L’histoire de Griezmann est marquée par un rejet initial dans son propre pays, suivi d’une adoption et d’une éclosion en Espagne, où il est devenu l’un des plus grands joueurs de sa génération. Cette dualité entre la France et l’Espagne reflète non seulement la résilience personnelle du joueur, mais aussi les dynamiques contrastées des systèmes de formation footballistiques des deux nations.
Antoine Griezmann, né en 1991 à Mâcon, débute sa carrière en France où il tente de rejoindre les centres de formation de plusieurs clubs prestigieux comme l’Olympique Lyonnais ou l’AS Saint-Étienne. Cependant, en raison de sa petite taille et de son gabarit jugé insuffisant, il est rejeté à plusieurs reprises par les recruteurs. Le football français, bien qu’en pleine mutation à l’époque, restait encore attaché à une conception physique du jeu, où la taille et la puissance étaient perçues comme des attributs essentiels pour les jeunes aspirants professionnels.
Griezmann, malgré un talent technique évident, n’entrait pas dans les standards physiques attendus. Ce rejet, ressenti dès son plus jeune âge, marque un tournant dans sa carrière, mais aussi un révélateur des limites du système français, souvent critiqué pour sa rigidité et son incapacité à repérer et à développer des profils de joueurs atypiques. Pour Griezmann, la France représente ainsi un premier échec, un territoire où son talent n’a pas été reconnu ni exploité à sa juste valeur.
Face aux refus successifs des clubs français, Griezmann tente sa chance à l’étranger. C’est en Espagne, à l’âge de 13 ans, qu’il est repéré par les recruteurs de la Real Sociedad, un club basque évoluant en Liga. Cet accueil contraste profondément avec l’expérience vécue en France. En Espagne, Griezmann trouve un environnement favorable à l’expression de ses qualités techniques, sa vision du jeu et son intelligence tactique.
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