Intelligence artificielle
Branle-bas de combat à l’école Bedford
L’intelligence artificielle (IA) fait couler beaucoup d’encre par les temps qui courent à tel point qu’elle est en train d’ envahir notre monde industrialisé, voire notre société dans son ensemble.
Prenons par exemple le monde de l’éducation en relation avec l’arrivée du robot ChatGP
qui peut, en quelques secondes, faire le résumé d’un livre qui a été demandé par un enseignant à ses étudiants, et de surcroît, pour lequel il n’existe aucun logiciel qui pourrait permettre au professeur de démasquer le fraudeur. Pire encore, par le caractère éhonté du traquenard, une personne âgée vulnérable tombe dans le piège d’un fraudeur qui se fait passer pour une de ses connaissances, en empruntant sa voix grâce à l’IA. Et je pourrais ajouter bien des exemples qui démontrent sans l’ombre d’un doute que nous sommes en train de perdre le contrôle sur l’IA.
Et pourtant, nonobstant les avancées remarquables issues de l’IA dans certaines sphères de la société, si nous remontons aux premiers balbutiements de l’IA, n’est-ce pas le cerveau humain qui l’a créée? Sommes-nous en train d’être manipulés par un système électronique? Jusqu’où ira l’évolution de l’IA avant que nous réagissions à ses ingérences perfides dans la vie privée des êtres humains?
À mon sens, l’IA a atteint son point de rupture. Il est temps que nos gouvernants exigent un moratoire sur son évolution et créent des balises qui limiteront ses champs d’intervention à défaut de quoi notre monde dit «moderne» et «civilisé» court inéluctablement à sa perte.
Branle-bas de combat à l’école Bedford
Un rapport d’enquête accablant demandé par le ministère de l’Éducation sur un climat délétère à l’école Bedford du centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a été rendu public le 11 octobre 2024, lequel indique notamment que des premiers drapeaux rouges ont été levés dès 2016. Onze enseignants d’origine maghrébine sont visés eu égard à leur pédagogie teintée de leurs valeurs conservatrices au détriment du contexte culturel québécois.
Or la directrice générale du CSSDM, Isabelle Gélinas, argue que plusieurs informations n’ont pas été portées à sa connaissance, ce qui l’a empêchée d’agir. Et pourtant, dans les faits, les écoles sont régies par des centres de services scolaires, dotés d’une équipe de direction et de conseils d’administration. Chaque école a sa propre direction, et ses conseils d’établissement. De surcroît, des protecteurs de l’élève existent dans chaque centre de services scolaire, et un protecteur national de l’élève s’est ajouté en 2023.
À mon avis, ce chaos émerge ou du laxisme ou de l’incompétence d’Isabelle Gélinas qui a fait fi de façon éhontée de son imputabilité en tant que directrice générale du CSSDM. En effet, dans les faits, il m’apparaît très peu plausible que Mme Gélinas n’ai pu être informée de quelque façon d’une situation aussi chaotique qui durait depuis huit ans d’autant plus que les ressources disponibles pour pallier ces incidents inacceptables étaient bien présentes autour d’elle.
Pour toutes ces raisons, je suis d’avis qu’Isabelle Gélinas soit relevée illico de ses fonctions pour sa gestion outrageusement laxiste dans ce dossier d’une extrême importance, et que les enseignants impliqués dans cette affaire soient suspendus en attendant les conclusions de l’enquête.
Henri Marineau, Québec
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