Le ministère de l’Intérieur, qui reprend chaque année sans sourciller les stats gonflées de la communauté juive organisée, a recensé 900 faits antisémites depuis le début de l’année.
Sur cette base, on nous dit que la France a basculé dans l’antisémitisme, pourquoi pas, si ça leur chante. Mais sur cette base très sablonneuse, le pouvoir assoit et durcit sa répression contre ceux qu’il estime ne pas être alignés sur la politique israélienne, qu’on peut résumer en trois mots : colonisation, génocide, déportation.
C’est autrement plus grave que trois fausses étoiles de David sur les murs de Paris. Mais, pour le combo CRIF-gouvernement, c’est plus grave. Barnier, à peine nommé Premier ministre d’une France en lambeaux, a dû préparer un discours sur la bataille du 7 octobre 2023 qui a opposé les combattants du Hamas aux colons israéliens.
La soirée des César du sionisme
Le 7 octobre 2024, le CRIF a organisé une soirée pour rappeler aux Français que le Hamas était une organisation terroriste, que LFI était dangereuse pour la communauté juive, c’est-à-dire la République, que le Hezbollah était une organisation terroriste, que les massacres israéliens en cours à Gaza et au Liban étaient légitimes, car de légitime défense, et que les Français étaient globalement de plus en plus antisémites, le dernier chiffre de l’augmentation des faits antisémites se montant à 1 000 %. Ni plus ni moins. C’est nettement plus que l’inflation.
Macron et/ou Barnier ont été sifflés par les 4 000 invités au spectacle, le spectacle de l’humiliation et de la soumission de la France à une frange extrêmement minoritaire et radicale de sa population. Sérieusement, on se demande qui gouverne. En tout cas, pas la majorité.
Un pouvoir délégitimé
La politique meurtrière du gouvernement israélien entraîne Israël dans un dilemme injouable – la victoire totale, c’est-à-dire l’extermination des Palestiniens, ou la mort – et les communautés juives, dont la française, dans la tourmente. Se détacher de la communauté nationale n’est pas le meilleur moyen de vivre en sécurité, en basant tout sur la pression permanente mise sur les autorités, qui finissent par ne plus défendre qu’une communauté au détriment des autres, ou de la communauté nationale.
Ce séparatisme, qui est un choix politique (on rigole en pensant à Darmanin et Macron qui dénonçaient le séparatisme musulman), peut soit fracturer le pays, soit le réunir fermement contre le pouvoir profond et le pouvoir visible. Plus prosaïquement, en prenant fait et cause pour un Israël génocidaire, le pouvoir français risque l’effondrement total. Les faux anarchistes peuvent commencer à jubiler : on va tout droit vers l’anarchie. Traduction : il n’y aura bientôt plus d’autorité, mais des autorités… Comme en Afghanistan avec les chefs de guerre et seigneurs régionaux !
« Cher Yonathan Arfi… » : c’est pas antisémite, comme intro ?
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BONUS
Yonathan Arfi, président du FRIC ?
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