Le référendum sur l’indépendance sera gagné grâce aux jeunes

Le référendum sur l’indépendance sera gagné grâce aux jeunes

Commençons par la conclusion de l’article: l’écart de pourcentage qui manque actuellement pour que le Oui dépasse les 50% et l’emporte peut être comblé amplement par la contribution des jeunes.

Il arrive parfois qu’on prenne trop de choses pour acquises. Comme de croire que les jeunes se font une idée juste et complète de ce que peut signifier la souveraineté du Québec pour la nation québécoise dont ils font partie, et qu’ils sont pleinement conscients des enjeux qui la justifient. Pas tant que ça, hélas. Il y a des lacunes, des manques. Ce qui peut expliquer un certain désintérêt.

Rappelons que les jeunes de la nouvelle génération de moins de 35 ans n’ont jamais vraiment entendu parler de l’indépendance du Québec sur une base régulière. La plupart sont dans l’ignorance quasi totale de tout ce que cela représente comme mouvement de société et comme aspiration nationale fédératrice. Ce qui fait que l’idée elle-même peut sembler bien loin de leurs préoccupations, au point d’en laisser certains indifférents. Ils ne seraient pas loin de se demander: l’indépendance, à quoi ça peut bien servir au fond?

C’est pourquoi il importe d’expliquer davantage aux jeunes les avantages de l’indépendance pour leur génération, d’entrer dans les détails, pour qu’ils veuillent se donner un futur prospère et enrichissant.

Car plusieurs d’entre eux ne savent vraiment pas en quoi cela apporterait une amélioration à notre sort collectif, quels en seraient les avantages au quotidien. Autrement dit, ils n’ont pas d’idée précise de ce que cela changera dans leur vie. Tout reste vague dans leur esprit. Ce qui n’aide pas à se motiver, on en conviendra.

Le congrès bisannuel du comité national des jeunes du Parti Québécois.

Les 2 campagnes référendaires sont bien loin; ils n’en ont rien connu. Pour eux, c’est un passé lointain. Ce n’est même pas un souvenir pour eux. Tout comme la ferveur nationaliste vers l’indépendance des années soixante-dix qui a galvanisé une bonne partie de la population et des jeunes de l’époque. Ça ne leur dit à peu près rien. C’est sur quoi il faut travailler, pour réactualiser l’idéal en l’adaptant à la réalité moderne.

Les jeunes ne voient pas en quoi cela serait un plus pour la société. Tout reste flou, imprécis, indéterminé. Qu’est-ce qu’il y aura de mieux, de changé? Qu’est-ce qui ne sera plus comme avant? Ils ne le savent pas trop…

Rompre avec l'immobilisme | Le Devoir

Pour les mobiliser, il faudra donc s’ingénier à les motiver: organiser des séances d’information dans les cégep et universités, organiser des rassemblements publics, tirer profit des médias sociaux qu’ils utilisent chaque jour, trouver de nouveaux porte-paroles jeunes et engagés chez les artistes de leur génération, chez les influenceurs.

La cause ne doit pas être perçue comme une affaire de vieux, le vestige d’une autre génération. Il faut réactualiser sa pertinence, la recontextualiser dans une optique résolument moderne.

Marie-Laurence Desgagné, présidente du comité national des jeunes du Parti Québécois.

Ci-dessus: la jeune et dynamique Marie-Laurence Desgagné, présidente du comité national des jeunes du Parti Québécois

Pour commencer, il faut aller chercher les jeunes en se basant sur ce qui les motive et les emballe.

Comment s’y prendre pour gagner les jeunes à la noble cause?

Voyons pourquoi l’idée de l’indépendance a tout pour leur plaire.

Voici 6 moyens de les stimuler positivement en misant sur certaines dispositions naturelles psychologiques propres à leur âge:

1- Le propre des jeunes est de s’enthousiasmer rapidement pour une cause qui les stimule. L’indépendance a un potentiel de motivation universel. C’est communicatif.

2- Chez les jeunes, une fois l’étincelle de départ allumée, il se produit généralement un effet d’entraînement, une réaction en chaîne, qui finit par rallier la majorité d’entre eux. Par exemple, c’est ce qui fait que la grande majorité des jeunes de notre époque sont très engagés pour l’environnement. Par conséquent, plus on en convaincra un certain nombre, plus les autres emboîteront le pas par solidarité naturelle. En 1969, tous les jeunes étaient pacifistes et s’opposaient à la guerre du Vietnam, pas juste les jeunes Américains.

3- Les jeunes sont à l’âge où on a envie de changer la société de façon majeure. L’indépendance est un changement positif de premier ordre.

4- C’est aussi un âge où on devient plus autonome, indépendant, qu’on veut prendre toutes ses décisions, qu’on pense par soi-même. Acquérir plus d’indépendance personnelle est vu comme désirable, comme une affirmation de soi. L’indépendance du Québec est précisément une affirmation de soi collective.

5- Les jeunes savent faire preuve d’audace et ont un certain goût du risque, le beau risque comme le disait si bien René Lévesque. L’indépendance est un projet qui répond à ces élans naturels qui les animent.

6- Les jeunes ont soif de liberté. N’est-ce pas précisément la plus belle et noble forme de liberté qu’apporte l’indépendance, la liberté collective, la liberté de sa nation?

Ces 6 caractéristiques psychologiques qui leur sont propres sont donc le point de départ idéal pour promouvoir et valoriser l’idée de l’indépendance chez les jeunes.

Le congrès bisannuel du comité national des jeunes du Parti Québécois.

Comment s’en servir utilement?

Que les organisations indépendantistes et nationalistes stimulent les jeunes par une vaste campagne d’information soutenue et dynamique s’appuyant sur ces 6 traits qui caractérisent les jeunes. Qu’on leur explique en long et en large le pourquoi et le comment, et les bienfaits à venir découlant de l’indépendance. Et qu’ils réalisent qu’ils tiennent leur avenir entre leurs mains. Et qu’ils ont l’occasion de faire changer véritablement les choses, et même le cours de notre histoire.

Qu’on leur fasse comprendre que leur rôle est indispensable, ainsi que leur participation. On a besoin de chacun d’entre eux, car chaque vote compte. Lequel d’entre eux sera le « 1 » dans le 50% plus 1?

Place au congrès du comité national des jeunes du Parti québécois |  Radio-Canada

Tiens, allons chercher l’appui des jeunes en répondant à leurs motivations actuelles. Par exemple, pourquoi ne pas leur promettre de faire d’un Québec souverain le pays le plus vert au monde? Ça, ça va leur parler, ça va aller les chercher.

À lire: S’engager à faire du Québec le pays le plus vert au monde

ou pour favoriser l’économie locale: L’indépendance, levier par excellence pour décupler l’économie locale

Les derniers sondages révèlent que l’appui des jeunes à l’indépendance poursuit son ascension, lente mais soutenue. Imaginez le résultat si on arrive à rejoindre et convaincre la majorité d’entre eux, grâce à l’effet d’entraînement dont on a parlé. On dispose d’encore 2 ans pour y arriver.

Souveraineté du Québec: une option qui intéresse les jeunes? | JDQ

L’écart de pourcentage qui manque actuellement pour que le Oui dépasse les 50% et l’emporte peut être comblé amplement par la contribution des jeunes. Ce sont eux qui feront la différence. Ils sont nos meilleurs atouts vers la victoire. Commençons dès maintenant à les courtiser! Ils seront les premiers à en tirer les bénéfices pour le reste de leur vie.

Un nouveau pays nous attend tous!

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À propos de l'auteur Vigile.Québec

Vigile ouvre ses pages à tous ceux que le combat pour l’indépendance mobilise. Vigile respecte et encourage la liberté d’expression et accueille les différences qui ne compromettent pas l’avenir de la nation. Les auteurs assument l’entière responsabilité du contenu de leurs textes.

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