Le vice fondateur de Woke
• Notre idée que ce que nous avions tendance à prendre comme un délire temporaire s’avère complètement fausse devant ce phénomène de plus en plus fortement implanté. • Pour nous, l’aspect informationnel et de simulacre de la guerre d’Ukraine est typiquement Woke, et c’est principalement sur ce terrain que se poursuivra l’affrontement avec la Russie et ses alliés. • Ici, un texte nous invite à explorer les racines métaphysiques du Woke qui font fondamentalement partie de la création de la modernité nihiliste jusqu’à en être les géniteurs.
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Il est vrai que nous mettons un deuxième texte important sur le mouvement Woke (wokisme ou wokenisme, c’est selon), sans raison, extérieure nécessaire (événement, prise de position). Il s’agit du signe de l’importance de ce mouvement, une importance révolutionnaire et civilisationnelle (ou anti-civilisationnelle) qui n’a plus besoin de causes extérieures pour se signaler.
De même, notre appréciation est que le Woke a dominé indirectement le sens de la guerre en Ukraine en introduisant l’interprétation d’une guerre culturelle dont Woke est à la fois un composant essentiel et le véritable étendard. Cela doit aussi nous faire comprendre que les véritables antiWoke sont à l’Est, ce qui posera bien des soucis et des interrogations angoissées à ceux qui, en Occident, du côté des conservateurs et des traditionnalistes, ont épousé avec enthousiasme la cause antirusse.
Note de PhG-Bis : « Chez nous, excusez-nous de parler à notre avantage, ce n’est pas vraiment nouveau. Rappelez-vous le 6 avril 2021 un texte intitulé “L’Ukraine aux couleurs du wokenisme”, et pardonnez-moi pour cette citation un peu longuette :
« “Je comprends mal, pour mon compte, pourquoi et comment l’on ne fait pas le lien entre cette soudaine résurgence du sentiment de guerre (et non la résurgence des neocons ou des warmongers qui n’ont jamais cessé d’exister), qui s’exerce contre la Russie, mais également contre la Chine, contre l’Iran, contre la Syrie, etc., – et la démence qui s’exprime dans le mouvement du wokenisme. La folie n’est pas une pandémie qui se limite à telle ou telle catégorie, c’est au contraire la pandémie la plus universelle qui soit lorsqu’elle se déclare dans un milieu, dans un segment de pensée, dans un courant idéologique, dans un sentiment collectif d’“exceptionnalité” comme celui qui continue à entretenir, à bercer, et même à renforcer l’addiction de Washington D.C. dans son simulacre.
« “Oui, j’ai du mal à comprendre pourquoi l’on ne fait pas le lien entre cette soudaine renaissance d’un désir de guerre dans le champ clos, pourri et corrompu, et si familier au nouveau président, de l’Ukraine, et la dynamique du wokenisme qui bouleverse absolument les fondements sociaux, sociétaux, psychologiques. Pour moi, l’un ne va pas sans l’autre, et aucun ne demande d’explication “rationnelle”, ou même “idéologique”, ou ethnique et religieuse, etc. ; au contraire, cette sorte d’explication diminue l’idée même de la démence et nous fait rater la véritable ampleur et la signification de la situation ; bref, elle nous fait rater la vérité-de-situation. »
Il faut donc s’attendre à des effets parallèles ou communs aussi bien dans la posture antirusse que pour les mouvements Woke lorsque la tournure de la guerre en Ukraine, comme on la voit évoluer, deviendra de plus en plus critique pour l’Ukraine. C’est effectivement à ce moment que les conservateurs-tradi ayant choisi le camp ukrainien (comme c’est surtout le cas en France) feront face à des nécessités de révisions déchirantes.
Le Woke, facteur de l’histoire de l’esprit
Le texte que nous vous proposons ci-dessous s’attache notamment à placer le mouvement Woke dans le cours de l’histoire des idées et des civilisations. Il le définit selon les normes philosophiques générales et, – notamment et particulièrement, – selon les normes de l’esthétique en montrant combien le mouvement Woke favorise la laideur en toutes choses et dans tous les arts, – certes, aux dépens de la beauté, mais par la force des choses, comme “sans le vouloir”, parce que le Woke semble en fait n’avoir aucune considération pour la beauté jusqu’à ignorer son existence.
C’est une idée qui nous intéresse depuis longtemps que cette évolution invasive et irrésistible de la laideur comme instrument de subversion caractérisant la modernité, notamment par le biais de la déconstructuration, et qui finalement précéda largement le mouvement Woke. De ce point de vue, Woke est un développement maximal dans ce sens qui nous conduisit à le considérer comme une pathologie de la psychologie, à l’image de la politiqueSystème, dont il est un reflet dans d’autres domaines que ceux de la violence guerrière de toutes les sortes. Tout cela correspond bien au jugement général que l’on peut porter sur la modernité lorsqu’on est capable d’en mesurer les effets.
Woke intégré jusqu’à l’explosion
Comme nous l’avons vu, l’abondance des analyses du mouvement Woke montre la puissance de sa présence, voire de son intégration. Il est vrai que ce mouvement bénéficie du même simulacre que celui dont a bénéficié la guerre en Ukraine, ce qui autorise tous les excès de la folie sans qu’il soit autorisé par les polices des pensées de les désigner comme tels. Mais nous croyons, comme dans le cas ukrainien, que c’est l’excès lui-même qui va porter à ce mouvement les coups les plus fatals.
Il ne faut bien entendu pas compter sur les institutions dites-démocratiques, toutes parties prenantes, ni sur les restes agonisants du christianisme pour la moindre défense, d’autant que le christianisme notamment porte une très lourde responsabilité dans le développement de tels mouvements depuis la Renaissance. (Il nous semble plus logique de mettre en cause le christianisme dans certaines de ses origines, plutôt que Nietzsche, adepte d’un haut esprit aristocratique et adversaire résolu de l’égalité tant chéri par Woke, – comme le fait l’auteur.)
D’une certaine façon, si la guerre en Ukraine évolue comme elle le fait, soit une victoire russe, soit une décomposition des américanistes-occidentalistes devant l’absence de victoire ukrainienne, le cas du Woke reviendra au premier plan jusqu’à susciter lui aussi des épisodes agressifs. Les Russes et tous les pays du “Sud global” qui s’opposent à lui, finiront par en faire un argument d’affrontement de première importance. Notre civilisation poursuivra donc avec zèle son processus d’effondrement.
(Le texte original est de Sietze Bosman, publié dans sa version française par ‘euro-synergie.hautfort.com’.)
dedefensa.org
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La terreur Woke
Sietze Bosman affirme que les normes traditionnelles de l'Europe sont attaquées sans relâche par le mouvement Woke, et appelle passionnément l'Europe à se lever et à résister farouchement pour défendre ses valeurs fondamentales.
Dans la guérilla idéologique en cours, les normes traditionnelles sont encore et toujours victimes de la soif nihiliste et sanguinaire de l'idéologie Woke. Les normes, dit le mantra, sont oppressives. "Les normes ne sont pas atteignables pour beaucoup de gens", scande la tribu Woke dans une parfaite harmonie grégorienne, et c'est pourquoi les normes doivent être ajustées à la baisse ou carrément abolies. Les normes sont exclusives et contredisent la religion d'une minorité bruyante, convaincue d'être la seule à posséder un sens moral pur et puissant – une morale qui déifie l'individu, aussi grotesque qu'il/elle/iel/iels/ielles/wolfkin puisse être dans l'expression de son individualité.
Des penseurs naturalistes et romantiques tels que Jean-Jacques Rousseau partent du principe que l'homme est intrinsèquement bon et que les institutions de la société occidentale moderne ne peuvent que le corrompre. Les églises, les écoles et même la structure familiale traditionnelle sont des institutions qui ne peuvent qu'éloigner les gens de leur nature naturellement bonne, selon Rousseau. Ainsi, toutes les normes issues des institutions occidentales traditionnelles sont par définition répressives et éloignent l'homme de sa bonté naturelle.
Des penseurs comme Foucault et Derrida, penseurs déconstructionnistes postmodernes, ont également eu une forte influence sur la substance de l'idéologie Woke. Avec eux, nous trouvons l'origine des idées sur l'absence de véritable vérité objective et sur le fait que les institutions décrites par des penseurs comme Rousseau ne sont que des constructions sociales. Plus rien n'a de sens profond et même la morale qui ne concerne que l'individu disparaît dans la poubelle idéologique Woke.
La pensée postmoderniste affirme que la réalité peut être interprétée d'un nombre infini de façons. C'est vrai, mais cela ne tient pas compte du fait que nous vivons dans une réalité partagée dans laquelle les lois de la nature s'appliquent à tous et qu'une vérité objective émerge de ces lois. La manière dont chacun interprète cette réalité objective façonnée par les lois est certes sujette à de grandes différences, mais la réalité objective traverse néanmoins les différentes interprétations individuelles de la réalité comme un fil conducteur contraignant.
Les normes sont, selon l'idéologie Woke, des constructions parce que chacun a une interprétation différente de la réalité. Les normes sont donc imposées à un individu déjà bon par nature. Ce qui est un homme pour l'un est une femme pour l'autre. Ce qui est une vertu pour moi est un péché pour d'autres. Même les réalités biologiques telles que la dichotomie des sexes sont rejetées en tant qu'oppression "blanche, masculine et cisgenre". En fait, le langage lui-même est considéré comme une norme oppressive qui doit être transcendée et surmontée, ou détruite. Ainsi, le moyen même par lequel chacun peut s'exprimer sera tellement défiguré qu'il ne pourra plus servir de moyen de communication, ce qui nous ramènera à l'âge de pierre.
Tout ce qui fait de la société occidentale la plus prospère de l'histoire connue repose sur des sables mouvants. La tradition, le lien avec la terre natale, la fierté nationale et le fait de laisser quelque chose derrière soi pour la postérité sont autant d'idées répréhensibles qui ne sont que des fantômes idéologiques de la pensée occidentale chrétienne, laquelle est toxique, selon le "pensée" Woke. En particulier, le fondement chrétien des sociétés occidentales est considéré comme un mal absolu. Tout ce qui découle de la doctrine chrétienne est digne d'être arrosé d'excréments verbaux et de vitriol violent.
Dieu en tant qu'être transcendant, ou l'idée même de Dieu, est l'ennemi absolu de l'idéologie woke. Dieu est la norme ultime, le standard ultime. Dieu a créé Adam et Eve à partir de sa côte – l'homme et la femme, une division objective des sexes. En tant qu'idéologie, Woke a déclaré la guerre à toutes les normes, et le créateur des normes doit donc être détruit. Lorsque l'on tue l'idée de Dieu, l'homme doit devenir comme Dieu et établir ses propres normes, selon Nietzsche. L'éthique devient alors une approche purement personnelle du bien et du mal. La morale, de facto, cesse d'exister parce qu'elle n'apparaît que dans le contexte des groupes sociaux.
L'idée que tout doit être fluide et catégorisé uniquement sur la base d'un sentiment que l'on éprouve fait que l'on échange le beau contre le laid, que l'on qualifie les faits de détestables, que l'on veut appauvrir le langage et l'utiliser comme un instrument militant d'encadrement. Le résultat de cette fluidité, ce sont des magasins avec des mannequins obèses dans les vitrines, des publicités Calvin Klein avec des femmes rongées par la cellulite et des hommes grassouillets vêtus de soutiens-gorge de sport, des promotions de bières transgenres et beaucoup de cheveux colorés au néon. De nombreux adeptes du wokisme semblent faire un effort conscient pour se rendre aussi laids que possible. Tels des adolescents récalcitrants qui se rebellent contre leurs parents, ils se détournent de tout idéal de beauté. Après tout, une norme n'est qu'une question de perception, pas d'aspiration – ainsi chantent les hordes woke.
De nombreux Européens ont le sentiment inné que nous ne devrions pas accepter les absurdités woke – qu'il est, en quelque sorte, anti-europen d'aller dans le sens du wokisme.
Woke semble être un phénomène relativement nouveau, mais le déclin des idéaux est perceptible et visible depuis longtemps. L'architecture occidentale moderne est un exemple clair de ce déclin des idéaux.
L'architecture traditionnelle, avec son sens sublime des proportions et sa capacité à impressionner le spectateur, a été remplacée par des constructions d'acier et de verre froides et sans âme, qui n'impressionnent ni n'inspirent. Les villes occidentales modernes sont devenues des lieux stériles, où l'architecture moderne est soigneusement incisée dans et parmi les perles classiques sporadiques qui existent encore. Lorsque Notre Dame a perdu son toit à la suite d'un incendie, un concours d'architectes a été organisé pour trouver une solution de remplacement. Parmi les idées soumises figurait une véritable piscine au sommet de l'église, je ne vous le fais pas dire (photo, ci-dessous). Le fait qu'un lieu d'une telle importance historique et culturelle puisse être violé par des architectes modernes, fétichistes et laids, est clairement révélateur de la folie moderne.
Un autre bon exemple est le Forum de Groningue, aux Pays-Bas (photo, ci-dessus). Le visage du magnifique centre historique de la ville a été défiguré au point d'être méconnaissable par un bâtiment qui se caractérise par une laideur qui ne peut être exprimée par des mots. C'est un exploit en soi que de concevoir un bâtiment avec autant d'angles qui ne peuvent être appréciés pour quoi que ce soit qui ressemble de près ou de loin à de la beauté, quel que soit l'angle.
La beauté en tant qu'idéal semble avoir été expressément désignée comme un élément à exclure de la mission de l'architecte. Le bâtiment a été dépouillé de tout ce qui peut plaire à l'œil, et ses façades nues et lisses ne peuvent que le tourmenter par leur échec architectural flagrant.
L'art moderne est aussi depuis longtemps le théâtre du déclin des idéaux. L'art n'est aussi que ce que le spectateur en fait, dit-on. L'art ne s'interprète donc qu'à travers une histoire. C'est ainsi que nous avons aujourd'hui des musées qui exposent des tampons usagés et des nouilles peintes en or en tant qu'œuvres d'art.
L'artiste vous expliquera l'art avec une histoire creuse sur "la recherche nerveuse des limites", "la rupture des tabous", ou "Il représente une concentration herméneutique sur l'interprétation psychosociale de l'entrelacement de la souffrance subconsciente et de la glorification de l'éphémère, combinée à un reflet plastique-graphique du paradigme du pouvoir cisgenre". En d'autres termes, l'art ne peut être expliqué que par une salade de mots relativiste – zum kotzen.
La croisade dévorante vers l'égalitarisme absolu a pour conséquence directe que, pour n'exclure personne, toutes les normes doivent être ajustées au plus petit dénominateur commun, voire complètement détruites. Il ne peut y avoir de norme de beauté physique, car une personne ayant une composition génétique malheureuse et les attributs physiques répulsifs qui en découlent se sentira exclue à cause de cela. Les examens d'entrée à l'école sont assouplis pour permettre une plus grande diversité dans les écoles, et les entreprises recrutent en fonction des caractéristiques de la diversité et non d'une norme d'aptitude. La recherche aveugle de toujours plus d'inclusivité est le moteur du wokisme. Le wokisme est prêt à sacrifier tout ce qu'il considère comme répressif, même si cela signifie détruire l'économie et, par conséquent, sa propre capacité à prospérer.
Le wokisme n'est pas une tendance, c'est l'aboutissement d'une intrusion ignoble d'un poison idéologique mondialiste dont le but n'est rien d'autre que de vaincre l'Occident idéologiquement puisqu'il est très difficile de le faire militairement. Et parce que nous avons résolument fermé la porte au christianisme, l'Occident ne peut opposer aucune résistance. Nous n'avons pas remplacé Dieu par quelque chose qui offre suffisamment de substance pour unir les peuples d'Europe.
L'écho du marteau qui a forgé la culture européenne sur l'enclume de l'histoire résonne encore dans le cœur des Européens. De nombreux Européens ont le sentiment inné que nous ne devrions pas accepter les absurdités du wokisme – qu'il est, d'une certaine manière, anti-européen de suivre la mode woke. Mais c'est la tactique de la honte, si astucieusement déployée par le wokisme, qui maintient les gens dans le silence. De peur d'être stigmatisés et étiquetés, les gens se taisent, sans se rendre compte que l'utilisation compétente de cette même langue a constitué le fondement de la culture européenne. La liberté d'expression est l'épine dorsale de la culture européenne et doit être défendue. Heureusement, en raison de l'utilisation abondante de termes péjoratifs et de l'application gauchiste des étiquettes, celles-ci semblent perdre de leur force. Le fait d'être traité de nazi n'est pas très grave si de nombreuses personnes sont appelées ainsi. Cela offre une perspective.
L'heure est venue de ne plus se préoccuper de l'étiquetage et de la stigmatisation. Il est temps d'assumer notre devoir naturel de défendre notre peuple, de revendiquer notre avenir et d'expulser l'ennemi de nos vies et de nos territoires. Une grande opportunité s'offre aux peuples d'Europe qui voient le projet mondialiste se déployer sous leurs yeux. Le terrain est prêt à être labouré et ensemencé avec les idées du traditionalisme, d'un retour aux normes et aux règles qui garantissent la sortie de notre peuple du désert idéologique qu'est devenu notre continent.
Debout, l'Europe ! Lève-toi ! Débarrassez-vous de vos chaînes et arrachez votre muselière. Parlez avec feu et vertu, et ne laissez jamais l'esprit européen qui est en vous être diminué par des forces spirituelles inférieures. Respirez profondément l'air européen imprégné de l'esprit glorieux de nos nobles et intrépides ancêtres. Ouvrez votre esprit à l'héritage inestimable que nous avons reçu et laissez vos cœurs se gonfler de l'amour de nos idéaux. Laissez les forces de marée de l'histoire, du sang et de l'honneur déferler dans votre corps jusqu'à ce que tout ce que vous puissiez sortir de votre bouche dans une dévotion extatique soit : Europe ! L'Europe ! Debout, l'Europe !
Sietze Bosman
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