Avec Macron, la girouette nationale, toujours s’attendre à un revirement, un contre-pied, une volte-face. Cela a été le cas avec sa sortie au Conseil des ministres sur Israël, un État factice, créé ex nihilo, qui peut théoriquement disparaître comme il est apparu.
Ce petit rappel historique tout à fait juste a mis en émoi les sionomètres (thermomètres du sionisme) nationaux que sont Élisabeth (Lévy) et Gilles-William (Goldnadel) : ils en ont perdu leur hébreu. On les écoute et on passe à l’analyse. Honneur aux dames.
« Elle m’a bouleversée parce que c’est la première fois que j’entends le Président, en réalité, remettre en cause ou tenir pour peu de chose l’existence d’Israël. Je vous rappelle quand même, ce que le Président oublie, c’est que la même résolution 181, le plan de partage de la Palestine mandataire, c’était donc un plan de partage, octroyer un État aux Arabes de Palestine, et un État aux juifs. Les Arabes l’ont refusé, pourquoi ne dit-il pas aux Palestiniens d’appliquer cette résolution ? »
Elisabeth Lévy : « C’est la première fois que j’entends le président remettre en cause l’existence d’Israël. […] C’est la première fois que j’ai eu l’impression d’être un peu indésirable. » #HDPros2 pic.twitter.com/mAQnyNiqqQ
— CNEWS (@CNEWS) October 15, 2024
« Cette phrase est d’une ignorance abyssale et d’une ignominie égale. la réalité, comme l’a dit très bien Élisabeth, c’est que l’ONU n’a pas du tout créé Israël, l’ONU a voté un plan de partage, un coin arabe, un coin juif et les Arabes, plutôt que d’accepter ça, et considérant que toute la Palestine est forcément arabe et musulmane, ont foncé sur la population juive pour la détruire. Et c’est l’armée israélienne, issue de la Haganah, qui a créé Israël avec son sang. »
Gilles-William Goldnadel : « Cette phrase est d’une ignorance abyssale et d’une ignominie égale. […] Grâce à cette déclaration-là, il va peut-être monter un chouia dans les banlieues. » #HDPros2 pic.twitter.com/kEYcroCOvW
— CNEWS (@CNEWS) October 15, 2024
Avant de débunker ce bullshit (démontrer la fausseté de ces déclarations, en bon français), ce petit rappel évangélique, rapporté par Marc :
« Personne ne coud un morceau de drap neuf à un vieil habit ; autrement la pièce neuve emporte une partie du vieil habit, et la déchirure en devient plus mauvaise. »
Hum, qu’est-ce que peut bien être cette pièce neuve qui, plaquée sur un vieil habit , un habit qui était là bien avant, provoque une déchirure et fini par tomber ? Mystère… On dirait que les Évangiles voient dans le futur.
Comme il n’y a personne pour apporter la contradiction en plateau à la Lévy et au Goldnadel, on a exhumé ce débat sionisme/antisionisme, un des derniers en date sur les médias mainstream, qui a vingt ans d’âge : un certain Alain Soral y apportait la contradiction au président de la LICRA…
Et le débunkage des propos d’Élisabeth et Gilles-William ? Oh, c’est déjà fait, ils se sont débunkés tout seuls. En foot, on appelle ça un CSC, un contre-son-camp.
L’effet de cette simple petite phrase montre une chose : si la diplomatie française avait du courage, elle pourrait jouer un rôle dans l’arrêt du génocide en cours. Nos médias mainstream, sur la ligne de l’axe israélo-américain, accusent à tort depuis trente ans la France d’avoir au mieux assisté, au pire co-organisé le génocide des Tutsis en 1994.
Il est temps que ces mêmes médias s’en prennent à Israël aujourd’hui. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et surtout, pour rester cohérent.
La meilleure des réponses
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation