Blast, le souffle de l’infaux par Maxime VIVAS

Blast, le souffle de l’infaux  par Maxime VIVAS

Naguère, Blast m’a salement attaqué (diffamé) et attaqué Le Grand Soir.

Blast m’a refusé tout droit de réponse.

Je vais donc parler de Blast ici, sans bonhomie, avec un texte largement emprunté à mon livre « Ouïghours, l’horreur était dans nos médias » (éditions Delga, mars 2024).

La nécessite d’y revenir m’a été dictée par une vidéo récente de Blast sur un exposé de Didier Fassin un anthropologue, sociologue et médecin, professeur au Collège de France. Son thème : « GAZA : L’HISTOIRE RETIENDRA LE SOUTIEN APPORTÉ À SA DESTRUCTION ».

« Didier Fassin devait parler et parla (fort bien) de Gaza. Il eut le tort (mal renseigné) de rebondir sur la question des « Ouïghours » que lui avait glissé la journaliste de Blast. Cependant, il ne reprit pas le mot « génocide ». Il fut d’une grande prudence (voir à partir de 38mn20). Mais cela suffit à Blast pour nous imposer sans tarder une incrustation (un titre du Monde) sur le « génocide ouïghour », sur cette fable démentie par de prestigieux intellectuels états-uniens et par le Haut commissariat au droits de l’homme de l’ONU qui a enquêté sur place et qui réfute cette invention de la CIA.

J’en fais la démonstration, documents à l’appui, dans mon livre.

« Blast est dirigé par Denis Robert. Dans le passé, cet ancien journaliste de Libération et du Média a été mis en vedette pour son enquête sur du blanchiment d’argent (affaire Clearstream) qui lui a valu d’injustes procès. Le Grand Soir l’a soutenu. Et il a bien fait. Il le referait dans une circonstance analogue. D’avril 2019 à septembre 2020, Denis Robert a dirigé la rédaction du Média, avant d’en être écarté par la Société des journalistes. Elle lui reprochait ses méthodes de management, des propos à connotation sexiste, d’avoir créé un climat délétère au sein du collectif. En janvier 2021, il a créé son propre média, Blast, site d’information indépendant et web TV avec pour slogan « Le souffle de l’info » (sic). Je dirais plutôt : « Le souffle de l’infaux ».

Sur le site, le journaliste Benjamin Jung a signé le 30 mars 2022 un article contre moi avec des passages directement inspirés d’un pamphlet de Libération (étoffé de paresseux et inavoués copiés-collés) et du rapport de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM, liée à l’OTAN), copieux ragoût indigeste contre la Chine [dans sa version en anglais pour lecture facile par l’OTAN, le Pentagone, la CIA, le document me cite 61 fois et publie 8 fois ma photo. Wanted)]. Jung s’inspire également du baratin d’Adrian Zenz [Sur cet individu, voir mon livre].

Voilà pour les sources d’un média compétent et vertueux (je plaisante) qui prétend, « aiguiser l’esprit critique et donner envie de résister et d’agir » (sic). Titre de l’article de Benjamin Jung : « Influence chinoise : Xi Jinping mène le monde à la baguette ». On m’y voit en photo avec cette légende : « Sur la chaîne francophone du groupe de télévision publique CGTN dépendant directement du PCC, Maxime Vivas est présenté comme un journaliste et déverse les éléments de langage du gouvernement chinois. » Extraits : Le régime cultive aussi des influenceurs en France. Pour diffuser les éléments de langage de Xi Jinping, la Chine s’est dotée d’un cheptel de chercheurs, écrivains et lobbyistes convaincus. C’est le cas de Christian Mestre, ancien doyen honoraire de la fac de droit de Strasbourg et déontologue de l’EuroMétropole, qui avait dû démissionner après des sorties problématiques et des révélations sur ses liens avec le PCC. De son côté, l’essayiste Maxime Vivas, ergonome à la retraite et administrateur du site legrandsoir. info qui précise « ne pas être spécialiste de la Chine », dénonce dans un livre les prétendues fake news sur le sort des Ouïghours, dont la répression serait une invention occidentale. Dans les médias chinois, il est présenté comme un « célèbre écrivain français » et il est cité par le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, dans une conférence de presse en pleine Assemblée nationale populaire ».

Je suis donc membre d’un « cheptel » (« ensemble du bétail d’une exploitation agricole… »), lobbyiste et créature du Parti communiste chinois. J’ai adressé à Denis Robert un message privé aimable pour lui signaler que cet article n’était pas juste. Bien entendu, je n’ai pas reçu de réponse. J’ai récidivé par mails adressés à la rédaction et à l’équipe de Blast. J’ai fini par recevoir une proposition bancale et piégeuse, qui n’était pas un droit de réponse et que j’ai refusée. Blast est plus accueillant avec Antoine Bondaz, mon calomniateur, un professionnel de la sinophobie (1). Ce dernier y a été invité à faire un véritable cours avec références historiques (dates, noms, chiffres) totalement pro-ricain où il accorde son indépendance à Taïwan. Dans le livre « Chine/USA. La guerre imminente ? » (Editions Delga, 2023 ) Albert Ettinger, tout autant documenté (plus, même) bat en brèche le discours de Bondaz. Mais la presse (pas même Le Média ou Blast) ne nous le fera savoir et ne l’invitera. L’émission de Blast avec Bondaz a été suivie par l’article de Jung où je suis diffamé. Je découvre alors que Blast a une ligne politique antichinoise soutenue, comme Le Média.

Blast, Le Média, Denis Robert, Glucksmann, Dilnur Reyhan… je ne crois pas qu’ils se rencontrent par hasard. D’autant plus qu’ils sont sourds aux remarques sur le sujet. J’en aurais volontiers terminé là avec Blast si le site Arrêt sur images n’avait lancé contre lui en juin 2023 un énorme pavé dans la mare, sous forme d’une enquête au vitriol, une violente charge ressemblant à un règlement de comptes qui met à l’air libre des entrailles fumantes et malodorantes.

Pour une raison que j’ignore, ce média de Daniel Schneidermann s’est livré à un long réquisitoire. Que ces deux médias calomniateurs, négateurs de la Charte des journalistes, s’étripent, voilà qui me réjouit, m’incite à assister au combat et à vous y convier, assis en rond au pied du mât en haut duquel chacun des deux frères ennemis essaie de faire tomber l’autre en nous offrant une vue sur le fond maculé de son pantalon. Arrêt sur images accuse Blast de cruauté envers ses salariés et d’un projet de mécénat d’un milliardaire adepte des paradis f iscaux qui se proposait d’orienter les enquêtes… Je donne à lire ci-dessous sans prendre parti (et même en désapprouvant prudemment, car j’entends les menaces par Blast de dépôt de plusieurs plaintes) quelques bribes du pugilat. Arrêt sur images évoque les pratiques internes, un manage ment brutal, un licenciement d’un salarié en congé de maladie, la mauvaise foi de Denis Robert, son agressivité, des messages envoyés à trois heures du matin, des incitations à être disponible 24 heures sur 24, le conseil d’aller « bosser dans des boîtes du CAC 40 si l’on veut des vacances », un climat de peur, voire de terreur, crescendo dans la violence, des insultes, dénigrements publics incessants, accusations d’être incapables, un chef colérique, le culte de la personnalité, un dossier d’une centaine de pages prêt à être envoyé à l’inspection du travail, un cadre coutumier de cris et d’injures, à la limite d’en venir aux mains, incapable de se contrôler, engueulant l’une des cheffes et la rabaissant devant toute la rédaction, harcèlement envers un membre de la section syndicale (Denis Robert lui hurlait dessus à cinq centimètres du visage). Bref, une ambiance qui a dégoûté, déprimé, provoqué des risques de troubles psychosociaux chez plusieurs salariés. Cependant « En novembre 2021, Denis Robert demandait dans un mail officiel à l’équipe de Blast de lui transmettre une lettre (“manuscrite”) pour son avocate dans le cadre de son procès contre Le Média. Plusieurs salariés là-bas [au Média], résumait-il dans le message, “dressent un portrait (de moi) assez édifiant : harceleur, violent, sexiste, poussant certains salariés au suicide ou à la dépression, etc…”. » Un richissime donateur potentiel À cette diatribe implacable d’Arrêt sur images, il faut ajouter ce qu’avait écrit le 11 mars 2021 sur Facebook Maxime Rehany, un journaliste qui a quitté Blast. Extraits : à propos d’un richissime donateur potentiel, « … il a une grande partie de ses actifs dans les paradis fiscaux (Luxembourg, Singapour, Suisse)… Il a proposé à Blast de grosses sommes d’argent provenant du Luxembourg : 100 000 euros à la création du média sous forme de participations au capital, puis 20 000 euros par mois pendant un an, sous forme de dons. Soit 340 000 euros pour commencer… Ce généreux philanthrope nous a indiqué être un soutien d’Arnaud Montebourg pour l’élection présidentiuelle ; il aimerait que nous investiguions sur Anne Hidalgo, rivale d’Arnaud Montebourg… ». Devant l’opposition de son équipe, Denis Robert l’informe que l’argent transitera par le Luxembourg, « et qu’une somme de 100 000 euros, tronçonnée en plusieurs dons, arriverait finalement sur KisskissBankBank plutôt que sous forme de parts sociales afin de garantir l’anonymat du donateur ». L’opération « permettra au plus haut salaire de l’entreprise d’atteindre 14 000 euros nets par mois (estimation basse) ».


Droit de réponse de Blast  : (extraits) L’attaque d’Arrêt sur images « restera dans les annales de la profession comme la plus belle leçon de ce qu’il ne faut pas faire quand on se prétend journaliste, un contre-exemple sidérant de ce que les tribunaux condamnent de façon constante : aucun équilibre, une thèse poussée quoi qu’il en coûte, un parti pris systématique pour (nous) disqualifier ». Sur le financier milliardaire : « … tout cela a été inventé et monté en épingle par un ancien correspondant de la DGSE… Blast a déposé plainte en diffamation. Nous n’avons pas touché un centime de ce milliardaire. Et les 20 000 euros dont vous laissez planer un doute sur le fait que nous les aurions néanmoins touchés [Ah, ce style !] sont restés bloqués sur le compte de KissKissBankBank, qui nous avait aidés pour le crowfunding… Nous vous demandons la publication de ce droit de réponse [MV : mais pas de droit de réponse pour moi, qualifié d’agent chinois par Blast] ».

Le 28 septembre 2023, le Syndicat national des journalistes (SNJ) a publié un communiqué : « Chez Blast, la chasse aux syndicalistes est-elle ouverte ? », qui déplore qu’« une procédure de licenciement soit engagée à l’encontre de son représentant élu par la section syndicale ». Surprise ? Non car « Cet événement s’inscrit dans un long historique d’entrave et d’intimidation… » Et le SNJ de condamner « avec la plus grande fermeté cette atteinte au droit syndical et cette répression qui s’accorde mal avec l’image de “média de gauche” engagé, dont le site d’infor mation se revendique. Tout en empruntant aux capitalistes les pires méthodes qu’il dénonce. »

La dernière phrase dit tout. Conclusion sur les deux web-télés « Quand je vois un jeune auteur arriver de province avec de l’esprit, de la vanité et une plume facile, je ne sais pas au juste quelle opinion il prendra, mais je sais celle qu’il ne prendra pas […] Toute la faiblesse de n’importe quel homme le tire du même côté… La pente est à droite ». Alain (Propos sur le pouvoir). Après Le Média (2), Blast est une nouvelle grande déception parce que la preuve est faite qu’il est d’abord une niche à journalistes en mal d’emploi et non pas un média vertueux en rupture avec les méthodes exécrables des médias des neuf milliardaires : il les a adoptées. Les deux seront « moins pires », c’est-à-dire un peu meilleurs sur les sujets qui ne mangent pas de pain : les injustices sociales, les fautes du gouvernement, des magouilles de ministres, la dureté de la droite, le dérèglement climatique… Ils se complairont à des dénonciations plus ou moins virulentes des pays qui font obstacle aux ambitions des États-Unis (ce qui est une condition suffisante pour les dire « dictatures » et pour appeler leur système « un régime »). J’ai tort d’employer le futur.

Le défaut premier des journalistes enfumeurs, outre leur manque de travail pour traiter un dossier, est leur conviction spontanée qu’ayant à leur disposition des colonnes de journaux, des micros, des caméras, ils sont supérieurs à leur public. Il ne leur viendrait pas à l’idée de dialoguer d’égal à égal avec une personne qui les a lus, entendus, vus. Même pas avec un spécialiste d’un sujet traité. Hélas pour eux, cela se sent, se voit, se comprend dans la mise en vedette de l’image boursouflée de leurs egos. Par suite, Blast (comme Le Média) n’arrive pas à attirer les millions et les millions de citoyens qui sont exaspérés par les autres médias. Pas davantage, malgré ses appels répétés (voire permanents), il ne parvient à convaincre ceux qui devraient être sa clientèle naturelle de le rejoindre et/ou de l’aider financièrement. Ses clients potentiels sont pareils à ces millions d’électeurs qui, ayant à choisir au second tour des présidentielles entre Macron et Le Pen, optent pour l’abstention. Blast, triomphal, juin 2023 : « En un peu plus de deux ans, nous comptons 22 000 abonnés payants ». C’est l’ancien anorexique ravi de peser plus de 35 kilos. Disons-le tout net : si leur télé est dans la lignée des essais précédents, une nouvelle déception sera au bout. C’est bien beau de traiter l’actualité sociale de notre pays en se démarquant des autres médias (c’est le cas, je le concède), mais si le boulot est de dégommer la principale force de gauche et l’homme qui l’incarne, si sur l’international, toute voix qui se dit nouvelle s’aligne sur les positions des autres, celles des milliardaires, celles des États Unis, on a déjà ce qu’il faut en rayon. Au bout du compte, le nouveau média sera plus nocif que les médias des milliardaires en cela que, paré d’une aura de probité pour les informations sociales nationales, il pourra faire avaler mieux que quiconque la propagande sur la marche du monde. Dénoncer le Venezuela, Cuba, la Chine (le Tibet, le Xinjiang, Hong Kong, Taïwan…), la Russie (Poutine), la guerre en Ukraine (mais pas Zelensky, 8 ans de bombardement du Donbass…), dénoncer tous les pays qui sont dans le collimateur de Washington, sans leur donner un espace, sans mise en perspective, sans analyse de la lutte des classes au niveau mondial, tous les médias savent excellemment le faire aujourd’hui. Mettre à égalité l’imaginaire génocide ouïghour et le réel génocide israélien, c’est bien ce qui se fait déjà. Pour nous empêcher de comprendre l’influence des États Unis, de leur armée, de l’OTAN, de l’Union européenne (appendice états-unien) dans notre vie de tous les jours, dans les décisions de nos gouvernants (de gauche et de droite), dans le destin (et le déclin) de notre pays, nous n’avons besoin de rien. Pour que nous ne voyions pas les préparatifs d’une possible troisième guerre mondiale, la machine à décerveler est opérationnelle. Tout est en place pour que, mieux que jamais, nous soyons comme le scorpion de Nazim Hikmet « dans une nuit d’épouvante », comme son poisson « qui vit dans la mer sans savoir la mer ». Attendons un média qui ait le courage de «  chercher la vérité  » en tous domaines. Les médias occidentaux nous fabriquent des dizaines « d’infirmières du Koweït », des dizaines de bébés ouïghours amputés au Xinjiang. Ce sont les récits de Ouïghoures et Ouïghours, par interviews de visu ou téléphoniques, ou par présence sur des plateaux de télévision, ou par livres signés (mais écrits par d’autres) qui constituent les « preuves » du martyre des musulmans du Xinjiang. Il est impossible de vérifier leur authenticité et, d’ailleurs, personne n’essaie de le faire. C’est antichinois, c’est pro-états-unien, donc c’est bon. Le problème est que, quand il est possible de vérifier, on soulève une esbroufe. Une telle se lamente sur sa stérilisation forcée et tombe enceinte, d’autres sont portés disparus et rient quand on vient chez eux le leur annoncer, beaucoup font varier leur récit du tout au tout au fil des mois et de leur prise en charge par des gouvernements ou associations occidentales. Chassez un mensonge, un autre sort de l’ombre à sa place. C’est de la « cavalerie » journalistique, escroquerie lourdement punie par la loi en matière bancaire.

Cependant, autant les faux témoins brandis par les médias ne sont pas crédibles si l’on creuse un peu, autant j’aurais bien tort de soutenir, sans savoir, que rien de répréhensible, aucun abus de pouvoir ne s’est produit au Xinjiang dans les centres de formation et dans les prisons. Que les comportements individuels de 100 % des éducateurs ou des gardiens soient à 100 % conformes à la loi, voilà qui serait étonnant. Pour tout dire, on n’a jamais vu ça ailleurs. La Chine serait un pays d’un milliard 412 millions d’habitants sans le moindre psychopathe ayant quelque fonction d’autorité ? La question qu’impose l’honnêteté est de savoir si des exactions possibles ont été le fait d’individus abusant d’un pouvoir ou bien, comme nous le chantent des exilés complaisamment cités par les médias, une règle, une volonté systémique autorisant sadisme, tortures et viols de masse. C’est cette seconde hypothèse que veulent nous faire avaler les médias après nous avoir persuadés que cette civilisation subtile (que de Gaulle disait « plus vieille que l’Histoire ») est barbare, génétiquement cruelle. Raphaël Glucksmann : « Trois millions de musulmans Ouïghours sont enfermés et torturés en Chine. Non pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont. »


Demain peut-être, lassés de la haine antichinoise fabriquée en France, les Chinois développeront sans nous des activités commerciales, scientifiques, touristiques et culturelles à travers le monde. « La Chine est aujourd’hui le principal partenaire commercial de plus de 140 pays et régions, et le principal investisseur pour de plus en plus de pays » (source : ambassade de Chine en France, le 18 octobre 2023). Après-demain, dans une hypothèse cauchemardesque, ils pourraient se dire avec les États-Unis, que le développement d’armes sophistiquées, la construction d’avions de combat, de sous-marins, de porte-avions, de chars d’assaut, l’entretien d’une armée, coûtent trop cher et qu’une entente pour se partager ce qui n’est ni la Chine, ni les États-Unis serait la solution pour leur prospérité commune. Ce n’est pas le choix actuel de la Chine qui préfère voir le monde progresser dans « une communauté de destins ». Mais combien de temps supportera-t-elle ceux qui s’acharnent à lui « faire perdre la face » à coups de diffamations, de malveillance, de sanctions et de camouflets ? Paradoxalement, je défends mieux les intérêts de la France et ceux des Ouïghours pauvres (à qui les antichinois font perdre des emplois dont ils ont besoin) que tous ces enfumeurs qui hurlent « Ouïïïghooouuurs ! » en se fichant bien de cette ethnie dont ils se désintéresseront brusquement quand leur maître à penser de Washington leur commandera de passer à autre chose. Ils iront médire sur un autre endroit de la planète à déstabiliser : les lieux changent où sont lâchés les chiens. Ils s’accommoderaient bien, sur un sixième de la Chine, d’un califat islamiste instruit en Syrie par Daech.

Avec la création d’un Turkestan oriental sous la botte des islamistes ouïghours, les autres ethnies du Xinjiang seraient contraintes de renoncer à leur langue, leur culture, leurs croyances ou leurs incroyances, toutes choses aujourd’hui préservées par la Constitution de la République populaire chinoise. En effet, cohabitent dans cette région de nombreuses ethnies dont les plus importantes sont les Ouïghours et les Han. Viennent ensuite (dans l’ordre décroissant d’importance numérique), les Kazakhs, les Huis, les Kirghizes, les Mongols, les Tadjiks, les Xibes, les Mandchous, les Ouzbeks, les Russes, les Daurs, etc. Plusieurs religions cohabitent : l’islam, le taoïsme, le bouddhisme, le christianisme et l’orthodoxie. N’oublions pas les athées et les agnostiques. C’est une région chinoise pluriethnique, pluriculturelle et pluri-religieuse. Dans un Turkestan oriental, seul l’islam aurait droit de cité sous la férule des Ouïghours. Mais qu’importe à nos hallucinés du « Free Xinjiang ! » pour qui cette région, c’est l’islam et les Ouïghours. Point final. À la perte des droits fondamentaux des habitants s’ajouterait le sort cruel réservé aux femmes « afghanisées ». Les Français (journalistes, députés, politologues, islamologues, ouïghouro logues…) qui s’agitent pour que se réalise ce cauchemar s’inscrivent dans un combat misogyne, liberticide et féminicide, sans rien apporter à la démocratie, laquelle se construit sans eux, dans une marche en avant dont il est permis aux Occidentaux de regretter la lenteur, mais dont on ne peut pas nier le mouvement. Nous serions bien inspirés d’en prendre conscience. En France, toutes les (maigres) manifestations organisées « en défense des Ouïghours martyrisés à cause de leur religion » se distinguent par la profusion de drapeaux du « Turkestan oriental », drapeaux bleus, marqués d’un croissant de lune et d’une étoile. C’est ainsi la preuve que la revendication n’est pas la libre pratique d’un culte, mais l’indépendance du Xinjiang qui deviendrait une théocratie islamique dans laquelle déferleront du pays voisin les instructeurs talibans. Nos compatriotes qu’on voit dans ces manifs sont en guerre (mais le savent-ils tous ?) contre les populations qui vivent dans cette région d’une beauté rare, qui attire plus de 200 millions de touristes par an, essentiellement chinois, et qui en verra autant ou plus, venus du monde entier dès lors que le vrai visage du Xinjiang, de ses habitants, ne sera plus caricaturé par une propagande répulsive ».

C’était un extrait de mon livre.

Conclusion de cet article

Blast, comme Le Média, traitent des questions sociétales, franco-française, à la manière de ce qu’a toujours fait le PS en se disant « socialiste » pour mieux trahir Jaurès.

En 2007, j’avais (un peu seul, je crois me souvenir) révélé le vrai visage de Robert Ménard et de son officine alimenté par des dollars (« La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone » Ed .Aden). Je n’avais pas convaincu des foules sur le coup. Et puis…


Je refais aujourd’hui la même chose sur Blast et Le Média (3), niches à journalistes (j’ai demandé vainement à connaître les salaires de leurs journalistes) et pompes à fric.

Maxime VIVAS

NOTES :

(1) Bondaz est membre de l’association International Visitor Leadership Program (IVLP), organisme financé par les Etats-Unis d’Amérique dans la quelle on est admis sur proposition de l’ambassade après validation par le gouvernement des Etats-Unis.


(2) Je consacre tout un chapitre à ce média dans mon livre « Ouïghours, l’horreur était dans nos médias ». J’y relate notamment comment Le Média a invité plusieurs fois et longuement des affabulateurs (dont Glucksmann) tout en refusant le cadeau de mon premier livre sur les Ouïghours (170 pages) en prétextant… un manque de temps pour le lire !

(3) D’emblée, Le Média s’est assuré le concours de Françoise Degois, ex-N°2 du service politique de France Inter qu’il présente comme un « regard avisé » et qui se distingue par sa haine sans cesse répétée de LFI, de Mélenchon et son soutien forcené à Metanyahu et à Tsahal.


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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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