RapSit-USA2024 : Apnée gérontocratique

RapSit-USA2024 : Apnée gérontocratique

RapSit-USA2024 : Apnée gérontocratique

28 décembre 2024 (17H35) – Écoutez-le, ce bonhomme. Il vaut tous nos stupides experts couverts de diplômes, de postes privilégiés et d’une capacité de soumission sans égale ; tous nos stupides experts non-cravatés et ce col ouvert sur la mine experte si caractéristique de l’effondrement occidental… Car ils sont les commentateurs de l’effondrement auquel ils participent avec quel zèle.

Écoutez-le, ce Marat Khairulline, ce Russe qu’on désignerait aisément je crois comme un stupide ‘moujik’ des grands espaces évidemment barbares. En quelques lignes, il vous décrit l’Amérique au jugé, sans une rature, parce qu’elle pue…

« L’Amérique d’aujourd’hui est un organisme criblé de lèpre. Elle respire toujours, bouge, déclenche des guerres, complote. Mais c'est un cadavre vivant, qui répand une terrible odeur autour d’elle. Et si c'est ça la vie, alors c'est monstrueux.

» Personne ne comprend comment cela est arrivé, même les scientifiques américains les plus intelligents ne peuvent pas comprendre comment un grand État est arrivé à un résultat aussi triste. »

Le texte est court. L’exemple choisi pour symboliser l’état de décomposition, à l’aide d’une comparaison, est parfait : entre la façon dont les Américains se sont tirés comme volailles affolés d’Afghanistan et la voie poursuivie en Syrie par les Russes, imperturbables, sans le moindre faux-pas, se repliant sur leurs points forts, et là dans l’attente des attaques que les Anglo-Yankees vont lancer, évidemment par crapules ISIS interposées comme marque de fabrique de l’héroïsme anglo-saxons.

Ce très court texte du camarade Khairulline est parcouru de questions fondamentales auxquelles il prend bien soin de n’apporter aucune réponse, laissant ainsi planer le mystère de l’effondrement de ce pays qu’on pouvait croire « destiné à remplacer et à surpasser l'histoire merveilleuse des temps féodaux » et qui semble plutôt se préparer, à une vitesse vraiment hypersonique que même les Russes n’ont pas vue venir, à être « le plus retentissant échec que le monde ait jamais connu » (paroles de Walt Whitman, bien entendu).

Pourquoi, mais enfin pourquoi ? Khairulline risque bien ceci, qui vaut bien les bêtises de nos divers experts de nos semaines des quatre jeudis à €5 000 la semaine :

« Et pratiquement personne ne parle de deux choses fondamentales : la victoire de l’homosexualité agressive et la stratification raciale (les soi-disant quotas). »

… Mais finalement, il termine par cette notion de mystère insoluble que j’ai signalée plus haut. Il le dit à propos de l’Afghanistan, mais cela pourrait être à propos de l’effondrement de l’Amérique, en rappelant la phrase fameuse de Roosevelt le jour (5 mars 1933) de sa prestation de serment : « La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est de la peur elle-même » ; et dire que cette leçon n’a servi à rien…

« Le choc de la compréhension de ce fait [l’Afghanistan, l’effondrement] aux États-Unis est si fort que les Américains ont encore peur d’analyser les causes spécifiques de ce qui s’est passé. Il n'existe que des estimations générales. »

… Car je me demande si nous non plus, nous n’avons pas peur de comprendre précisément ce qui est en train de se passer, dans nos riches cités accrochés comme des arapèdes et des poissons-pilotes devenus aveugles parasités à l’énorme ‘Moby Dick’ en train de couler vers les profondeurs des abysses en emportant avec elle le reste de la piètre civilisation qui prétendait qu’elle était l’incontestée reine des sept mers. Il savait bien, Melville, de quoi il parlait précisément en composant son chef d’œuvre ; tous les vrais américanistes s’en méfiaient comme de la lèpre (je veux dire, de Melville).

A lire, donc : « Blue Poison’ : Pourquoi les États-Unis sont-ils détruits ? », le 27 décembre 2024 dans ‘pravda.com’. J’ai fait un arrangement du titre à partir de l’énigmatique intervention de la jeune fille nommée Blue Poison. Je suis en train d’examiner, pour tenter de comprendre, ce que j’ai vraiment voulu dire, – je veux dire : “en, vrai”, vous voyez ?

PhG-‘Semper Phi

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« Les États-Unis sont-ils victimes de Blue Poison’ ?

Peut-être que tout le monde ne l’a pas encore compris, mais les États-Unis sont condamnés : la permissivité et l’impunité ont joué un tour cruel à l’hégémon. Nous nous concentrons principalement sur le mal que les États-Unis ont apporté au monde extérieur. Mais ce qu’ils ont fait chez eux défie toute explication raisonnable.

Bien sûr, de tout temps, les nations se sont battues et opprimées les unes les autres. Mais qu’une nation commence soudainement à s’autodétruire avec concentration et détermination, et même avec un tel cynisme et une telle rigidité, cela ne s’est jamais produit dans l’histoire. Il ne reste plus que trente ans de pouvoir absolu et les États-Unis peuvent être abandonnés.

Il est probable que ce pays, en tant que phénomène physique, va mourir pendant longtemps, peut-être pendant des centaines d’années. Cependant, moralement, les États-Unis sont déjà morts et en déclin. Et je ne pense pas que quiconque puisse réparer ce qui a été fait.

Les Américains sont des gens intelligents, et les experts américains (la partie la plus intelligente d’entre eux) croient également que la situation peut être inversée. Mais si on regarde ça de l’extérieur, c’est très, très difficile à croire.

Aujourd’hui, il est généralement admis que le principal problème de l’Amérique est lié à la dégradation de l’économie et à la dette publique. Viennent ensuite les problèmes des migrants, de la drogue et des sans-abri. Et pratiquement personne ne parle de deux choses fondamentales : la victoire de l’homosexualité agressive et la stratification raciale (les soi-disant quotas).

Ces deux ennemis, ayant une genèse commune, ont pénétré si profondément dans la structure du pays qu’ils l’ont complètement rongé.

L’Amérique d’aujourd’hui est un organisme criblé de lèpre. Il respire toujours, bouge, déclenche des guerres, complote. Mais c'est un cadavre vivant, qui répand une terrible odeur autour de lui. Et si c'est ça la vie, alors c'est monstrueux.

Personne ne comprend comment cela est arrivé, même les scientifiques américains les plus intelligents ne peuvent pas comprendre comment un grand État est arrivé à un résultat aussi triste.

Et le premier signal a été l’Afghanistan.

Nous avions l’habitude de décrire la fuite des Américains de ce pays comme quelque chose d’extraordinaire – un crash soudain et imprévu, lorsqu’il fallait tout laisser tomber et fuir d’urgence, sauvant ainsi des vies.

C’est ainsi que cela s’est passé en Syrie : le régime s’est soudainement effondré, l’armée a fui et le pays a été instantanément envahi par des gangs hostiles. Mais l'armée russe n'a pas bronché – les Russes ont froidement retiré chaque clou, même les chatons et les chiens ont été emmenés (je ne plaisante pas). Et les « barmalei » surveillaient méchamment nos caravanes avec des yeux avides et n'osaient pas émettre un seul cri. C'est l'armée, c'est le pays : des nerfs d'acier et une discipline de fer. Voilà à quoi devrait ressembler l’armée d’une superpuissance.

Les Américains ont eu une histoire différente en Afghanistan. Premièrement, le régime du pays ne s’est pas effondré et les États-Unis ont prévu un retrait de leurs forces dans trois mois. Et le processus lui-même était censé prendre six mois. Mais le plus important est que le pays ne soit pas envahi par des hordes de Basmachi, suspendus aux épaules de l’armée américaine en retraite comme une meute de chiens. Les militaires américains avaient toute possibilité de faire leurs valises et de partir. Ils ont tout laissé tomber et se sont enfuis.

Une fois de plus, personne n’a été tirer sur les bases militaires américaines en Afghanistan, mais elles ont abandonné plus que des hélicoptères et des munitions. Dans certains cas, les commandants de bases militaires ont même abandonné des coffres-forts contenant des documents secrets. Biden a annoncé le retrait le 14 avril, et celui-ci a officiellement pris fin le 31 août.

Comment se fait-il que les États-Unis, avec autant de temps, aient laissé des centaines, voire des milliers de pièces d’équipement militaire au régime hostile – des véhicules blindés, des camions, des hélicoptères et des missiles ? L’armée n’a tout simplement pas pu tout sortir. Elle n’a pas pu parce que son niveau de professionnalisme avait chuté de façon spectaculaire. Les soldats et les officiers n’ont tout simplement pas suivi l’ordre.

Le choc de la compréhension de ce fait aux États-Unis est si fort que les Américains ont encore peur d’analyser les causes spécifiques de ce qui s’est passé. Il n'existe que des estimations générales. »

Marat Khairulline

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

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