Patrimoine vivant: 7 exemples concrets
pour qu’ils puissent les voir et se sentir appréciés
Les grands Québécois méritent d’avoir leur monument de leur vivant. La convention tacite en vigueur est qu’il faut attendre après la mort d’une personnalité pour lui ériger un monument ou installer une plaque commémorative. Mais une simple convention peut être changée au besoin.
Ci-dessus: le premier ministre indépendantiste René Lévesque
Nous avons la chance de posséder d’innombrables grandes personnalités québécoises qui méritent honneurs et reconnaissance pour services rendus à la nation. Changeons ces règles désuètes d’attendre après leur mort pour qu’ils puissent apprécier de leur vivant l’hommage que nous tenons à leur rendre pour leur inestimable contribution à la société.
Quelques exemples pour mieux comprendre
- M. Jacques Parizeau n’a jamais pu voir le monument érigé à sa mémoire. C’aurait été bien qu’il soit présent lors de l’inauguration. Cela aurait permis aux gens de lui serrer la main et de lui faire part de leur admiration et reconnaissance.
- Le metteur en scène de réputation internationale Robert Lepage a écrit une pièce dont le titre, « 887 », est le numéro civique de la maison où il a grandi sur la rue Murray dans le quartier Montcalm de Québec, et dont tout le voisinage connaît l’emplacement. Raison de plus pour apposer à la maison une épigraphe explicative sans plus attendre. C’est dès maintenant que ça intéresse et pique la curiosité les gens.
Ci-dessus: Robert Lepage en scène devant la réplique de la maison de son enfance
Il existe déjà à Québec plus d’une centaine de ces épigraphes sous le vocable de « Ici vécut… »
Ci-dessus: l’écrivaine Anne Hébert
- Ce serait chouette que Janette Bertrand voit sa plaque personnelle avant ses 100 ans qui approchent.
- On a peint une murale pour Beau Dommage alors qu’ils sont toujours vivants, comme l’a écrit Michel Rivard pour Gerry Boulet. Je suis convaincu qu’ils étaient honorés et contents d’être présents réunis tous ensemble lors de l’inauguration, dans la petite ruelle derrière le légendaire 7760 Saint-Vallier.
- On applaudit à la nouvelle murale consacrée à René Lévesque, mais on n’aurait pas tort de souligner qu’elle survient un peu tard, comme si on voulait réparer un oubli regrettable.
c’est encore mieux.
Ci-dessus: Gilles Vigneault reçoit sa médaille d’honneur
Lors des remises de médailles officielles comme l’Ordre du Québec, on épingle des médailles aux gens de leur vivant, pas étendus dans leur cercueil. C’est déjà ça qui va dans le bon sens des choses.
Ci-dessus: Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau, né le 12 mai 1622 au château de Saint-Germain-en-Laye (France) et mort le 28 novembre 1698 à Québec
C’est pendant qu’ils sont vivants que cela compte d’honorer nos grands personnages pour qu’ils le sachent, et pour qu’ils puissent recevoir ce geste de considération du grand public exprimant la reconnaissance envers tout ce qu’ils ont pu accomplir dans leur vie. Les gens qui n’ont pu dire à leurs parents qu’ils les aimaient le regrettent.
Ci-dessus: le monument consacré à Samuel de Champlain à Québec
À votre avis, quels sont les grands Québécois actuels qui mériteraient dès maintenant d’être honorés de leur vivant par un monument?
Ci-dessus: notre premier grand historien national, François-Xavier Garneau
L’idée est de faire en sorte qu’il y en ait le plus grand nombre possible, pas juste une poignée. C’est bon pour notre fierté nationale collective. Plus il y en aura, le mieux cela sera. Leur gloire rejaillira sur nous tous, devenant une motivation de plus vers l’excellence et le dépassement de soi.
Ci-dessus: la statue de Jacques Cartier à Cap-Rouge, site du premier hivernement en 1535-1536
Note: cliquez sur les termes surlignés en bleu pour approndir davantage votre réflexion sur le sujet
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec