C’est l’heure des grands choix. Les périodes chaudes de l’histoire (c’est ça le vrai réchauffement) sont celles qui nous forcent à faire des choix, des vrais choix de vie, pas des trucs comme « Barcelone ou Prague ce week-end ? », « on prend un chien ou un chat ? », « Netflix ou Canal ? ».
Un choix de vie engage le reste de l’existence. Cela peut être par exemple l’entrée en résistance début 1940, ou dans la collaboration. Chaque choix comporte un risque, celui de perdre, car personne ne connaît la suite, la fin de l’histoire, ou d’un segment d’histoire. Le film Lacombe Lucien montre bien toute l’ambiguïté d’un choix, surtout quand on ne dispose pas de tous les éléments, et de la culture ou de l’expérience pour choisir. Le jeune homme s’engage chez les collabos, qui finissent mal, mais il abat un soldat allemand pour protéger sa maîtresse juive. Allez faire de la morale binaire après ça !
Quatre-vingt ans plus tard, nous voilà à la croisée des chemins. Nous ne sommes pas encore en guerre, mais la guerre approche, le monde est en feu, les pays les plus pacifiques réarment, certaines entités font tout pour provoquer un conflit généralisé. On pense au pouvoir militaro-religieux de Tel-Aviv et aux faucons du Pentagone, qui sont souvent raccord et d’accord.
Face à cela, l’immense population du monde ne demande qu’à bouffer, d’abord, travailler, ensuite, et élever ses enfants dans une école pas trop déglinguée avec des profs pas trop pédos. Pour l’instant, en France, l’heure des grands choix n’est pas encore arrivée. On ne le souhaite pas à nos compatriotes, car c’est assez douloureux. Mais l’étau se resserre et les options diminuent, pour reprendre le terme à la mode.
Bientôt, à la vitesse où vont les choses, il n’y en aura plus que deux : résister, ou collaborer. Nous, on a déjà fait ce choix, et on le paye plutôt cher, même si on ne prend ni balles de désencerclement ni vraies balles, Dieu merci. Mais tout peut basculer très vite, on l’a vu en 1929 en Allemagne. Tout allait bien, les gens dansaient à Berlin, les boîtes gay pullulaient, la machine économique était repartie, mais en réalité, tout était vérolé, et tout a explosé.
Le grand combat : la connaissance contre le mensonge
En attendant, on a retrouvé un billet de 10 dans notre poche, plié quatre fois. Que faire, avec ? Deux options se sont offertes spontanément à nous : aller voir un film qualifié de français dans une salle sombre appelée cinéma, ou assister à une conférence de Résistance & Réinformation.
Dans le premier cas, on oublie le réel difficile ou déprimant pendant deux heures, pubs comprises, on vit une sorte de rêve, pas le nôtre, mais s’il est bien ficelé, notre esprit peut l’adopter.
Dans le second cas, on va plus loin dans le réel, on approfondit la question, cela demande plus de travail méningite, mais on ressort moins con. Alors qu’avec le cinéma, en général, on ressort aussi con sinon plus. Il y a bien sûr des exceptions, des films qui ouvrent l’esprit, mais ils sont rares. Ils sont même devenus des accidents dans l’industrie cinématographique.
Si on replace ce choix entre cinoche et conf dans un contexte économico-social tendu, c’est-à-dire de choix pressant, l’option 1 qui consiste à fermer les yeux commence à fondre, tandis que l’option 2 prend de la consistance : il deviendra peut-être vital de bien comprendre la société française et le monde dans lesquels nous vivons, d’ici quelque temps. On peut même aller jusqu’à dire que les films suivants sont faits pour inadapter encore plus les gens à une situation complexe.
Voici donc les films auxquels – on espère – vous aurez échappé en 2024 : c’est un thread, donc ça se déroule.
C’est parti [THREAD]
LES + GROS FLOPS DU CINÉMA FRANÇAIS 2024Emmanuelle : 68 000 entrées (budget… 23M€)
Spécial Dany Boon
• Les Chèvres : 183 000 (19M€ !)
• Hennedriks : 227 000 (8,5M€)• Saint-Ex : 122 000 (14,7M€)
• Leurs Enfants après eux : 264 000 (13M€)
1/6 pic.twitter.com/WOyapQJBnm— Destination Ciné (@destinationcine) December 29, 2024
On va commencer à croire à la justice immanente, mais on n’oublie pas que nous finançons la plupart de ces frappes contre l’intelligence ou la lucidité. L’oligarchie pompe notre argent pour des projets qui nous insultent, salissent, rabaissent, y a qu’à voir France Inter. Là encore, ni oubli ni pardon.
Face à cela, nous faisons le pari de la connaissance (on préfère ça à intelligence, trop vague), qui demande un effort de l’esprit mais qui le muscle : l’esprit peut ensuite soulever des charges (mentales) plus fortes, résister à des frappes plus fortes, ce qu’on appelle les accidents de la vie.
C’est tout sauf de la gonflette, car c’est un travail quotidien, et sans vous, on ne pourrait pas le faire. Merci donc pour toutes vos contributions venues et à venir.
L’année 2025 sera rock and roll. Il s’agit d’une danse populaire américaine au cours de laquelle on s’agite dans tous les sens, un peu comme un diable, mais sans mauvaises intentions. Ça permet accessoirement de sortir le démon de son corps, ce qui en fait une danse antidiabolique. Les ligues de vertu catholiques devraient y réfléchir à deux fois avant de la condamner, elles qui ne sont pas contre l’exorcisme.
On avait diffusé cette chanson pendant le premier confinement en 2020, cette taule pour 66 millions de Français. Il s’agissait d’un auto-emprisonnement, chose tout à fait remarquable, mais explicable. Sans un minimum de connaissances, on ne pourrait pas résister à une telle ingénierie (a)sociale. C’est pourquoi l’oligarchie fait tout pour infantiliser les Français.
Voilà, il y a ceux qui veulent voir grandir les autres, et ceux qui veulent les réduire, ceux qui élèvent et ceux qui rabaissent. Finalement, tout est très biblique, Dieu et Diable, bien et mal. Au fond, rien n’a changé en 2 000 ans.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation