Au rythme du temps qui court, qui court…

Au rythme du temps qui court, qui court…

Au rythme du temps qui court, qui court…

27 septembre 2024 (16H15) – Pris au piège ! Hier, pour nos petites et minutieuses  activités, nous avons connu la mésaventure qui guette tout commentateur qui s’appuie sur l’actualité. Il faut dire que cette actualité est si rapide et si riche à la fois qu’elle nous donne de quoi mastiquer plusieurs fois, comme fait la vache avec son double estomac, de façon à découvrir ce qui se cache éventuellement sinon assurément derrière cette substance insaisissable, et qui peut enrichir nos réflexions. C’est le phénomène que j’ai somptueusement décrit, – je ne sais si je l’ai écrit pour autant, – comme “la métaphysique dans la rue”, sans y mettre la moindre nuance d’abaissement ni de mépris ; c’était notamment à l’occasion d’une remarque de Finkielkraut, qui depuis n’a pas suivi son adage, je trouve, de façon satisfaisante :

« Nous ne disposons plus aujourd’hui d’une philosophie de l’histoire pour accueilli les événements, les ranger et les ordonner. Le temps de l’hégéliano-marxisme est derrière nous. Il est donc nécessaire, inévitable de mettre la pensée à l’épreuve de l’événement et la tâche que je m’assigne, ce n’est plus la grande tâche métaphysique de répondre à la question “Qu’est-ce que ?” mais de répondre à la question “Qu’est-ce qu’il se passe ?”… »   

Hier donc, dans ‘dedefensa.org’, il s’agissait de plusieurs éléments rassemblés dans le texte sur la situation chaotique et révolutionnaire aux USA à l’heure de la visite de Mister Z, avec notamment l’élément important du refus par Trump d’une rencontre pourtant programmée avec Zelenski. Cela entrait indirectement dans le cadre d’une analyse sur la position générale, – évoluant vers le néo-isolationnisme, – des républicains.

Patatras… Ha ha ! Aujourd’hui, l’on apprend en gros titre que Trump a accepté de rencontrer Zelenski, et plus précisément de le recevoir dans la Trump Tower de New York, ce matin à 09H45 heure de New York. Le tournant est intéressant à étudier, dans ses divers détails. Il y a notamment, dans la conférence de presse qu’il (Trump) a donnée hier après-midi à New York, diverses précisions qui donnent du champ à la pensée.

• Zelenski a déjà rencontré Biden et Kamala. C’est à ce moment qu’il intervient auprès de Trump et je crois que Trump a évidemment attendu cette séparation entre des rencontres plutôt formelles et tracées d’avance et une éventuelle requête de Z pour le voir : on ne mélange pas les torchons et les serviettes.

• Zelenski demande une entrevue dans les formes. C’est  lui le solliciteur, pas question de s’y tromper, d’autant que les nouvelles ne sont pas excellentes. Son message, tel que Trump l’a communiqué publiquement hier après-midi :

« “Cher Donald, j’espère que vous allez bien. Je me souviens de notre récent appel téléphonique – c’était vraiment bien”, a écrit Zelenski. “Nous voulons tous en Ukraine mettre fin à cette guerre par une paix juste. Et nous savons que sans l’Amérique, cela est impossible à réaliser. C’est pourquoi nous devons nous efforcer de nous comprendre et de rester en contact étroit”.

» “Vous savez que je parle toujours avec beaucoup de respect de tout ce qui vous concerne, et c'est comme ça que cela doit être”, écrit encore Zelenski. “J’aimerais vraiment que notre rencontre ait lieu”. »

On ignore si cette intervention a beaucoup plu à Biden (mais sans doute dormait-il) sinon à Kamala (mais sans doute riait-elle). Dans tous les cas, Mister Z n’a nullement été découragé par tout ce que Trump a déjà dit sur son compte, et qui faisait penser qu’il refuserait probablement la rencontre. Mais c’était compter sans la “souplesse”, sinon l’“élasticité” tactique de l’un et de l’autre…

« Cette demande [de Z] est venue après que Trump ait critiqué les “petites calomnies” que Zelenski avait faites à son sujet et à celui de son colistier, le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, dans une interview publiée dimanche dernier.

» Lors d’un rassemblement de campagne en Caroline du Nord, Trump a décrit l’Ukraine comme “complètement anéantie” et a accusé Biden et Harris de “donner à Zelenski de l’argent et des munitions comme aucun pays n’en a jamais vu auparavant”.

» “Nous continuons à donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord”, a déclaré Trump, faisant référence à Zelenski. “N’importe quel accord, même le pire, aurait été meilleur que la situation que nous avons actuellement”. »

Il y a donc de la tactique dans les deux cas, mais c’est Zelenski qui est le plus contraint. Placé devant le refus de Trump, il a estimé qu’il devait faire un gros effort plein de respect chaleureux et de modestie étudié pour donner à Trump le champ qu’il fallait pour modifier son attitude en tenant le grand-beau rôle. On déduira de ce cas que les Ukrainiens de l’équipe Zelenski ont vite compris et interprété la situation à Washington ; ils ont admis que les chances de Trump sont fortes, très fortes, et qu’il n’est pas question de rester sur des relations si négatives.

C’est, pour nous, une indication objective sur le climat washingtonien à quarante jours de l’élection. Manifestement, l’effet-Kamala est épuisé, restent désormais les ricanements et les vacheries sur sa vacuité et son incompétence. Je ne sais, mais je me demande réellement si les pressions du DeepState et la sottise lécheuse de cul des élites européennes (françaises surtout) suffiront à donner vie à ce machin hennissant à chaque question qu’on lui pose.

Comme je le ressens et l’interprète, Trump a fort bien manœuvré. Je ne sais si tout cela est pensé depuis le début, malis peu importe puisque le résultat est là. Trump a obtenu de facto la reconnaissance d’une certaine légitimité par cet asticot de Zelenski, tout en mettant sur la table, bien visible, une perception catastrophique de la situation ukrainienne, et la nécessité impérative d’un accord.

Trump n’attend rien de Zelenski, ni information, ni promesse, ni bla-bla-bla. C’est lui qui va dire à Zelenski ce qui se passe en Ukraine et ce qu’il importe que lui, Zelenski, fasse s’il veut avoir des relations correctes avec Trump, – si Trump est élu ou lorsque Trump saura été élu ?

Source: Lire l'article complet de Dedefensa.org

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« La crisologie de notre temps » • Nous estimons que la situation de la politique générale et des relations internationales, autant que celle des psychologies et des esprits, est devenue entièrement crisique. • La “crise” est aujourd’hui substance et essence même du monde, et c’est elle qui doit constituer l’objet de notre attention constante, de notre analyse et de notre intuition. • Dans l’esprit de la chose, elle doit figurer avec le nom du site, comme devise pour donner tout son sens à ce nom.

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