Tunisie – Liberté pour les prisonniers d’opinion, victimes du régime du 25 juillet par Salah HORCHANI

Tunisie – Liberté pour les prisonniers d’opinion, victimes du régime du 25 juillet par Salah HORCHANI

Il s’agit des prisonniers d’opinion du régime que Kaïs Saïed a installé après son coup d’État de juillet

Dont la plupart ont été arrêtés pour que ce régime puisse, pour une autre mandature, perdurer [1]

Dont les textes fondateurs le classent comme étant le régime le plus islamisto-populiste jamais instauré

Qui plus est, le plus autocrate de toute la planète, car, tous les pouvoirs, entre ses seules mains, sont concentrés

César, Napoléon, Franco, Hitler, le Duce, Pinochet et Kim Jong-un peuvent aller se rhabiller [2]

Des normes politiques, des contre-pouvoirs, des garde-fous institutionnels, il s’est débarrassé

Grâce à la constitution qu’il a écrite en singleton, et cela, avant de la faire adopter

Par référendum qui fut boycotté, puisque moins d’un Tunisien sur trois y a participé

En outre, que ce soit dans le cadre de cette constitution ou bien de celle qui l’a précédée

Kaïs Saïed s’est montré non pressé pour la création de la Cour constitutionnelle, Cour qui est [3]

Par excellence, le contre-pouvoir et le garde-fou institutionnels de ses éventuels excès

Et égarements. Et cette anomalie antidémocratique, il semble souhaiter la faire perdurer

Puisque, dans le Projet de loi de finances 2025, aucun budget ne lui a été alloué [4]

Anomalie qui pourrait induire une situation catastrophique si le président se trouvait

Pour une raison quelconque empêché d’exercer sa mission, car c’est le président de cette Cour qui doit le remplacer

Conformément à l’article 109 de sa constitution, pour une période, à 90 jours, limitée

Anomalie qui demeure incompréhensible, surtout que cette Cour, c’est lui qui est sensé la désigner

Régime qui nous a ramené au néfaste fardeau dont on a cru s’être débarrassé

Après que les foules révolutionnaires du 14 janvier, d’une seule voix, avaient crié

« La khawf baad al yaoum ! », « Plus jamais peur, à l’avenir ! », mais ce régime, la peur, il l’ a restaurée

Après une décennie d’éclaircies où nous nous sommes sentis libres dans l’exercice de notre pensée

Où nous exprimions nos opinions, sans aucune crainte, sur la politique et plein d’autres sujets

Un climat de peur s’est installé avec l’impression d’être surveillés, à tout moment, menacés

Par la machine judiciaro-policière, grâce au décret liberticide 54, prête à nous écraser

Un climat de plus en plus lourd, de mémoire d’octogénaire, jamais vécu par le passé

Et ce, que ce soit sous le protectorat, sous Bourguiba ou sous Ben Ali, au grand jamais

Un climat de verrouillage de l’espace public où, fréquemment, sont poursuivis, voire emprisonnés

Des politiques, des acteurs de la société civile, des journalistes, des facebookeurs, des syndiqués,…

Où, d’après le CRLDHT, les prisons se sont transformées en outil de vengeance et de cruauté [5]

En vertu d’un « usage abusif » de la détention préventive, par Amnesty international, dénoncé

Utilisée comme une redoutable « arme politique entre les mains de Saïed » pour faire taire ses opposés [6]

Dont plusieurs croupissent en prison depuis bientôt deux ans, sans savoir pourquoi, sans avoir été jugés

Qualifiés par Kaïs Saïed de « « terroristes », dans un « complot contre la sûreté de l’Etat », impliqués » [7]

Que l’on ne me dise pas que c’est le temps de la justice, puisque, en moins d’un mois pour violence aggravée

Contre un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions et pour outrage verbal envers lui, un député [8]

A été jugé en première instance et en appel, temps record : il faut dire que ses collègues s’étaient mobilisés

Jusqu’à voter une résolution, convoquant les ministres de la Justice et de l’Intérieur afin de discuter

De son arrestation, et placer des affiches de soutien dans l’hémicycle de l’ARP, accompagnées de son portrait

L’ARP, cette Chambre de députés dont l’élection, par, environ, neuf électeurs sur dix, a été boudée [9]

On a eu peur pour nos libertés du temps des islamistes, aujourd’hui, elles sont réellement détériorées

Ils n’ont emprisonné personne pour ses opinions ; ce qu’ils n’ont pas osé le faire, le régime du 25 juillet l’a fait

À cause d’un post, d’un commentaire, d’un graffiti, d’une opinion exprimée, on peut, en prison, se retrouver

Situation qui a aggravé l’hémorragie de l’exode des compétences tunisiennes vers l’étranger

Il est à noter que quatre milliers de médecins tunisiens ont quitté le pays au cours des trois dernières années

Et que, selon les statistiques, les départs touchent, chaque année, 80% des jeunes médecins fraîchement diplômés 

Tandis que quatre dizaines de milliers d’ingénieurs, pendant le premier mandat de Kaïs Saïed, ont émigré [10]

Quant aux journalistes, le feuilleton de leur ciblage s’enrichit, de jour en jour, en menaces, plaintes et procès

Une certaine mélancolie, liée à cette ambiance inquisitoire, se lit, sur les visages des militants, désormais

Dans leurs réunions, rassemblements et manifestations, et aussi sur ceux des déçus du 25 juillet

Les citoyens, de moins en moins, participent au débat politique et sont, dans la vie publique, impliqués 

Mais, où est donc passée cette euphorie qui a alimenté notre combat pour nos droits et libertés 

Support de rêves collectifs, de discours portant sur l’avenir, de projets ambitieux, de novatrices idées

Où l’on parlait de l’égalité femme-homme devant l’héritage, de la justice sociale, de la laïcité

De la lutte contre l’islamisme, de la liberté de pensée, de la mainmise du Qatar sur notre destinée

De la séparation des pouvoirs, de l’indépendance de la justice et du parquet, de notre tunisianité

Mais, où sont donc passés ces débats libres et contradictoires qui avaient envahi radios et télés

Traitant, sans langue de bois, sans faux-fuyants, ni tabous, plein de sujets divers de publique utilité

N’hésitant pas à critiquer sévèrement nos gouvernants, de tous grades, à moquer, à invectiver

Et ces manifestations permanentes, dont le Sit-in du départ qui, toutes les générations, avaient rassemblées

Sit-in qui, du pouvoir islamiste et de sa constitution islamistisée nous a débarrassés [11] a

Et cette Tunisie qui avait brisé les chaînes d’une dictature bien installée, où est-t-elle donc passée

Qui avait inventé le slogan « Dégage ! », devenu slogan universel pour tous les révoltés

Qui se retrouve, aujourd’hui, sous la coupe d’un autocrate qui, à sa Révolution, n’a point participé [11] b

D’un régime où conservatisme, totalitarisme, populisme et islamisme y sont conjugués [11] b, [12]

Où, le critiquer ou bien dénoncer ses abus et dépassements pourrait, en prison, vous mener

Ayant, dans le droit, à coups de décrets, un ensemble de pratiques antidémocratiques, fixé [13]

Disposant directement de la carrière des juges et peut, par simple note de service, les muter [2]

Par une accélération spectaculaire de la mise au pas des médias publics et privés, de tous genres, marqué [14]

En aiguillant leurs travaux journalistiques, leurs lignes éditoriales et même le choix de programmes particuliers 

Après avoir dissout les conseils municipaux et, par des fonctionnaires, les avoir remplacés

Au juste, par des « délégations spéciales », sous la tutelle du préfet de chaque région, placées

Conseils, comme important acquis de la démocratie naissante après la Révolution, considérés [15]

Après avoir affaibli les partis politiques et les contre-pouvoirs, il s’apprête à museler

La société civile et ses associations, en procédant, selon son logiciel accoutumé :

D’abord, une campagne pour les diaboliser faisant d’elles des « traîtres », des « agents de l’étranger »

Suivie de convocations de leurs animateurs, de restrictions administratives non fondées

Et se terminant par des poursuites ciblées et par une loi pour, définitivement, les étouffer

En envoyant leurs actifs rejoindre ses opposants qu’il a décidé de garder en captivité

Avec ceux qui ont osé le déranger, le défier dont la liste ne fait, de jour en jour, que s’allonger

Procédure implacable témoignant d’une volonté politique bien arrêtée pour neutraliser

Toute voix discordante, toute forme de contestation par une répression systématique bien rôdée

 « Même sous le protectorat, l’idée de museler les associations n’avait jamais effleuré

Les autorités coloniales » avait, au correspondant de Jeune Afrique, un sociologue, rappelé [16]

Il a commencé à s’attaquer aux associations droit-de-l’hommistes, celles défendant les minorités

Celles combattant le racisme sous toutes ses formes, qui aident les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés

Souvent, « Leurs cadres sont détenus sans procès dans des conditions de surpeuplement et d’insalubrité »

Venant allonger la liste des membres de la société civile, au pôle antiterroriste, transférés

Et sont accusés par les autorités officielles « d’être des traîtres et des agents de l’étranger » [17]

À tel point qu’une dizaine d’organisations droit-de-l’hommistes affiliés aux Nations unies s’étaient alarmées [18]

Dans ce contexte, les conditions de l’arrestation de l’activiste Sherifa Riahi mérite d’être signalées

Lorsqu’elle a été placée en détention, son bébé était âgé de deux mois, elle était en congé de maternité [19]

C’est grâce à sa proximité avec Meloni que la Tunisie, en une terre de déportation, pour migrants, s’est transformée 

Que la gestion des flux migratoires vers l’UE nous est déléguée et le rôle de garde-frontières de l’Europe nous est imposé [20]

Giorgia Meloni, la fascisée, pour laquelle il est tout sourire, tout halo, chaque fois qu’il lui arrive de la rencontrer

Il parait tout joyeux, tout gai avec les étrangers, mais avec ses ministres, ses administrés, il ne sourit jamais [21]

Les arrestations se diversifient. Ainsi, récemment, cinq influenceurs, à des peines de prison, ont été condamnés

Pour « atteinte à la pudeur et harcèlement d’autrui via les réseaux sociaux » et immoralité

Dans cela, « les associations de défense des droits de l’homme y voient une nouvelle restriction des libertés

Selon l’organisation Human Rights Watch, 170 militants sont actuellement incarcérés » [22]

Cette sévère allergie de Kaïs Saïed envers les associations de tous genres, je l’avais déjà annoncée

Dès le mois de mai 2019, alors qu’il était le premier candidat, aux présidentielles, déclaré [23]

Dans un long poème, où l’on retrouve un résumé de son projet, dont je reproduis ci-dessous un extrait :

Les travaux de l’Assemblée nationale constituante, vous n’avez pas cessé de les dénigrer

En parallèle, comme tout populiste, à la désorganisation du système, vous vous efforcez

Et, tout y passe : les partis, les associations, les élections nationales,… sont, pour vous, à jeter

Les élites, les médias, les corps intermédiaires socio-professionnels, vous les méprisez

Par la « complomania », la suspicion généralisée, votre rôle salvateur, vous êtes hanté 

Quant aux militants politiques et associatifs, ne pensant pas à votre manière, vous les dédaignez

Avec le système de gouvernance représentatif actuel que vous comptez abandonner

Ledit Coup d’État, sous le masque de la « rectification du cours de la Révolution », fut déguisé

Voire sous celui de « correction du cours de l’Histoire », avec une démarche, rien que ça, de sacralité

Imprégnée, minorant la période antérieure, comme si l’Histoire, avec lui, a commencé

Son promoteur, investi d’une mission qui va bien au-delà de la Tunisie, s’étant estimé

Ainsi, de « donner des directives afin que l’ » approche tunisienne » e à l’humanité

De sortir de sa situation actuelle », lors de réunions internationales, il lui est arrivé [24], [25]

 » Approche tunisienne  » qui est, en réalité, un projet de refonte radicale que, en une phrase, il a résumé

Exactement huit ans, jour pour jour, avant son coup d’État, comme réaction à l’assassinat qui vient d’être perpétré

Contre le constituant Mohamed Brahmi. Ce jour-là, devant l’hôpital où sa dépouille a été transportée

Répondant à des journalistes qui lui ont demandé un commentaire sur cet assassinat, il a asséné [26]

« Qu’ils s’en aillent tous, opposition comme majorité ! ». Bizarre réaction, puisque, implicitement, elle a englobé

Le Courant populaire, parti d’opposition que Mohamed Brahmi vient, tout juste, il y a quelques jours, de fonder,

C’est une « réaction qui nourrit le « tous pourris » classique chez les populistes », sur un argument moral basé

« Qui laisse entendre une connivence de toutes les élites contre « le peuple » », argument par lequel est justifié

Le clivage système/anti-système, fréquent chez les populistes et clé de voûte de la gouvernance du rempilé

Qui « ne cesse de mêler populisme, conspirationnisme et complotisme pour gouverner et alimenter

Sa rhétorique », et « pour expliquer toutes les crises que traverse le pays (économique, sanitaire, migratoire) », ajouté [24]

À une certaine agressivité qui caractérise ses interventions où il est question de ses opposés

D’hommes d’affaires ou de capitaines d’industrie dont des dizaines se trouvent, pour de vagues accusations, emprisonnés 

À laquelle je n’arrive pas à m’habituer, mêlant dénigrement, diffamation et, souvent, manque de respect

Et ceux parmi eux qui se trouvent être fortunés, ils sont présentés, dans leur réussite, comme étant des suspects 

Nous sommes sensés être dans un débat démocratique, nous pouvons ne pas partager les mêmes avis, les mêmes idées

Et les points de vue de tous sont légitimes et, dans le respect des différences, de l’autre et ses idées, devraient être confrontés

Il se comporte comme étant un sachant-tout, et les compétences, toutes spécialités confondues, il ne cesse de les railler [27]

Contrairement aux présidents Bourguiba et Ben Ali qui, eux, leur étaient attentifs et savaient les écouter

Les experts, par leurs connaissances approfondies, leurs expériences considérables et spécifiques sur tel ou tel sujet

Leurs expertises techniques, acquises sur le terrain, leur utilité, de par le monde, éprouvée, pourraient, pourtant, l’éclairer

Dans toutes les étapes de l’accomplissement de sa mission, surtout, celle qui s’est révélée être sa préférée :

Ses régulières visites inopinées pour dénoncer les dysfonctionnements dans divers secteurs et y remédier

S’intégrant dans sa « lutte pour l’assainissement du pays », par son fameux porte-document rouge caractérisées [28]

Tout en se méfiant de certains experts qui fournissent des chiffres erronés, à l’instar de celui qui a révélé

Une amélioration du taux de croissance, mais, parallèlement, une aggravation du taux de chômage, a-t-il indiqué [29]

Il serait utile de fournir un résumé de la situation socio-économique, l’autre important volet

Les résultats concrets se font attendre et le bilan, entre promesse et dégradation constante, reste mitigé

Surtout que notre note souveraine, attribuée par les agences, depuis ledit coup d’État, n’a fait que dégringoler [30]

« Selon les prévisions du FMI, la Tunisie va perdre le contrôle de ses finances publiques », ces prochaines années [31]

Et, selon la Banque africaine de développement, les perspectives du pays, à moyen terme, menacent de se détériorer

« En raison du risque élevé de surendettement » et« des tensions sociales causées par le coût de la vie élevé » [32]

En étudiant l’évolution des principaux indicateurs économiques sous Kais Saied, il apparaît 

D’après la Banque mondiale, « que la Tunisie, dans une phase de ralentissement durable de la croissance, était entrée »

En faisant remarquer que, généralement, « le ralentissement de la croissance économique est lié [33]

À la baisse des investissements ». Ce qui n’est pas étonnant, avec tous ces hommes d’affaires en prison, ou exilés

Ou candidats à l’émigration ou bien dans l’expectative, dans une ère d’appréhension et d’anxiété

Où, aux moindres soupçons de corruption financière ou administrative, maintenus en détention prolongée

Avant même la fin de l’enquête préliminaire, qui peut longtemps durer et peut-être les innocenter

Dépassant grandement la période de détention provisoire légale, sans quelconques issue ou visibilité

L’excès des mandats de dépôt dans la phase d’instruction, sans que rien ne le justifierait, est banalisé

Et, quand il s’agit de capitaines d’industrie, c’est le fonctionnement normal des marchés qui est déréglé

Et les défenseurs des droits humains, à un accroissement des arrestations sans précédent, sont confrontés

Et, dans tous les cas, pendant cette période, combien de souffrances, au prévenu et à sa famille, sont infligées

Transformant leurs vies en un cauchemar difficile à supporter, surtout pour les enfants qui se sont retrouvés

Privés de l’un de leurs parents, orphelins avant l’heure, ils sortiront de cette injustice traumatisés

Par toutes ces épreuves vécues. Qu’ils soient élève ou étudiant, leurs études ont été gravement perturbées

Une détention préventive dans le cadre d’une affaire en cours d’enquête, doit être, dans le temps, limitée

Détention souvent, à des accusations ne justifiant aucunement une peine de prison, attachée

Dont des accusations d’ordre diffamatoire, douanière ou financière, sans information communiquée

Sur le dossier juridique à la défense de l’accusé ou à son entourage, servant à alimenter

Plutôt une rhétorique populiste, alors qu’aucune étape de la procédure n’a été finalisée

Et que, souvent, les accusations ne reposent sur aucune preuve tangible et sont totalement infondées

Et le verdict, parfois, est, « sans donner à l’accusé  » la possibilité de se défendre », prononcé » [34]

C’est ce que « dénoncent les avocats de la défense, [mais], le parquet, de présenter sa version, a refusé »

Dans plusieurs affaires dont, principalement, celles « à un « complot contre la sûreté de l’État », liées » [35]

Quand les accusés sont des acteurs économiques essentiels, l’impact sur l’économie, on peut l’imaginer

À supposer qu’il y ait soupçon, il faut d’abord enquêter et n’emprisonner que si cela est confirmé

Non à partir de dossiers, en dehors de la justice, préparés, mais la laisser exclusivement statuer

Et ne jamais, dans ses affaires, s’immiscer ; c’est ce qui se passe dans les États de droit, dans les pays civilisés

Dans les pays démocratiques, durant l’étape de l’instruction, un prévenu n’est presque jamais, en prison, jeté

D’ailleurs, une grande injustice, qui n’est pas la dernière, vient d’être commise par le régime que Kaïs Saïed a installé

Deux anciens ministres viennent d’être acquittés, alors qu’ils ont demeuré en prison presque deux ans avant leur procès [36]

Victimes de la banalisation de la détention préventive abusive pendant l’étape de l’instruction, ils étaient

Qui va remédier aux terribles souffrances subies par leurs proches ? Qui leur rendra ces années de leur vies qu’on leur a volées ?

Je disais donc, dans les pays démocratiques, à l’instruction, un prévenu n’est presque jamais, en prison, jeté

Et l’on ne poursuit pas en justice un citoyen pour avoir exprimé un avis, une opinion, une idée

Si ses propos sont jugés offensants ou diffamatoires, c’est à des peines d’amende qu’il est condamné

Sauf, « si les propos litigieux s’adressent à une personne, d’une mission de service public, chargée

Selon les circonstances, l’amende, d’une peine de prison allant jusqu’à trois ans, peut être accompagnée » 

Et le délai de prescription, en matière de diffamation, est, en général, de trois mois, qui est porté

À un an, si la nature de la diffamation, à caractère raciste ou discriminatoire, est jugée [37] 

J’en ai fait l’expérience quand Kherigi dit Ghannouchi Rached, devant le TGI de Paris, m’a intenté

Un procès pour délit de presse, plus précisément, « pour diffamation », et sur l’acte d’accusation, il a ajouté

« Et atteinte à son honneur et à sa considération », plainte avec constitution de partie civile ; procès [38]

Que j’ai gagné, alors qu’il espérait me faire condamner et, même plus, recevoir des dommages-intérêts [39]

Grâce à son international cabinet d’avocats conseil qui est celui des grands de ce monde, à commencer

Par de nombreux chefs d’État et de gouvernement, hommes politiques, artistes, grands patrons,… mondialement réputés

Alors que mon « cabinet d’avocats conseil » est réduit à mes écrits que, à mes juges, j’ai envoyés [38]

Et pendant toute la poursuite judiciaire, libre de mes actes et de mes déplacements, j’étais resté

Le nombre de politiques, d’hommes d’affaires et de journalistes se trouvant actuellement emprisonnés [40]

À cause de simples mésaventures liées à leurs activités, sans délits judiciairement avérés

A de quoi décourager le politique de critiquer, l’homme d’affaires d’investir et le journaliste d’informer

D’ailleurs les principaux acteurs politiques et médiatiques qui ont animé les débats ces dernières années

Sont soit derrière les barreaux, ou bien se sont tus en abandonnant toute implication dans les affaires de la cité

Compte tenu du danger risqué, exceptés quelques courageux qui continuent, de temps en temps, à s’exprimer 

Dans ce contexte, un sujet d’actualité

Mérite d’être, succinctement, mentionné

Relatif à ce qui, la semaine dernière, s’est passé 

Chez un chef d’État qui, par Kaïs Saïed, est très apprécié

Dont le régime n’a rien à envier au notre, pour les libertés

Jusqu’à, pour le conflit du Sahara occidental, adopter

Une position pleinement contraire aux marocains intérêts [41] 

Il s’agit de l’arrestation à l’aéroport d’Alger

De Boualem Sansal, l’écrivain controversé

Le 16 courant, alors que, de France, il revenait [42]

Évidemment, il a toute ma solidarité

Au nom de l’universalité des libertés

Les libertés d’opinion, en particulier

Bien que je sois aux antipodes de ses idées

Ne serait-ce que pour être membre du Stratégique comité

De Frontières
, média, de « très zemmourienne chaîne YouTube », qualifié [43] 

Par Arrêt sur images, Frontières, ex Livre Noir, nommé

Ne serait-ce que pour avoir, à ce média, affirmé 

Pour plaire entre autres à Mohamed VI, sa majesté

Que les frontières algéro-marocaines furent modifiées

Par la France, au profit de l’Algérie colonisée

« Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara faisait

Partie du Maroc », a-t-il, rien que ça, déclaré [44]

Ignore-t-il que Messali El-Hadj est bien né

À Tlemcen et que l’émir Abdelkader est né

Dans le département de Mascara, donc seraient

D’après lui, Marocains : je laisse le lecteur commenter !

Dans les portraits, le concernant, réalisés

Cette dimension-là est complètement occultée

Sansal, auteur algérien s’exprimant en français

Ne s’inscrit pas dans la dynamique de progrès

Par Mouloud Feraoun et Kateb Yacine, initiée

Qui, eux, portaient une exigence de nationale dignité

Et savaient aussi, avec la langue de Molière, jongler 

En conclusion, notre pays, notre patrie est au bord du précipice ; si l’on souhaite le sauver

Il faut cerner les rouages et les dessous du chemin de croix qu’on lui a fait emprunter, avec acuité

Pour rectifier le tir en résistant avec ténacité, étant convaincu que rien n’est prédestiné

Résister avec courage, pour faire face à diverses épreuves trop éprouvantes, trop longues, annoncées 

Car, nous ne sommes qu’au début de la législature, et, d’ici cinq ans, entre-temps, beaucoup d’eau pourrait couler

La première action à entreprendre pour pouvoir avancer, pour pouvoir sortir de la tragédie où l’on est

C’est d’essayer de regagner la confiance populaire perdue, avant de « panser les plaies, puis penser l’après »

Et renouer avec le terrain en détricotant les artifices des quatre …ismes ci-dessus mentionnés

Et tout cela, afin qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, dans l’absolu légalité

Il est temps, pour que nos idées, de gauche ou modernistes, ne demeurent plus, à une conscience, limitées

Que nous nous regardions dans la glace et reconnaître que, à la hauteur, nous n’avons pas du tout été

Que nous abandonnions le confort du militantisme théorique afin de, sur le terrain, nous impliquer

Ainsi que notre démarche purement intellectuelle et notre tour de verre où nous étions isolés

Cloîtrés, confortablement installés, nous regardant le nombril, complètement coupés des réalités 

Avec tout ce que cela nécessite en engagements pour qu’un mouvement populaire de masse soit créé

Afin que le Tunisien retrouve ses acquis en droits et libertés érodés par son coup d’État de juillet

Poursuivons notre combat pour notre droit à la liberté d’expression, pour une Tunisie apaisée

Renouant avec les acquis qu’elle avait arrachés de haute lutte, depuis un certain 14 janvier

Pour lesquels tant de Tunisiennes et de Tunisiens, à travers le pays, ont versé leur sang, se sont sacrifiés

Martyrs dont le premier message qu’ils nous envoient, c’est celui de ne pas abandonner, de ne pas se résigner

De ne pas avoir peur, face au sentiment d’impuissance qui nous guette, malgré ce que nous avons enduré

Le second message qu’ils nous envoient, c’est que rien ne pourrait se faire sans un sursaut collectif, et pour avancer

Chacun d’entre nous doit y mettre de la bonne volonté et, pour le bien de tous, positiver sa combativité 

Poursuivons notre combat, quel que soit le degré de tyrannie et de souffrance, d’où qu’elles viennent, que nous allons supporter

La sortie de cette décennie islamisto-populisto-autocratique, c’est dès maintenant qu’il faut la préparer

Ce n’est surtout pas le moment de se recroqueviller sur soi-même, de se décourager, d’abdiquer

Ne nous laissons pas sombrer dans le chacun pour soi, le pessimisme, le défaitisme et la fatalité 

Unissons nos efforts, resserrons nos rangs afin d’imposer une alternative ouverte aux libertés

Individuelles et collectives, où la société civile et les partis politiques seront ressuscités

Avec les corps intermédiaires, retrouvant leur rôle de garde-fous contre toute dérive, tout excès

Libérant la population de l’étau d’acier où, elle s’est retrouvée, après le 25 juillet

Ne nous décourageons pas, ne lâchons pas prise, veillons à ce que notre moral ne soit pas affecté

Ne désespérons pas, demeurons vigilants, éveillés, et demain sera différent, et l’on va se relever 

Quoi qu’il arrive, nous nous devons d’y croire ; par la résilience de notre peuple, la victoire est à notre portée

Par sa résistance qui est la défense légitime contre tout oppresseur, d’où qu’il vienne, avec ténacité

En accordant nos opinions avec nos actes, et, si l’on tombe, en sachant nous relever, sans rien lâcher

« Exister, c’est résister », citation qui résume l’œuvre de cette figure atypique du siècle dernier

Qu’est le sociologue le Gascon Jacques Ellul qui n’a cessé d’ausculter les pouvoirs et d’essayer de débusquer

Les obstacles à la liberté, dont les écrits continuent à sonder notre siècle et, avec force, le pénétrer 

« Rien de ce que j’ai fait, vécu, pensé ne se comprend si on ne le réfère pas à la liberté », a-t-il déclaré [45]

Face à notre désarroi et au sentiment d’impuissance devant le pouvoir, que chacun d’entre nous puisse retrouver

La force et l’envie d’agir dans la cité, de penser sa place dans la nation où la démocratie se trouve menacée

Cela pourrait se réaliser par l’engagement ; il ne faut pas se retirer du monde pour ne pas avoir à s’en soucier

Pour se défausser de sa propre responsabilité. Alors, on pourrait évidemment se demander, où s’engager ?

« S’engager là où l’on peut discuter, où la parole peut circuler », c’est le combat qu’invite encore Ellul à entamer

Par rapport à l’engagement dans les organisations politiques classiques, ce sont les associations qui sont privilégiées 

Choix argumenté en prenant l’image de la pâte et du levain : « Il ne sert à rien d’être une boule de pâte à côté

Des autres boules de pâte. Il vaut mieux être un levain, qui change la nature de la pâte, pour changer la société »

« Ni fidélité irréfléchie, ni passivité de celui qui attend la cause parfaite, l’engagement est une nécessité

À rebours des dogmes et des idéologies, l’engagement est un moyen de réalisation de la liberté » [46]

Kaïs Saïed, unique chef d’État, à la fois, populiste, islamiste et autocrate, a grandement du mal à passer

Pour un défenseur des libertés, même si son style de communication, en permanence, de le faire croire, ne fait que tenter

Ainsi, « le vrai révolutionnaire est celui qui se révolte pour les questions de liberté et de justice », a-t-il déclaré [47]

Incroyable, mais vrai, ce n’est pas du tout une fake news, déclaration qui m’a fait sauter au plafond, qui m’a halluciné 

Alors que celui qui « se révolte pour les questions de liberté et de justice » risque, en prison, un jour, de se retrouver

À l’image de ces dizaines de politiques, journalistes, activistes de la société civile,… qui attendent d’être jugés 

En conséquence, résilience-résistance-engagement sont les maîtres-mots de sortie de l’abîme, ses mots-clés 

Salah HORCHANI

[1] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/131024/tunisie-vu-qu-il-rempile-leur-culpabilite-doit-etre-par-la-loi-demontree-sinon

[2] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/301021/tunisie-kais-saied-ou-petite-mais-inquietante-histoire-de-poings-serres

Dans le lien suivant, on trouve « quelques vers à l’attention de ceux qui prétendent que Kaïs Saïed n’est pas islamiste » :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1757924921646896&set=a.120896128683125

[3] https://lapresse.tn/2022/10/11/cour-constitutionnelle-lattente-perdure/

https://www.jeuneafrique.com/1150320/politique/tunisie-requiem-pour-la-cour-constitutionnelle/

https://www.businessnews.com.tn/ou-est-la-cour-constitutionnelle-promise-par-saied-,520,131503,3

[4] https://www.businessnews.com.tn/yassine-mami–le-gouvernement-sera-interroge-au-sujet-de-labsence-dun-budget-alloue-a-la-cour-constitutionnelle,534,142433,3

[5] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1837084050397649&set=a.120896128683125

[6] https://www.amnesty.org/fr/documents/mde30/7207/2023/fr/

[7] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/02/24/tunisie-l-opposant-jawhar-ben-mbarek-arrete_6163156_3212.html

[8] https://www.businessnews.com.tn/liberation-du-depute-hamdi-ben-salah,520,142789,3

[9] l’ARP = l’Assemblée des Représentants du Peuple, l’équivalant de l’Assemblée nationale française. Le taux de participation dans les élections pour la législature actuelle s’est élevé à, environ, 10% (je dis bien 10%).

https://www.businessnews.com.tn/en-soutien-a-leur-collegue-en-prison–les-elus-veulent-convoquer-les-ministres-de-la-justice-et-de-linterieur,520,142105,3

Ci-dessous, l’hémicycle de l’ARP orné du portrait du dit député :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1841134046659316&set=a.120896128683125

[10] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/241120/sur-l-hemorragie-de-l-exode-des-competences-tunisiennes-apres-la-revolution

https://www.businessnews.com.tn/details-sur-linitiative-parlementaire-pour-lutter-contre-la-migration-des-competences,520,142805,3

https://www.businessnews.com.tn/ines-ayadi–les-medecins-tunisiens-qui-ont-emigre-sont-prets-a-revenir-mais-sous-conditions,534,143034,3

[11] a. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/091015/prix-nobel-de-la-paix-2015-une-petite-pensee-pour-le-sit-du-depart

[11] b. https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/220919/tunisie-mais-qui-est-kais-saied-favori-de-la-course-au-palais-de-carthage

[12] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/080921/tunisie-monsieur-le-president-kais-saied-de-votre-systeme-n-en-veut-pas

[13] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/060824/presidentielles-2024-quel-front-quel-candidat-pour-que-le-jasmin-refleurisse

[14] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/07/15/la-censure-est-de-retour-en-tunisie-l-espace-mediatique-se-retrecit-a-l-approche-de-la-presidentielle_6250363_3212.html

[15] https://www.jeuneafrique.com/1425861/politique/kais-saied-remplace-les-conseils-municipaux-elus-par-des-fonctionnaires/

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/03/09/en-tunisie-le-president-va-dissoudre-les-conseils-municipaux-un-acquis-de-la-jeune-democratie-apres-la-revolution-de-jasmin_6164778_3212.html

[16] https://www.jeuneafrique.com/1507090/politique/tunisie-apres-les-partis-la-presse-et-les-syndicats-les-associations-dans-la-tourmente/

https://www.jeuneafrique.com/1507090/politique/tunisie-apres-les-partis-la-presse-et-les-syndicats-les-associations-dans-la-tourmente/

https://www.businessnews.com.tn/diabolisation-de-la-societe-civile–gare-a-la-derive,519,142550,3

[17] https://www.mediapart.fr/journal/international/211124/en-tunisie-abdallah-said-figure-de-l-aide-aux-exiles-risque-d-etre-poursuivi-pour-terrorisme

https://news.un.org/fr/story/2024/10/1149361

https://www.rfi.fr/fr/afrique/20241116-tunisie-arrestation-de-plusieurs-membres-d-une-ong-d-aide-aux-migrants

[18]https://www.facebook.com/trifi.bassem/posts/pfbid02DyNv99LBXx9MPeDpYdWkLDqoX6dwU1wDSNYX3uTBWHDCnShPXXwivjneZaWrXfsKl

https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2024/10/tunisia-un-expert-alarmed-arrests-and-smear-campaigns-against-migrant-rights

https://www.facebook.com/goufi/videos/545988721692556

[19] https://www.businessnews.com.tn/wassim-riahi–la-verite-finira-par-eclater-pour-sherifa-riahi-,520,142807,3

[20] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/230923/tunisie-un-inventaire-non-exhaustif-du-bilan-du-president-kais-saied

[21] Sur la photo suivante, les sourires de Kaïs Saïed sont à l’adresse de Giorgia Meloni. Dans ce contexte, voir, aussi, le lien qui la suit où il est tout sourire pour elle, tout le long de la vidéo.

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1832939860812068&set=a.120896128683125

https://www.youtube.com/watch?v=b2CSXZ-VE_s

[22] https://www.20minutes.fr/high-tech/by-the-web/4120524-20241109-tunisie-createurs-contenus-accuses-immoralite-condamnes-peines-prison

https://www.trtfrancais.com/actualites/tunisie-pourquoi-une-nouvelle-arrestation-parmi-les-ong-daide-aux-migrants-18235312

[23] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/280519/elections-tunisiennes-2019-dis-leur-eya-dis-leur

[24] https://www.jean-jaures.org/publication/tunisie-le-complotisme-cle-de-voute-de-la-gouvernance-de-kais-saied/

[25] https://www.facebook.com/photo/?fbid=442313604593912&set=a.247622740729667

[26] https://www.youtube.com/watch?v=FhxqbnX5pog

[27] Voir, par exemple, la deuxième strophe du poème suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/201024/presidentielle-tunisienne-le-rempilage-de-kais-saied-et-ses-toutes-premieres-sorties

[28] Voir la troisième strophe du poème [27].

[29] https://www.businessnews.com.tn/chkoundali–croissance-en-hausse-omage-en-augmentation-comment-lexpliquer,544,142553,3

[30] https://www.businessnews.com.tn/kamel-maddouri-un-style-bien-meilleur-que-ses-deux-predecesseurs,523,142434,3

[31] https://www.tustex.com/economie-actualites-economiques/le-fmi-revoit-a-la-baisse-sa-prevision-pour-la-croissance-tunisienne-pour-l-annee-2024-de-19-a-16

[32] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/06/04/la-tunisie-evite-le-defaut-de-paiement-malgre-une-economie-stagnante-et-surendettee_6237279_3212.html

[33] https://www.businessnews.com.tn/la-banque-mondiale-publie-un-nouveau-rapport-sur-la-tunisie

Dans ce contexte, voir, aussi, le lien suivant :

https://www.forbesmiddleeast.com/industry/economy/tunisian-economy-under-president-kais-saieds-first-term-weaker-currency-more-external-debts

dont on trouvera ci-dessous un extrait (texte en italique) :

Voici six indicateurs économiques qui ont changé tout au long du premier mandat de Kaïs Saïed à la présidence de la Tunisie. Le premier mandat a débuté en octobre 2019 et a duré cinq ans.

Croissance réelle du PIB :

Avant : 1.8% Après : 1%

Chômage :

Avant : 15.1% Après : 16%

Déficit budgétaire/PIB :

Avant : 4.5% Après : 7.1%

Dette extérieure totale :

Avant : $34.9 billion Après : $40.9 billion

Inflation :

Avant : 6.7% Après : 6.7%

[nda : à noter, après son coup d’État, pénuries récurrentes et inflation à deux chiffres de plusieurs produits alimentaires et de première nécessité]

Dinar tunisien/USD :

Avant : TND 2.83 Après : TND 3.07

Dette intérieure totale * :

Avant : 29,7 % de la dette publique totale Après : 51,7 %

* https://www.banquemondiale.org/fr/news/press-release/2024/11/12/new-world-bank-report-tunisia-s-economic-growth-and-prospects-for-its-tax-system

Ci-dessous, un tableau décrivant l’ évolution de la dette publique sous le mandat-I de Kaïs Saïed :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1841139993325388&set=a.120896128683125

Source : https://inkyfada.com/fr/2024/10/17/bilan-economie-kais-saied/

Ci-dessous, un tableau de conversion du USD en TND depuis la re-élection de Kaïs Saïed.

Source : https://wise.com/gb/currency-converter/usd-to-tnd-rate

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1829944574444930&set=a.120896128683125

[34] Voir, par exemple, le lien suivant.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/02/29/en-tunisie-les-hazgui-ben-mbarek-opposants-depuis-l-independance_6219313_3212.html

[35] https://orientxxi.info/magazine/pour-garder-ses-frontieres-l-europe-se-precipite-au-chevet-de-la-tunisie,6585

[36] https://www.businessnews.com.tn/deux-anciens-ministres-de-lenvironnement-acquittes-dans-laffaire-des-deets-italiens,520,142705,3

[37] Voir, par exemple, le lien suivant :

https://www.savoir-juridique.com/comment-faire-pour-porter-plainte-pour-diffamation/

[38] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/111117/tgi-de-paris-non-lieu-dans-le-proces-intente-par-ghannouchi-rached-mon-encontre

Ci-dessous, en photo, mon trophée à moi : Le « Certificat de non appel ordonnance » relatif au non-lieu dans le procès intenté par KHERIGI dit GHANNOUCHI Rached à mon encontre – c’est par ce nom qu’il a présenté sa plainte – ordonnance de non-lieu rendue par Madame la juge Mylène Huguet, vice-présidente du Tribunal de grande instance de Paris :

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1144787082960686&set=a.120896128683125

[39] https://www.justice.fr/printpdf/70075

Dans ce qui suit, le lecteur non initié trouve un extrait du lien ci-dessus exposant clairement la différence entre une « plainte simple » et une « plainte avec constitution de partie civile » :

« A Savoir : La plainte avec constitution de partie civile ne doit pas être confondue avec la plainte simple. La plainte déclenche une enquête de police alors que la plainte avec constitution de partie civile saisit le juge d’instruction [et] permet à la victime de passer outre un classement sans suite ou une absence de réponse du parquet. [Et] si à la fin de l’information judiciaire, le juge d’instruction décide que l’auteur de l’infraction doit être jugé par le tribunal, la victime peut demander des dommages-intérêts ».

[40] https://www.businessnews.com.tn/linjustice-est-en-passe-de-battre-des-records-monsieur-le-president,523,142824,3

[41] https://mondafrique.com/politique/kais-saied-fait-les-yeux-doux-au-patron-du-polisario-contre-200-millions/

[42] https://www.courrierinternational.com/article/arrestation-l-ecrivain-boualem-sansal-plume-de-trop-pour-le-regime-algerien_224883

[43] https://www.arretsurimages.net/articles/belattar-et-livre-noir-le-media-zemmourien-sequestre

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1835737003865687&set=a.120896128683125

[44] Voir la vidéo suivante de la minute 21 : 20 à la minute 26 : 55.

https://www.youtube.com/watch?v=MG-EpUZeWXk

[45] La Croix, N° 43009/Samedi 31 août, dimanche 1er septembre 2024, pp. 33-42.

[46] https://www.editions-allia.com/fr/livre/801/reflexions-sur-lengagement-personnel

[47] https://www.facebook.com/photo?fbid=979291880896079&set=a.247622744063000

»» https://blogs.mediapart.fr/salah-ho…

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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