Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 28 août 2024.
Source : Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie
Sur la crise ukrainienne
Dans le contexte de la « Journée de l’indépendance » de cet État autrefois prospère (ou ayant eu toutes les chances de connaître un avenir prospère), célébrée le 24 août de cette année par les néonazis ukrainiens, il est possible d’affirmer que ce pays, qui a perdu même l’apparence d’une démocratie, n’est plus indépendant et se trouve sous le contrôle direct des élites occidentales.
D’une république soviétique autrefois florissante, il est devenu un État pillé par des néonazis. D’un côté, il existe un appareil d’État, mais de l’autre, il y a la logique totalement pervertie d’un pays « démocratique » moderne, privé de tout développement normal. Tout cela est le résultat des actions criminelles du régime de Kiev, enlisé dans la corruption à tous les niveaux, qui a formé un quasi-État. La junte de Vladimir Zelenski ne se soucie guère du bien-être du peuple ukrainien. Elle vole la population locale et la prive des derniers vestiges de ses droits et libertés légitimes.
Le 24 août, le dictateur de Kiev, dont le mandat a expiré, a prononcé un discours pathétique à la nation. En réalité, du venin coulait des lèvres de Vladimir Zelenski. Au lieu de parler de l’avenir de l’Ukraine ou de faire des promesses, même vaines, auxquelles quelqu’un pourrait croire, il s’est concentré sur la Russie. Il a insulté, humilié les citoyens de notre pays, ainsi que les dirigeants de l’État russe. Je pense qu’il l’a fait non seulement par colère impuissante accumulée, mais aussi sur ordre de ses maîtres outre-Atlantique, qui ont besoin de quelque chose en prévision des processus électoraux aux États-Unis. Il est prêt à exécuter les ordres de ces maîtres, se moquant de toutes ses déclarations sur l’avenir de l’Ukraine.
Il en résulte un véritable oxymore. D’un côté, c’est la « Journée de l’indépendance » de l’Ukraine, mais par une étrange coïncidence, ce jour-là, le Président de la Pologne Andrzej Duda et la Première ministre de la Lituanie Ingrida Simonyte y étaient présents. Leur visite a confirmé l’absence d’indépendance de l’Ukraine aujourd’hui. Pourquoi? Et qu’est-ce que cet étrange duo autour de Vladimir Zelenski lors de la « Journée de l’indépendance » de l’Ukraine? Ce sont les dirigeants de pays qui faisaient autrefois partie de l’Union polono-lituanienne, connue dans l’histoire sous le nom de République des Deux Nations. Ce sont précisément ses prédécesseurs que les ancêtres lointains des néonazis actuels cherchaient à fuir en demandant la protection du Tsarat de Moscou. Je préciserais qu’il s’agit des ancêtres de ceux que les néonazis du régime de Kiev ont expulsés de leur pays, exterminés ou soumis à leur service. Ceux qui cherchaient la protection du Tsarat de Moscou n’auraient jamais pu imaginer ce qu’il adviendrait de leurs descendants et en quoi le régime de Kiev les transformerait. Cela a conduit à la décision de la Rada de Pereïaslav du 18 janvier 1654 de prêter serment d’allégeance à Tsar Alexis Ier par le hetman Boris Khmelnitski et ses hommes. Vladimir Zelenski comprenait-il qu’il était utilisé comme un pantin pour ces allusions historiques?
C’est Ingrida Simonyte qui s’est particulièrement distinguée en laissant une trace indélébile lors de son discours russophobe et nazi sur la place Sainte-Sophie de Kiev. Elle s’est permise de grossières insultes envers le peuple russe, affirmant également que par leur « lutte », les Ukrainiens ne défendent pas seulement leur propre État, mais aussi les libertés et les valeurs de la Lituanie, de l’Europe et du monde démocratique. Elle a appelé l’Occident à une « croisade » contre la Russie. Elle a promis au régime de Vladimir Zelenski de fêter ensemble « la victoire », je cite, « avec de la lumière, du gaz et sans Russes ». Je me souviens de ceux qui, il y a quelques décennies, célébraient « avec de la lumière » et surtout « avec du gaz » de manière à ce qu’il n’y ait, comme le dit Ingrida Simonyte, « plus de Russes ». Les nazis et les hitlériens, lorsqu’ils poussaient les Slaves, les Juifs et les Tsiganes dans les chambres à gaz. Cette néonazie en est déjà arrivée là. Les libéraux pro-occidentaux sont allés trop loin dans leur jeu de la pseudo-démocratie.
Il s’agit d’une incitation manifeste des bandéristes actuels à l’extermination totale des Russes et des citoyens russophones, non seulement en Ukraine, mais également au-delà. Ainsi, la Première ministre lituanienne a une fois de plus confirmé la nature profondément inhumaine de la junte de Kiev et de ses parrains occidentaux, y compris Vilnius. Cela montre de manière convaincante la nécessité de la dénazification de l’Ukraine, l’un des principaux objectifs de l’opération militaire spéciale.
Je souhaite attirer votre attention sur l’article de Kirill Chevtchenko et Edouard Popov dans le numéro d’août de Mejdounarodnaïa Jizn (Vie internationale) intitulé « La création de l’Ukraine et le rôle structurant du nationalisme/nazisme ukrainien ». Tout y est prouvé de manière convaincante et avec des faits.
La « Journée de l’indépendance » de l’Ukraine a été marquée par une action ouvertement satanique de Vladimir Zelenski, à savoir la signature de la loi sur la protection de l’ordre constitutionnel dans le domaine des activités des organisations religieuses, visant à supprimer l’Église orthodoxe ukrainienne, qui compte des millions de fidèles. En réalité, le régime de Kiev a définitivement avoué sa nature antipopulaire et sa totale dépendance des caprices de ses maîtres occidentaux.
Sachant que Vladimir Zelenski a commis un blasphème flagrant en justifiant publiquement l’adoption de cette loi anticléricale en prétendant que l’orthodoxie ukrainienne ferait un pas vers la libération des « démons moscovites ». Et lui, qui est-il? Un véritable imposteur, désormais périmé. En plus de sa complicité directe dans l’acte illégal visant à détruire de facto la plus grande église canonique d’Ukraine, il s’est montré comme un athée absolu, méprisant les sentiments des croyants. Aucun individu véritablement croyant, quelle que soit la religion qu’il professe, n’oserait agir ainsi. En réalité, il ne se préoccupe que des intérêts de l’Occident, de Washington et de Londres, qui lui fournissent de l’argent. Il exécute les ordres de ceux pour qui l’orthodoxie est une épine dans le pied et qui nourrissaient depuis longtemps des projets de destruction de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique. Nous constatons que non seulement en Ukraine, mais partout dans le monde, les chrétiens, en particulier les orthodoxes, sont persécutés depuis des décennies.
La création d’une base législative pour l’interdiction et la suppression de l’Église orthodoxe ukrainienne est une preuve flagrante de la dégradation continue de la situation en matière de droits de l’homme en Ukraine. Je suis obligée d’en parler, car il existe un lexique de droit international, or nous comprenons qu’il ne s’agit pas simplement de dégradation, mais d’un gouffre sans fond où les droits de l’homme en Ukraine ont été précipités sous le régime de Kiev. Il s’agit d’une violation flagrante de la liberté de religion dans le cadre de pratiques mondiales, accompagnée de persécutions des clercs, de vols d’églises et de monastères, qui sont ensuite transférés à une organisation pseudo-religieuse sous contrôle des autorités, ainsi que de l’intimidation manifeste des fidèles. Cette barbarie est susceptible de provoquer une scission encore plus grande au sein de la société ukrainienne, déjà déchirée par le régime criminel de Vladimir Zelenski.
Kiev continue de persécuter massivement les prêtres orthodoxes pour des motifs politiques. Ce ne sont pas des changements dans l’interprétation des canons ou des rituels, mais des motifs politiques. Dans ses répressions, le régime ukrainien néonazi fait preuve d’une indifférence absolue et d’un cynisme extrême. Par exemple, le 22 août, lors d’une nouvelle audience pour prolonger les mesures préventives, les forces de l’ordre ont littéralement traîné au tribunal l’archimandrite de la Laure des Grottes de Kiev, le métropolite Paul, gravement malade, contre lequel un dossier pénal est fabriqué sur des accusations absurdes, allant jusqu’à la haute trahison et l’incitation à la haine religieuse. À cause de cette pression odieuse des bandéristes, l’état de santé du vieil ecclésiastique s’est de nouveau détérioré, et il a été hospitalisé. Aucun dossier n’a été ouvert contre les néonazis qui se sont livrés à des persécutions en fonction de l’appartenance nationale, de la langue ou de la religion, en humiliant, battant et torturant les gens.
La nature terroriste du régime de Kiev devient de plus en plus flagrante. Les parrains occidentaux de Kiev, avec une frénésie obsessionnelle, ne cessent de pousser leurs marionnettes à la prolongation de l’aventure insensée et suicidaire des forces armées ukrainiennes dans la région de Koursk.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré le 21 août que « la levée des restrictions sur l’utilisation des capacités contre les militaires russes » renforcerait prétendument l’autodéfense de l’Ukraine, sauverait des vies, réduirait les destructions en Ukraine et favoriserait les efforts de paix. Si cette phrase avait été diffusée au public ukrainien, Josep Borrell aurait été hué en lançant sur ce qui reste encore là-bas.
Plus directe et agressive a été la déclaration de Sabrina Singh, porte-parole adjointe du Pentagone, ce 22 août. Selon elle, les approches de Washington permettent à l’Ukraine de mener des contre-attaques pour « se défendre » contre les attaques russes provenant des régions frontalières, incluant Koursk et Soumy. Maintenant, le chef du Pentagone semble vouloir discuter avec la partie ukrainienne de la possibilité pour les forces armées ukrainiennes de « maintenir » des territoires dans la région de Koursk.
La direction occidentale a tout perverti et, en fait, est allée jusqu’à affirmer que les frappes des forces armées ukrainiennes sur la Russie, c’est-à-dire l’agression militaire et le terrorisme, contribueraient à l’établissement de la paix. Quelle paix? Sur le terrain? De quoi parle-t-on? Tout le monde voit parfaitement ce qui se passe. Une paix à la table des négociations avec qui? Avec ceux qui tuent des civils et torturent des personnes âgées et des femmes? Qui va s’asseoir à la table des négociations avec eux? En réalité, leurs déclarations ne sont rien d’autre qu’une justification et une incitation aux crimes du régime de Kiev. C’est cela le soutien notoire au terrorisme. Pourquoi notoire? Parce que dans les pays occidentaux, cela est inscrit dans la loi comme l’un des crimes les plus graves, ceux dont ils parlent constamment. Mais ils s’y adonnent eux-mêmes.
Dans ce contexte, il n’est pas surprenant de voir la publication du New York Times du 23 août, qui écrit citant des responsables américains que les États-Unis et le Royaume-Uni ont fourni à l’Ukraine des images satellites et des renseignements sur la région de Koursk après le début de l’invasion par les forces armées ukrainiennes. Cela fait deux ans et demi que nous en parlons. Où était le New York Times?
Il n’y a pas le moindre signe de condamnation par l’Occident des méthodes terroristes des forces armées ukrainiennes utilisées contre la population civile dans les régions frontalières russes. Au contraire, en plus des éloges, une « coordination » de ces actions est ouvertement et effrontément affichée. Cela équivaut à la création d’une organisation terroriste sous la forme du régime de Kiev, soutenue militairement, politiquement et financièrement.
Les preuves des crimes de guerre monstrueux de Kiev contre la population civile russe se multiplient. Même l’organisation occidentale Reporters sans frontières a déjà recensé plus de 1.000 cas d’utilisation de symboles nazis par les militaires ukrainiens ayant envahi la région de Koursk.
Les témoignages horrifiants des combattants capturés continuent d’affluer, révélant que le commandement des forces armées ukrainiennes donne des ordres directs à ses soldats de tuer des civils et de commettre des actes de pillage sur le territoire russe.
De nombreux faits de pillage de maisons et de magasins par les néonazis ukrainiens sont documentés. Un des prisonniers a même été trouvé en possession de croix et de bijoux volés aux habitants des villages de Koursk. Des icônes antiques, volées dans la région de Koursk, sont apparues en vente sur des sites d’enchères en ligne ukrainiens, avec une indication explicite de leur provenance en tant que « trophées ». Il existe également de nombreuses photos de résidents de la région de Koursk, qui n’ont pas eu le temps d’évacuer, tués par les combattants ukrainiens, où l’on peut voir que beaucoup ont été exécutés à bout portant.
Ainsi, il devient évident que les atrocités et les actes de pillage commis par les bandéristes ukrainiens sur le territoire russe ne sont pas des incidents isolés, mais relèvent d’un caractère massif et délibéré. La culpabilité des forces armées ukrainiennes dans ces crimes graves devient encore plus évidente pour le public mondial. Aucune célébration de la « Journée de l’indépendance » ni les déclarations de Vladimir Zelenski dont le mandat a expiré ne peuvent dissimuler la vérité que la propagande de Kiev essaie de cacher.
Dans ce contexte paraissent complètement cyniques les tentatives de la propagande ukrainienne de fabriquer des faux témoignages que les envahisseurs seraient attentifs envers les besoins de la population civile. Ces mensonges, affirmant que les forces envahissantes distribuent des vivres et aident les habitants locaux à résoudre leurs problèmes, sont rapidement démasqués et réfutés.
Des « soldats de fortune » étrangers participent activement à l’attaque contre la région de Koursk. Des mercenaires américains ont même publié une photo sur Internet montrant une position de mortier des forces armées ukrainiennes près d’une aire de jeux pour enfants. Ces combattants se vantent de violer le droit humanitaire et ne se soucient absolument pas des vies civiles, y compris celles des enfants, prêts à s’en servir comme boucliers humains, tout comme les fascistes l’ont fait lors de l’assaut de la forteresse de Brest et les terroristes dans l’histoire récente.
Je tiens également à mentionner qu’un conseiller en sécurité de l’agence Reuters, Ryan Evans, ancien employé du MI6 britannique, a été tué le 24 août lors d’une frappe de missile contre l’hôtel Sapfir à Kramatorsk, zone sous contrôle de Kiev. Il est bien connu qu’il n’existe pas d’anciens agents des services de renseignement. Cet incident montre clairement que les services de renseignement des pays occidentaux dirigent littéralement les médias sous leur contrôle pour mener des campagnes de désinformation antirusse. Il est évident qu’il ne peut être question de journalisme impartial. Il est à noter que d’autres mercenaires étrangers ont également été éliminés avec ce « conseiller ».
Sur la base des preuves recueillies par le Comité d’enquête de la Fédération de Russie, les autorités compétentes travaillent à traduire en justice les criminels de guerre, y compris les mercenaires faisant partie des forces armées ukrainiennes.
Le 19 août, un soldat de l’unité nationaliste Azov, V. Tsebrik, a été condamné à 20 ans de prison pour attaque à main armée contre des civils à Marioupol.
Le 27 août, la justice russe a rendu un verdict contre le citoyen américain Kaleb Victor Deve, qui a participé à des combats contre des soldats russes, le condamnant à 14 ans de prison. Il est visé par un mandat d’arrêt international.
Aucun de ces criminels n’échappera à la justice. Ils répondront pleinement de leurs actes conformément à la loi.
Les néonazis ukrainiens ne comptent pas arrêter leur terreur contre d’autres régions russes. Dans la nuit du 20 au 21 août, les forces armées ukrainiennes ont lancé une attaque massive avec 45 drones sur Moscou, les régions de Belgorod, Briansk, Kalouga et Koursk. Tous les drones ont été abattus par la défense aérienne.
Le 22 août, ils ont attaqué un ferry civil dans le port de Kavkaz dans la région de Krasnodar, transportant 30 citernes de carburant. Cela a provoqué un incendie et le naufrage du navire. 17 personnes ont été sauvées, 4 ont été blessées, et une est portée disparue.
Dans la nuit du 24 au 25 août, les forces armées ukrainiennes ont bombardé un secteur résidentiel du district de Rakitnoïe dans la région de Belgorod avec des lance-roquettes multiples. 5 personnes ont été tuées, 14 ont été blessées, dont 3 mineurs.
Je tiens également à souligner que l’implication directe de l’Ukraine dans des activités terroristes est évoquée sur d’autres continents. Le 20 août, le Mali et le Niger, qui avaient précédemment rompu leurs relations diplomatiques avec l’Ukraine, ont demandé conjointement avec le Burkina Faso au Conseil de sécurité de l’ONU de prendre des mesures contre l’Ukraine en raison de son soutien au terrorisme international, en particulier dans la région du Sahel. Le Sénégal a également condamné les actions destructrices des forces armées ukrainiennes en Afrique. Le refus de l’Occident de reconnaître le caractère terroriste et criminel du régime de Vladimir Zelenski aggrave sa responsabilité directe dans les atrocités sanglantes des néonazis ukrainiens.
Anticipant son effondrement imminent, la junte de Kiev continue frénétiquement de détruire les monuments dédiés aux combattants contre le fascisme. L’ampleur de cette activité vandale est monstrueuse. Le 21 août, sur la place de la Lamentation dans la ville de Kolomyia, située dans la région d’Ivano-Frankovsk, les néonazis ukrainiens ont commencé à détruire à l’aide d’une pelleteuse une fosse commune de 570 soldats soviétiques ayant donné leur vie pour la terre ukrainienne. Cet acte barbare a cyniquement été qualifié de « travaux d’exhumation ». J’ai vu de nombreux films sur différentes guerres et beaucoup de documentaires à ce sujet, mais cela dépasse l’entendement. Je ne parle même pas de morale ou d’éthique. Parmi ceux qui manipulent ces pelleteuses, qui recouvrent les fosses communes ou transportent les restes ailleurs pour les jeter, il pourrait y avoir des descendants de ces soldats.
Ces faits confirment une fois de plus la pertinence des objectifs de l’opération militaire spéciale visant à dénazifier et démilitariser l’Ukraine et à éliminer les menaces émanant de son territoire. Comme l’ont déclaré les autorités russes, tous ces objectifs seront atteints.
Réponses aux questions:
Question: Comment pourriez-vous commenter l’exigence (ultimatum) du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine de retirer les troupes biélorusses de la frontière, qui a été formulée dans le contexte d’une série de provocations de la part de l’Ukraine avec l’utilisation de drones envoyés sur le territoire biélorusse?
Réponse: Cette déclaration grossière du ministère des Affaires étrangères de l’Ukraine, datée du 25 août, contient des menaces déplacées et désinvoltes à l’égard de la Biélorussie, accompagnées d’ »exigences » visant à retirer les troupes de la frontière ukrainienne à une distance « supérieure à la portée des systèmes d’armement présents en Biélorussie » (selon les « adeptes de Kouleba »).
Nous considérons la réaction du ministère des Affaires étrangères de la Biélorussien du 26 août à cette attaque ultimative de Kiev à la fois ironique et ferme. Comme c’est souligné à juste titre, cette insolence agressive de Kiev est dénuée de toute logique, car ce sont précisément les provocations continues de la partie ukrainienne à la frontière, y compris l’utilisation de drones, la présence d’un grand groupe de troupes des forces armées ukrainiennes, l’infiltration de terroristes sur le territoire de la république, leur approvisionnement et leur financement, le minage total des zones frontalières et d’autres actions hostiles de Kiev, qui ont contraint la Biélorussie à mobiliser ses forces armées pour assurer la sécurité du territoire de la république et de ses citoyens. Pour notre part, nous pouvons ajouter qu’il s’agit d’une tactique habituelle du régime de Kiev et de ses protecteurs occidentaux, qui consiste à déformer cyniquement les faits et à rejeter la responsabilité de leurs actions sur les autres.
Minsk a tiré les bonnes conclusions de l’incursion terroriste des bandes armées ukrainiennes dans la région de Koursk en Russie. Tout est devenu évident, même pour ceux qui étaient sceptiques quant à nos avertissements. La nature criminelle du régime de Kiev et son penchant pour les aventures militaires et terroristes ont été clairement démontrés. Dans ce contexte d’incitations constantes de la junte ukrainienne par divers politiciens occidentaux à frapper non seulement la Russie, mais aussi, si nécessaire, la Biélorussie, personne sain d’esprit ne prendra au sérieux les affirmations de Kiev de « l’absence d’intentions hostiles envers le peuple biélorusse ». De plus, en renforçant la défense de la frontière avec l’Ukraine néonazie, les alliés biélorusses respectent scrupuleusement leurs engagements de « ne pas permettre de coups dans le dos de la Russie », ce que nous apprécions grandement.
Nous considérons que la réclamation du régime illégitime de Vladimir Zelenski envers de Minsk est inacceptable et déconnectée de la réalité. Ayant échoué dans leurs plans criminels, sachant que la situation des unités des forces armées ukrainiennes sur toute la ligne du front de l’opération militaire spéciale devient de plus en plus difficile chaque jour, il semble que Kiev a décidé de recourir à son stratagème préféré, à savoir une hystérie publique visant à attirer l’attention internationale.
Il nous semble nécessaire de rappeler aux têtes brûlées (mais pas trop éclairées) tant à Kiev que dans certaines capitales occidentales que la Doctrine militaire actualisée de l’État de l’Union, adoptée en 2021, prévoit la défense conjointe des frontières communes de notre union, comme l’a déclaré à plusieurs reprises le Président russe Vladimir Poutine. Ce document réaffirme la ferme détermination des États parties à assurer la sécurité militaire de l’État de l’Union par tous les moyens disponibles.
Vous le savez, un groupe régional conjoint de forces ainsi que des systèmes de défense modernes russes et des armes nucléaires tactiques sont déployés actuellement sur le sol biélorusse. La mise en œuvre de toute menace à l’encontre de Minsk entraînerait des conséquences désastreuses non seulement pour l’Ukraine néonazie, mais aussi pour ses protecteurs. À cet égard, nous recommandons aux dirigeants de l’Otan et de ses principaux États membres de tempérer l’ardeur de leurs protégés, qui pourraient, par leurs actions, entraîner l’Alliance dans un conflit armé à grande échelle.
Je souligne que si le régime de Vladimir Zelenski souhaitait réellement la paix, sa réaction aux nombreuses initiatives de paix du Président de la Russie Vladimir Poutine, ainsi qu’à celles proposées par divers acteurs pour résoudre cette impasse pour Kiev, aurait été constructive. Les évènements récents ont une fois de plus révélé la véritable nature nazie des autorités actuelles de Kiev.
Question: Le 24 août 2024, le fondateur de Telegram, Pavel Dourov, a été arrêté en France. Comment les actions des forces de l’ordre françaises correspondent-elles aux déclarations officielles de Paris sur son engagement pour la liberté d’expression et de la presse?
Réponse: Il est surprenant que l’Occident ait commencé à rechercher la réaction des responsables et des représentants russes afin d’indiquer une certaine implication de la Russie dans certaines activités propagandistes ou dans le soutien à certaines forces. En même temps, apparemment, ils n’ont pas vu l’essentiel, le fait que les actions concrètes de Paris visant à arrêter le fondateur de Telegram Pavel Dourov ont provoqué un choc dans le monde entier.
Il ne s’agit pas seulement de la réaction de la Russie. Nous avons réagi comme les diplomates russes étaient obligés de réagir dans le cas de la détention de notre citoyen. Mais il ne me semble pas exagéré de dire que le monde entier a été plus que jamais choqué par les actions des représentants de l’Occident collectif. Il s’agit d’une réaction de choc sans précédent pour une seule raison. Parce que lorsque des actions similaires étaient entreprises par d’autres pays du Sud global, de la majorité mondiale ou d’autres États, Paris devenait hystérique. Non pas à l’époque de Nicolas Sarkozy ou de Jacques Chirac, mais précisément sous Emmanuel Macron. C’est sous sa présidence que se sont tenus sur le territoire français des conférences et colloques de divers types et orientations, remplaçant l’agenda des organisations internationales, les évincant et mesurant la démocratie, le degré de liberté ou de non-liberté d’expression, mesurant les droits de l’homme ou leur absence.
Je voudrais vous rappeler que le Forum de Paris sur la paix, le Partenariat international pour l’information et la démocratie, l’Observatoire international de l’information et de la démocratie créé sous ses auspices, ainsi que le Forum pour l’information et la démocratie, tout cela a été utilisé par les autorités françaises pour sacraliser leur prérogative imaginaire de juger dans quelle mesure le pluralisme d’opinions est respecté dans d’autres pays. Même lorsque les pays agissaient légalement, conformément à leur législation, cela suscitait l’hystérie de la part de l’Élysée. C’est exactement ce qui a provoqué l’ahurissement dans le monde entier, qui s’est demandé: que s’est-il passé, pourquoi vous faites ce pour quoi vous maudissez les autres?
Je voudrais souligner que les autorités officielles de Paris affirment hypocritement leur exclusivité en matière de liberté de la presse et d’égalité d’accès à l’information. Elles font toujours référence à l’époque de la Révolution française ou des Lumières et se disent les héritiers de grandes idées. Que reste-t-il de ces idées? Nous voyons le contraire des « idéaux » déclarés.
Je voudrais vous rappeler qu’en 2018, toute une « artillerie » médiatique s’est déployée en Occident contre notre pays, lorsqu’un tribunal russe a rendu une décision sur le blocage de la messagerie Telegram. À cette époque, en Russie, tout cela était considéré exclusivement d’un point de vue juridique. Des dizaines d’organisations non gouvernementales (nous avons même cité l’exemple des 26 grandes ONG qui se déclarent défenseurs des droits de l’homme et de la liberté d’expression) ont publié des appels collectifs, critiqué quotidiennement et ont agi en tant qu’experts antirusses en raison du fait que, comme ils l’ont dit, une chasse à Telegram a été annoncée.
Voici quelques citations marquantes:
– un appel signé par plusieurs ONG occidentales de défense des droits de l’homme (30 avril 2018): « Nous, 26 organisations internationales de défense des droits de l’homme, des médias et d’Internet, condamnons fermement les tentatives de la Fédération de Russie de bloquer le service de messagerie Telegram, qui ont conduit à une vaste violation de la liberté d’expression et de l’accès à l’information, y compris le blocage massif de sites »;
– alors Représentant de l’OSCE pour la liberté des médias, le Français Harlem Désir (13 avril 2018): « La décision de bloquer Telegram est profondément préoccupante car elle entrave le rôle important des intermédiaires internet dans la promotion du droit à la liberté d’expression. Ces dernières années, Telegram est également devenu un canal important de diffusion d’informations à travers divers médias. J’appelle les autorités russes à reconsidérer cette mesure restrictive et à promouvoir la création d’un environnement de communication libre, indépendant et diversifié ».
Qu’est-ce qui a changé? D’un côté, Paris fait ce pour quoi il a essayé de clouer tout le monde au pilori, et la communauté internationale de défense des droits de l’homme, composée de structures néolibérales occidentales, garde le silence. Comparez tout cela au silence véritablement assourdissant des organisations et des responsables des droits de l’homme à l’heure actuelle. Des dizaines de millions d’utilisateurs des réseaux sociaux sont indignés. Les représentants du monde des affaires et de la finance ainsi que de nombreuses personnalités publiques indépendantes sont sous le choc. Et les élites néolibérales gardent le silence.
Par conséquent, dans cette situation, les structures internationales compétentes sont tenues de remplir leur mandat de protection de la liberté d’expression et de diffusion de l’information, et de condamner les actions des autorités françaises visant à les restreindre. Tout cela a montré une fois de plus la véritable attitude des dirigeants français, qui ont foulé aux pieds les normes internationales dans le domaine de la protection de la liberté d’expression, pour une seule raison. S’ils défendent certains standarts, ils doivent non seulement y correspondre, mais aussi les protéger et les respecter.
Question: Les correspondants de RIA Novosti se sont vu refuser l’accréditation pour les Jeux paralympiques de Paris. Les organisateurs se sont référés à la décision des autorités. Les raisons du refus n’ont pas été précisées. Comment pourriez-vous commenter cette décision?
Réponse: Nous avons déjà donné une évaluation de ce qui s’est passé et qualifié de discriminatoires les actions du Comité des Jeux paralympiques et des autorités françaises.
Il ne s’agit pas d’une interdiction isolée. Il y avait aussi d’autres médias représentant notre pays. Tout cela viole les principes de libre accès à l’information et de pluralisme des médias, porte atteinte aux idéaux du mouvement olympique et discrédite le système international du sport de haut niveau.
Il est très révélateur que cette pratique soit devenue systémique et se soit transformée en un convoyeur de répression contre les médias indésirables. Les circonstances des refus réguliers d’accréditation de la part des autorités françaises indiquent clairement que la seule raison est que les journalistes appartiennent à des médias russes. Et les références au fait que la couverture des compétitions paralympiques par les correspondants sportifs est en quelque sorte liée à des questions de sécurité nationale, cela, me semble-t-il, est déjà une sorte de maladie.
Tout cela se produit lors d’un événement qui était auparavant perçu comme mondial. La France envoie délibérément son propre « message personnel » et empoisonne ce qui aurait dû être une fête sportive internationale par son aversion vindicative envers les médias russes. À en juger par ce qui s’est passé à Paris, cela s’est transformé en une célébration du genre non binaire.
Tout correspond. Ce qui se passait aux Jeux olympiques en principe (à leur ouverture et à leur clôture), autour des journalistes aux Jeux olympiques, autour de Pavel Dourov de la part des autorités françaises, de la part des organisations non gouvernementales locales défendant la liberté d’expression, protégeant toute caricature blasphématoire, sans talent et nauséabonde du magazine Charlie Hebdo, c’est exactement le contraire. Ils ne disent pas un mot sur ce qui se passe actuellement concernant le fondateur du réseau social Telegram.
Ce sont des maillons d’une même chaîne. Ces derniers temps, Paris, qui se considérait jusqu’à récemment comme le principal défenseur de la liberté d’expression à l’échelle planétaire, entreprend des mesures, presque sans interruption, qui font se demander s’il reste au moins quelque chose de cette même liberté d’expression en France elle-même.
Je viens de donner plusieurs exemples, mais il me semble qu’il est temps de réveiller l’Unesco et de demander des détails auprès des organisations non gouvernementales compétentes. Il est temps qu’elles disent quelque chose. Sans parler de l’OSCE.
Question: L’ambassade de Russie à Paris a déclaré qu’elle était en contact permanent avec les avocats, avec les représentants de Pavel Dourov. Ces contacts se poursuivent-ils, sont-ils réguliers, est-ce qu’on comprend la position actuelle de la défense de Pavel Dourov?
Réponse: Les actions des diplomates russes doivent être offensives, régulières et systémiques lorsque nous demandons l’accès aux citoyens russes détenus ou arrêtés. Dans ce cas, comme dans tous les autres, la responsabilité directe incombe aux institutions russes à l’étranger (ambassades, consulats, services consulaires, employés concrets).
Quant aux contacts avec les avocats. En règle générale, dans de tels cas, il s’agit d’une interaction entre une institution russe à l’étranger et des avocats représentant des personnes se trouvant dans une situation de vie difficile. Ces contacts sont effectués généralement à l’initiative des deux parties.
Question: Le ministère russe des Affaires étrangères envisage-t-il d’obtenir un accès consulaire à Pavel Dourov? Ou n’a-t-il pas été fourni?
Réponse: Il a été demandé.
Il s’agit d’un citoyen russe. Cela a été fait. En même temps, nous avons immédiatement souligné que nous comprenions la pratique qui existe en France. Tant qu’une personne a la nationalité française, les autorités françaises ne donnent pas accès (en règle générale), considérant les personnes détenues ou arrêtées comme des citoyens de leur pays. Cela se produit de différentes manières: ils ne donnent pas accès ou ils ignorent les demandes. C’est de cela que partent les autorités françaises. Nous le savons. En même temps, les diplomates russes font ce qu’ils doivent faire.
Question: Quant aux organisations internationales, elles gardent le silence sur les actions de Kiev contre la population russophone.
Réponse: Ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, j’ai donné l’exemple de Reporters sans frontières, qui est une organisation internationale. Je reconnais que le temps et l’opportunité de désescalade ont été perdus. Mais ils ont également vu les nazis et les écussons SS sur les militaires du régime de Kiev.
Quand nous soulignons à chaque fois le silence de ces structures, nous comprenons quelle est sa nature. Elle est liée à la pression de l’Occident collectif sur les représentants des organisations internationales.
Je n’ai pas entendu dire que les Occidentaux faisaient pression sur les organisations internationales pour qu’elles ne donnent pas l’évaluation appropriée à la situation au Haut-Karabagh. Qui fait pression? Paris? Dites-le. Nous en parlons concrètement, en donnant des exemples.
Par exemple, le Vatican en la personne du pape a fait une déclqration détaillée que la loi adoptée en Ukraine pour persécuter l’orthodoxie canonique (et il s’agit de la réaction des catholiques) était inacceptable.
Ne réagissent-ils pas? Bien sûr qu’ils commencent à réagir.
Question: Le ministère français des Affaires étrangères a refusé de commenter la détention du fondateur de Telegram Pavel Dourov, prétendument « par respect pour l’indépendance du système judiciaire ». Ne pensez-vous pas qu’il s’agit là d’une position plutôt étrange de la part du ministère des Affaires étrangères?
Hier, Mark Zuckerberg a déclaré que le FBI et l’administration de Joe Biden avaient fait pression sur lui. L’Occident pseudo-libéral tente-t-il d’établir une dictature numérique? S’agit-t-il d’un élément d’une sorte de guerre hybride contre la multipolarité?
Réponse: Je ne pense pas qu’il tente. Il le fait. Nous en parlons depuis de nombreuses années. Nous avons appelé à plusieurs reprises les organisations internationales à réagir de manière appropriée au comportement des géants occidentaux informatiques. Sur les plateformes internationales et lors des négociations, nous avons dit qu’un monopole ne devrait pas devenir la norme et justifier la ségrégation dans l’espace Internet.
Avec des exemples concrets, nous avons souligné la nécessité de respecter la législation de tout pays dans lequel opèrent des opérateurs Internet ou des représentants d’entreprises informatiques, d’hébergement et de messagerie. Nos représentants des pouvoirs exécutif et législatif ont également été actifs. Un appel approprié aux organisations internationales a été envoyé par l’intermédiaire du Conseil de la Fédération de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie.
Leur diktat est une réalité. Ils n’arrêtent de le faire dans la mesure où ils le souhaitent que lorsqu’on leur dit non, lorsqu’ils sont tenus de se conformer à la législation nationale, de respecter les obligations internationales que les pays d’origine de ces mêmes géants informatiques ont contractées.
Nous avons expliqué à plusieurs reprises pourquoi nous avons déclaré extrémiste la structure fondée par Mark Zuckerberg. Il y avait une interconnexion évidente entre la société et les services de renseignement des États-Unis à la suite de laquelle le phénomène honteux de ségrégation des gens fondée sur la nationalité proliférait sur cette plateforme, du blocage à l’incitation à la haine contre les représentants d’une nationalité particulière. Dans le même temps, personne en Occident n’a fait de réclamations de ce genre et d’une telle ampleur auprès de Mark Zuckerberg.
Il a été convoqué à une audition au Parlement européen. Je me souviens d’un procès financier entre les éditions de médias et les plateformes Internet: les éditions de journaux ont exigé une compensation pour avoir cité leurs documents et y sont parvenus. Il y a eu également une enquête antimonopole. Mais pas un seul fondateur ou représentant des géants américains informatiques n’a été detenu ou arrêté. Ce à quoi le monde entier assiste aujourd’hui, c’est du surréalisme.
En contrôlant des sociétés informatiques, l’Occident a eu la possibilité de mettre en œuvre ses politiques à travers celles-ci. Cela ne peut être minimisé qu’en prenant des mesures actives pour protéger son espace médiatique. Mais cela ne peut pas être réduit à néant car d’énormes fonds ont été alloués aux géants informatiques américains et des plans stratégiques ont été élaborés (y compris antirusses). Ils ne s’arrêteront jamais. Nous devons nous protéger en augmentant nos capacités.
Il faut également agir au niveau législatif. Cela a été fait en 2018 envers Telegram. Combien avons-nous alors reçu de critiques? Il ne s’agissait pas de critiques, mais de cris, d’insultes et de menaces uniquement parce que la Russie, sur décision d’un tribunal, a décidé de mettre les activités de la société en conformité avec la législation russe. Pas un seul Pavel Dourov n’avait alors été touché. Nous avons trouvé des solutions mutuellement acceptables.
Concernant la déclaration du ministère français des Affaires étrangères. C’est une impasse idéologique. Les autorités françaises affirment qu’elles ne peuvent pas commenter la décision du tribunal français par respect pour celui-ci. Autrement dit, il s’avère que Paris ne respecte alors pas la Cour internationale de Justice lorsqu’il a commenté sa décision du 17 novembre 2023 concernant la situation au Haut-Karabakh? Il est surprenant que le président français Emmanuel Macron ait commenté la décision de son propre tribunal immédiatement après la déclaration susmentionnée du ministère français des Affaires étrangères. La question se pose: pourquoi le président du pays commente-t-il la décision du tribunal? Il s’avère qu’il ne respecte pas la décision du tribunal français? Il est inutile de discuter de chaque souffle des représentants de la démocratie libérale.
Ils ont commencé à se contredire non seulement sur des détails, mais aussi sur des questions fondamentales. Nous avons indiqué où était le piège de cette idéologie ultralibérale: ils ont proclamé que tout le monde peut tout faire, disent-ils, c’est un signe de liberté, mais ils ne voulaient même pas écouter la question que si tout le monde peut tout faire, cela signifie que personne ne limitera personne. C’est ce que nous constatons actuellement.
Question: Le porte-parole chinois Li Hui a déclaré que les autorités du Brésil, de l’Indonésie et de l’Afrique du Sud étaient préoccupées par l’utilisation d’armes occidentales sur le territoire russe. Il s’agfit des régions de Koursk et de Belgorod. Dans le même temps, le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré que Washington ne permettait pas à Kiev de frapper en profondeur sur le territoire russe. Pouvons-nous dire que les États-Unis écoutent quand même la position commune du Sud global?
Réponse: Ce que dit John Kirby, en particulier, c’est un mensonge. Nous ne voyons aucun signe indiquant que les États-Unis écoutent la position de qui que ce soit. Ils ont une obsession: leur propre hégémonie. Les États-Unis ont leurs propres ambitions morbides. Ils partent de là et ne prennent pas en compte les intérêts et les approches d’autres pays. Ils franchissent toutes sortes de lignes de démarcation dans la mesure où cela leur est bénéfique et ne s’arrêtent que lorsqu’on leur oppose une résistance. Ils ne comprennent rien d’autre.
Une autre confirmation de cela a été les déclarations du coordinateur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, John Kirby, lors d’une conférence de presse le 26 août 2024. Interrogé sur les perspectives d’extension de la zone de frappe des forces armées ukrainiennes sur le territoire russe, il a répondu qu’en fait, de telles négociations entre Washington, les néonazis et, comme le montrent les événements récents, le régime terroriste de Kiev, étaient déjà en cours en privé.
Il n’y a qu’une seule conclusion de tout cela. Le régime de Kiev a reçu carte blanche pour mener des opérations dans les régions russes. De plus, l’administration de Joe Biden se prépare clairement à aller encore dans le sens de Vladimir Zelenski et à lui donner carte blanche pour utiliser presque tous les types d’armes américaines, y compris en profondeur sur le territoire russe. La politique d’escalade américaine devient de plus en plus provocatrice. On a l’impression que l’establishment américain a renoncé à ce qui restait du bon sens et estime que tout lui est permis. Des élections sont en jeu et la carte de Kiev sera donc jouée.
Question: Les troupes américaines et leurs vassaux ont envahi Koursk. Le budget militaire de l’Otan est 20 fois supérieur à celui de la Russie, et le nombre de militaires potentiels est 7 fois supérieur. Dans ces conditions, la destruction de la Russie sera assurée, et les dirigeants européens corrompus ne se soucient pas de leur propre peuple qu’ils jetteront dans le fourneau. Quand serons-nous prêts à créer une menace réelle pour le centre de décision, les États-Unis?
Réponse: Je vous recommande de contacter le ministère russe de la Défense ou le Conseil de sécurité de notre pays concernant cette question.
Question: Dans la situation actuelle, peut-on parler non pas du régime de Kiev, mais du régime américain à Kiev? Après tout, ce sont eux qui ont organisé l’Euromaïdan et créé ce régime.
Réponse: Non. Il s’appelle le régime terroriste de Kiev.
De nombreuses organisations terroristes ont été financées par différentes sources (britanniques, américaines et autres), mais sont entrées dans l’histoire sous leur propre nom. Mais Vladimir Zelenski et sa bande resteront dans l’histoire comme le régime terroriste de Kiev.
Source: Lire l'article complet de Le Cri des Peuples