Benjamin Netanyahou : un fasciste pur sang de par ses origines, sa formation et ses mentors… par Yorgos MITRALIAS

Benjamin Netanyahou : un fasciste pur sang de par ses origines, sa formation et ses mentors… par Yorgos MITRALIAS

Qu’est-ce qui fait que Benyamin Netanyahou soit devenu la coqueluche et l’idole de la racaille d’extrême droite raciste, néofasciste et néonazie en Europe et de par le monde ? La réponse n’est pas difficile : cette racaille se reconnaît en lui car elle considère, à juste titre, que Netanyahou est chair de sa chair. Et pas seulement à cause de ses « exploits » guerriers et autres qui font que l’Israël de Netanyahou soit devenu l’État-modèle de leurs rêves (et de nos cauchemars). Si tout ce beau monde le célèbre et s’identifie à lui c’est aussi parce que Netanyahou est un fasciste pur sang de par ses origines, sa formation et ses mentors.

En somme, les poids lourds de l’Internationale Brune en gestation, l’Étasunien Trump, le Russe Poutine et l’Indien Modi, les latino-américains Milei et Bolsonaro et les leaders d’importants partis d’extrême droite, racistes, islamophobes. homophobes, misogynes, fascistes et néonazis (et souvent antisémites !), dont certains gouvernent ou se préparent à gouverner des pays membres de l’UE comme l’Hollande, l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique ou la Hongrie, comprennent très bien ce que nos politiciens (neo)libéraux feignent de ne pas comprendre : que Netanyahou ne s’acoquine pas avec eux par opportunisme ou pour des raisons tactiques, mais parce que l’attraction est mutuelle. Parce qu’il se reconnaît en eux , en leur idéologie et en leur prédilection pour la violence physique !

Et voici tout de suite de quoi il s’agit, en commençant par la fin. Netanyahou a été propulsé en politique par Yitzhak Shamir surtout au temps où ce dernier était premier ministre d’Israël (1986-1992) et chef du Likoud, le parti d’extrême droite au gouvernement. Les affinités électives entre les deux hommes ont été manifestes dès le début quand Shamir a fait du jeune Netanyahou, qui était déjà ambassadeur israélien auprès des Nations Unis (1984), son ministre adjoint des Affaires Etrangères, avant de lui céder sa place à la présidence du Likoud en 1993, seulement trois ans avant que Netanyahou devienne à 47 ans le plus jeune Premier ministre de l’histoire d’Israël ! Ce n’est pas donc un hasard que Netanyahou ait toujours reconnu en Yitzhak Shamir non seulement son « protecteur » mais aussi son mentor idéologique.

Alors, vu que Netanyahou s’est toujours réclamé de l’idéologie de Shamir, se posant même en successeur et héritier politique de celui-ci, la question qui se pose tout naturellement est : quelle a été l’idéologie que ce Yitzhak Shamir a servi durant toute sa vie, sans jamais rien renier ? On pourrait dire que tout a commence quand je jeune Shamir a pris la tête de l’organisation paramilitaire et terroriste sioniste Lehi, après l’exécution de son chef et fondateur Avraham Stern par la police britannique en 1942. Voici ce qu’on peut lire aux premières paragraphes que Wikipedia consacre à Lehi :

« Sous la direction d’Avraham Stern, le Lehi a été clairement un groupe d’extrême droite, dont les membres (mais pas tous) étaient pour une bonne partie influencés par le fascisme italien. L’influence politique originelle de Stern se situe au sein du groupe des Birionim, un groupe de sympathisants fascistes agissant en marge du parti de la droite sioniste, le parti révisionniste, au début des années 1930.

En novembre 1940, la toute jeune organisation publie ses thèses, sous la forme de 18 « principes de la renaissance (Ikarei ha’Tehiya) ». On y indique en particulier que :

Les frontières d’un État juif doivent aller du Nil à l’Euphrate (de l’Égypte à l’Irak). Cette terre sera « conquise sur les étrangers par le glaive ». La revendication d’un État sur une forte partie du Moyen-Orient se fait en référence à la Bible (Genèse 15-18). Cependant, dans la pratique, la revendication du Lehi portera ensuite essentiellement sur la Palestine et la Transjordanie (Jordanie actuelle).

Le « Troisième royaume d’Israël » y sera rétabli.

Les exilés juifs se rassembleront dans le nouvel État.

Le temple de Jérsalem sera reconstruit (le Stern regroupe essentiellement des laïcs. Le temple est ici plus un symbole national que religieux. La majorité des Haredim (ultra orthodoxes) est d’ailleurs hostile à une telle reconstruction, considérant qu’elle est l’apanage du Messie).

Les populations arabes doivent partir du nouvel État : « le problème des étrangers sera résolu par un échange de population ».

Dans un autre de ses textes, le Lehi indique que le monde est divisé « entre races combattantes et dominatrices d’une part, et races faibles et dégénérées de l’autre ». Les Hébreux doivent retrouver leurs vertus « guerrières et colonisatrices » de l’Antiquité » ».

Il est vrai qu’après la mort de Stern, Lehi s’est divisé en plusieurs fractions aux programmes et idéologies assez différentes. Cependant, elles étaient toutes d’accord sur une question, celle du terrorisme en tant que moyen (privilégié) d’action. C’est pourquoi tous les leaders de Lehi, et évidemment Yitzhak Shamir, ont toujours défendu des opérations terroristes de grande ampleur (dont Shamir était d’ailleurs le chef), auxquelles leur organisation a été la protagoniste, seule ou ensemble avec l’Irgoun. Et tout ça, tant en Palestine qu’a l’étranger (Londres), provoquant au total plusieurs milliers de morts parmi les Britanniques mais aussi parmi les Arabes, et même les juifs. Il est a noter que deux parmi les actions terroristes les plus tristement célèbres, le massacre du village palestinien de Deir Yassine et l’assassinat du « médiateur pour la Palestine » de l’ONU le comte Bernadotte ont été conçues et exécutées par les dirigeants et les militants de Lehi…

Ceci étant dit sur les origines idéologiques fascistes, racistes et terroristes de Benyamin Netanyahou, quid de ses fréquentations actuelles des néonazis, des fascistes et autres antisémites patentés ? Comment expliquer le paradoxe d’un premier ministre de l’État d’Israël qui non seulement fréquente de telles personnes, mais – pire – les considère et les célèbre comme des alliés privilégiés des juifs dans leur combat contre …les antisémites ? Aucun paradoxe, répondraient les chefs de Lehi Yitzhak Shamir et Abraham Stern, mais aussi leur mentor à tous, le fondateur du sionisme « révisionniste » d’extrême droite Ze’ev Jabotinsky, et même le père lui-même de Netanyahou. Pourquoi ? Mais, parce que ce qui unit toutes ces personnalités historiques du sionisme de droite, est qu’ils n’ont eu aucun problème de conscience de proposer et parfois de conclure des alliances avec… Hitler et Mussolini en personne !

Comme on l’écrivait déjà dans notre article Quand Einstein appelait « fascistes » ceux qui gouvernent Israël depuis 44 ans… « le premier à pratiquer ces « alliances contre-nature » n’était autre que le fondateur et théoricien du Révisionnisme sioniste Ze’ev Jabotinsky qui, poussé par sa haine viscérale de la Révolution Russe, est allé jusqu’à conclure une alliance avec le chef de guerre nationaliste et anticommuniste Ukrainien Petlioura, l’armée duquel avait commis en 1917-1922…897 pogroms anti-juifs durant lesquels ont été massacrés au moins 30.000 juifs Ukrainiens ! ». Et on continuait rappelant que « le père de Netanyahou, qui a servi de secrétaire de Jabotinsky, a suivi Abba Ahimeir quand celui-ci est entré en conflit avec Jabotinsky qui a rejeté sa proposition de devenir un Mussolini juif a la tête d’un parti sioniste clairement fasciste. Étroit collaborateur de cet idéologue et théoricien fasciste, le père de Netanyahou a dirigé les publications de l’organisation de Ahimeir, lequel a noué des liens assez étroits avec l’Italie fasciste de Mussolini mais il n’a jamais réussi la même chose avec l’Allemagne nazie bien qu’il n’a pas hésité de faire l’éloge d’Hitler en 1933 ! ».

Mais, il y a pire avec le mentor de Netanyahou et son organisation terroriste, car le fondateur et dirigeant de Lehi Avraham Stern n’a pas hésité, en pleine guerre mondiale, à envoyer, par l’entremise de l’ambassade du Troisième Reich à Beyrouth, une lettre a Hitler lui proposant une alliance en bonne et due forme, bien qu’étant au courant de la persécution des juifs par le régime nazi ! C’est exactement ce cynisme et ce manque total de scrupules qui caractérisent Jabotinsky, Ahimeir, Begin et Shamir, c’est a dire tous les précurseurs et maîtres à penser de Netanyahou, qu’on retrouve actuellement dans les alliances que ce dernier est en train de conclure avec la fine fleur de l’extrême droite et du fascisme mondial, se moquant éperdument du fait que ses alliés archi-réactionnaires et obscurantistes soient des antisémites et des épigones ou nostalgiques des pogromistes et autres génocidaires de Juifs d’antan !

Alors, que dire de ceux qui feignent de s’étonner du « manque de projet » de Netanyahou ou de ne pas comprendre pourquoi lui, un Juif, s’allie aux fascistes et aux antisémites. Ils ne sont que des hypocrites impénitents car Netanyahou a bien un projet, qu’il applique d’ailleurs scrupuleusement : en Palestine où il extermine et expulse les Palestiniens, et au Moyen Orient où il est en train de construire le Grand Israël de ses rêves messianiques. Quant à ses alliances privilégiées avec la racaille d’extrême droite raciste, néofasciste et néonazie, elle n’ont rien d’incompréhensible du moment qu’on admette l’évidence qui crève les yeux : le fait que Netanyahou est un fasciste pur sang qui d’ailleurs est en train de devenir un des piliers de cette Internationale Brune en gestation, qui constitue déjà la plus grande menace qu’ait à affronter actuellement l’humanité toute entière !…

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

About the Author: Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You