Patatras, le château des jolies cartes postales monté par la Macronie s’écroule : alors que les para-athlètes (on sait plus comment les définir) étaient le summum de l’inclusion, du vrai, du beau et du bien, voilà t’y pas qu’on apprend que ça truande sec pour augmenter son handicap et les avantages afférents.
Vous nous connaissez, on aime bien balancer des pavés dans la mare pour éclabousser les bien-pensants. C’est pourtant la très bien-pensante France Info, la chaîne en ligne du SPA, qui a donné un coup de pied dans la fourmilière. On ne parle plus de traque du dopage, mais de traque des tricheurs au handicap qui exagèrent leur état de santé. Eh bien, c’est du propre.
Remarquez, on connaît des gens – un peu comme les mères isolées qui ne sont pas seules mais qui touchent l’alloc – qui ont un certain handicap, et qui tentent de l’exagérer pour obtenir une tranche d’AAH (allocation adulte handicapé) supérieure.
L’AAH, qui a été revalorisée en 2024, concerne ceux qui sont handicapés à 80 % (ce taux d’incapacité correspond à quelqu’un qui a besoin d’aide tout le temps) ou plus. Pour ceux qui se situent entre 50 et 80 %, l’AAH n’est pas la même : elle est délivrée pour un maximum de 5 ans, elle est théoriquement renouvelable si le handicap ne s’améliore pas, mais disparaît à la retraite.
Sous les 50 %, soit des troubles légers qui n’empêchent pas d’avoir une vie quotidienne disons normale, l’AAH est refusée. Mais si l’on obtient le statut de travailleur handicapé, on peut bénéficier d’un boulot moins dur avec des horaires adaptés. Dans la réalité, ceux qui veulent passer de 49 à 50 % ou de 79 à 80 % doivent prouver qu’ils ne peuvent pas vraiment bosser, ou alors pas longtemps…
Ceci étant dit, passons aux parathlètes (?) chenapans. Voici ce que le contrôle antidopage ne peut pas voir… France Info raconte.
Il y a une triche qui ne se détecte pas dans les pipettes et qui ne nécessite aucun médicament. Son nom : le « boosting ». Des athlètes handicapés s’automutilent volontairement pour augmenter leur pression artérielle, et donc leur fréquence cardiaque, et donc leurs performances. Certains se fracturent le gros orteil, d’autres se glissent des punaises dans les fesses, serrent de manière excessive leurs cuissardes, se ligaturent les parties génitales, s’infligent un choc électrique…
Et là, on tombe de notre fauteuil :
Cette pratique, interdite, concerne essentiellement les tétraplégiques et les paraplégiques, qui ne ressentent pas la douleur infligée en raison de leur handicap. « Chez les sportifs qui ont une lésion plus haute que la septième vertèbre dorsale, la moitié inférieure du corps est épargnée par les douleurs, mais pas par les réactions cardiovasculaires », décrit le médecin de la Fédération française handisport, Frédéric Rusakiewicz. « Toute anomalie au niveau du bassin ou des jambes peut déclencher une réponse de défense du système cardiovasculaire, et donc une augmentation de la pression artérielle dans la partie haute du corps, celle-là même que sollicitent les athlètes pour leurs performances ».
Résultat de ces tortures : un gain de performances de près de 10 %. Imaginez, si tout le monde se ligature les couilles… D’où l’importance de les garder, surtout pour les trans ou les handisportifs trans.
On redescend d’un cran dans le gore et on revient sur l’intro de la triche au handicap. C’est encore France Info, décidément très en verve, ou alors handisporophobe, qui révèle les magouilles pour monter en grade dans le handicap, si l’on peut dire.
L’article balance d’entrée :
Aux Jeux de Sydney, en 2000, l’Espagne avait aligné des basketteurs simulant des déficiences mentales. Vingt-quatre ans plus tard, certains para-athlètes essaient encore de s’arranger avec les règles.
On se demandait, en regardant par exemple du parapong, comment est-ce qu’on pouvait arbitrer un match entre un mec qui joue avec la bouche car il n’a plus de bras et un mec qui n’a qu’une jambe. Il faudrait que les catégories soient en quelque sorte équivalentes en termes de handicap, mais cela n’est pas aisé à définir, surtout que certains peuvent en rajouter. D’où la surveillance permanente par des officiels de la fédération en question qui notent tout, cherchant le petit geste qui trahirait un handicap moindre que celui annoncé ou une capacité soudaine…
On a vu la trans Valentino Petrillo courir chez les femmes, de manière absolument grotesque, indiquant par là, en creux, ou inconsciemment, que la transition était une forme de handicap. Le type disait avoir des problèmes de vue, notamment pour suivre la ligne blanche, mais dans le genre, on a mieux : le sprinter turc Serkan Yildirim qui vient de rendre sa médaille d’or du 100 mètres, vu que son niveau de déficience visuelle n’était pas celui annoncé…
Ceux qui croyaient que le monde du handisport ou celui du sport amateur étaient exempts de toute triche ou de tout dopage en seront pour leurs frais, et leurs illusions.
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