Menaces et pressions par des gendarmes en balade (ou gendarmes et Reniements…)

Menaces et pressions par des gendarmes en balade (ou gendarmes et Reniements…)

Le 19 septembre 2024, nous avons été informé des pressions et menaces dont été victimes plusieurs personnes adhérentes et parti prenante du syndicat agricole verte-france.fr.

Des faits qui nous ont été rapportés, un capitaine de gendarmerie, accompagné d’un adjudant de gendarmerie se sont présentés au domicile de Thierry Lemery et l’ont fermement invité à ne plus se faire entendre ni à fréquenter le syndicat verte-france.fr afin que ses ennuis avec l’administration cessent immédiatement.

En effet Thiérry Lemery, ayant reçu ces derniers jours 3 lettres recommandées, lui notifiant qu’il allait subir un contrôle fiscal, puis un contrôle vétérinaire, et enfin un contrôle PAC décidé par la préfecture, pourrait échapper à ce harcèlement s’il cessait toute activité auprès du syndicat verte-france.fr et auprès de Florence Verheyen Valade, candidate à la députation pour la Creuse lors des dernières élections.

Si les faits sont avérés, nous retraités de la Gendarmerie Nationale, membres du conseil d’administration de l’Association Professionnelle Gendarmerie (APG), nous sommes très choqués par ce comportement inadmissible, en contradiction totale avec le code de Déontologie de la Gendarmerie Nationale, du fait qu’un officier de Gendarmerie se soit prêté à une telle mascarade.

Cet officier de gendarmerie, qui plus est Officier de Police Judiciaire, devrait savoir ce qu’est un ordre ou une demande illégale, quelque soit l’autorité d’origine de cet ordre. N’a-t-il pas connaissance du Code de Nuremberg ?

Nous sommes choqués qu’une administration quelconque puisse ainsi se servir de la Gendarmerie Nationale pour exécuter des pressions ou des menaces sur des opposants. Nous sommes choqués qu’un gendarme, qui plus est Officier de gendarmerie, ai pu se prêter à cette mascarade et se soumettre à des instructions ou ordres illégaux, sortant totalement de notre code de Déontologie.

A-t-il agit de sa propre initiative ou suivant des ordres provenant de sa hiérarchie ? C’est ce que nous saurons plus tard…

Nous invitons ce capitaine à consulter les articles art. L. 222-17 CP et art. L.222-18 CP en ce qui concerne la « Menace » en droit Pénal. Définition et régime juridique sur ce lien : https://www.exprime-avocat.fr/menace-en-droit-penal-definition-et-regime-juridique/

Retraités de cette belle Arme, nous espérons que la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN), ne laissera pas ce comportement impuni et fera le nécessaire pour que ce genre de faits ne se reproduisent plus.

Le Conseil d’Administration de l’APG

Madame Florence Verheyen Valade nous adresse ce texte :

Depuis que je me suis lancée dans la députation pour la Creuse, ma famille et mon entourage subissent un harcèlement de plus en plus pesant.

Je suis présidente d’une association qui milite contre un projet dévastateur de parc éolien sur le Mont de Transet. Après avoir « gagné » en Conseil d’Etat, j’ai décidé de me lancer en campagne législative car j’ai découvert que les promoteurs éoliens ont le droit de faire – une demande de dérogation pour autorisation de destruction d’espèces de faune sauvage protégées.

Lors de ma campagne législative, alors qu’ils ont accordé un temps d’antenne sur leurs plateaux aux autres candidats, France 3 et France Bleu Creuse ont refusé de me laisser m’exprimer. Je l’ai signalé à l’ARCOM qui à ce jour n’a donné aucune suite si ce n’est un récépissé.

Pendant que j’étais en campagne législative et que nous récoltions nos foins, nous avons eu un contrôle ASP. Jamais de l’histoire de l’agriculture Creusoise il n’y a eu de contrôle ASP à cette période car les agriculteurs se donnent à fond sur leur fermes pour récolter. Mon associé à demandé aux contrôleuses pourquoi nous étions sous le joug d’un contrôle alors que le le moment était assez inopportun. Ces dames ont répondu qu’il s’agissait d’une demande instamment urgente provenant des services de la préfecture. Après le contrôle, mon associé a donc appelé la personne qui a repris notre dossier. Cette dame a répondu qu’elle n’était pas à l’origine de cette procédure, qu’elle était nouvelle, et que cette requête provenait des plus hautes autorités de la préfecture.

Mes actions en tant qu’agricultrice militante pour la préservation de l’environnement font que j’ai été repérée par d’autres agriculteurs sur les réseaux sociaux et ils m’ont demandé de rejoindre un syndicat agricole. L’assemblée générale de ce syndicat a eu lieu à mon domicile. 

Deux jours avant, j’ai reçu un appel téléphonique de M. Thierry Bezille, se présentant comme le directeur des services de renseignements généraux de la Creuse. Cet homme m’a clairement fait savoir que nous étions sous haute surveillance, il connaissait tous les détails sur mon parcours et sur les futurs membres de ce syndicat, et même, mieux que moi.

Au lendemain de l’assemblée générale, M. Thierry Lemery, mon suppléant à la députation, et aussi membre du syndicat, a reçu le même jour trois avis recommandé : contrôle fiscal, contrôle services vétérinaire, contrôle PAC. M. Lemery a appelé une connaissance aux services de la préfecture afin de comprendre pourquoi un tel acharnement. Cet homme, après une petite investigation interne, lui aurait confirmé que toutes ces mesures étaient des sanctions car nous dérangeons. Cet homme a aussi ajouté que toutes les plaques minéralogiques de chaque véhicule qui est venu ce jour là ont été relevées grâce à un dispositif de caméras posées la nuit à l’entrée de mon domicile, et s’en est suivi des mesures de sanctions.

Malheureusement, ce jour-là, un ami est passé, et sa plaque minéralogique a donc été  relevé. Pour lui, la sanction pour être venu ce jour là fut différente, et plus grave encore. Il a lui reçu un appel téléphonique de « l’Aide Sociale à l’Enfance » prétendant avoir reçu en début d’année un signalement pour maltraitance le concernant. Bien entendu ils l’ont menacé de lui retirer ses enfants. Cela va loin, très loin, trop loin …dans l’usage des services publics afin de faire régner la terreur. Mon jeune frère m’ appelé et m’a confié qu’il pensait que je n’étais pas étrangère au fait qu’il avait lui aussi, un contrôle fiscale, ainsi qu’un contrôle URSSAF ainsi qu’un contrôle IFI.

J’ai découvert ce jour qu’une grande partie des données stockées sur mon téléphone portable ont disparu, dont entre autres, un segment du registre des appels que j’ai reçu entre le 30 mars et le 3 septembre, période où figuraient les mentions – commissariat de police de guéret-, appels de M. Bezille.

Mercredi (18 septembre) j’ai appelé M. Lemery afin de prendre de ses nouvelles et il m’a confié qu’il voulait m’appeler car dans l’après-midi, il a reçu la visite de gendarmes qui lui ont intimé de prendre ses distances avec moi et le syndicat et que s’il obéissait, cela mettrait fin à « toutes ses emmerdes ». Ils ont bien insisté sur le fait que toutes les sanctions disparaîtraient si il faisait  » profil bas ». A quel moment les services de la gendarmerie délivrent de tels messages…provenant…de la préfecture.

Je n’ai commis aucun crime, je ne suis pas malfaisante, je ne fais que défendre mon territoire contre des projets totalement irrespectueux de l’environnement.

Il faut que toutes ces mesures d’intimidation et de harcèlement cessent.

Cordialement,

Florence Verheyen Valade

Monsieur Thierry Lemery, agriculteur  Saint Dizier Masbaraud nous relate les faits :

Bonjour, je me présente, je suis Thierry Lemery, agriculteur à Saint Dizier Masbaraud dans le département de la Creuse.

J’étais sur le forum « Mouvement Paysan » sur WhatsApp, lorsque j’ai vu Florence, qui elle aussi est de mon département, apparaître sur ce forum. J’ai découvert qu’en peu de temps elle avait quitté le groupe et je l’ai donc contacté directement  afin de comprendre pourquoi son apparition fut si brève. Elle m’a expliqué qu’elle trouvait sympa qu’enfin les agriculteurs s’unissent et se réunissent pour agir pour la paysannerie, mais que pour elle, ce forum était plus du « chat » que du concret.

Je lui ai dit qu’il allait se créer un nouveau groupe, plus restreint et que ce serait bien qu’elle revienne, car vu tout ce qu’elle a déjà eu le courage d’accomplir pour limiter le carnage dans notre département, elle devait rester dans le groupe. Je l’ai rencontré et elle a accepté de revenir…

Vint la dissolution de l’Assemblée Nationale et lorsque nous avons appris que Jean Baptiste Moreau, ex député de la Creuse, ex agriculteur qui a retourné sa veste pour devenir lobbyiste, dont les petits surnoms sont une insulte à la race porcine, nous avons vu rouge.

Cet « homme » avait fait assez de mal à l’agriculture française : il a entre autres voté les accords du CETA. Florence a donc suggéré qu’on se lance dans la députation de la Creuse, et bon, vu sa notoriété et le fait que nous sommes un département agricole qui a déjà eu d’autres agriculteurs députés, on pouvait réussir.

Elle a des couilles cette nana là. Malheureusement elle n’a pas pu devenir député car des médias comme France 3 ou France Bleu Creuse ont refusé de l’accueillir sur leurs plateaux, alors que les autres candidats en course ont eu le droit de s’exprimer. Ça a immédiatement mal commencé, elle était invisibilisée de tous les cotés.

Alors qu’elle menait de front la campagne législative et qu’elle faisait les foins, elle a eu le droit à un contrôle ASP. Jamais on ne se fait contrôler lorsqu’on est dans les récoltes. Son associé David a dit qu’il savait pertinemment que c’était parce que Florence dérange avec sa lutte anti éoliennes industrielles. D’ailleurs, il n’y a rien qui vous choque ? Industriel vs campagne, ruralité.

L’associé de Florence a demandé à ces dames, les contrôleuses, pourquoi venir maintenant ? Il a eu confirmation que c’était une demande express de la préfecture. Tout ça n’était fait à mon sens que pour intimider Florence.

Nous ne nous sommes pas arrêté à cette défaite et nous avons décidé de rejoindre le syndicat agricole Verte France, afin de défendre les paysans, à contrario de la FNSEA.

L’assemblée générale a eu lieu sur la ferme des bisons de Florence. Incroyable, 2 jours avant, elle nous a laissé un audio sur le groupe en nous disant que nous étions hautement surveillés et que le Directeur des Services de Renseignements du Territoire l’avait appelé directement pour lui dire que nous étions tous, mais tous, surveillés.

Il lui a demandé confirmation pour le lieu de l’assemblée générale ainsi que sa future fonction au sein du syndicat. Bon, J’avoue qu’on ne lui a pas laissé le choix, on l’a un peu désigné secrétaire, poste qu’elle ne chérissait pas.

Au lendemain de l’assemblée générale j’ai été fortement secoué, je me suis pris dans la même journée l’annonce d’un contrôle fiscal, contrôle DSV, contrôle PAC.

Dévasté, j’ai téléphoné à un ami qui travaille à la préfecture, qui m’a rappelé après s’être renseigné, et il m’a confirmé que c’était en quelque sorte des mesures de représailles pour avoir osé défier l’autorité.

Ce que j’oublie de dire, c’est que Florence nous avait aussi dit qu’après l’appel des services de renseignements généraux, elle nous suggérait de faire gaffe sur la route, qu’il y aurait certainement des véhicules pour relever les plaques minéralogiques de chacun des participants.

On avait rien vu, et pour sur, mon ami m’a confirmé que les RG avaient posé des caméras à l’entrée du domicile de Floflo et que c’est comme ça que je me suis pris tous ces contrôles. Par contre, Florence nous a depuis prévenu que son ami qui était passé ce jour là, a lui aussi reçu des menaces ; L’aide sociale à l’enfance l’a appelé, et soit disant qu’en début d’année il y aurait eu un rapport pour maltraitance le concernant, laissant sous-entendre qu’on allait lui retirer ses enfants.

Mais où va le monde ? Ça va loin, ça va trop loin.

Depuis, elle nous a appris que des données dans son téléphone ont disparues, dont les appels du commissariat, appel du directeur des RG, et moi, j’ai eu la visite de deux gendarmes, qui m’ont gentiment expliqué que tous mes ennuis administratifs disparaîtraient si je cessais de côtoyer Mme Valade, que je mettais de la distance avec elle et le syndicat Verte France. Ils ont laissé entendre qu’ils ne faisaient que transmettre ce message amical et qu’ils ne faisaient qu’obéir aux ordres.

Voilà où nous en sommes, les gendarmes transmettent des messages d’intimidation à des honnêtes citoyens pendant que les vrais voyous ne sont pas inquiétés. Pour aller au parloir d’une prison, il n’y a plus de fouille au corps, mais si vous remettez en question le système, on vous menace.

Thierry Lemery

Lien vers le syndicat « Verte France » : verte-france.fr

Mentionnons que nous avons publié le 20 septembre le tweet suivant : ATTENTION – UN MESSAGE POUR LA MAFIA ÉTATIQUE – Les gendarmes incriminés sont un capitaine et un adjudant…

Source: Lire l'article complet de Profession Gendarme

À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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