Mentalité d’épurateur : planqué pendant la guerre, flingueur à la libération !
Soixante ans après la mort du plus grand écrivain français de tous les temps, Pierre-Yves Rougeyron reprend le dossier Céline et le condamne une seconde fois à mort.
Nous sommes en 2022 et PYR est à son tour condamné par le Bulletin célinien :
On se souvient qu’à l’occasion du 30e anniversaire de la mort de Brasillach, l’historien Pascal Ory, partisan résolu de l’abolition de la peine de mort, avait déclaré qu’en février 1945, il aurait volontiers « figuré parmi les douze hommes qui exécutèrent au petit matin le condamné Robert Brasillach ». Pierre-Yves Rougeyron, militant de droite souverainiste, fait tout aussi bien. Faisant allusion au sort des manuscrits de Céline à la Libération, il clame : « Il fallait lui laisser ses œuvres, il fallait pas les piquer. C’est lui qu’il fallait pendre. C’est là où je suis très gaulliste : moi, je touche pas aux œuvres, c’est aux hommes que je touche. » Cet épurateur au petit pied comprend-il que si l’on avait liquidé Céline en 1944, nous eussions été privés d’une grande part (et non la moindre) de son œuvre ? Mais cet admirateur éperdu de Malraux n’en a certainement cure. Quant à l’auteur des Quatre jeudis, notre justicier à rebours ne fait pas davantage dans la dentelle : « Brasillach, je l’aurais flingué de mes mains. » [sic] Vouant aux gémonies tous les écrivains de la Collaboration, sait-il que son idole voyait en Drieu la Rochelle « l’être le plus noble » qu’il ait jamais connu ? Mais un militant obtus peut-il comprendre ce genre de paradoxe ? Malraux forçait peut-être même son talent en déclarant que « Drieu n’a jamais trahi la France, même sous l’Occupation. » Rougeyron s’en remettra-t-il ?
Tout ça pour un Rougeyron de serviette sur CNews
Pierre-Yves Rougeyron, politologue, déplore l’inaction de l’Etat français face aux pays dont sont issus les migrants : « Les pays d’envoi vous prennent pour des faibles, à raison » dans #MidiNewsETE pic.twitter.com/0UbCwAnX2Q
— CNEWS (@CNEWS) August 20, 2024
Qui n’a pas envie de voir son talent, qu’il soit petit ou grand, reconnu ? Pour cela, il y a deux voies, pas trois : la face sud et la face nord, la facile et la difficile.
La facile semble, comme son nom l’indique, facile : elle passe par les médias mainstream qui débouchent directement sur le grand public, soit l’exposition max au soleil, l’argent, la gloire et les femmes (pour les hétéros).
Mais ce tuyau a ses exigences : il faut mettre un genou à terre, et laisser le tuyauteur – qui, lui, reste debout – approcher, la braguette ouverte. C’est une allégorie, hein. Comme ce tweet, par exemple :
L’autre moyen, c’est la face nord, celle du combat et des valeurs cohérentes. Beaucoup plus dur, beaucoup de coups à prendre, un peu comme les résistants de 42, la torture, la déportation et la mort en moins. Pourtant, sur son compte Twitter, PYR retweete les « Paroles de combattants de la Libération », ces Français qui ont donné leur vie pour la liberté. Il se pense donc du côté de la résistance.
PYR en faveur de la déportation des Palestiniens
(les juifs d’aujourd’hui et d’hier, en vérité) dans le Sinaï
Pour Rougeyron, quand il parle d’Israël : « c’est grave de vouloir rejeter un peuple de sa terre » mais pour les palestiniens, il faut ouvrir « l’option Sinaï ».
Lol pic.twitter.com/k6Y1qRTIvJ
— Un baron fou (@EuropaMagnifica) January 10, 2024
Le PYR soutient la politique d’Israël, donc le génocide des Palestiniens, c’est une prise de position. Le problème, c’est qu’en fusillant Céline, il pense être contre les nazis d’hier, tout en soutenant les nazis d’aujourd’hui. On appelle ça une contradiction, et ça fragilise la pensée, plus la crédibilité du penseur. Cela appelle à une clarification.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation