Réalisé en 1986 par Denys Arcand, Le déclin de l’empire américain relate le fossé qui s’est creusé entre les mœurs sexuelles de quatre hommes et de quatre femmes lors d’une discussion qui s’éternisera toute la nuit, et qui apportera ses lots de réflexions qui ébranleront la vie de certains d’entre eux.
Or aujourd’hui, l’épineux dossier de l’avortement se retrouve au coeur des thèmes abordés en campagne électorale américaine, les républicains se rangeant derrière les pro-vie et les démocrates, derrière le droit à l’avortement. Et, de surcroît, la nomination de J D Vance à titre de colistier de Donald Trump vient agrandir l’écart, ce dernier étant un des défenseurs les plus radicaux du mouvement pro-vie.
Dans cette foulée, l’existence même de la démocratie, étroitement liée à la liberté d’expression, est fortement remise en question via le rôle de la femme dans la société américaine qui bascule littéralement au milieu du 20ième siècle au moment où la femme devait se limiter à procréer et à demeurer à la maison pour élever sa progéniture.
Enfin, l’hypothèse de l’élection du républicain d’extrême droite Donald Trump à titre de président des États-Unis ne fait qu’amplifier les écueils auxquels les Américains de la gauche seraient confrontés, et aviver la flamme du déclin de l’empire américain.
Biden jette l’éponge
Sans grande surprise, le président sortant, Joe Biden, a annoncé son retrait de l’investiture à titre de représentant des démocrates à la course à la présidence des États-Unis lors du scrutin du 5 novembre. Une décision qui survient particulièrement à la suite de voix des hautes instances démocrates qui se sont élevées pour exiger son retrait de la course.
Depuis le débat contre Donald Trump, les manifestations d’inquiétudes n’ont cessé de s’accroître eu égard aux capacités intellectuelles et physiques du président lors de ses sorties publiques. La tension pesait lourdement sur les épaules du président qui n’avait d’autre choix que de jeter l’éponge et de céder la place à sa vice-présidente, Kamala Harris.
Dès lors, comment Donald Trump réagira-t-il devant le scénario d’une nouvelle adversaire? Nul doute que son plan d’attaque, fidèle à son style désobligeant, sera érigé autour d’attaques personnelles envers la vice-présidente. le dossier de l’immigration que lui avait confié expressément Joe Biden, étant un fiasco dont Trump se servira pour lancer ses flèches sur Kamala.
De son côté, Mme Harris bénéficie de ce que j’appellerais la «chance du débutant» à titre de candidate démocrate à la présidence des États-Unis, un avantage qui forcera Donald Trump à changer sa stratégie. En bref, à partir de maintenant, nous assisterons à une nouvelle campagne électorale dans laquelle tous les scénarios sont devenus possibles.
Henri Marineau, Québec
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