Philippe Guillemant est ingénieur physicien du CNRS et docteur en physique. Spécialiste de la théorie du chaos et de l’intelligence artificielle, ses travaux lui ont valu plusieurs distinctions dont la médaille de cristal du CNRS. Il vient de publier « La physique du futur lumineux – Dialogues entre artisans d’une science plus humaine » aux éditions Trédaniel.
Un livre qui présente ses recherches sur la physique de la conscience et la façon dont elles pourraient bouleverser notre vision du monde et de l’univers. Selon Philippe Guillemant, la nouvelle compréhension de la nature et du rôle de la conscience pourrait entraîner un changement de paradigme majeur et révolutionner la science, en remettant en question les dogmes déterministes et les croyances matérialistes qui conduisent l’humanité dans l’impasse.
D’après lui, la conscience de l’être humain ne devrait plus être considérée comme un produit du cerveau, mais comme « une structure vibratoire qui agit comme un véritable système intuitif de navigation ». « J’ai fini par comprendre que le cerveau ne sert pas à voir, il ne sert pas à créer l’information grâce à laquelle on voit. Le cerveau sert uniquement à reconnaître, à analyser l’information, explique le physicien, c’est la conscience qui est à l’origine de notre perception du réel, pas la matière. » D’après lui, plusieurs phénomènes extraordinaires étudiés scientifiquement tendent d’ailleurs à confirmer la nature intuitive, vibratoire et extracérébrale de la conscience humaine. Parmi ces phénomènes figurent les Expériences de mort imminente (EMI), les sorties de corps et les synchronicités, mais aussi les perceptions extrasensorielles comme la télépathie, la vision à distance ou la prémonition.
Philippe Guillemant analyse aussi la façon dont le fonctionnement de la conscience remet en question notre conception ordinaire du temps, notamment la manière dont le futur influence le présent. Selon lui, le futur est déjà créé, bien qu’il puisse changer en permanence « comme le parcours d’un GPS sous l’influence vibratoire de la conscience ». Il existerait ainsi « une myriade de futurs potentiels » pour chaque individu. « Bien que déjà réalisé, notre futur peut changer sous l’influence de la conscience », souligne-t-il, insistant aussi sur le rôle joué par nos émotions et nos pensées dans la manifestation de notre réalité. « La conscience reste un système de navigation qui nous conduit irrémédiablement à vivre, à terme long ou immédiat, le résultat de nos pensées portées par la vibration de nos émotions. »
Pour le physicien, il est d’ailleurs important de revaloriser l’intelligence émotionnelle, celle du cœur, dans une société qui privilégie le mental, c’est-à-dire l’intelligence analytique : « Il importe avant tout de lâcher-prise, de se déconditionner de nos croyances, de nos jugements, de notre ego. » S’il considère que l’intelligence émotionnelle doit retrouver toute sa place, Philippe Guillemant insiste toutefois sur l’importance de cultiver « une sorte de voie du milieu » en conciliant harmonieusement le cœur et le mental, l’intelligence émotionnelle et l’intelligence analytique. Un équilibre nécessaire pour « donner le meilleur de soi » et emprunter le chemin de l’accomplissement. « C’est un cheminement intérieur, nous sommes là pour apprendre. Nous avons une âme qui est là pour apprendre de nos expériences. Il n’y a pas de recette. La seule recette, c’est l’authenticité de l’être », conclut le chercheur.
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