On va être honnêtes (pour une fois) : Miller, tout le monde savait qu’il draguait lourdement les jeunes filles – même en présence de leur mère – dans le public du plateau de On a tout essayé, l’émission où ses interventions minutées étaient déposées en droits d’auteur, ce qui lui a permis de s’acheter un bel hôtel particulier à Paris. Dans lequel il se planque aujourd’hui.
N’empêche, dans ce dossier, plusieurs trucs nous chiffonnent :
Tout le milieu était au courant de ses hypnoses à deux balles pour sauter les gonzesses, ça causait sec en off mais ça n’a jamais empêché Miller d’être invité partout et considéré comme un grand psychologue, un grand auteur, un grand réalisateur, un grand tout. C’est l’avantage communautaire.
La journaliste, qui a du mal à s’exprimer (son « enquête » se limite à recueillir des témoignages tardifs) sort un livre en période MeToo, parfois plus de 20 ans après les faits, ça n’a plus de sens, la carrière du seriel Miller est faite, il a été longtemps intouchable. C’est encore l’âne qui donne un coup de pied à un lion mort.
C’est surtout parce que Miller est un compagnon de route de LFI et Mélenchon, l’homme ciblé par le CRIF, qu’il tombe aujourd’hui. Avant, ses frasques ne choquaient personne, même pas Ruquier, qui ne pouvait pas ne pas savoir. Un Ruquier qui a lui aussi quelques petits secrets…
Et maintenant place au tribunal des flagrants désirs, où tout le monde semble gêné devant la prestation de la grande enquêtrice. regardez la gauche culturelle qui fait le procès de la gauche culturelle, même pas peur des contradictions !
Éphèbophile de compète
On finira cette note sur une petite leçon aux gonzesses qui, même mineures, font semblant d’ignorer ce qu’un people peut faire d’elles une fois qu’elles sont entrées dans la maison de l’ogre.
Écoute bien, cocotte, surtout si t’es mignonne : quand une star t’invite, c’est pas pour jouer aux échecs, mais pour te sauter. Ensuite, il y a le consentement ou pas le consentement. C’est quand même pas compliqué.
Et là on va citer Francis, qui a fait, il y a plus de 40 ans, une superbe chanson sur une groupie qui le collait. Avant de l’écouter, voici ce qu’il a dit dans Gala, repris par Voici :
« On ne peut pas imaginer ce qu’on peut vivre quand on est un chanteur qui commence à toucher un public ado : des filles m’attendaient nues dans mon lit ou planquées dans les armoires des chambres d’hôtels. J’ai toujours mis un point d’honneur à n’avoir aucun échange amoureux avec une admiratrice. Je ne peux pas éprouver de plaisir avec un partenaire charnel si je ne suis pas dans un rapport d’égal à égal. »
Selon Francis Lalanne, se laisser séduire par les avances d’une groupie est quelque chose de grave : « Utiliser l’admiration de quelqu’un pour assouvir un besoin sexuel, pour moi, je vois ça comme une forme de viol. [Cela] aurait été indigne, une sorte d’abus de position dominante. »
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