LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE VEUT LE PASSAGE DE 1 A 3 JOURS DE CARENCE POUR LES FONCTIONNAIRES, EN CAUSE : LES DERIVES DE L’ABSENTEISME.

LE MINISTRE DE LA FONCTION PUBLIQUE VEUT LE PASSAGE DE 1 A 3 JOURS DE CARENCE POUR LES FONCTIONNAIRES, EN CAUSE : LES DERIVES DE L’ABSENTEISME.

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Monsieur le Ministre de la Fonction Publique, les fonctionnaires ne doivent pas être la variable d’ajustement de la mauvaise gestion des finances publiques et de la gabegie de ces dernières années dont ils ne sont pas les responsables.

Nous pourrions nous aussi vous suggérer des pistes possibles d’économie, certes démagogiques tout comme les vôtres, notamment concernant les rémunérations des cadres supérieurs de l’Etat (revalorisées en 2023), mais aussi la suppression des primes allouées aux hauts fonctionnaires justifiées par le risque de manque d’attractivité de ces professions, ou encore la suppression des privilèges qui leur sont accordés (véhicules et logements de fonction, frais de réception, de bouche, etc…). Que penser de la création du nouveau corps Interministériel des administrateurs de l’Etat (créé en janvier 2022) permettant d’y intégrer les administrateurs civils et conseillers économiques auxquels se sont ajoutés en 2023 les membres des grands corps de l’Etat (corps préfectoral, diplomatique, d’inspection…) ; enfin des économies pourraient être certainement faites également au sein des Ministères et des Institutions forts dispendieux sans que cela soit toujours au détriment de la classe laborieuse.

Malheureusement, une fois encore il est question d’opposer les salariés, les ouvriers du secteur privé à ceux du secteur public, en laissant croire que les fonctionnaires seraient privilégiés permettant cette mesure pourtant injuste qui consisterait à appliquer 3 jours de carence également aux fonctionnaires. Cela laisse transparaitre cette vieille obsession qui consiste à « tirer les travailleurs vers le bas », ce qui selon nous ne ferait qu’aggraver le phénomène de paupérisation de l’ensemble des forces vives de notre pays. Qui plus est, nous ne sommes pas certains, en ces temps troubles, que le moment soit bien choisi.  

Monsieur le Ministre de la fonction publique, est-il nécessaire de rappeler les difficultés que rencontrent au quotidien  les agents de la fonction publique, des trois branches, avec chacune leurs spécificités mais aussi leurs contraintes et leurs difficultés comme les conditions de travail particulièrement dégradées notamment dans la FPE et hospitalière, des statuts et des obligations propres pour chacune d’elles, des salaires particulièrement bas pour les agents de catégorie C et B de la FPT mais aussi parmi les plus bas d’Europe pour l’ensemble des fonctionnaires. Nous aurions espéré avant l’annonce des mauvaises nouvelles que vous fassiez preuve d’audace en proposant de revaloriser la rémunération des heures supplémentaires, des heures de nuit, mais aussi des week-ends et jours fériés travaillés, des astreintes, des permanences à l’égale du secteur privé, peut-être même des primes d’intéressement, pourquoi pas un 13ème mois ? Des chèques restaurants ! Nous avons compris, il n’en sera rien à l’image de la mutuelle obligatoire qui est en « rade » depuis des années et pour quel résultat à venir…

Monsieur le Ministre, voici un florilège des difficultés vécues par les fonctionnaires en dehors des « beaux » Ministères,  manque de personnels soignants dans les hôpitaux, manque d’effectifs dans la police, la gendarmerie, la pénitentiaire, dans l’enseignement, mais aussi le manque de vocation chez les pompiers, dans les forces armées, un service public en berne dans la ruralité comme en ville, pourtant indispensable et terriblement efficace lors d’évènements climatiques catastrophiques, nous vous épargnerons les locaux inadaptés, vétustes, insalubres ou dangereux dans lesquels l’inspection du travail n’est pas autorisée à pénétrer, encore une différence avec le secteur privé…

Monsieur le Ministre, il faut cesser de porter cette petite musique qui laisse à penser que les fonctionnaires dans leur globalité profiteraient de leur statut pour bénéficier « d’absence de confort », ce serait faire fi des difficultés et des souffrances vécues parfois au travail, dans l’exercice de leur métier, par ceux-là même sans lesquels notre pays aurait été paralysé durant la période COVID mais aussi lors d’événements répétés de catastrophes climatiques et autres.

Les fonctionnaires n’ont pas à être les victimes d’une mauvaise gestion des deniers publics !!!

Pour info, déclaration du Ministre de la fonction publique Madame LEBRANCHU Marylise, Article JDD du 21/02/2013:

Pour la ministre, il s’agit là d’une mesure « injuste, inutile et inefficace » voire « humiliante pour les agents ». Elle remet également en doute l’efficacité de cette disposition mise en place fin 2011, à l’initiative du gouvernement précédent, par soucis d’économies. Selon elle, « l’impact budgétaire du jour de carence est très limité, de l’ordre de 60 millions d’euros pour l’État ». De même, avance-t-elle, »les effets sur l’absentéisme ne sont pas démontrés ». « Entre 2011 et 2012, la proportion d’agents en arrêt court est passée de 1,2% à 1% à l’État, de 0,8% à 0,7% dans les hôpitaux et est restée stable, à 1,1%, dans les collectivités », a-t-elle détaillé.

Source : France Police

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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