Nonobstant les nombreux sondages montrant une nette tendance de quelque 20% d’avance des Conservateurs sur le parti Libéral de Justin Trudeau à l’égard des intentions de vote, sa décision récente de démettre sa ministre des Finances, Chrystia Freeland, constitue à mon avis le début de la fin du premier ministre.
Justin Trudeau aura beau démontrer officieusement son talent en art de la scène en se renfermant dans son personnage théâtral jouant le rôle du héros de la situation, la perception de la majorité de son caucus laisse entrevoir à mots à peines voilés qu’il affronte une tempête catastrophique à l’égard de son leadership.
À quelques mois d’une élection fédérale, la situation du Parti libéral du Canada (PLC) est pour le moins chancelante, voire désespérée. Dans ce contexte, quelle décision Justin Trudeau prendra-t-il concernant sa réflexion sur son avenir politique? Je serais fort étonné qu’il prenne la voie de la démission. Contre vents et marées, je suis plutôt d’avis qu’il se maintiendra au pouvoir, convaincu qu’il est le mieux placé pour vaincre Pierre Poilievre lors du prochain scrutin.
À moins d’un revirement de situation qui verrait Mike Carney joindre les rangs des Libéraux, l’avenir de Justin Trudeau à la tête du PLC ne laisse entrevoir aucune perspective de remonter la pente tant au sein de son caucus que des intentions de vote des Québécois dont quelque 70% d’entre eux souhaitent son départ lors d’un récent sondage. «Les Québécois ont toute ma confiance», déclarait Justin Trudeau à l’occasion de son allocution devant des partisans libéraux quelques jours après la démission fracassante de Chrystia Feeland. C’est dire à quel point le premier ministre est complètement déconnecté de la réalité cette même réalité qui annonce à n’en pas douter que les jours de Justin Trudeau à titre de premier ministre du Canada sont comptés.
Henri Marineau, Québec
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