Maintenant que Kaïs Saïed, à la magistrature suprême, est porté
Pour un second mandat que je nous souhaite meilleur que son premier
Par une élection pas comme les autres qui, dans l’Histoire, restera gravée
Pour son record d’entourloupes et les controverses qu’elles ont suscitées [1]
Il est impératif que la culpabilité des emprisonnés
Candidats qui, par suite, furent empêchés, au scrutin, de participer [2]
Soit par la justice, dans un procès juste et équitable, confirmée
Sinon, leur incarcération serait le fait de son unique volonté
Pour priver les Tunisiens de leur droit de choisir qui va les présider
Auquel cas, c’est à la justice de se prononcer sur sa légitimité
Et sur les atroces souffrances qui ont été, injustement, infligées
À ces prisonniers et leurs familles pour qu’il puisse, dans cette présidentielle, gagner
Transformant la vie de leurs proches en un cauchemar difficile à supporter
Surtout pour les enfants qui se sont retrouvés, de l’un de leurs parents, privés
Orphelins avant l’heure, ils sortiront de cette injustice lourdement traumatisés
Qu’ils soient élève ou étudiant, leurs études ont été gravement perturbées
Et, il faut bien que justice leur soit rendue et des dédommagements leur soient versés
Et qu’il en soit de même pour tous les autres détenus d’opinion, incarcérés
Pour la même raison, par ce qu’ils pourraient, négativement, influencer
Les électeurs en les détournant du vote à son profit, par leurs idées exprimées
Boughalleb, Bsaïs, Dahmani et Zeghidi, parmi lesquels on peut citer [3]
Et, pour finir, en tant qu’universitaire, je ne peux m’empêcher, pour l’Histoire, de rappeler
Que le collègue Kaïs Saïed, lors de son coup d’État, a été juridiquement assisté
Par deux autres collègues qui, pour faire sa promotion, avaient occupé les plateaux de télé
Et qui furent, à cette époque, toujours, les bienvenus au Palais, faits qu’on a tendance à oublier [4]
Le premier, Sadok Belaïd qui fut son professeur, il l’a nommé à la tête du « Haut comité
Consultatif pour la nouvelle république » et qui fut chargé à, publiquement, justifier
La non-séparation des pouvoirs dans la constitution projetée et d’en être son VRP [5]
Le second, le constitutionnaliste Amine Mahfoudh, pour qui le coup d’État n’en est pas un, mais
Il s’agit, plutôt, d’« un état d’exception, ou un état d’urgence », fut un membre écouté
Du dit Haut comité, et c’est lui qui a suggéré au président de la République d’activer
L’article 80 de la Constitution. Ces deux collègues portent une lourde responsabilité [6]
Dans la situation actuelle que vit notre pays, crise qui perdure, sans feuille de route tracée
Salah HORCHANI
[1] https://www.fidh.org/fr/regions/maghreb-moyen-orient/tunisie/tunisie-score-dictatorial-pour-kais-saied-fossoyeur-de-la-revolution
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/250924/tunisie-preuve-que-kais-saied-est-le-fossoyeur-de-la-democratie-et-de-la-republique
[2] https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2024/02/tunisia-release-and-drop-charges-against-opposition-activists-arbitrarily-detained-for-a-year/
https://www.amnesty.be/veux-agir/agir-individus/reseau-actions-urgentes/article/abir-moussi-figure-opposition-tunisienne-detenue-arbitrairement
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/020924/tunisie-farouk-bouasker-surnomme-par-jeune-afrique-l-homme-de-kais-saied
[3] https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/130624/tunisie-nationalisme-populiste-patriotisme-et-chroniqueurs-persecutes
[4] Voir, par exemple, la vidéo suivante :
https://www.facebook.com/Tunisie.Numerique/videos/323972165947022
[5] Sadok Belaïd déclare, dans la vidéo ci-dessous, aux environs de la minute 39 : 25 et de la minute 42 : 00 à la minute 45 : 10 : « Il y a la théorie très connue de Montesquieu sur la séparation des pouvoirs ; est-ce que cette théorie est aujourd’hui périmée ? La séparation des pouvoirs est la vieille théorie », « Nous allons moduler la séparation des pouvoirs de Montesquieu en diapason avec ce qu’exige la situation actuelle ; la séparation des pouvoirs est une garantie de la démocratie contre la dictature, c’est un obstacle à la dictature ; nous allons changer la définition de ces pouvoirs ».
https://www.youtube.com/watch?v=w9VKSEZTgco&t=1s
Voir aussi le lien suivant :
https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/210322/e-istichara-monsieur-le-president-kais-saied-votre-place-de-gaulle-partirait
[6] https://www.facebook.com/photo/?fbid=1805177466921641&set=a.120896128683125
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir