Depuis dimanche soir 20 heures, c’est le grand silence des people. Le monde de la « culture » est en état de choc. Les sondages étaient une chose, la réalité en est une autre : beaucoup ne se remettront jamais de ce dimanche 30 juin 2024, ils sont en stress post-traumatique. D’autres peuvent commencer à faire leurs valises. Mais pour aller où ?
En province ? C’est le fief du RN, majoritaire dans presque tous les départements. À l’étranger ? Ceux qui ont les moyens de défiscaliser sont déjà partis à Bruxelles, place Brugmann, l’inverse de Molenbeek. En Israël ? C’est la guerre totale là-bas, pas question de se prendre une balle du Hamas ou une roquette du Hezbollah. Et puis, il faut se taper Habibi.
En Californie ? il faut les moyens d’Omar Sy (villa de 740 m2 à 3,5 millions à Hidden Hills) ou de Dany Boon (villa de 940 m2 à à 9 millions à Pacific Palisades). Alors, se rendre aux autorités fascistes, les mains en l’air ? Mourir sous les balles en criant Vive les subventions ?
Vous allez voir que dans les jours qui viennent, surtout si le RN et ses alliés dépassent les 289 sièges le 7 juillet, des artistes nationo-compatibles vont sortir prudemment du bois. Alors évidemment, on risque de se taper le retour de la zemmourienne de choc Julie Lescaut (alias Véronique Genest), qui n’a pas de mots assez durs pour les musulmans et les Palestiniens. Nous nous consolerons en pensant que, culturellement, elle ne représente pas grand-chose.
Vers un flot de transitionnés gauche-droite ?
C’est plutôt du côté du cinoche subventionné qu’on va rigoler, et qu’on attend les conversions subites de people qui tombent en extase devant une vision de la Vierge Marine. Car il faudra bien vivre sous le règne des fachos, après les avoir bien agonis d’insultes pendant des décennies. Il va falloir ravaler toutes ces injures et ces mensonges qui touchaient les patriotes au cœur, ou alors combattre jusqu’à la mort, sur le pavé parisien, derrière les barricades.
Quand on connaît le courage physique et mental de nos chers artistes, on ne se fait pas de souci : ils ne choisiront pas le départ dans l’honneur.
Et puis, habilement, Macron a un peu préparé le terrain avec la Dati, qui est somme toute très extensible dans tous les sens, de la droite à la gauche et du haut vers le bas. Rachida, c’est une passe-partout, une passe-muraille sociale, ça ne nous étonnerait pas qu’elle devienne présidente un jour. Populaire à droite parce que néo-bourgeoise et à gauche parce que de basse extraction, grande gueule et manipulatrice, indépendante et drôle, elle peut taper un gros score dans toutes les catégories. Son téléphone doit beaucoup sonner actuellement, même si elle ne restera pas ministre après le 7 juillet.
« Je propose un octogone à Bardella (…)
Tous les jours fuck le RN (…)
On vote pas Marine et baise la mère à Bardella (…)
Si les fachos passent j’vais sortir avec un big calibre »
Les seuls couillus, finalement, ce sont les rappeurs analphabètes estampillés SOS Racisme, toujours en retard d’une guerre, qui se prennent pour des républicains espagnols. Ils se sont mis à 20 pour pondre No Pasaran avec ce refrain magnifique : « Jordan t’es mort ».
Celui qui sera leur chef dans le maquis quand débutera l’élimination culturelle des rappeurs antifrançais, c’est Thomas Guénolé, le mélenchoniste repenti. Lui, il prend carrément la posture de Jean Moulin.
#legislatives2024 « Dans 7 jours, le #RN va probablement prendre le pouvoir. C’est pourquoi j’annonce la création du Réseau de résistance à l’extrême droite : refus par des fonctionnaires d’exécuter certains ordres, désobéissance civile, et activisme judiciaire. » @franceinfo #RRED pic.twitter.com/GUcbqBnAby
— Thomas Guénolé (PhD) (@thomas_guenole) July 1, 2024
Un jour, les écoles Jean Moulin seront remplacées par des écoles Thomas Guénolé. On y apprendra par cœur les textes des rappeurs, qui remplaceront Balzac, Céline et Molière, en hissant chaque matin le drapeau black-blanc-beur.
Et puis la coalition russo-chinoise envahira la France et mettra un terme au bordel.
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