L’irruption de policiers israéliens dans l’Éléona, un site géré par la France à Jérusalem, a provoqué jeudi un vif incident diplomatique lors d’une visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Deux gendarmes français ont été interpelés puis relâchés. La France a annoncé convoquer l’ambassadeur d’Israël à Paris.
Publié le : 07/11/2024 – 17:01Modifié le : 07/11/2024 – 18:23
La France va convoquer « dans les prochains jours » l’ambassadeur d’Israël à Paris pour protester contre l’entrée de la police israélienne « armée » et « sans autorisation » dans un domaine national français à Jérusalem, l’Éléona, que le chef de la diplomatie française s’apprêtait à visiter jeudi 7 novembre.
Jean-Noël Barrot a dénoncé une « situation inacceptable » et refusé de pénétrer dans l’Éléona, un site de pèlerinage appartenant au domaine national français en Terre sainte, alors que la police israélienne a arrêté deux gendarmes français sur place, a constaté une journaliste de l’AFP.
« Je ne vais pas entrer […] aujourd’hui, parce que les forces de sécurité israéliennes y sont entrées de manière armée, sans obtenir auparavant l’autorisation de la France et sans accepter d’en sortir », a-t-il affirmé devant la presse.
« Cette atteinte à l’intégrité d’un domaine placé sous la responsabilité de la France est de nature à fragiliser les liens que j’étais pourtant venu cultiver avec Israël, dans un moment où nous avons tous besoin de faire progresser la région sur le chemin de la paix », a-t-il souligné.
Lors d’échanges virulents, des policiers israéliens ont entouré deux gendarmes français, en empoignant l’un d’eux de force et en le mettant au sol avant de l’embarquer dans une voiture de police. Le fonctionnaire, qui s’était identifié, a hurlé plusieurs fois « Ne me touche pas ! »
Les deux gendarmes ont été ensuite relâchés et il n’a pas été précisé pourquoi les policiers israéliens étaient entrés sur le site.
Quatre domaines nationaux français
L’Éléona, au sein duquel se trouve un monastère bénédictin, est situé sur le mont des Oliviers, à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967.
Construit sur la grotte dite « du Pater », où le Christ aurait enseigné la prière du Pater à ses disciples, il fait partie des quatre domaines nationaux français à et près de Jérusalem, avec le Tombeau des rois, la Basilique Sainte-Anne et l’ancienne commanderie croisée d’Abou Gosh avec leurs églises romanes.
« Le domaine de l’Éléona […] est un domaine qui non seulement appartient à la France depuis plus de 150 ans, mais dont la France assure la sécurité, l’entretien avec énormément de soins », a affirmé le ministre. « L’intégrité des quatre domaines dont la France a la responsabilité ici à Jérusalem doit être respectée », a-t-il insisté.
Le 22 janvier 20202, la visite du président français Emmanuel Macron avait également été marquée par une bousculade devant la basilique Sainte-Anne. Le président avait lancé en anglais à un policier israélien « I don’t like what you did in front of me » (« Je n’aime pas ce que vous avez fait devant moi »).
L’incident le plus connu reste celui de 1996, quand le président Jacques Chirac s’était aussi emporté contre des soldats israéliens qui l’encadraient de trop près en lançant « Do you want me to go back to my plane ? » (« Voulez-vous que je remonte à bord de mon avion ? »), avant d’exiger que les militaires sortent du domaine de Sainte-Anne.
Avec AFP
Source : France 24
Jérusalem : incident diplomatique après l’arrestation de deux gendarmes français
7 nov. 2024 Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, qui devait visiter l’Eléona, a dénoncé une situation « inacceptable ». La police israélienne est entrée « armée » et « sans autorisation » dans ce domaine géré par la France.
Source : Youtube
Deux gendarmes français arrêtés et molestés en Israël alors qu’ils accompagnaient le ministre Jean-Noël Barrot à Jérusalem-Est.
Pendant que la France soutient Israël, ses gendarmes sont agressés en toute impunité. Une situation qui va bien au-delà d’un simple affrontement : il s’agit d’une humiliation totale de la France, et de ses représentants, dans une région où l’État français possède des droits en vertu du droit international. Le domaine de l’Eléona, géré par la France.
Cette situation dépasse l’incident individuel : c’est la France toute entière qui est humiliée.
Ce jeudi, alors que la France déroule le tapis rouge pour Tsahal, deux gendarmes français ont été violemment interpellés par la police israélienne à Jérusalem-Est, une zone illégalement occupée par Israël. L’incident a eu lieu alors que les deux militaires accompagnaient le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors de sa visite officielle au domaine de l’Eléona sur le Mont des Oliviers.
Une humiliation inacceptable : la violence de la police israélienne
Malgré l’utilisation de plusieurs langues pour tenter d’apaiser la situation, les gendarmes français ont été mis à terre, sans raison valable, par la police israélienne. L’un des gendarmes a crié : « Ne me touche pas ! Don’t touch me ! » mais ses appels à l’aide n’ont eu aucun effet face à la brutalité des forces israéliennes. Ce traitement inhumain s’inscrit dans un contexte où la France, sur la scène internationale, semble alignée avec Israël, et où les violences faites aux Palestiniens sont rarement dénoncées avec fermeté.
Le domaine de l’Eléona a été acquis par la France en 1868, lors du règne de Napoléon III, par un accord avec l’Empire ottoman, alors en contrôle de la région. Depuis, il est considéré comme un bien français, en vertu du droit international. Ce domaine abrite un site religieux chrétien, et la France le gère en tant que propriété diplomatique. En tant que tel, il bénéficie de la protection de la France et, en théorie, de son inviolabilité, ce qui rend encore plus choquant l’incident impliquant les deux gendarmes français.
Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean–Noël Barrot, a réagi :
Un gouvernement frileux et des médias complices
Alors que la situation en Palestine se détériore, avec plus de 180 000 Palestiniens tués et des attaques incessantes sur la population civile, la France semble plus préoccupée par ses relations diplomatiques que par la justice internationale. Les gendarmes, agressés dans un pays occupé illégalement, sont pourtant peu soutenus par les autorités françaises, qui se contentent de condamner « du bout des lèvres ». Pourtant, cette passivité contraste fortement avec la fermeté avec laquelle la France condamne la moindre agression contre ses forces de l’ordre à domicile.
Le gouvernement français et les médias : une complicité silencieuse
À l’heure où nos gendarmes sont agressés à l’étranger, le gouvernement français, bien que déplorant cet incident, n’agit pas avec la même détermination qu’à l’égard des violences internes. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé son indignation et convoqué l’ambassadeur israélien à Paris, mais cette réaction reste insuffisante face à la gravité de l’incident. De plus, les médias français, toujours réticents à critiquer ouvertement l’occupation israélienne, préfèrent rester dans une neutralité douteuse, voire complice.
Des violences en cascade : un contexte international inquiétant
Cet incident se déroule dans un contexte particulièrement tendu, où la violence israélienne envers les Palestiniens atteint des niveaux alarmants. Les soldats de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) ont également été attaqués, et la communauté internationale semble regarder ailleurs. Pendant ce temps, la France et les pays européens restent muets face aux crimes de guerre en cours, tandis qu’ils s’inclinent devant Israël et sa politique de répression.
Une remise en question absolue de la politique française
Il est grand temps que la France mette en place une politique étrangère digne de ce nom, qui défende les principes fondamentaux des droits humains et de la justice internationale. La passivité du gouvernement français face aux injustices commises par Israël est insupportable et n’est plus tenable. Si la France continue à soutenir Israël malgré les agressions répétées contre les Palestiniens et les humiliations infligées à ses propres gendarmes, elle devra en assumer les conséquences.
Incident diplomatique à Jérusalem: deux gendarmes français arrêtés par la police israélienne
7 nov. 2024 La police israélienne est entrée ce jeudi 7 novembre à l’Eleona, domaine national français à Jérusalem, selon un journaliste à l’AFP. Les agents de police israéliens ont arrêté deux gendarmes français sur ce site géré par la France. Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot refuse également d’entrer dans le consulat général de France en présence de policiers israéliens.
Source : Youtube
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