Carrefour est à l’image d’une longue liste d’entreprises françaises complices des crimes coloniaux d’Israël. EDF, Total, Orange, Bouygues, Dior, Renault.
Le groupe français se retire d’Oman et poursuit un activiste au Maroc.
Depuis plusieurs années, la multinationale française Carrefour est la cible d’une campagne internationale de boycott en raison de son implantation en Palestine occupée (notamment dans des colonies en Cisjordanie) et pour avoir offert des colis alimentaires aux soldats de l’armée d’occupation israélienne au début du génocide à Gaza. Deux mois après avoir cessé toute activité en Jordanie, le groupe Majid Al Futtaim, partenaire de Carrefour dans de nombreux pays du monde arabe, a annoncé le retrait du groupe du sultanat d’Oman le 7 janvier dernier. Supermarché majeur dans la région du Golfe, ce deuxième retrait est un camouflet important pour Carrefour qui est sans aucun doute le fruit du boycott populaire face à sa complicité avec l’Etat sioniste génocidaire.
En réaction, la multinationale multiplie les signes de fébrilité face au développement croissant de la mobilisation. Au Maroc, Carrefour a déposé une plainte pour calomnie et diffamation contre le professeur Mohamed Al-Kashkash en raison de son appel au boycott des magasins de l’enseigne. La première audience de son procès est fixée au 20 janvier 2025 après avoir été arrêté le 3 janvier dernier puis présenté au procureur du Roi et libéré sous caution. « Voilà que Carrefour, après s’être réfugié dans des formes d’oppression et de harcèlement, recourt directement à la justice pour criminaliser le boycott. Cette mesure n’est rien d’autre qu’une réponse de l’entreprise à la campagne croissante de boycott à son encontre, notamment la lettre ouverte envoyée par le Front marocain de soutien à la Palestine et d’opposition à la normalisation, ainsi que toutes les preuves et preuves qui confirment le préjudice financier de l’entreprise en tant que résultat du boycott » souligne la campagne BDS Maroc dans un communiqué récemment publié. Cela fait suite à la condamnation de 13 militants marocains à des peines de prison avec sursis pour leur participation à un rassemblement devant un magasin Carrefour.
Les résultats positifs du boycott de Carrefour, mais aussi les scandaleuses attaques du groupe, témoignent du succès de campagnes larges, internationales et utilisant des moyens divers et complémentaires. Alors que le génocide se poursuit à Gaza grâce à la complicité d’entreprises internationales et des gouvernements occidentaux, le boycott est une arme collective essentielle afin d’apporter un soutien significatif à la résistance du peuple palestinien qui se bat pour sa survie et pour se libérer de plus de 76 ans de colonisation de peuplement illégitime sur sa terre.
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