Bonjour à tous,
Vous trouverez en 1 les nouvelles commentées du 10 décembre 2024.
et en 2 un très court article signé Bernie Sanders, sénateur US indépendant du Vermont, qui explique pourquoi il ne votera pas le budget de la défense lors de sa présentation au Congrès. La traduction est de Dominique Delawarde.
A chacun son menu et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.
Dominique Delawarde
I – Économie :
11 – Vidéo hebdomadaire de Marc Touati: «France, Monde, Bourse, Bitcoin : Que faut-il craindre ou espérer pour 2025 ?»
12 – La dernière vidéo économique et géopolitique de Philippe Béchade, rédacteur en chef de « La Chronique Agora » et de « La Lettre des Affranchis » : «Traité UE-Mercosur : une menace pour les agriculteurs français ? ».
II– Géopolitique générale.
Le bras de fer mondial entre le camp des néocons mondialistes israélo-US-OTAN et la multipolarité conduite par la Russie et la Chine, deux adversaires nommément désignés dans le dernier concept stratégique de l’OTAN de 2022, se poursuit sur de multiples fronts (Ukraine, Mer Noire, Proche et Moyen Orient, Asie de l’Est, Afrique, Amérique latine.
https://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/2022/6/pdf/290622-strategic-concept-fr.pdf
21 – En Géorgie. A quatre jours de l’élection présidentielle géorgienne au suffrage indirect, les manifestations visant à obtenir un changement de régime de type Maïdan se poursuivent. Pour l’instant, ces manifestations restent pacifiques.
https://tass.com/world/1884787
Mais il suffirait d’une provocation des manifestants dont on sait QUI les contrôle, avec un ou plusieurs tirs par arme à feu sur les partisans des deux camps, entraînant le décès d’un ou plusieurs manifestants, pour mettre le feu au poudre. Cette technique bien connue a fait l’objet de plusieurs applications, notamment lors de la «révolution» de Maïdan. Les néocons de la coalition israélo-US-OTAN ne reculent devant rien…
La gouvernance souverainiste géorgienne a pour elle un vote populaire massif. Les suppôts de l’occident otanien globaliste ont pour eux beaucoup d’argent pour corrompre et pour organiser les manifestations de rue. Il va falloir du sang froid au pouvoir majoritaire du Rêve Géorgien pour résister aux revendications furieuses de la rue, pourtant très minoritaire. https://fra.mobileapiru.com/ international/115250-georgie-royaume-uni-suspend-ses-programmes-aide
22 – En Roumanie. Un véritable coup d’État judiciaire a été organisé par les néocons européistes et mondialistes avec la complicité des autorités roumaines pro-UE et d’une Cour Constitutionnelle dont les 9 membres avaient été nommés par ces autorités pro-UE, pour priver d’une victoire certaine le candidat nationaliste et souverainiste Calin Georgesku, évidemment qualifié d’extrême droite et de pro-russe, qui était arrivé en tête au premier tour et qui était donné favori pour le second.
et
L’organisation de nouvelles élections ne se fera probablement que lorsque la meute médiatique roumaine aura réussi à inverser la tendance par une campagne agressive et haineuse visant à discréditer Calin Georgesku et à promouvoir le candidat européiste qui avait été éliminé par les électeurs dès le premier tour de l’élection invalidée.
La manipulation médiatique, réel premier pouvoir de nuisance qui peut faire et défaire les majorités gouvernementales, comme cela s’est fait en France dans l’entre deux tours des élections législatives en France, n’a pas encore dit son dernier mot en Roumanie au profit des mondialistes.
III – Proche et Moyen Orient.
31 – La Prise de contrôle éclair de la Syrie par une coalition des oppositions au régime de Bachar El Assad constitue incontestablement une belle victoire pour le camp des néocons israélo-US- OTAN. Elle a été rendu possible par la conjonction des facteurs énumérés ci après.
– La Syrie était très affaiblie par 13 années de guerre civile et de sanctions économiques qui avaient gravement affecté les populations civiles, prêtes à se tourner vers n’importe quelle solution nouvelle pouvant apporter un espoir, même incertain.
Le lecteur notera que cet affaiblissement économique de l’État syrien était aussi très largement lié à l’occupation du territoire de la Syrie par l’Armée des États-Unis sous le prétexte mensonger de combattre le terrorisme. Les États-Unis qui n’avaient pas été invités par le gouvernement légal du pays, seul reconnu à l’ONU, étaient donc en contravention flagrante avec le droit international, en occupant illégalement un pays souverain.
En fait, ce corps expéditionnaire US n’a jamais vraiment combattu le terrorisme, bien au contraire. Il s’est contenté d’armer, d’entraîner, d’instrumentaliser les terroristes dans le seul but de combattre et de renverser Bachar El Assad. Ils ont largement contribué à répandre le «chaos constructif ou créateur» cher à Condoleeza Rice et à Georges Friedman
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chaos_cr %C3%A9ateur .
Par ailleurs, les Forces Armées US établies en Syrie se sont organisées pour piller les ressources pétrolières du pays et pour détruire ou polluer les récoltes par des bombardements. Le but à atteindre étant d’appauvrir le pays et d’interdire son auto-subsistance pour amener les populations civiles désespérées à se révolter contre la gouvernance de Bachar El Assad. C’est ce qui a fini par arriver ces jours derniers.
– Dans la charge éclair menée contre la Syrie, l’opposition au régime de Bachar el Assad était largement soutenue, financée, équipée, armée, entraînée et même encadrée et renseignée par la coalition israélo-US-OTAN, les premiers rôles étant tenus par Israël et son proxy US, ainsi que par une Turquie dont le chef d’État était personnellement intéressé au succès de cette opération.
– Les principaux soutiens du régime de Bachar El Assad avaient d’autres priorités qui rendaient leur intervention difficile. Le Hezbollah était engagé contre les forces israéliennes pour assurer la défense du territoire libanais et pouvait difficilement intervenir sur un deuxième front en Syrie. La Russie ne pouvait divertir une partie de ses forces du théâtre ukrainien, alors même qu’elle souhaitait y intensifier son effort pour conquérir un maximum de territoires avant une éventuelle ouverture de négociation. L’Iran ne souhaitait ni disperser, ni user ses forces et risquer d’en manquer lors d’une confrontation majeure qui pourrait survenir demain contre une coalition israélo-US.
Les grands perdants de cette belle opération israélo-US-OTAN sont bien sûr, d’abord, les palestiniens qui voient certains de leurs principaux soutiens affaiblis et surtout qui ont vu les médias détourner leur attention vers la Syrie, ce qui permet au génocide dont ils sont les victimes de se poursuivre dans un silence médiatique assourdissant.
Le Hezbollah figure lui aussi parmi les perdants puisqu’il se voit coupé de sa base arrière et de ses soutiens iraniens. Plus généralement, l’axe de la résistance du croissant chiite qui allait de Téhéran à Beyrouth en passant par Bagdad et Damas est incontestablement affaibli, car coupé en deux et l’Iran a montré ses limites en choisissant, sans doute avec raison, de ne pas intervenir.
Enfin, l’image de la Russie ne sort pas forcément grandie, aux yeux de la majorité planétaire, en laissant tomber un allié de longue date. En outre, elle risque de perdre ses deux bases de Tartous et de Hmeimim, ce qui constituera(it), pour elle, un revers stratégique majeur.
La grande gagnante est incontestablement la gouvernance génocidaire d’Israël qui a posé les bases des futures étapes menant au «Grand Israël» et réussi à divertir les médias de l’opération de nettoyage ethnique en cours en Palestine. Ne doutons pas que des annexions nouvelles de terres syriennes par Israël seront réalisées dans les prochains mois, notamment dans le Golan syrien, sous le prétexte prévisible de ne pas voir de méchants islamistes s’installer à ses frontières.
J’avais écrit tout cela de manière très précise en avril 2017.
Ce qui est arrivé aujourd’hui me donne raison, en tout cas sur les objectifs à long terme d’Israël.
La Turquie d’Erdogan sort également gagnante de cette opération, même si son rôle dans cette opération n’aura probablement pas été très apprécié par Moscou et Téhéran.
Ce renversement du régime de Bachar El Assad n’est donc, en aucun cas, le résultat des actions menées par une prétendue coalition des oppositions, mais c’est, sans l’ombre d’un doute, le résultat de l’action, en coulisse, d’une coalition de quatre États: Israël (Mossad), meneur de Jeu; ses proxies US (CIA) UK (MI6) et la Turquie. Sans le soutien coordonné de ces quatre États, le régime laïc Syrien serait toujours en place. Il est regrettable que nos médias nous servent un tout autre narratif. Pour mémoire revoir cette interview de Roland Dumas:
Pour les journalistes naïfs, ou qui font semblant de l’être,
Et avec un peu plus de détails
Enfin, cette photo extraite d’une vidéo prise en Syrie, il y a 48h, en dit long.
Si certains de mes lecteurs n’avaient toujours pas compris à ce stade, je ne peux plus rien pour eux.
Et maintenant ?
Il est peu probable que les occidentaux, après l’avoir instrumentalisé pour renverser le régime syrien, acceptent que Hayat Tahrir al-Cham (HTS), classé terroriste par l’ONU, les USA, l’UE et la Russie puisse exercer le pouvoir bien longtemps en Syrie, aux frontières même d’Israël. Les Forces israéliennes ont déjà pénétré en Syrie et occupent une large part du Golan. Il paraît peu probable qu’elles s’en retirent un jour. Les israéliens ont déjà effectué 250 frappes sur la Syrie depuis la prise de pouvoir par HTS. Les chars israéliens sont désormais à moins de 20 kilomètres de Damas.
https://tass.com/world/1884873
Il est encore trop tôt pour donner des pronostics sur l’avenir de la Syrie. La seule conviction qui est la mienne, c’est qu’Israël cherchera, comme toujours, à grignoter toujours plus de terre syrienne sur le Golan et ailleurs au prétexte que l’installation d’Islamiste à ses frontières constitue une menace grave pour sa sécurité nationale. Israël a déjà d’ailleurs commencé à élargir sa «zone tampon» sur le Golan …. La violence au Proche Orient est donc loin d’être éteinte.
La finalisation du projet à long terme «Eretz Israël» qui a toujours prévalu depuis la création de l’État devrait constituer un fil directeur pour tous ceux qui réfléchissent aux équilibre géopolitique de la région. HTS restera probablement beaucoup moins longtemps au pouvoir que la dynastie Assad. Israël saura se débarrasser d’HTS, le moment venu, après l’avoir utilisé comme proxy.
32 – Je suis intervenu à plusieurs reprises sur des chaînes alternatives sur ce sujet syrien :
au Canada :
et Sur Géopolitique Profonde:
33 – Bilan des pertes pour la Palestine occupée: Depuis le 7 octobre 2023, le bilan des pertes palestiniennes directes, liées aux opérations des forces israéliennes, largement soutenues par l’occident otanien, s’alourdit encore et toujours dans l’indifférence passive et coupable des gouvernances occidentales et d’une trop grande partie de l’opinion publique, anesthésiée par les médias grand public US-UE, contrôlés par les lobbies pro-Israël, qui tentent de faire diversion en oubliant de s’étendre sur des réalités criminelles et en insistant sur les événements de Syrie
Voici le bilan des pertes palestiniennes au 9 décembre 2024 :
Pour Gaza : 44 758 tués dont plus de 17 492 enfants, plus de 106 134 blessés, plus de 11 000 disparus
Cisjordanie : 807 tués dont plus de 169 enfants, plus de 6 250 blessés
Total Palestine : 45 565 tués dont plus de 17 661 enfants, plus de 112 384 blessés
Si l’on rajoute les pertes indirectes (Famines, épidémies, défauts de soin, en appliquant le facteur 4 du Lancet), le montant total des pertes palestiniennes serait aujourd’hui de près de 228 000 morts.
«Les femmes et les enfants représentaient « près de 70% » des morts dans la bande de Gaza sur la période novembre 2023 à avril 2024, affirme l’ONU après une minutieuse vérification d’un décompte partiel des victimes de la guerre menée par Israël contre le Hamas.
S’agissant de l’extermination des civils: femmes, enfants, vieillards, les forces armées israéliennes se comportent comme une armée de voyous de la pire espèces. On est très très loin de la manière de faire la guerre des forces armées russes en Ukraine: beaucoup plus professionnelles, épargnant les populations civiles autant que faire se peut. Le simple examen comparatif des bilans humains est effarant.
Tsahal est, et a toujours été, l’Armée la plus immorale du monde. Nous y reviendrons inlassablement, preuves factuelles à l’appui.
IV – OTAN-Kiev vs Russie +: La Russie avance et frappe dans la profondeur les installations énergétiques, les bases aériennes et les centres de contrôle des drones, les forces otano-kiéviennes reculent et tentent de riposter de plus en plus faiblement sur le territoire russe.
L’effondrement des forces otano-kiéviennes, lorsqu’il surviendra, pourrait être aussi brutal et spectaculaire que l’effondrement du régime syrien.
La Russie se montre ouverte aux négociations mais impose sciemment des conditions encore inacceptables pour Kiev. Pour la Russie, ce ne sont pas les USA ou Trump qui fixeront les conditions d’un traité de paix car ce traité sera déterminant pour la Sécurité Nationale de la Russie sur le long terme. Vladimir Poutine ne peut accorder sa confiance à un président US qui n’engagera sa parole et celle de son pays que pour la durée de son mandat. Il décidera seul des conditions de la reddition de Kiev.
V – Crise sanitaire Covid : C’est par un communiqué de presse en date du 2 décembre 2024, que le sous-comité spécial Covid Select du Congrès des États-Unis d’Amérique déclare avoir conclu son enquête de 2 ans et publie son rapport définitif de plus de 500 pages sur les leçons apprises et la voie à suivre. A lire absolument!
Un tel rapport qui éclaire la triste période que nous avons vécue n’est pas prêt de voir le jour en France. Chez nous les responsables n’acceptent jamais de reconnaître qu’ils se sont lourdement trompés et/ou surtout qu’ils nous ont trompé. Ceux qui osent remettre en cause la fiabilité de notre gouvernance sont ostracisés.
VI – Humour.
Notre Mite préférée:
Mais à chacun de se forger son opinion, bien sûr!
Général Dominique Delawarde
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Le texte ci-après est un cri de protestation du sénateur US Bernie Sanders. Il met en évidence la gabegie et les excès observés dans l’attribution et la gestion des budgets de défense aux USA.
Pourquoi je vote contre le budget militaire
par Bernie Sanders sénateur US indépendant du Vermont (déclaration reprise par le Guardian, grand quotidien britannique le 8 décembre 2024)
Alors que de nombreux Américains ont du mal à joindre les deux bouts, les États-Unis dépensent des sommes énormes pour l’armée.
Aujourd’hui aux États-Unis, 60 % de notre population vit d’un salaire à l’autre, 85 millions de personnes ne sont pas assurées ou sous-assurées et 21,5 millions de ménages paient plus de 50 % de leur revenu pour se loger. Nous avons l’un des taux de pauvreté affectant les enfants les plus élevés de presque tous les pays développés de la planète, et 25 % des personnes âgées essaient de survivre avec 15 000 dollars par an ou moins. En d’autres termes, les États-Unis sont loin derrière d’autres grands pays pour protéger les plus vulnérables, et notre gouvernement a échoué pour des millions de familles de travailleurs.
Mais alors que tant d’Américains ont du mal à s’en sortir, les États-Unis dépensent des sommes d’argent énormes pour l’armée. Dans les jours à venir, avec relativement peu de débats, le Congrès votera, à une écrasante majorité la loi sur le budget de la défense nationale, approuvant près de 900 milliards de dollars pour le Département de la défense (DoD). Si l’on y ajoute les dépenses consacrées aux armes nucléaires et aux dépenses de défense « d’urgence», le total approchera les 1000 milliards de dollars. Nous dépensons aujourd’hui plus que les neuf pays suivants réunis.
Je ne suis pas souvent d’accord avec Elon Musk, mais il a raison quand il dit que le Pentagone « ne sait pas vraiment comment son budget annuel de plus de 800 milliards de dollars est dépensé ». Le Département de la défense est le seul organisme gouvernemental qui n’a pas été en mesure d’effectuer un audit indépendant. Elle a récemment échoué à sa septième tentative d’affilée et n’a pas pu entièrement expliquer des parts énormes de ses actifs de 4 126 milliards de dollars.
Très peu de personnes qui ont fait des recherches sur le complexe militaro-industriel doutent qu’il y ait des fraudes, des gaspillages et des dépassements de coûts dans le système. Les entreprises de la défense surfacturent régulièrement le Pentagone de 40 % – et parfois même de plus de 4 000 %. Par exemple, en octobre, RTX (anciennement Raytheon) a été condamné à une amende de 950 millions de dollars pour avoir gonflé les factures du Département de la Défense, en trichant sur les coûts de main-d’œuvre et de matériel, et pour avoir payé des pots-de-vin pour s’assurer des marchés pour les affaires étrangères. En juin, Lockheed Martin a été condamné à une amende de 70 millions de dollars pour avoir surfacturé la marine pour les pièces d’avion, la dernière en date d’une longue série d’abus similaires. Le F-35, le système d’arme le plus cher de l’histoire, a connu des centaines de milliards de dépassements de coûts.
Aujourd’hui, à la suite d’une consolidation massive dans l’industrie, une grande partie du budget du Pentagone va maintenant à une poignée d’énormes entreprises de défense comme Lockheed Martin, RTX, General Dynamics et Northrop Grumman. Cette consolidation a été extrêmement rentable pour l’industrie: depuis 2022, ces quatre entreprises ont rapporté 609 milliards de dollars de revenus, dont 353 milliards de dollars dans les fonds tirés des contribuables américains, et ont enregistré 57 milliards de dollars de bénéfices. Au cours de cette même période, ils ont dépensé 61 milliards de dollars en dividendes et en rachats d’actions pour rendre leurs riches actionnaires encore plus riches.
Ces entreprises travaillant pour la défense fournissent également à leurs PDG des indemnités exorbitantes. Au cours des trois dernières années pour lesquelles des informations sont disponibles, ces entreprises ont payé à leurs PDG plus de 257 millions de dollars combinés – avec des salaires annuels qui sont environ 100 fois supérieurs à celui du Secrétaire à la Défense et 500 fois supérieur à celui de la moyenne des jeunes militaires engagés.
Comment cela peut-il se produire ? Comment pouvons-nous continuer à donner d’énormes sommes d’argent à des entreprises qui pratiquent régulièrement la surfacturation au détriment des contribuables américains et qui se livrent souvent à la fraude? La réponse n’est pas compliquée. Ces compagnies – comme les compagnies pharmaceutiques, les compagnies d’assurance, Wall Street et l’industrie des combustibles fossiles – dépensent des millions en contributions et en lobbying. Au cours du récent cycle électoral, les grandes entreprises de la défense ont dépensé près de 251 millions de dollars pour faire pression et ont contribué à près de 37 millions de dollars pour soutenir des candidats aux élections. Surprise, surprise. La plupart des membres du Congrès votent pour des budgets militaires très gonflés, sans poser trop de questions.
Le manque de responsabilité au ministère de la Défense ne coûte pas seulement beaucoup d’argent des contribuables américains. Il coûte aussi des vies humaines. Les États-Unis fournissent des milliards de dollars pour aider à défendre l’Ukraine contre l’invasion de Poutine. Lorsque les entreprises de la défense ont déclaré qu’elles ne pouvaient pas augmenter la production sans davantage de soutien des contribuables, le Congrès a utilisé à plusieurs reprises des fonds d’urgence, avec environ 78,5 milliards de dollars pour acheter toujours plus de matériels et des services aux principales entreprises de défense.
Comment ces entreprises « patriotiques » ont-elles réagi ? Elles ont fait exploser les prix. RTX a augmenté les prix des missiles Stinger de 25 000 dollars dans les années 1990 à 400 000 dollars en 2023. Lockheed Martin et RTX ont porté le prix du système de missiles Javelin d’environ 263 000 dollars par unité juste avant la guerre (janvier 2022) à 350 700 dollars cette année (2024). Des hausses de prix similaires ont eu lieu pour les missiles Patriot et d’autres armes. Et ne vous y trompez pas : chaque fois qu’une entreprise réduit ses marges bénéficiaires, moins d’armes atteignent les lignes de front. La cupidité de ces entreprises de défense ne coûte pas seulement beaucoup d’argent aux contribuables américains ; elle tue les Ukrainiens.
Les États-Unis ont besoin d’une armée forte, mais nous n’avons pas besoin d’un système de défense conçu pour faire faire d’énormes profits à une poignée de méga-entreprises de défense. Nous n’avons pas besoin de dépenser près de mille milliards de dollars pour l’armée, alors qu’un demi- million d’Américains sont sans abri et que les enfants ont faim.
En ce moment de l’histoire, il serait sage que nous nous souvenions de ce que Dwight D. Eisenhower, un ancien général cinq étoiles, a dit dans son discours d’adieu en 1961 : « Dans les conseils de gouvernement, nous devons nous prémunir contre l’acquisition d’une influence injustifiée, qu’elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le potentiel de l’essor désastreux de ce pouvoir nocif existe et persistera. » Ce qu’Eisenhower a dit était vrai en 1961. C’est encore plus vrai aujourd’hui. Je voterai donc contre le budget militaire.
Source: https://www.realclearpolitics.com/2024/12/08/why_im_voting_against_the_military_budget_637056.html
Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme