La dialectique n’a rien à voir avec le débat contradictoire, ou la discussion pour la discussion, fruit de notre société à l’égalitarisme fou, dirait le patron, où toutes les paroles se valent, mais avec la capacité à envisager les phénomènes et les choses dans leur totalité même et dans leur transformation inhérente à leur mouvement, ce qui implique d’appréhender leurs aspects dans ce qu’il y a de plus incompatible, contradictoire, contraire. Car fondamentalement ce qui importe en dialectique, c’est la vérité, là où le débat contradictoire typique du xxi eme siècle vise à flatter les ego.
Platon, bien que très méprisant à l’égard du monde sensible, appellerait ça le passage vers le monde des Idées où règne le souverain Bien, métronome de la morale. C’est d’ailleurs en gros la teneur de la dialectique hégélienne.
Et en effet, il faut être un être mature pour arriver à ce niveau. Mais pas seulement.
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