Les 3 000 combattants juifs (sur 50 000 civils) piégés dans le ghetto de Varsovie au printemps 1943 disposaient de très peu d’armes, la plupart de poing, et achetées à prix d’or à la résistance polonaise, qui n’était pas très philosémite.
Quatre-vingts ans plus tard, les combattants palestiniens de Jabaliya attendent les chars et les bulldozers de l’occupant avec des lanceurs faits maison et des grenades. Une technologie rudimentaire, mais au sol, un combattant vaut un combattant. Et la détermination est palestinienne, pas israélienne.
Comme les Allemands, pour venir à bout de la résistance, les Israéliens affament combattants et civils mêlés, bombardent et brûlent tout ce qui tient encore debout. Ils poussent au désespoir, mais aussi à une résistance féroce. Les crimes israéliens ne seront pas oubliés. Ni oubli ni pardon, comme disent les antifas.
Le pouvoir de Tel-Aviv et l’état-major de l’armée refusent toujours de communiquer sur les pertes israéliennes, qui en conséquence, pour le grand public, sont minimes. Dans le reportage sur Jabaliya, on découvre que les Israéliens récupèrent ou font exploser sur place les cadavres de leurs blindés. Sur les morts et blessés, rien ne filtre.
Ce soldat, mais c’est invérifiable, parle fin 2023 de 3 000 morts et 11 000 blessés dans les rangs de Tsahal.
La censure militaire israélienne cache la vérité sur les morts des soldats israéliens à Gaza.
Confessions d’un soldat israélien sur la guerre à Gaza. Jusqu’à présent, le Hamas a tué environ 3 000 soldats israéliens, blessé plus de 11 000 soldats et détruit des centaines de nos… pic.twitter.com/WytlKK80Ot
— L’oeil Medias (@LoeilMedias1) December 30, 2023
Pour les blessés, l’info est vérifiable : les hôpitaux sont pleins à craquer, et Haaretz a même fait un sujet courageux dessus, parce que ça saute aux yeux de tous, et des médecins brisent le mur du silence. Mais l’armée a aussitôt lancé des reportages contre-feux sur d(héroïques blessés pressés de remonter au front…
Dénombrer ses propres morts est un tabou compréhensible pendant une guerre, mais taire ses morts, c’est les enterrer une seconde fois.
Officiellement, d’octobre 2023 à octobre 2024, Israël a déclaré que 367 soldats, soit un par jour en moyenne, avaient été tués à Gaza depuis l’invasion de l’armée israélienne le 27 octobre 2023.
Le 26 octobre 2024, le ministère de la Défense annonçait un total de 890 morts (soldats, membres du Shinbet et policiers) depuis le début des hostilités à Gaza et au Liban, soit 500 de plus pour la journée du 7 Octobre et le Liban, dont la guerre vient à peine de commencer (le 30 septembre 2024). Ce qui signifie que les pertes israéliennes face au Hezbollah, mieux armé, mieux organisé et mieux ravitaillé que le Hamas, sont déjà très élevées.
On voit ici une escouade israélienne fuir une embuscade à la frontière libanaise :
Pris en embuscade à la frontière libanaise, des soldats israéliens sont en panique et courent se mettre à l’abri en criant et en pleurant. pic.twitter.com/Q7Zdbe8G4P
— Paul-Éric Blanrue (@PBlanrue) October 26, 2024
En janvier 2024, l’armée israélienne annonçait avoir nettoyé Jabaliya. Au mois de mai, des combats enragés reprenaient alors que le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, avait affirmé qu’il n’y restait plus que « des terroristes agissant de façon sporadique et sans commandement ». Les soldats israéliens blessés et tués à Jabaliya apprécieront.
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