Un été comme ça…

Un été comme ça…

Un dicton veut que les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas… On peut dire la même chose des années, qui apportent de leur côté leur lot de surprises.

Ainsi, l’année dernière, le Québec vivait sous l’emprise de feux qui ont dévasté des dizaines de milliers de kilomètres carrés de forêts. Nous avons même exporté une fumée épaisse jusqu’à la ville de New York, qui n’en demandait pas tant. Et ces feux ont pu se développer en raison d’un manque criant de pluie.

Cette année, nous avons vécu une situation absolument contraire. Quelques feux habituels, bien sûr. Mais surtout une série de déluges qui ont inondé les sous-sols de centaines de maisons sur tout le territoire québécois. Les météorologues indiquent qu’il s’est déversé 454 millimètres de pluie jusqu’à maintenant, une année record.

Ces intempéries qui ont mis à la rue des centaines de citoyennes et de citoyens ont fait passer de mauvais quarts d’heure aux politiciennes et politiciens. À une journaliste qui faisait remarquer à François Legault que six jours après les sinistres, le seul terrain où il avait été vu était un terrain de…tennis! Et Valérie Plante qui a dû s’excuser de son absence, pour tenter quelques jours plus tard de se racheter en descendant dans le cratère creusé par le bris d’une importante conduite d’eau.
 

L’Année des Anglais

Mais il n’y a pas que cette année où on assiste à des rebondissements… Il y en eut une autre, marquante et sanglante celle-là, il y a 265 ans ces jours-ci.

L’historien Gaston Deschênes a publié il y a quelques années L’Année des Anglais, qui raconte comment les habitants de la Côte-du-Sud, de Kamouraska à Lévis, ont subi la guerre de la Conquête. Il décrit les opérations menées par les capitaines George Scott, Joseph Goreham et leurs troupes, qui ont ravagé la région, terrorisé la population, pillé les propriétés et incendié les fermes au début de septembre 1759.

Il est intéressant de rappeler que l’ancêtre de Philippe Couillard, Jean-Baptiste, est mort à 30 ans, tué à Montmagny par les Anglais. Comme trois autres membres de sa famille tués avec lui, il n’acceptait pas cette défaite et avait fait le coup de feu avec les soldats de Goreham. Un monument érigé en leur honneur a été dévoilé sur les lieux, 250 ans après les faits. Curieusement, la chronique locale n’a pas signalé la présence de Philippe à cet évènement…
 

Les damnés de la terre…

Qui a suivi dans The Gazette la saga de la langue utilisée dans les soins aux patients aura compris que les anglophones ont enfourché un nouveau cheval de bataille. Un lecteur d’un pays étranger serait autorisé à croire que les Ouïghours de Chine et les Rohingyas de Birmanie ont désormais de la compagnie dans la vaste confrérie des damnés de la terre… Depuis des semaines, ce quotidien, jour après jour, dénonce une situation qui n’existe pas. Les droits des anglophones ne sont aucunement remis en cause par la directive reliée à l’application de la loi 96.

Sont montés au créneau ces ardents défenseurs des droits et des libertés que sont Julius Grey et Eric Maldorf.  « La directive sur le langage utilisé dans le domaine de la santé est immorale et dangereuse. Le gouvernement de la CAQ est prêt à sacrifier les droits constitutionnels fondamentaux à la vie, à la liberté et à la sécurité de la personne pour atteindre ses objectifs linguistique », ont-ils écrit dans ce journal de combat.

Pourtant, c’est un député libéral élu à l’Assemblée nationale, Gregory Kelley, qui a donné l’heure juste, comme en témoigne cet extrait du Journal de Montréal. « M. Kelley estime que la députée libérale fédérale, Emmanuella Lambropoulos, est « allée trop loin » en affirmant que les anglophones n’ont pas accès à des services de santé au Québec depuis l’adoption de la loi 96. « Ce n’était pas vrai », a dit le député. Non seulement les droits des anglophones ne sont-ils pas brimés par la loi 96, mais ils sont en plus protégés, a ensuite admis le député libéral. »
 

Black jobs

On sait comment Donald J. Trump inonde plusieurs fois par jour les réseaux sociaux de propos, disons-le, bizarres, saugrenus ou encore dangereusement incendiaires.

L’une de ces perles – si on peut dire – a été proférée quand il a dénoncé le fait que les migrants étrangers arrivaient aux USA et volaient « des jobs de Noirs »… C’est Michelle Obama qui s’est chargée de la réplique. « Si je comprends bien, a-t-elle dit faisant allusion à son mari et à Kamala Harris, M. Trump veut lui aussi une « job de Noir »! »

Un été chaud sur tous les fronts!
 

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