Par Brandon Smith − Le 3 juillet 2024 − Source Alt-Market
Lors d’un sondage national réalisé le mois dernier, on a demandé aux Américains s’ils pensaient qu’une nouvelle guerre civile était susceptible de se produire de leur vivant. Les médias de l’establishment ont été choqués d’apprendre que 47 % de la population avait répondu par l’affirmative. Ceux d’entre nous qui travaillent dans les médias de la liberté n’ont pas été aussi surpris ; je crois que, d’après les faits, nous étions déjà à deux doigts d’une guerre civile en 2021-2022.
Beaucoup de gens (des millions) se sont préparés à l’éventualité de l’application du passeport vaccinal. La possession d’armes à feu aux États-Unis a atteint un niveau record au cours de cette période et les groupes conservateurs/patriotes ont constaté un regain d’intérêt de la part du public. Il s’est avéré que les “théoriciens de la conspiration” avaient raison depuis le début, qu’il existait réellement un programme organisé visant à éliminer les protections constitutionnelles…
Si nous avions laissé la politique des passeports anti-vax s’imposer, nos libertés auraient été officiellement supprimées à jamais. Les libertés économiques auraient été abolies. L’accès au marché du travail et au commerce serait impossible pour toute personne refusant le vaccin. Le suivi en temps réel de la population et un système de crédit social seraient devenus la norme grâce à des applications obligatoires sur les téléphones portables. Après cela, l’Amérique se transformerait essentiellement en un camp de concentration à la chinoise.
Beaucoup de gens se sont réveillés pendant cette période et ont réalisé qu’une tentative d’instauration d’un État totalitaire aux États-Unis n’était pas seulement possible, mais qu’elle se déroulait sous leurs yeux. Heureusement, les conservateurs anti-confinement ont fait suffisamment de bruit et la majorité des États rouges ont adopté des lois pour bloquer ces confinements et les efforts d’instaurer le passeport vaccinal. L’administration Biden, le CDC, l’OMS et les groupes globalistes comme le WEF ont brusquement fait marche arrière sur leurs programmes draconiens et ont abandonné les obligations à la fin de l’année 2022. Et à tous ceux qui croient vraiment que les chiffres du CDC sur le nombre total de vaccinations sont exacts, j’ai un pont à Brooklyn à vous vendre…
Cela dit, les mêmes personnes sont toujours au pouvoir aujourd’hui et elles cherchent un autre moyen d’instaurer des contrôles radicaux sur la population. L’une des méthodes éprouvées pour atteindre cet objectif consiste à déclencher une guerre mondiale et à profiter du chaos et de la peur inévitables pour mettre en place des mesures autoritaires. En d’autres termes, la troisième guerre mondiale pourrait être le plan B.
Les signes de ce plan sont omniprésents, mais le plus déconcertant est sans doute le débat croissant au sein des nations occidentales sur la conscription militaire (l’appel sous les drapeaux).
L’adoption la plus récente de la loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) comprenait une mesure visant à inscrire automatiquement tous les hommes âgés de 18 à 26 ans sur la liste du service sélectif. Pour être clair, l’inscription au service sélectif était déjà obligatoire, le nouveau NDAA l’a seulement rendue immédiate au lieu de compter sur les jeunes hommes pour qu’ils s’inscrivent de leur propre chef. Des efforts ont également été déployés pour ajouter automatiquement les femmes à la base de données du service sélectif.
Les critiques affirment que le public réagit de manière excessive à ce projet de loi, car il ne change pas grand-chose au scénario de l’appel sous les drapeaux. Ce que ces personnes ne comprennent pas, c’est que ce ne sont pas les révisions mineures de la NDAA qui inquiètent le public, mais l’augmentation générale de la rhétorique autour de la conscription. De nombreux responsables militaires aux États-Unis et en Europe ont évoqué la conscription au cours de l’année écoulée.
Chris Miller, l’ancien secrétaire à la défense par intérim, a publiquement suggéré que le gouvernement rétablisse le service obligatoire.
Le mois dernier, un groupe de réflexion basé à Washington DC, le Center For A New American Security (CNAS), a publié un rapport dans lequel il simule plusieurs scénarios de conscription en vue d’une mobilisation à grande échelle contre la Chine. Le ministère de la défense avait l’habitude d’effectuer des simulations de conscription, mais il ne l’a pas fait depuis plus de 50 ans (du moins, aucune simulation n’a été rendue publique). Il convient de noter que la liste des soutiens financiers du CNAC est essentiellement un Who’s-Who de fondations et d’entreprises globalistes, de l’Open Society Foundation de George Soros à JP Morgan.
Le groupe a constaté que la mobilisation d’une force de 100 000 nouvelles recrues en 200 jours serait pratiquement impossible dans les conditions culturelles actuelles. Ils ont noté que l’internet et les médias sociaux constituent un obstacle important, apparemment parce qu’ils permettent aux gens de partager des informations non filtrées.
Même pendant les confinements Covid, le niveau de contrôle insensé exercé par les agences à 3 lettres et les grandes entreprises technologiques pour étrangler l’information n’a pas suffi à empêcher les Américains de répandre la vérité.
Un groupe de réflexion a également suggéré que tout projet significatif ne pourrait aboutir que si le public savait qu’il risquait une véritable punition s’il refusait de s’y conformer. Il est intéressant de noter que, dans une recommandation au président, le rapport mentionne que les “recrues plus âgées” devraient être ciblées en premier lieu pour la conscription. Il ne cite pas de groupe d’âge spécifique, mais je trouve cette suggestion très suspecte – les hommes américains plus âgés sont plus susceptibles de résister à tout effort d’enrôlement. Pourquoi s’en prendre à nous en premier, à moins que l’objectif ne soit de nous éliminer de l’équation et de nous jeter en prison avant que nous n’ayons une chance de nous organiser ?
Si vous pensez que ce genre de discussions se limite aux salles obscures des analystes militaires à Washington DC, détrompez-vous. Le média d’extrême gauche Vox vient de publier un article intitulé “Le monde est à court de soldats“, et il est écrit comme s’il s’agissait d’une mauvaise chose.
Vox semble être en faveur de la machine de guerre et examine une longue liste de questions montrant pourquoi un enrôlement pourrait être nécessaire. Ils mentionnent en particulier le rapport du Center for a New American Security et expliquent même pourquoi la technologie des drones n’est tout simplement pas suffisante pour lutter contre la prochaine grande conflagration. Ces personnes veulent des hommes (et des femmes) pour combler les lacunes actuelles dans le recrutement militaire et la conscription est une mesure intégrée, non seulement aux États-Unis mais aussi en Europe.
La plupart des Américains savent que lorsque le gouvernement et les médias commencent à parler d’un changement sociétal radical qu’ils savent que les citoyens n’apprécieront pas, ils essaient d’habituer progressivement le public à l’application éventuelle de la loi.
Le gouvernement américain et les médias n’ont cessé de mettre en garde contre la faiblesse du recrutement militaire, tandis que les “experts” affirment que la guerre est imminente avec la Russie, la Chine et peut-être la reprise des conflits au Moyen-Orient. Les gouvernements européens ont également encouragé la propagande en faveur de la conscription, tout en prophétisant une éventuelle invasion russe.
En réalité, les élites globalistes ne “prédisent” pas une guerre, elles se préparent à en créer une à partir de rien. Et pour créer une guerre mondiale, elles doivent faire en sorte que les gens se présentent et se battent. Mais que se passera-t-il si personne ne veut se battre ? Et si personne ne se présente ? La conscription est la seule solution. La question est de savoir ce que fera la population lorsqu’elle sera confrontée au service militaire forcé et à la participation forcée à une guerre entre grandes puissances nationales.
En 2023-2024, la confiance du public dans le gouvernement américain n’a jamais été aussi faible. Moins de 20 % de la population américaine est favorable à un retour de l’appel sous les drapeaux, à l’instar de ce qui s’est passé pendant la guerre du Viêt Nam. Les gens doivent s’intéresser aux motivations d’une guerre avant d’être prêts à y mourir. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. En outre, nous devons tenir compte de l’identité des combattants : qui l’Amérique envoie-t-elle généralement combattre et mourir ?
Dans le passé, ce sont toujours majoritairement les conservateurs qui se sont ralliés à la cause, ceux qui avaient la capacité mentale et physique de se battre, ainsi que la motivation patriotique. Ce sont les soldats de la première ligne de combat, pas ceux de l’échelon arrière. Pas les logisticiens. Pas les mécaniciens, ni les cuisiniers, ni les personnes travaillant à un bureau ; les gars qui appuient réellement sur la gâchette.
L’armée américaine a passé la majeure partie des sept dernières années à éloigner les conservateurs du service militaire au profit de l’idéologie woke et de la propagande DEI. Alors, qui reste-t-il pour mener le vrai combat ? Eh bien, les progressistes ?
Comme les groupes de réflexion de Washington le savent bien, l’indignation des médias sociaux à la simple évocation d’une nouvelle conscription montre clairement que la génération Z ne va pas se plier à la conscription. Les progressistes sont terrifiés par l’idée, tandis que les conservateurs sont très méfiants. Sans compter que 70 % des membres de la génération Z sont physiquement ou mentalement inaptes à satisfaire aux normes d’entraînement de base.
Et si l’on ajoutait les femmes à la conscription ? Cela ne double-t-il pas le nombre de conscrits ? Non, cela l’affaiblit en fait, car pour que les femmes puissent être enrôlées dans des rôles de combat, les normes d’entraînement de base devraient être considérablement abaissées. Comme l’a découvert le corps des Marines en expérimentant des unités mixtes, l’inclusion de femmes dans des rôles de combat réduit considérablement les performances de l’unité. Toute armée qui aligne un grand nombre de femmes en première ligne sera perdante, et de loin.
Les hommes qualifiés pour combattre sont pour la plupart des conservateurs et ils n’iront pas à la guerre pour l’administration actuelle. Ils ne vont certainement pas mourir pour l’Ukraine et je doute qu’ils soient nombreux à vouloir mourir pour Israël. S’ils font la guerre, ce sera ici, chez nous, pour éliminer les fonctionnaires marionnettes corrompus et omniprésents, ainsi que leurs maîtres marionnettistes globalistes.
Chaque fois que j’évoque cette possibilité, il y a toujours un contingent d’agents du gouvernement qui prétendent que cette issue est impossible. La semaine prochaine, je publierai un article expliquant exactement pourquoi toute administration cherchant à entrer en guerre avec des citoyens conservateurs perdra. En résumé, c’est une question de chiffres et les chiffres sont en notre faveur.
Des enquêtes récentes montrent qu’environ 30 % des adultes américains sont aujourd’hui des “survivalistes“. L’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) a fait état d’une augmentation de 50 %, entre 2017 et 2020, du nombre de personnes capables d’être autonomes pendant 30 jours ou plus. Il s’agit d’une concentration ÉNORME de personnes soucieuses de liberté, des dizaines de millions. Avec les plus de 50 millions de propriétaires d’armes à feu aux États-Unis, c’est de loin la plus grande armée du monde.
Certes, il existe des menaces étrangères. Mais il est difficile de prendre au sérieux les appels du gouvernement à la préparation militaire lorsque nos frontières sont grandes ouvertes et qu’ils laissent entrer chaque année des millions d’étrangers dans le pays sans savoir qui ils sont. Non, le combat se déroulera ici, chez nous, et non à l’étranger, et je pense qu’un certain nombre d’élites politiques l’ont compris. Une guerre mondiale et la conscription forcée sont leur tentative d’éliminer les “mécontents” avant que nous ne leur causions trop d’ennuis.
Brandon Smith
Traduit par Hervé pour le Saker Francophone
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