De la “vincibilité” des mythes modernes

De la “vincibilité” des mythes modernes

De la “vincibilité” des mythes modernes

4 octobre 2024 (13H30) – Le réseau que tout bon esprit se doit plutôt trois fois qu’une de considérer comme fort suspect, ‘SputnikNews’, avait réuni, dans son émission ‘Fault Linesde mercredi, plusieurs journalistes et experts, – y compris des non-Russes, c’est dire, – avec, comme sujet, la riposte iranienne de la nuit précédente. La signification même de cette attaque a été fixée par le journaliste Esteban Carrillo, basé à Beyrouth. Pour lui, c’est la fin d’un mythe, celui de l’invincibilité du système ‘Iron Dome’ (‘Dome de Fer’) assurant une protection quasi-totale, – certains parlaient de 132%, – du ciel israélien.

Cette considération qui nous a paru assez considérable pour en faire le thème central de notre texte  nous a conduit à oser le terrible néologisme de “vincibilité”, – je veux dire : l’horrible néologisme pour désigner le contraire d’“invincibilité”. Carrillo, lui, a gardé des expressions classiques :

« Un “nouveau jour” [traduction plus catholique : un “jour historique” ?] pour le monde alors que le mythe de l’invincibilité israélienne est brisé.

» Bien que les dégâts causés par son attaque aient été relativement minimes, l’Iran a porté un coup psychologique important en pénétrant facilement le système de défense israélien ‘Iron Dome’, selon [le journaliste Esteban Carrillo, de Beyrouth…]

» Les responsables n’ont fait état d’aucun décès israélien après la frappe de représailles de l’Iran contre le pays mardi, mais l’ancienne projection de puissance et de dissuasion de l’allié des États-Unis dans la région pourrait s’avérer être la victime la plus importante des événements de la journée, [dit encore Carrillo]. »

Autopsie d’un “jour historique”

Carrillo poursuit son propos en exposant les divers événements qui ont précédé l’attaque iranienne, notamment la patience et la maîtrise de l’Iran selon lui, qui a voulu éviter jusqu’où il était possible les conditions de l’affrontement. Carrillo tient essentiellement à son image symbolique d’un “jour historique”, ou “jour qui voit le début d’une nouvelle époque“ tandis que d’autres estimaient trois jours auparavant que le “jour historique” était celui de la liquidation de Nasrallah.

Carrillo a insisté sur la précision des frappes, notamment sur deux bases aériennes (Nevatim et Tel Nof – avec des surprises découvertes par satellites) et contre le bâtiment abritant le Mossad. Il n’a pas trop insisté sur les dégâts, qui semblaient minimes lorsqu’il a participé au débat, mais qui ont enflé fortement dans la perception appuyée sur tel ou tel document depuis et qui ont engendré une affolante cascade de mesures de sécurité, – ce qui semblerait confirmer que des F-35 auraient été touchés, cela amenant une crise nerveuse nucléaire de la part des bureaucratie américanistes regroupées autour de ce bijou de la guerre aérienne. Les autorités israéliennes ont fini par reconnaître aimablement que ces bases avaient été effectivement touchées, d’une façon qui sembla tout à coup assez sérieuse.

« “Ce n'est pas comme l'armée de l'air israélienne lorsqu'elle entre au Liban, lorsqu'elle va à Gaza ou en Syrie [et] qu'elle laisse des centaines ou des dizaines de civils tués à chaque fois qu'elle largue des bombes”, a noté l'analyste. “Les Iraniens ont ciblé exactement ce qu'ils voulaient cibler… plusieurs bases aériennes, y compris celle d'où, apparemment, l'attaque qui a tué le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah [a été lancée]. La base d'où les avions ont décollé pour cela, lorsqu'ils ont largué environ 100 bombes lourdes au milieu de Beyrouth”.

« “Vraiment, c'est un jour historique”, a déclaré Carrillo. “C’est un jour historique pour Israël. C’est un jour historique pour l’Iran, pour les États-Unis, pour l’axe de la résistance, pour le monde entier. Et je pense qu’il est également très important de souligner ce que les responsables iraniens ont dit après coup… C’est le droit légitime de l’Iran à se défendre, comme ils prétendent qu’Israël l’a quand ils détruisent le Liban, quand ils détruisent Gaza”. »

L’affirmation initiale des Israéliens selon laquelle le Dome avait abattu plus de 90% des missiles iraniens est tournée en ridicule de diverses façons au niveau de la communication qui commande la perception générale, notamment par ces longues vidéos montrant la succession des explosions de missiles iraniens touchant le sol, donc non-interceptés. Évidemment, l’introduction de missiles hypersoniques dans l’arsenal iranien a joué un rôle très important dans cette percée, à la fois opérationnelle, psychologique et symbolique.

« “Ils n’ont pas la main gagnante, a déclaré Carrillo. Le matin, ils ont en fait commencé à essayer de pénétrer au Liban. Ils ont essayé de pénétrer sur le territoire libanais, les troupes israéliennes.

» “Ils se font abattre, a-t-il affirmé. Ils sont pris en embuscade. Ils sont renvoyés la queue entre les jambes parce qu’ils n’ont pas la main gagnante”. L’Iran a donc averti hier soir Israël : “Ne vous y trompez pas. Ne pensez pas que vous pouvez, à ce stade, nous frapper à nouveau. Si vous le faites, si vous venez et que vous frappez l'Iran, ils disent, vous allez faire face à notre colère. Vous allez rapidement vous effondrer. Ce sera votre fin.

» “Comment allons-nous maintenant approvisionner Israël dans une autre guerre ?” a demandé l'animateur Jamarl Thomas, suggérant que les États-Unis sont mis à rude épreuve en fournissant des armes dans des conflits à travers le monde. “Contre quoi, trois États ? Quatre États ? Gaza, la Syrie, le Liban et l'Iran ? Et les Houthis. Cinq États. Comment allons-nous fournir des armes pour cette guerre plus vaste alors que la guerre en Ukraine se poursuit également à un rythme soutenu ?” »

Divers autres facteurs et éléments sont alignés, tous allant dans le sens d’une appréciation très pessimiste de la situation pour Israël (situation économique catastrophique, hémorragie de migration, avec le départ d’Israël de plus de 500 000 personnes depuis janvier dernier, etc.), jusqu’à retourner un argument jusqu’alors favorable à Netanyahou (“L’administration Biden est complètement paralysée, elle ne peut rien faire pour contraindre Netanyahou à arrêter sa guerre”) pour en faire son contraire et alimenter une polémique sans fin :

« Pendant ce temps, le plus important allié d’Israël se retrouve coincé par la prochaine élection présidentielle alors que le président américain Joe Biden travaille fébrilement pour empêcher le déclenchement d’une guerre régionale qui pourrait ruiner les chances des démocrates en novembreLa combinaison de facteurs politiques et matériels a frustré la capacité d’Israël à répondre au danger sur plusieurs fronts.  »

On ajoutera d’autre part l’hypothèse développée par Mercouris selon laquelle si l’attaque iranienne a eu les résultats impressionnants que certains lui prêtent, en fonction des capacités assez limités de l’Iran pour la reconnaissance et le ciblage, c’est qu’un troisième acteur est entré en jeu. Cet acteur ne peut être, selon mes visions intuitives rejoignant ses appréciations très logiques, que l’ombre  de la Russie, projetant ainsi un développement très préoccupant pour Israël.

Note de PhG-2 : « Il faut ajouter, tout à fait entre nous, que certaines autres rumeurs ont laissé croire que les Russes avaient été troublés par certains tirs de missiles israéliens près, ou plus près encore, de leurs bases en Syrie ; ce qui dénote un déplacement assez vif du jugement des gens de Moscou vis-à-vis de cette question des hostilités, en plus des formidables démonstrations d’amitié stratégique qu’ils font depuis des semaines et plus encore ces derniers jours à l’intention des Iraniens… Enfin, moi j’dis ça, j’ai rien dit… »

Le “manteau magique” n’est plus magique

C’est à la lumière de ces diverses considérations qui ont fait passer la perception de la situation d’un jour très-pessimiste (pour les adversaires et critiques d’Israël) à son double complètement très-optimiste qu’il faut lire l’article repris ci-dessous. Il s ‘agit d’un article d’Alexandre Douguine, écrit avant l’attaque iranienne (traduction le 2 octobre), qui va effectivement dans le sens le plus pessimiste en présentant une armée israélienne complètement inarrêtable, au grand désarroi d’un Axe de la Résistance qui est complètement ridiculisé, et cette armée victorieuse comme toujours dans le cas publicitaire d’Israël, victorieuse comme l’éclair (comme devrait l’être la Russie face à l’Ukraine ?). On peut sans aucun doute accepter la plupart des éléments de l’analyse de Douguine, notamment lorsqu’il est fait directement allusion à la dimension apocalyptique de l’armée d’Israël qu’on retrouve dans divers travaux à partir des considérations très-érudites de Alastair Crooke. On a vu que c’est en effet sur le concept eschatologique que les Israéliens au pouvoir conçoivent la bataille en cours, – mais c’est un tout autre débat que celui qui est offert ici.

Mais l’analyse de Douguine bute brusquement, si l’on tient compte de l’importance qu’il doit donner, et qu’il donne sans aucun doute, à la matérialité militaire et à sa valeur symbolique, et par conséquent à l’importance déjà-vu du ‘Dôme de fer’ ; nous parlons bien de l’importance symbolique, absolument essentielle… Greg Stocker, ancien Ranger, US Army, devenu analyste politique, interviewé par Danny Haiphong, parlant du « manteau magique » qu’est le Dôme, qui n’est plus magique, et c’est comme si Cendrillon perdait tout, son carrosse, ses habits de princesse, etc. :

«  Ils ont installé un blackout total de sécurité opérationnel médiatique car c'est embarrassant pour eux et c'est aussi incroyablement démoralisant parce que le dôme de fer est comme le manteau magique qui défend Israël et donne à tout le monde la tranquillité d'esprit… Alors, s'il peut être pénétré même s'il y a pas eu beaucoup de victimes même s'il n'y a pas eu beaucoup de dégâts c'est plus significatif que l'attaque d'avril où les Iraniens ont tiré plus de munitions mais plus ont été interceptés ; et ce soir ils ont tiré moins de munitions et beaucoup plus ont traversé le Dôme… Ont-ils utilisé des munitions différentes, ont-ils des capacités qu'Israël ne connaît pas… Il y a beaucoup de questions sans réponse et c'est très inconfortable d'où le blackout médiatique… ».

Parce qu’il n’est pas spécialiste de la chose militaire et ne va pas imaginer que cette chose dépend comme le reste des promesses grotesques et jamais tenues de la technologie militaire, Douguine ignore que cette importance, cette invulnérabilité affirmée, cet absolutisme de l’efficacité, est un mythe et rien qu’un mythe comme on l’a vu mardi soir d’une façon qui a même secoué le Premier ministre Netanyahou… Ainsi qu’on le sait, le mythe était admis et pieusement respecté par tous lundi soir, il était l’objet de railleries et de moqueries le mercredi matin, et alors tout le raisonnement de Douguine se heurtait à ce fait capital…

« D'une part, les sunnites ne peuvent pas se ranger du côté d'Israël, car cela reviendrait à trahir complètement les notions les plus élémentaires de solidarité islamique. D'autre part, l'efficacité militaire et la dureté de la politique sioniste d'extrême droite d'Israël les placent dans une position extrêmement difficile, car la manière de contrer Israël n'est pas claire. D'autant plus que les missiles israéliens peuvent frapper où ils veulent, tandis que les missiles et les drones des adversaires de l'Etat hébreu sont efficacement interceptés par le système de défense antimissile Iron Dome (Dôme de Fer) aux frontières d'Israël. »

La guerre en clips-pub

Certes, ce passage en revue hautement critique du texte d’un homme que j’estime très fortement du point de vue intellectuel et éthique, et que j’estime toujours à cet égard, n’est certainement pas pour mon plus grand plaisir. D’autre part, son erreur met en évidence l’extrême fragilité de la valeur des facteurs technologiques de l’armement selon l’usage qu’on en fait. L’ennemi le plus redoutable de la technologie des armements est certainement la communication, et la façon stupéfiante que l’on a de parler de ‘game-changer’, d’“arme absolue”, de “révolution dans l’art de la guerre” et toutes ces sortes de choses. Bien entendu, les mythes enfantés par ces méthodes ont la même fragilité faussaire, la même vulnérabilité de la corruption du sens, – bref, toutes les caractéristiques de la modernité transposées au niveau de l’élaboration d’un faux-semblant de ce concept antique superbe (le Mythe) devenu une marchandise périssable et puante comme la modernité elle-même.

Manifestement, Douguine s’est laissé emporté, comme bien d’autre d’ailleurs, par l’habituelle présentation hyperbolique de l’armée israélienne, qu’il a offert en comparaison avec la supposée “lenteur” russe, et l’audace de Netanyahou par rapport à la prudence de Poutine. Cela n’a évidemment rien à voir avec un acte d’allégeance à Israël, – chose risible pour le Russe Douguine et d’ailleurs évidente dans son texte, – mais tout à voir avec un message adressé à Poutine. On pourrait déjà commencer à faire les comptes en attendant la phase suivante, pour constater que les Israéliens font toujours la même chose, comme le rappelle Mercouris ad nauseam : un début tonitruant bercé par une fantastique campagne publicitaire de communication jusqu’aux premiers déboires annonçant les grandes difficultés à venir. Mercouris remarque aussi combien ce début de guerre ressemble aux débuts de l’’Opération Militaire Spéciale’ de 2022 des Russes, avec notamment la poussée de l’Accident américaniste-occidentaliste, avec les habituelles embrouilles, tromperies et mensonges partagés avec ses proxies, ici pour ce qui concerne les Ukrainiens, là pour ce qui concerne les Israéliens.

Pendant ce temps, les Russes commencent à se demander ce qu’ils peuvent prendre encore qui puisse les intéresser en Ukraine tandis que Zelenski prépare son départ.

PhG – Semper Phi

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Nasrallah et la montée apocalyptique d'Israël

La mort confirmée du chef du Hezbollah, le cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, porte un coup colossal à toute la structure de l'Axe de la Résistance.

Le terme « Résistance » est utilisé pour désigner les forces les plus radicalement anti-israéliennes du Moyen-Orient. Il s'agit principalement des Houthis yéménites (le mouvement Ansar Allah, qui contrôle le nord du Yémen), des forces syriennes dirigées par Bachar el-Assad, du mouvement palestinien dans son ensemble (principalement le Hamas) et des forces les plus radicales, principalement chiites, en Irak.

L'Axe de la résistance s'est développé sous l'influence prépondérante de la République islamique d'Iran, qui en était le principal pilier. Feu Hassan Nasrallah, en tant que chef du Hezbollah, représentait l'avant-garde de la résistance anti-israélienne pour l'ensemble du monde islamique (principalement chiite). Par conséquent, les coups portés par Israël au Hezbollah ces dernières semaines, qui ont fini par tuer son chef, représentent une frappe puissante contre l'ensemble de l'axe de la résistance.

Si l'on tient compte de l'étrange accident d'hélicoptère relativement récent qui a entraîné la mort du président iranien Ebrahim Raisi, qui soutenait activement l'axe de la résistance, le tableau de l'attaque d'Israël contre ses adversaires régionaux apparaît véritablement épique.

Israël, grâce au soutien de l'Occident collectif et à l'utilisation de ses derniers outils technologiques (il a été et reste un pionnier dans le domaine des technologies numériques), opère de manière très efficace, précise et cohérente. Et il est très difficile d'imaginer comment on pourrait répondre à cela, surtout si l'on considère que de nombreuses personnes de divers pays, qui sont à la pointe des processus de haute technologie, peuvent à tout moment devenir des citoyens israéliens et, avec leurs codes et leurs technologies, se rendre en Israël.

En d'autres termes, Israël s'appuie sur un vaste réseau de partisans, des personnes qui partagent les principes du sionisme politique et religieux dans tous les pays du monde. Cela confère à Israël un avantage majeur en tant que structure en réseau, et pas seulement en tant qu'État.

C'est précisément cette structure sioniste qui a soumis la population de Gaza à un génocide de masse. Et maintenant, elle a mené une attaque terroriste similaire au Liban, provoquant la mort du chef du Hezbollah, le leader spirituel, politique et charismatique de l'avant-garde chiite de l'Axe de la résistance.

Permettez-moi de vous rappeler qu'auparavant, en janvier 2020, le général iranien Qasem Soleimani, également l'un des chefs de l'axe de la résistance, avait été éliminé de la même manière. Mais l'assassinat du cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, que les chiites du monde entier considèrent désormais comme un martyr et un shahid, est un événement sans précédent.

En agissant de la sorte, Israël se fixe pour objectif de créer un grand État. Il le fait en prévision de la venue et de l'intronisation du Messie, qui soumettra tous les pays et tous les peuples du monde à Israël (dans la conception chrétienne et musulmane, ce personnage est le faux messie, l'Antéchrist ou le Dajjal). On peut imaginer ce qui se passe actuellement dans l'esprit des sionistes d'extrême droite qui constatent leurs succès. Ils ne peuvent qu'interpréter cela comme la proximité du Messie, et les actions actuelles du gouvernement israélien d'extrême droite, dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sont perçues comme préparant le terrain pour son règne.

À ce jour, pratiquement tous les obstacles à la destruction de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem ont été levés. Dans un avenir très proche, les forces d'extrême droite israéliennes, portées par leur humeur triomphante, pourraient passer à l'acte, après quoi elles entameront la construction du troisième temple sur le mont du Temple à Jérusalem. L'Occident collectif soutient tout cela, autorisant l'extermination massive des innocents qui se dressent sur le chemin du « Grand Israël ». Il s'agit notamment de les attaquer par tous les moyens techniques.

Il s'agit d'une affaire sérieuse. Il ne s'agit plus seulement d'une guerre au Moyen-Orient. C'est l'existence même de l'Axe de la Résistance qui est remise en cause. Les dirigeants du monde chiite sont déconcertés, mais les sunnites le sont encore plus et ne peuvent rester silencieux sur ce qui s'est passé.

D'une part, les sunnites ne peuvent pas se ranger du côté d'Israël, car cela reviendrait à trahir complètement les notions les plus élémentaires de solidarité islamique. D'autre part, l'efficacité militaire et la dureté de la politique sioniste d'extrême droite d'Israël les placent dans une position extrêmement difficile, car la manière de contrer Israël n'est pas claire. D'autant plus que les missiles israéliens peuvent frapper où ils veulent, tandis que les missiles et les drones des adversaires de l'Etat hébreu sont efficacement interceptés par le système de défense antimissile Iron Dome (Dôme de Fer) aux frontières d'Israël.

Il est possible qu'Israël poursuive par une invasion terrestre du Liban et au-delà, dans le but de créer un « Grand Israël » d'un océan à l'autre. Aussi utopiques ou extrémistes que puissent paraître les projets de Netanyahou et de ses ministres situés encore plus à droite de l'échiquier politique, tels Smotrich et Ben-Gvir, ils sont en train de se réaliser sous nos yeux.

Seule une force comparable en termes d'effectifs, d'équipements et de moyens peut être en mesure de faire face à une telle situation si, en plus, elle est déterminée à violer toutes les lois et règles possibles et à franchir toutes les lignes rouges. Seule une telle force pour affronter un tel ennemi de fer. Et nous découvrirons bientôt si une telle force existe réellement.

Alexandre Douguine

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

À propos de l'auteur Dedefensa.org

« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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