Le Canard enchaîné perd son procès contre un syndicaliste CGT par SNJ-CGT (avec un complément par LGS)

Le Canard enchaîné perd son procès contre un syndicaliste CGT par SNJ-CGT (avec un complément par LGS)

Dans l’affaire qui oppose Christophe Nobili, journaliste au Canard Enchaîné et délégué syndical SNJ-CGT, à ses anciens dirigeants, Michel Gaillard et Nicolas Brimo, ces derniers viennent de perdre une nouvelle occasion de se taire, après avoir échoué à quatre reprises à obtenir son licenciement.

En complément : « Blast, Denis Robert , chasseurs de syndicalistes à leurs heures ».

Le 20 décembre 2024, deux anciens dirigeants du Canard ont perdu le procès en référé qu’ils avaient intenté devant le tribunal judiciaire de Paris pour… « atteinte à la présomption d’innocence ».

Le 20 décembre 2024, ils ont perdu le procès en référé qu’ils avaient intenté devant le tribunal judiciaire de Paris pour… « atteinte à la présomption d’innocence ». Ne reculant décidément devant rien, ces ex-patrons de presse avaient attaqué le lanceur d’alerte Christophe Nobili pour une interview mise en ligne le 24 avril 2024 sur le média Blast, dans laquelle il revenait sur l’affaire d’emploi fictif qu’il a découverte au Canard Enchaîné, et pour laquelle il a porté plainte.

En toute confraternité, le duo Gaillard-Brimo avait également attaqué le média Blast, fondé et dirigé par Denis Robert. Peine perdue…

Toujours actionnaires du Canard Enchaîné et toujours soutenus par la nouvelle direction de l’hebdomadaire qu’ils ont eux-mêmes installée, Michel Gaillard et Nicolas Brimo poursuivent leur stratégie de guéguerre procédurale et de harcèlement judiciaire à l’encontre de Christophe Nobili.

Toujours actionnaires du Canard Enchaîné et toujours soutenus par la nouvelle direction de l’hebdomadaire qu’ils ont eux-mêmes installée, Michel Gaillard et Nicolas Brimo poursuivent leur stratégie de guéguerre procédurale et de harcèlement judiciaire à l’encontre de Christophe Nobili, pour faire oublier l’essentiel : en juillet 2025, ils ont rendez-vous devant le tribunal correctionnel de Paris pour y répondre – avec leur vieil ami André Escaro et sa compagne Edith Vandendaele – d’abus de biens sociaux à des fins personnelles, de faux et usage de faux, de délivrance d’attestation inexacte pour permettre l’obtention d’une carte de presse, mais aussi de fausse déclaration à des organismes sociaux.

Après avoir utilisé l’argument de la santé d’André Escaro, 95 ans, pour obtenir le renvoi de ce procès à l’été prochain, tous les moyens sont bons et toutes les tentatives de diversion sont bonnes ! Mais les journalistes Gaillard et Brimo devraient le savoir mieux que personne : les faits sont têtus.

Dans son jugement du 20 décembre, le tribunal judiciaire de Paris met en avant la qualité de lanceur d’alerte de Christophe Nobili et sa bonne foi. Pire, il redonne un cours d’école de journalisme aux deux ex-patrons du Canard sur la… « liberté d’expression ».

Dans son jugement du 20 décembre, le tribunal judiciaire de Paris met en avant la qualité de lanceur d’alerte de Christophe Nobili et sa bonne foi. Pire, il redonne un cours d’école de journalisme aux deux ex-patrons du Canard sur la… « liberté d’expression », un principe fondateur de notre métier qu’ils semblent avoir oublié.

Le 14 février prochain, un autre jugement sera rendu, cette fois, par le conseil des Prud’hommes, que Christophe Nobili a saisi pour « harcèlement ».

Le SNJ-CGT continue de soutenir la liberté d’expression et l’action de son délégué syndical. Ce dernier est à l’origine de la toute première section syndicale (23 adhérents), des premières élections du personnel et du premier CSE dans l’histoire du Canard Enchaîné. Et ça, les patrons de l’hebdomadaire satirique ne sont pas près de le lui pardonner.

Montreuil, le 9 janvier 2025.

COMPLEMENT PAR LE GRAND SOIR

« Blast, Denis Robert , chasseurs de syndicalistes à leurs heures »

Le 28 septembre 2023, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a publié un communiqué : « Chez Blast, la chasse aux syndicalistes est-elle ouverte ? ». Le SNJ déplore qu’« une procédure de licenciement soit engagée à l’encontre de son représentant élu par la section syndicale ». Surprise ? Non car « Cet événement s’inscrit dans un long historique d’entrave et d’intimidation… » Et le SNJ de condamner « avec la plus grande fermeté cette atteinte au droit syndical et cette répression qui s’accorde mal avec l’image de “média de gauche” engagé, dont le site d’information se revendique. Tout en empruntant aux capitalistes les pires méthodes qu’il dénonce. » La dernière phrase dit tout » (Extrait de « Ouïghours, l’horreur était dans nos médias » (éditions Delga, 2024) où Maxime Vivas répond à une attaque de Blast insinuant qu’il est un agent chinois).

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À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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