Vos deux premiers paragraphes se neutralisent et s’annulent l’un l’autre : Soral & Poussard sont d’avis que l’État Profond a jeté son dévolu sur Kamala Harris, ce qui est facile à corroborer. Le problème de raisonnement affleure lorsque vous leur apportez la contradiction en évoquant la préférence des réseaux sociaux. Vous ne pouvez rien leur opposer, puisque vous ne parlez pas du même lieu.
Les réseaux sociaux sont le convoi immatériel qui permet la circulation des nouvelles et la propagation des opinions. En ce sens, il émane de la base de la pyramide sociale et se trouve aux antipodes de l’État Profond, ce sommet invisible de la pyramide décisionnelle qui, à défaut de pouvoir contrôler les échanges sur les réseaux sociaux, met ces derniers à contribution pour réaliser un espionnage et un fichage du réseautage et des échanges.
Il n’existe donc pas de correspondance entre la vox populi qui émerge des réseaux sociaux et la planification occulte du Deep State. Kamala Harris présente, pour l’État Profond, le même avantage qu’Obama ou Condolezza Rice ou Colin Powell : son pédigrée ethnique la rend plus malléable, car prédisposée au reniement des intérêts de sa race, par réflexe compensatoire destiné à juguler un atavisme d’infériorité culturellement transmis.
Le rire imbécile et décalé de cette pauvre Kamala est un indicateur de son syndrome d’imposture, en termes racial et de compétence : au lieu d’embrasser sa haute fonction avec la sobriété attendue, son sentiment d’inadéquation la pousse à ressortir son sourire caricatural, Banania, comme pour nous rappeler qu’elle se définit comme Noire (ontologie passive) et non comme vice-présidente (définition méritocratique).
Cet auto-racisme, succession faussement charmante de rapetissements stéréotypés de soi (Obama qui danse en public) et sur lequel Rokaya Diallo devrait se pencher avant de vider sa bile, est symptomatique des racisés entravés par des chaînes mentales qui les empêchent d’exercer une fonction de pouvoir, sans s’excuser d’avoir échappé à leur déterminisme socio-ethnique. Ces grands complexés devant l’éternel sont du pain béni pour l’État Profond.
Si le Deep State préfère jeter son dévolu sur des êtres abîmés par des déchirures émotionnelles, sexuelles et raciales, c’est parce que leur contentieux existentiel avec la norme et la loi morale, leur absence de repère cardinal, leur confère une fluidité qui les rend capables de tout, sans états d’âme.
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