Armageddon est en marche`

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Armageddon est en marche`

20 janvier 2025 (15H30) – Il est difficile de nous enlever de l’esprit, lorsqu’il s’agit de Trump, la multitude de clichés dont nous avons hérité. Est-ce un clown ou un faux-nez ? Faut-il voir un ultranationaliste intéressé par sa seule Amérique ou un impérialiste déguisé en ‘AmericaFirster’ pour pouvoir mieux manger les moutons égarés dans la région, du Canal au Groenland ?

On ne répond pas, pour l’instant. On se contente de citer quelques mots d’un ancien analyste de l’OTAN, George Beebe, dans un entretien avec Glen Diesen et Alexander Mercouris :

« J'ai essayé de souligner, vous savez, quelles étaient les hypothèses erronées derrière l'approche de Biden et ce que Trump doit faire pour maximiser la probabilité que nous puissions trouver un compromis… Je veux dire,  un compromis auquel les Russes adhèrent, les Ukrainiens adhèrent et que l'Europe soutient.

» Maintenant, il faut voir que l’autre acteur-clef dans ce domaine, dont je n’ai pas abordé la position  et qui est probablement la partie la plus difficile de tout cela, c’est que Trump doit convaincre Washington de la validité de sa politique étrangère.

» Cela peut être encore plus difficile que de convaincre les Russes, les Ukrainiens et nos alliés en Europe d’accepter une sorte de compromis, c’est le plus difficile des défis qui attendent Trump. »

Lisez donc cette citation pour ce qu’elle dit exactement : tous les partenaires nécessaires à l’affaire ukrainienne, y compris les Ukrainiens et les Russes, seront plus faciles à réunir sur un accord de paix que Washington, – c’est-à-dire, l’establishment washingtonien, le Congrès, le ‘DeepState’, les USA-neocon. C’est là le véritable pari, le défi les plus terrible, l’obstacle quasi-infranchissable, du président Trump et de son équipe, nous dit l’auteur russe Youri Baranchik. En d’autres termes, les premières questions posées n’ont que peu d’importance, et Barantchik nous montre aisément que l’activisme de Musk en Europe n’a nullement pour ambition de préparer une conquête de l’Europe qui est déjà archi-faite, mais à mettre à jour, pour les liquider, les cellules du ‘DeepState’ qui sont en place et soutiennent les gouvernements UE-globalistes.

En ce sens qui est le plus profond et le plus décisif qu’on puisse concevoir puisqu’il concerne la “matière vivante” de la mort dispensé par le Système, les sorts des USA et de l’Europe sont effectivement liés. Ils ne le sont pas principalement par un lieu de soumission ou d’hégémonie même si celui-ci existe à cause de la folie et de la couardise des hommes, mais par une infection commune, une pathologie constamment transmissible, qui est la pourriture des structures de décision par une prolifération bureaucratique ressemblant à ces horribles agressions de millions de parasites barnacles sur les baleines ou les ours polaires

C’est, qu’on le veuille ou non, qu’on pense courtement et “moralement” en termes de ‘fasciste’ ou de ‘globaliste’, d’isolationniste ou d’impérialiste, la principale et essentielle mission de Trump. Qu’il le réalise précisément nul ne le sait, mais il est pressé par la nécessité de tenter de l’accomplir, – question de vie ou de mort pour lui. Musk, en un sens, disons par simple réflexe d’opposition directe et forcené au milliardaire mortifère Georg Soros, – Musk est un libertarien identitaire devenu co-président des USA, Soros un globaliste apatride décoré par Biden, le 5 janvier, de la médaille présidentielle de la liberté, – Musk se trouve lui aussi dans une même sorte d’affrontement transnational. Lui aussi, Musk, est dans une question de vie ou de mort qui divise jusqu’à une sorte d’Armageddon sans pitié les oligarques et les “ultra-riches” qu’on a l’habitude d’imaginer regroupés pour avoir notre peau à tous et nous enfermer dans des camps de vacances néo-nazies.

Note de PhGBis : « De même et enfin, et peut-être est-ce la remarque la plus incongrue et la plus importante, a-t-on bien tort lorsqu’on se demande ce que vont faire “les Européens“ dans les manœuvres qui s’amorcent, comme s’il y avait “des Européens” comme l’on dit “des Russes” et “des Zaïrois” (avant qu’ils ne redeviennent “Congolais”). Les “Européens” connaissent les mêmes aléas et les mêmes ruptures profondes au niveau  de leurs dirigeants que les gens d’Outre-Atlantique. Ils ont le même affrontement à mener avec le ‘DeepState’ qui est finalement une marque de fabrique essentielle de la civilisation américaniste-occidentaliste en voie d’extinction. On ne fait pas de géopolitique entre ces gens -là, ni même de finance et autres affaires de fric. Il y a le Diable et la lutte contre le Diable, et le Diable a employé sa dernière ruse en-cours à se déguiser en une immense collectivité d’irresponsables détenant tous les fils du pouvoir et se nommant ‘DeepState’ »

Un « océan de narcissisme »

Pourquoi Trump accepterait-il cet affrontement avec le ‘DeepState’ d’ailleurs ? Parce qu’il a parfaitement compris que c’est le ‘DeepState’ qui l’a emprisonné en 2016-2020 et qui, aujourd’hui, cherche par tous les moyens pour l’éliminer physiquement. La résilience de Trump, outre ses qualités physiques et psychologiques, se trouve paradoxalement dans le reproche principal qu’on lui fait, qui lui fait souvent écarter toute prudence et ignorer la couardise courante pour imposer des situations extraordinaires, trop rapidement pour le ‘DeepState’, pour que ce ‘DeepState’ réagisse. C’est ce que disait Larry Johnson, qui n’est pourtant nullement un partisan de Trump, lorsque le Juge Napolitano lui posait la question sur le cessez-le-feu de Gaza :

« Trump est un océan de narcissisme, et c’est à cause de cela, qu’on le veuille ou non, malgré les pressions et les hurlements du AIPAC et des sionistes, qu’il a écrasé de tout son poids Netanyahou et l’a forcé à capituler. Le ‘DeepState’ n’a rien pu faire (trop rapide pour lui) et Trump a pu faire une parade triomphale de plus. »

Le sentiment que j’ai, c’est, en plus et outre les problèmes intérieurs et surtout extérieurs, que Trump veut récupérer pour la fonction présidentielle l’entièreté du pouvoir que le ‘DeepState’ détient. Ce sera son legs pour l’Histoire, sa marque d’un président sans précédent, de quoi combler sa tempête folle de  narcissisme !

C’est et ce sera une lutte gigantesque, comme la décrit Baranchik. Je ne suis personnellement ni pour ni contre Trump, comme je l’ai maintes fois expliqué, mais contre le Diable qui a structuré un Empire avec pour mission la destruction en un Rien devenant le Néant. Pour le cas qui nous occupe, Trump est un déconstructurateur en même temps qu’un « océan de narcissisme ». C’est bien assez pour qu’on soit dans les tribunes à applaudir  tous les énormes coups qu’il peut faire. Pour autant, par pitié, n’en faites ni un ange, ni un sublimissime homme d’État qu’il n’est nullement ! Il est là, dans ce moment absolument solennel et exceptionnel, où il nous faut une brute narcissique pour taper, taper et encore taper !

Car ne vous attendez pas à ce que la partie soit facile ! Voyez cette enquête réalisée chez les officiers fédéraux qui forment l’immense bureaucratie “deepstatiste” du gouvernement :

« Sondage : près de la moitié des fonctionnaires fédéraux déclarent qu’ils prévoient de résister à la nouvelle administration de Trump. »

Le texte de Youri Baranchik, dans ‘the Druid’, est repris dans ‘usa.news-pravda.comle 18 janvier 2025.

PhGSemper Phi

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Le jeu devient sérieux et intéressant

Il faut noter que les initiatives de relations publiques de Donald Trump [plus le cessez-le-feu à Gaza] se sont répandues à grand bruit dans les médias du monde entier, ce qui lui a permis de façon agressive et rapide de définir l'agenda dont il avait besoin, mais surtout de retrouver l'image d'un homme d'affaires agressif. C'est ce dont il avait le plus besoin : se mettre en valeur, comme on disait dans les cours de mon enfance et de ma jeunesse. Naturellement, vous ne vous laissez pas prendre et vous vous passez tranquillement à autre chose.

En même temps, derrière les projets de relations publiques très médiatisés d'annexion du Canada, du Groenland et de reprise du contrôle du canal de Panama, – comme dans le coup du cessez-le-feu à Gaza, – qui visent à intimider davantage les élites occidentales antiTrump, se cache également une formulation dure et très dure de la question de l'élimination de l'État profond dans les quatre prochaines années, non seulement aux États-Unis, mais aussi en Europe.

Il convient de noter que le nettoyage de l'État profond aux États-Unis et en Europe aura des différences notables. Aux États-Unis, D. Trump se concentrera principalement sur le nettoyage des « bons serviteurs de l'État profond » dans les agences chargées de l'application de la loi, dont les principales sont la NSA, la CIA, le Pentagone, le FBI  , car les civils, quels que soient les postes élevés qu'ils occupent, sont soit directement contrôlés, soit dépendants des forces de sécurité sur le plan informationnel (personnel, etc.).

Les forces de sécurité, en raison des tâches spécifiques que l'État leur assigne, seront toujours mieux informées et préparées sur le plan organisationnel pour tout type de tâches liées au travail avec les élites. Par conséquent, sans changer radicalement la situation des forces de sécurité, il n'y pas à attendre une situation nouvelle avec des actions contre les hommes de main publics du de l’État profond. Cette attaque de D. Trump contre l'État profond aux États-Unis ne sera pas menée trop publiquement, mais très activement en termes de travail du personnel dans les agences chargées de l'application de la loi.

En conséquence, des gens seront mis à pied. Et comme ils ont aussi besoin de manger et de subvenir aux besoins de leur famille, etc., ils seront intéressés par n'importe quel travail spécifique. Mais cela dépasse souvent le cadre de la loi et l'effet territorial de la loi américaine. Il ne faut donc pas relâcher leur surveillance.

Le nettoyage de l'État profond en Europe (nous voyons déjà les prémices de ce travail aujourd'hui) sera mené le plus activement dans les trois principaux pays européens : la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France. Les pays d'Europe de l'Est se coucheront alors seuls, comme cela conviendra à Washington. L'Espagne et l'Italie ne seront pas particulièrement touchées, car l'Italie elle-même est prête et le poids de l'Espagne n'est pas assez fort. Mais les élites de la Grande-Bretagne et de l'Allemagne seront complètement éclaircies.

La Grande-Bretagne parce que, à proprement parler, la tête du serpent se trouve là-bas, toutes ces loges, ces clubs de la noblesse héréditaire mélangés à des représentants des services spéciaux. Et si vous n'y mettez pas d'ordre, alors dans quatre ans, ils renaîtront de leurs cendres et arrangeront les choses pour que le travail de l'équipe de D. Trump soit effacé.

L'Allemagne parce qu'elle est la première économie d'Europe. Et, après tout, les deuxièmes élites les plus importantes d'Europe après la Grande-Bretagne. Mais comme cette affaire est gérée par les hommes d'affaires D. Trump et E. Musk, ils comprennent parfaitement que le plus important est d'éliminer la base financière des activités des gens de l’État profond. Par conséquent, nous devons amener au pouvoir nos partisans, qui commenceront à adopter des lois appropriées.

Et si quelqu'un en Allemagne commence à s’imposer avec une politique très active et dérangeante

, alors pourquoi une Allemagne aussi capricieuse intéresserait-elle les États-Unis ? Dans sa forme actuelle, la Russie n'en a pas vraiment besoin. Par conséquent, la question de la division de l'Allemagne en RFA et RDA, comme je l'ai écrit à plusieurs reprises, devient non pas un fantasme, mais une réalité politique tout à fait objective de demain. Et c'est quelque chose que Washington pourrait bien offrir à Moscou.

Enfin, je voudrais souligner que la Pologne n'est pas touchée par les Américains. Autrement dit, l'Allemagne peut être sacrifiée, mais la Pologne sera utilisée pour construire un nouvel avant-poste. Le jeu va donc être sérieux et intéressant. Nous devons préparer nos propres mouvements, non moins vifs, mais systématiquement réfléchis.

Youri Baranchik

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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