Ramener l’analyse sur les bancs d’école

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Ramener l’analyse sur les bancs d’école

Éducation

Comment être humain et coercitif selon Legault

Dans «l’bon vieux temps» des études classiques, à partir du latin d’abord et du grec plus tard, nous étions amenés à traduire du latin ou du grec en français et vice versa. Une démarche intellectuelle qui, à notre insu à l’époque, visait directement le développement de notre esprit d’analyse non seulement dans les cours de français, de latin et de grec mais aussi en mathématiques, en chimie, en physique, etc.

Toutefois, ce n’est que beaucoup plus tard que j’ai pu ressentir l’importance de l’analyse lorsque je fus confronté à la résolution de situations de la vie. Au risque de paraître pour un vieux dinosaure imprégné de la nostalgie du passé, je demeure convaincu que la capacité d’analyse demeure encore aujourd’hui plus que jamais un outil indispensable dans quelque métier que les jeunes seront appelés à exercer dans la vie.

Or dans une ère où l’intelligence artificielle (IA), notamment l’intrusion pernicieuse de ChatGPT, a fait son entrée dans les écoles, je suis d’avis que les enseignants se doivent de persévérer dans leurs efforts pour exploiter au maximum la capacité d’analyse de leurs élèves par des moyens traditionnels, telle l’analyse grammaticale d’une phrase et de ses composantes.

Avec le recul, je suis extrêmement reconnaissant pour l’insistance démontrée par mes enseignants sur la capacité d’analyse car ma vie personnelle et professionnelle ont foisonné de situations où j’ai dû emprunter la voie de l’analyse pour résoudre les écueils qui se présentaient devant moi. Conséquemment, pour toutes ces raisons, il est essentiel, voire prioritaire, que le développement de l’esprit d’analyse chez les jeunes reprenne ses lettres de noblesse sur les bancs d’école.

Comment être humain et coercitif selon Legault

La saga entre François Legault et Justin Trudeau eu égard au nombre élevé de demandeurs d’asile au Québec, loin de s’essouffler, continue d’alimenter les déclarations de Legault que je qualifierais de loufoques, voire antinomiques.

À titre d’exemple percutant, François Legault a déclaré qu’il existait une façon «humaine» d’obliger la moitié des demandeurs d’asile à déménager hors du Québec, une assertion qui conduit directement au paradoxe suivant: comment concilier le caractère humain d’une proposition tout en lui adjoignant la coercition? Poser la question, c’est y répondre, à savoir que la réponse ne peut refléter que l’impossibilité d’amalgamer ces deux concepts à l’intérieur d’une même affirmation.

Dans cette foulée, je suis d’accord avec François Legault qui affirme avoir l’appui de la population sur le fait qu’il faut réduire le nombre de demandeurs d’asile au Québec. Toutefois, j’ai de sérieux doutes sur le fait que la population endosse le moyen alambiqué de Legault pour y parvenir.

Henri Marineau, Québec

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