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Législatives 2024 : pourquoi la «guerre civile» n’aura pas lieu …
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il y a 2 jours — Le RN et le NFP au pouvoir, et ce serait la « guerre civile« , selon Emmanuel Macron… Stratégie de diabolisation, huile sur le feu, …
Source Europe 1: Le RN et le NFP au pouvoir, et ce serait la « guerre civile », selon Emmanuel Macron… Stratégie de diabolisation, huile sur le feu, cette déclaration du chef de l’État a fait réagir. Mais qu’en est-il des vrais risques sécuritaires ? Du côté du renseignement, on n’évoque pas, à ce stade, d’hypothèses de guerre civile.
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En tant que syndicat de policiers et représentants du personnel, nous sommes soucieux de la sécurité des agents et de ce qu’ils auraient à craindre lors du « chaos » annoncé ces prochaines semaines, c’est pourquoi nous nous sommes interrogés sur les propos tenus et relayés par l’Exécutif concernant « …un risque de guerre civile… » dans notre pays, cela à l’issue des élections législatives (du 30 juin et du 07 juillet 2024) et particulièrement en fonction du choix des Français et du résultat dans les urnes.
Ce qui a nécessairement amené la question suivante et la comparaison : Pourquoi l’usage de ce terme de « guerre civile », inquiétant dans pareille situation, alors qu’il est encore aujourd’hui banni du vocabulaire utilisé pour décrire notamment la situation explosive depuis le 13 mai 2024 en Nouvelle-Calédonie mettant la région à feu et à sang.
Nous sommes surpris que ce terme n’ait jamais été employé malgré les descriptions nombreuses faites quotidiennement par les populations locales qui y décrivaient des scènes de chaos, de pillages, d’incendies (véhicules, bâtiments publics / habitations/entreprises…), relatant des agressions nombreuses, des blessés, des tentatives de meurtre et malheureusement des morts, indiquant des scènes de guerre civile. Nous avons été alertés également par des policiers sur place, puis par des renforts envoyés, mais également par des gendarmes qui nous ont décrit « en off ! », faute de pouvoir le nommer, non pas des scènes d’émeutes, mais bien de guerre civile. Nous pouvons comprendre cette volonté du choix des mots, cette retenue lors des déclarations officielles pour faire état d’une situation « critique » afin de rassurer les compatriotes plutôt que de heurter les consciences, apeurer les citoyens ou cliver les populations !!!
Mais là ! A la veille d’une échéance électorale d’importance, pourquoi le choix de ce terme « guerrier » et forcément anxiogène : « …risque de guerre civile… » ?
Peut-être n’aurons-nous jamais de réponse…
A moins qu’il s’agisse, en la circonstance, d’un effet de langage dont le but serait de susciter, LA CRAINTE, LA PEUR, et ainsi passer un message prémonitoire, subliminal, pour tordre le bras à certains électeurs.
Afin d’apporter une note d’espoir, une note positive, nous voulons rassurer les concitoyens en rappelant que lors des émeutes du mois de juin 2023 survenues sur l’ensemble du territoire, ainsi que lors des précédentes confrontations (parfois moins glorieuses), les forces de sécurité sont parvenues à mettre un terme aux agissements répréhensibles, tout comme elles parviendraient, de la même façon, à endiguer ce qui est décrit comme risquant être « une guerre civile ».
Pour conclure, il nous semble important de préciser que les policiers, les gendarmes et plus largement les forces de sécurité, font confiance au choix des électeurs ; Bien évidemment nous le respecterons quel qu’en soit l’issue et nous continuerons à servir et protéger les citoyens, les victimes, car nous sommes des policiers Républicains, fidèles à nos Institutions et au service du public.
Concernant notre organisation syndicale, contrairement à certaines organisations syndicales de la fonction publique qui appellent à voter selon leurs instructions, pour ou contre l’un ou l’autre des candidats, il est évident que nous ne donnerons aucune consigne de vote, ce qui, de notre point de vue, fait insulte à l’intelligence des agents, qui en toute conscience, indépendance, responsabilité et liberté voteront dans l’isoloir selon leur choix telle que la Constitution et la démocratie le prévoit.
Source : France Police
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