« C’est pas une question de liberté d’expression, c’est une question de fabrique de l’opinion. ». Ainsi commence la charge de Tondelier contre le dangereux vent de liberté venu des USA à travers X.
Tondelier : C’est pas une question de liberté d’expression, c’est une question de fabrique de l’opinion d’ultrariches qui accumulent les richesses, et une fois qu’ils ont accumulé suffisamment de richesses, essayent d’acheter le pouvoir, c’est ça dont il est question aujourd’hui, et c’est pour ça que des fois on passe pour des fleurs bleues à défendre une information indépendante, à défendre la lutte contre la concentration des médias, mais aujourd’hui vous voyez ce n’est pas sur la concentration des médias, on le voit en France, il y a très très peu de titres et de chaînes aujourd’hui qui ne sont pas détenus par des milliardaires.
Mais il faut aussi prendre en compte maintenant les réseaux sociaux dans ce calcul, et ça fait partie de la fabrique de l’opinion, ça a une prise sur le réel, ça a des impacts sur les résultats des élections. Donc moi je vais vous dire, Twitter ça fait partie, et je pense que c’est au sommet, des critères de pénibilité de ma fonction politique. Dans mon quotidien, c’est un critère de pénibilité et de souffrance. Alors c’est pas le principal sujet politique du monde non plus ma souffrance quand j’ouvre mon compte Twitter, mais…
Le faux journaliste pose une question-réponse : Si X est pénible, est-ce que X est devenu dangereux, notamment son propriétaire Elon Musk ? Faire campagne par exemple pour l’extrême droite, l’AfD en Allemagne, c’est pénible ou c’est dangereux ?
Tondelier : Mais c’est dangereux, parce que c’est une remise en question de nos démocraties.
La fausse journaliste pose une autre question-réponse : Est-ce qu’on pourrait imaginer, par exemple, qu’on suspende Twitter dans les périodes électorales ?
Tondelier : J’ai dit, à la première occurrence on m’a posé cette question il y a quelques semaines, que Twitter devait être soit régulé, soit interdit. C’est ma ligne, elle est constante et je n’en dérogerai pas. Parce que, vous voyez, moi, on va dire j’ai les épaules solides et j’en ai vu d’autres. J’ai dix ans d’opposition à l’extrême droite à Hénin-Beaumont et je me suis forgée dans l’adversité, je sais mettre à distance, j’ai appris à me détacher de tout ça, mais je pense aussi à tous les jeunes qui sont victimes de campagnes de haine, parce qu’ils sont, de par leur orientation sexuelle, de par leur fragilité parfois, et qui se retrouvent en première ligne sur ces réseaux sociaux à faire l’objet de campagnes de harcèlement. On le voit, y a chaque année des enfants qui se suicident parce qu’ils font, leur harcèlement scolaire passent maintenant par les réseaux sociaux et les poursuivent jusqu’à chez eux, atteint leur réputation parce que ils lisent des horreurs sur l’orientation sexuelle tous les jours sur ces plateformes, et qu’on peut pas laisser faire ça comme si c’était juste une liberté d’expression. Vous savez, dans la loi aujourd’hui y a des propos qu’on ne peut pas tenir.
Le faux journaliste : Marine Tondelier, Yannick Jadot, sénateur écologiste, candidat à la dernière élection présidentielle, a décidé et a annoncé qu’il allait quitter X. Vous, vous choisissez de rester pour l’instant ?
Tondelier : C’est un débat qu’on a tous les jours en ce moment à la direction de mon parti. Vous savez, nous on est adeptes des transitions, c‘est-à-dire qu’on prépare toujours les alternatives. J’ai été l’une des premières politiques françaises à rejoindre le réseau Bluesky, sur lequel aujourd’hui je suis la responsable politique qui est la plus active et la plus suivie, trois fois plus que la personne qui arrive en deuxième position. Donc nous, nous misons sur ces réseaux, sur Bluesky, sur Mastodon qui a aussi le gros avantage d’être une plateforme décentralisée. C’est-à-dire qu’ils ont plusieurs serveurs, même s’il y en a un qui est plus actif aujourd’hui, et vous voyez, sur Mastodon personne ne peut prendre le contrôle sur tout ce réseau social, ce qui se passe avec Twitter ne pourra jamais arriver avec Mastodon.
Non mais je le dis parce que on dit « est-ce que vous allez quitter Twitter ? », ben oui mais c’est nos outils de travail, et c’est les vôtres aussi. Donc c’est pas moi toute seule, on doit tous quitter Twitter. Et moi j’ai posé hier la question au chef de notre parti du Nouveau Front populaire, parce que j’estime que moi toute seule qui quitte un réseau, j’ai le regret de vous annoncer que ça n’a pas énormément d’impact. Si tout le Nouveau Front populaire le fait, alors oui ça en a, et c’est pour ça qu’à un moment on est dans une théorie des jeux, c’est-à-dire que c’est pas « moi je veux quitter mais les autres qu’est-ce qu’ils font », c’est donc pour ça que je dis que ce réseau doit être interdit en Europe, parce que, que je le quitte ou pas, il aura quand même un impact sur le réel. Il contribuera quand même à déstabiliser les prochaines élections. Et on sait que leur ennemi aujourd’hui, que ce soit Poutine ou à Donald Trump, c’est la démocratie en Europe et la force que peut avoir le continent européen contre eux et par devers eux. Et donc il faut oui agir fortement pour protéger notre démocratie et protéger l’information sur notre territoire.
La solution pour Tondelier serait de laisser les gens débattre en paix sur Twitter et quitter le réseau de la haine. Si elle n’aime pas les boucheries, qu’elle n’y aille pas, mais qu’elle ne demande pas de les interdire à tous les Français. Si elle n’aime pas la liberté d’expression, qu’elle l’abandonne aux complotistes et autres fascistes qui assassinent des jeunes en transition, et qu’elle s’occupe de son jardin, si elle a la main verte, ce dont on doute.
Tous ceux qui sortent de leur boîte depuis l’offensive de Musk contre la tyrannie et l’idéologie européistes montrent qu’ils sont évidemment tout sauf des démocrates : ce sont des faussaires de la démocratie. Aujourd’hui, ces opposants en carton exposent leur haine de la liberté et du débat en pleine lumière, et explosent en même temps leur carrière, qui n’était due qu’à un accord secret avec le pouvoir et les médias, un authentique délit d’initiés. Ces collabos sont si intoxiqués qu’ils ne se rendent même plus compte qu’ils sont en train d’avouer leur crime au grand jour.
Sinon, le pire harcèlement sur les réseaux sociaux n’est pas celui des antiwoke en réaction, mais bien celui de la bêtise profonde, permanente, irrespirable, imposée par les sbires du Système à travers des voix comme celle de Tondelier. Dire que des jeunes se suicident parce que l’extrême droite les harcèle sur les RS est une contrevérité grosse comme la malhonnêteté de ce chef de parti, qui s’est lourdement viandé en 2022.
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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation