Les Ukrainiens veulent-ils détruire ou simplement prendre la centrale de Koursk ? Poutine accuse Kiev d’avoir voulu frapper la centrale, « l’agence internationale de l’énergie atomique a été informée », a-t-il déclaré à la télévision russe. L’AIEA devrait envoyer des spécialistes sur place pour évaluer la situation.
Pendant ce temps, les Russes progressent vers Pokrovsk, une grande ville de l’oblast de Donetsk. C’est donc un coup reçu pour un coup donné, désormais. Libération a diffusé une carte générale de l’avancée russe :
En ce 911e jour de la guerre, les Russes ne sont plus qu’à une dizaine de kilomètres de la ville de Pokrovsk, un important nœud logistique dans la région de Donetsk et un verrou sur la route de Tchassiv Iar, Kostiantynivka, et Sloviansk, qui, s’il sautait, compromettrait les capacités défensives et l’approvisionnement de l’armée ukrainienne, et rapprocherait la Russie de son objectif déclaré : s’emparer de la totalité de la région de Donetsk. « La situation évolue et les Russes se rapprochent de plus en plus. Pokrovsk est une plaque tournante très importante, un centre de défense. Si nous perdons Pokrovsk, c’est toute la ligne de front qui s’effondrera », commente l’expert militaire Mikhail Jirokhov à l’antenne de la radio ukrainienne NV.
LCI focalise sur l’avancée ukrainienne en territoire russe, qui semble pour l’instant contenue. Pour les Russes, il s’agit de défendre Koursk à tout prix, un nœud à la fois stratégique et symbolique qui compte 450 000 habitants. Les Ukrainiens assurent tenir 1 250 km2 et 94 villages dans cet oblast.
Le conflit ukrainien a créé une onde de choc mondiale. Il déchire l’Amérique à 73 jours d’une importantissime élection : Trump veut mettre un terme au massacre, tandis que Kamala vient de réitérer son appui en déclarant se « tenir fermement aux côtés » de Kiev.
Le Premier ministre indien, Narendra Modi, après avoir pris Poutine dans ses bras à Moscou, joue sur l’autre tableau en se déplaçant en Pologne, avant d’aller en Ukraine. L’Inde veut comme la Chine jouer le rôle d’arbitre et de pacificateur. L’Europe est totalement absente du Grand jeu et la France, inexistante.
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