Modeste avis sur les élections législatives de juin 2024.

Modeste avis sur les élections législatives de juin 2024.

Le RN va-t-il prendre la place du « groupuscule présidentiel » ?

La farce de « l’arc républicain contre l’extrême drouâteuh » va-t-elle prendre fin ?

mercredi 14 février 2024, par Lionel Labosse

Ayant appelé à voter le 9 juin contre l’occupant de l’Élysée et si possible pour le Frexit et pour la liste Asselineau-Frexit, voici mon modeste avis sur les élections législatives de juin 2024. La dissolution est tout sauf une surprise, elle avait été invoquée par Nicolas Dupont-Aignan comme raison financière de son retrait des européennes. J’écrivais d’ailleurs ceci dans mon article : « Je pense et j’espère que parmi les petites listes, les deux listes sérieuses qui proposent le Frexit, c’est-à-dire les Patriotes de Florian Philippot et l’UPR de François Asselineau, vont passer la barre des 5 %, et au moins celle des 3 % qui leur permettrait de se faire rembourser les frais de campagne, de façon à pouvoir se présenter aux élections législatives qui devraient suivre. » La seule surprise est la précipitation du tyran, dans le but revendiqué d’engendrer le chaos, comme de nombreux commentateurs l’ont relevé. Je ne vais pas abonder cette agitation de terrorisation, mais tenter de comprendre ce qui se passe, avec des observations factuelles et des liens vers des articles ou des vidéos de gens plus avisés que moi.

1. Bilan des élections européennes.

Bien que ce ne soit pas encore figé, la nouvelle composition du parlement européen montre que 20 sièges perdus par les escrologistes sont récupérés par l’extrême drouâteuh, sauf qu’il faut que le RN accepte d’accepter l’AfD et les députés de Victor Orban, opposé au soutien à l’Ukraine. Choix cornélien pour le RN. À suivre.
En ce qui concerne la France, pour la première fois depuis longtemps, les sondages sont tombés incroyablement justes en ce qui concerne ces élections européennes. J’avais rappelé dans mon article précédent qu’en 2019, les derniers sondages à 3 jours du scrutin s’étaient trompés de 5 % de score pour 2 partis, EELV et LR. J’ai repris un tableau que j’avais réalisé pour cet article en 2022 : Contrôle citoyen des élections présidentielles 1er tour, 10 avril 2022. Je compare les résultats de Macron et Le Pen au 1er tour des présidentielles de 2022, aux résultats de Hayer et Bardella aux européennes 2024, prélevés sur le site du gouvernement. Voyez la progression et tirez-en les conclusions qui s’imposent.

Région / VilleMacron 2022Le Pen 2022Hayer 2024Bardella 2024
France entière27,8423,1514,631,37
Île-de-France30,1912,9715,4918,79
Paris35,335,5417,728,54
Paris XVIe46,755,824,4511,79
Paris XVIIIe29,035,0717,728,54
Haute-Saône22,4234,611,5445,8
Marseille22,6220,8910,3230,14
Lyon31,838,9915,7813,46
Guadeloupe13,4317,9213,8530,05
Mayotte16,9442,686,4352,42

Ce que je remarque est la progression de 3 à 12 points dans les 10 villes ou départements que j’ai choisis, à nuancer bien sûr par la faible participation. Tant que ce parti n’aura pas été confronté à l’expérience du pouvoir, il grignotera des points à chaque élection. Le vote RN est tellement dramatisé par toute l’intelligentsia parisienne (Paris qui bat à plates coutures le record de France du vote en faveur la tyrannie macroniste), qu’une fois qu’un citoyen a pris la décision d’introduire dans l’urne pour la première fois de sa vie un bulletin « bête immonde », il ne dévotera plus jusqu’à parvenir au but. C’est comme quand on devient complotiste : une fois cette barrière passée, qui vous situe pour les fascistes de l’ultra-centre dans le camp du mal, on ne revient jamais en arrière. Complotiste d’un jour, complotiste toujours. Et notre secte complotiste grignote inexorablement, elle aussi, chaque année 1 % de plus de la population. Les comploteurs sont donc condamnés à terme, à moins qu’ils ne parviennent à mettre en place leur plan de contrôle total de l’opinion. C’est ce à quoi s’emploient les Thierry Breton, Bill Gates et autres ploutocrates de l’État profond. Quand le RN aura été au pouvoir, forcément, après le traditionnel état de grâce, arrivera la désillusion, et François Asselineau se relèvera alors de son cercueil tel Nosferatu, et donnera le baiser ultime sur le cou aux brebis déçues de l’extrême drouâteuh !
Si le RN ne vainc pas cette fois-ci, ce sera pour la prochaine fois.
Cette dissolution est consécutive au plus grand revers électoral jamais subi par le parti de l’enfant-président, qui s’est fait allègrement fesser les joues avec moins de 15 % pour une liste qui représente trois partis de sa majorité (Renaissance, Modem et Horizons, soit 250 députés dans l’Assemblée dissoute). La même mésaventure est arrivée à son homologue Olaf Scholz, l’autre traître à la tête de l’Allemagne. On ne peut donc décemment plus parler de « majorité présidentielle », mais de « groupuscule présidentiel ».
Les législatives me semblent devoir suivre le modèle habituel des élections consécutives à une élection présidentielle, c’est-à-dire une confirmation du vote, donc une marée pour le RN, d’autant que le 2e tour aura lieu en juillet, date où les électeurs du tyran seront partis en vacances dans leur résidence de Bormes-les-Mimosas. Un score de moins de 15 % ne me semble guère mobilisateur. La macronie est définitivement dans les poubelles de l’histoire, et personne ne se déplacera pour la sauver de la déchetterie. « L’homme politique préféré des Français » selon la presse lécheuse d’anus, Édouard Philippe, ainsi que le nervi de la macronie Bayrou, devraient sombrer avec et, espérons-le, ne jamais s’en relever.
3,6 millions de macronistes de la dernière heure ont fait leurs besoins d’Europe dans une enveloppe pour Hayer. Nous avons un président qui est soutenu par 3,6 millions de personnes… Je pense d’ailleurs que le score inattendu (pour moi, mais prévu par les sondages auxquels j’avais peine à croire) de l’agent Glucksmann est un vote de désarroi des déçus du macronisme qui retournent à la maison mère, le PS, n’osant pas franchir le rubicon et voter pour l’un des vrais-faux opposants, LFI ou le RN.
Prenons le positif : on va être débarrassés des branquignols. La précipitation de la dissolution révèle que tout était planifié. Je n’arrive pas à croire qu’il soit possible de dissoudre 3 semaines avant des élections, et d’organiser des élections en juillet. Le délai légal est en fait de 20 jours, d’où l’annonce précipitée et préméditée. Il ne semble pas que la question des mois de juillet et août soit prévue. L’idée était sans doute de prendre de court tout le monde sauf ceux qui étaient dans la combine, et le tyran lui-même ne s’est pas gêné – c’est la marque du psychopathe – pour parler de grenade dégoupillée, et reconnaître par là qu’il se considère comme un ennemi du peuple et de la France.

2. Échec des frexiteurs et sort de l’UPR

C’est apparemment une grosse claque pour nous les frexiteurs. Moins de 2 % des voix partagées entre Asselineau et Philippot. Aussitôt, les voix de la discorde se font entendre. Sur Géopolitique profonde, le soir des élections, avant 20 h, le sieur Jean-Maxime Corneille s’est mis à cracher sur Lalanne et Dieudonné, qui auraient piqué des voix aux deux autres (mais rien sur Verhaegue ni les autres mini-listes). Il suffit de regarder les résultats habituels comme je l’ai fait pour 2019 dans mon article précédent, pour constater que les listes sans bulletins imprimés (coût 300 000 €) obtiennent systématiquement des scores symboliques. Corneille est incapable de faire l’effort de comprendre le sens de la démarche de Lalanne et Dieudonné. C’est pourtant simple. Dieudonné est un prisonnier politique dans notre pays, il voulait juste profiter du système pour glisser des peaux de bananes sous le pouvoir, comme celle-ci. Pour les amateurs de détails, la liste de Verhaegue / Husson a obtenu 1868 suffrages, soit 0,01 %, et celle de Lalanne / Dieudo 5620, soit 0,02 % ! Asselineau et Philippot réunis ont obtenu 482 278 voix.
Pour le reste, 21 listes sur 38 sont reléguées à moins de 0,15 %. C’est la barre que j’avais identifiée pour 2019, des listes sans budget qui n’ont pas pu imprimer les bulletins en masse. Ce sont des votes symboliques et publicitaires. Au prix de la minute de publicité, on comprend que ces gens veuillent en profiter, c’est tout.
Philippot a proposé à nouveau une alliance souverainiste pour ces élections précipitées. Vu la tôle et donc les caisses vides, et les gens qui comme moi ont cotisé et l’ont mauvaise, nous avons été nombreux à espérer qu’Asselineau comprenne enfin qu’une alliance est incontournable. De théoricien il faut se faire politicien, ce qui sera dur pour lui, mais il a ses militants derrière lui, et ses donateurs, et là je pense que ça va gueuler. La moindre des choses si l’on se prétend démocrate est de procéder à une consultation des militants UPR sur l’alliance. Philippot, qui est moins brillant mais peut-être meilleur tacticien, a marqué des points en proposant une alliance. Idriss Aberkane l’a interrogé le 17 juin.

Mélenchon ou Bardella Premier Ministre ? | Idriss Aberkane reçoit Florian Philippot
par Idriss J. Aberkane

J’avais soutenu la modeste tentative d’amis militants issus de Réinfo, de pousser l’UPR et les Patriotes à une alliance. France-Soir et Géopolitique profonde leur avaient donné la parole. France-Soir les a à nouveau interrogés pour le bilan : « « Avec une alliance pro-frexit, on aurait eu des sièges au Parlement », les militants pour une alliance technique des partis Frexit réagissent ». J’ai été choqué par une affirmation dans cette entrevue, que j’ai pu vérifier sur le site de l’UPR. Effectivement, l’UPR a publié ce communiqué paranoïaque d’où j’extrais cette phrase hallucinante : « D’autres [activistes issus de la mouvance des Patriotes] ont même tenté de créer un incident devant le siège de notre mouvement le 27 avril, ce qui nous a forcés à déposer une main courante au commissariat de police ». Il se trouve que j’étais présent lors de cette modeste manifestation amicale du 27 avril, qui était tout sauf un « incident », et j’ai tout fait pour appuyer cette initiative. Puis, avec les retours de mes amis sur les suites de leurs tentatives, j’ai laissé tomber, comprenant que c’était peine perdue, et j’ai alors choisi un des deux chevaux, Asselineau, en espérant – et j’y ai même cru – qu’il finisse par percer, voire les deux. J’ai fait un don à l’UPR, le don le plus élevé que j’aie jamais fait à une œuvre ou un parti. Alors me faire qualifier d’« activiste issu de la mouvance des Patriotes » et traiter comme un délinquant, c’est quand même fort de café. Cela relève de la paranoïa, et Asselineau peut toujours courir après un nouveau don de ma part. Une vidéo récente de Jacob Cohen résume bien mon opinion sur Asselineau, qui « a un melon gros comme ça » :

« Asselineau, il a un melon gros comme ça », par Jacob Cohen
par Lionel Labosse

Asselineau est un orateur et un conférencier extraordinaire. Philippot est très bon aussi, mais nous avons d’autres conférenciers géniaux, du Général Delawarde à Idriss Aberkane, de Stanislas Berton à Jean-Dominique Michel, qui ne guignent pas nos suffrages. Un politicien n’est pas un conférencier. La politique c’est le machiavélisme, les compromis, les alliances, et je ne dis pas ça par provocation. La démocratie consiste à accorder des gens qui ne sont pas d’accord. Asselineau dans sa vidéo du 10 juin, s’est mis à faire du macron, c’est-à-dire taper sur le peuple. Or dans une démocratie, par définition, le peuple a toujours raison. Si on veut le convaincre qu’il a tort, il faut ruser, c’est-à-dire pas faire des conférences brillantes, mais de la politique. Asselineau et Philippot devraient comprendre que le peuple ne leur a pas donné tort sur le Frexit, mais sur leur stratégie. J’ai entendu personnellement des amis qui m’ont dit qu’ils ne sont pas allés voter parce qu’il n’y avait pas d’alliance, et que ça ne servait à rien. Asselineau, 66 ans, semble vouloir crever sans crever le plafond des 1 %. Pourtant mes amis militants de l’alliance pro-Frexit avaient parfaitement analysé la situation. Contrairement à ce que prétend Asselineau (« l’alliance fait perdre des voix »), l’alliance fait gagner des voix et des élus, et cela sans perdre son âme. La « NUPES » l’a prouvé en 2022, et va peut-être le prouver à nouveau. Et l’explosion de Reconquête 3 jours après les européennes est une autre preuve qu’une alliance électorale n’engage rien pour l’avenir. Asselineau et Philippot élus dans le cadre d’une alliance auraient pu se séparer après l’élection comme Knafo et Maréchal. Il ne s’agit donc pas de vendre son âme, juste de faire une alliance temporaire pour se conformer à un fonctionnement démocratique. Le fameux sondage Odoxa de mai 2024 sur l’UE qu’Asselineau avait évoqué à plusieurs reprises était pourtant encourageant :

osition des Français sur le Frexit et la sortie de l’euro.

© Odoxa, mai 2024

Plus d’un tiers des Français sont favorables à la sortie de l’UE et de l’Euro, donc au Frexit, et les frexiteurs font moins de 2 % aux élections. Asselineau, malgré son intelligence hors-normes, est tétanisé par son melon, incapable de comprendre qu’il a déjà gagné, que le reste est une question de souplesse et de slalom. Je traduis : avant toute discussion, avec un monde politico-médiatique qui interdit tout débat sur le sujet, le taux d’adhésion du peuple au Frexit est déjà supérieur au taux d’adhésion contre le TCE de 2005 à un an du référendum. La stratégie est un jeu d’enfant : entrer par la fenêtre quand la porte est fermée, comme Nigel Farage l’a fait au Royaume-Uni. Il suffit de se contenter d’exiger un référendum sur le Frexit. Avec cette revendication minimaliste, une alliance avec Dupont-Aignan et Philippot, sans parler des autres micro-partis est possible, et les 5 % à portée. Ces 5 % sont le point d’appui qui permet d’actionner le levier. Macron qui, comme l’a révélé Asselineau, a déclaré en 2018 à la télévision britannique, qu’il pensait qu’en cas de référendum le Frexit l’emporterait, a lancé le mensonge selon lequel le RN voulait sortir de l’UE. Ce qu’Asselineau a oublié c’est que 95 % des gens n’écoutent et ne lisent rien avant de voter. Les 66 % de sympathisants RN favorables à la sortie de l’UE selon Odoxa sont donc sans doute persuadés que le RN veut quitter l’UE, parce qu’ils ont juste enregistré le mensonge de l’occupant de l’Élysée. La stratégie d’Asselineau et Philippot aurait donc dû être de tout miser sur l’exigence d’un référendum. Avec une majorité de ses électeurs favorables, le RN était alors mal placé pour refuser le référendum. Et en cas de référendum, le principal obstacle à la victoire du Frexit, c’est-à-dire l’omerta des journaputes, tombait. Les frexiteurs auraient eu 50 % du temps de parole, et le Frexit était aussi sûr de l’emporter que le TCE en 2005. La stratégie d’Asselineau est donc une stratégie d’échec. Il est devenu un obstacle à la victoire du Frexit dont il est pourtant le meilleur théoricien ! Il se présente finalement aux législatives dans la 11e circonscription des Français de l’étranger, celle de l’Asie et de l’Océanie. Dans ces circonscriptions en général, le RN réalise des tôles, et l’abstention est maximale. Le Meyer Habib va d’ailleurs concourir dans le cadre de l’alliance RN-LR (le gros porc !), donc sans candidat RN en face de lui, mais avec un candidat encore plus sioniste que lui, 100 % casher et carrément séparatiste juif, dont la candidature devrait être interdite (Benjamin Sigoura), qui, espérons-le, va le priver de voix déterminantes dans son vrai pays (Israël) qui n’est pourtant qu’un des pays de la circonscription !

3. Plans sur la comète : le sort de l’occupant de l’Élysée et du RN

A priori, le RN part gagnant, d’autant que les autres sont laminés. Israël, qui dirige la France, ne laissera pas gagner une nouvelle NUPES ripolinée en « Front populaire », puisque LFI a choisi de se suicider en ne soutenant pas le génocide. La « communauté » soutient ouvertement le FN, ce qui ne constitue pas forcément un apport de voix, parce que cela peut étonner, sinon dissuader une partie de son électorat, à commencer par votre serviteur, dégoûté que ce parti soutienne Meyer Habib. Paris enverra encore du gauchiste à l’assemblée, vu les résultats toujours semblables constatés lors de ces élections dans cette ville-département. Mais le fait que 95 % des commentateurs politiques habitent cette ville hors-sol (dont votre serviteur) ne doit pas nous laisser croire qu’ils ont raison.
Pour les élections législatives, il faut d’un côté additionner les voix RN aux voix Reconquête et à la moitié des voix de LR, soit plus de 40 %. En face, on a deux blocs irréconciliables, « Front populaire », lui-même scissionné en sionistes et pro-palestiniens, et les séides de la tyrannie. Si l’on tient compte du fait qu’il y a une région hors-sol, l’Île-de-France, où le bloc RN-Reconquête ne dépasse pas 25 %, et obtiendra sans doute 0 député RN avec un score défiant la concurrence, eh bien le RN est garanti d’un succès retentissant dans le reste de la France. En gros, contre des députés gauchistes ou Renaissance élus dans un mouchoir de poche territorial avec 80 % des voix, le RN risque de faire la razzia en l’emportant presque partout hors Paris et les très grandes villes avec entre 51 et 65 % des voix. Et encore, sur les grandes villes, l’alliance avec LR peut permettre d’avoir des députés LR compatibles (c’est un très bon calcul sur Paris par exemple).
L’accord du RN avec LR est un coup de force permis par le calendrier serré. Est-ce que cela va permettre aux zemmouriens de prendre la place du RN dans les circonscriptions abandonnées aux LR, ou est-ce que cela va permettre d’obtenir des sièges favorables en région parisienne, qui seraient impossibles à obtenir sans cet accord ? Les bobos accepteront de voter au second tour pour un LR même allié au RN. Le RN mène sa barque, et s’il obtient une majorité avec ces « traîtres » de LR (ah bon, ils n’ont pas été des « traîtres » en soutenant la macronie ?), gageons que nos amis sénateurs LR mettront entre 24 et 72 h pour avaler cette douce couleuvre, qui leur permettra de mener à bien la commission d’enquête sur les cabinets de conseils de la macronie, et donc d’aller vers une destitution. Encore une fois, ne prenons pas les RN pour des cons ! De toute façon vu la faible représentation du RN au Sénat, cette alliance était indispensable, car même une majorité absolue à l’Assemblée ne suffit pas sans un soutien au Sénat.
La stratégie me semble plutôt bonne, compte tenu de l’hostilité unanime de la classe boboïde, qui se ridiculise avec ses slogans vintage. Le record des slogans débiles a été atteint avec une affichette de l’association AIDES que j’ai vue à Tours proclamant : « 40 ans que l’extrême droite emmerde les séropos ». J’espère qu’en cas de victoire du RN, cette association (dont j’ai fait partie jadis) se verra retirer toute subvention publique. Tous les sportifs, les artistes, etc., qui nous cassent les oreilles actuellement avec leur serinette rouillée « halte à l’extrême drouâteuh » sont contre-productifs, à la fois contre eux-mêmes et contre le camp qu’ils prétendent défendre. Là aussi, en cas de victoire du RN, il faut espérer qu’il ait le courage de mettre fin au système de cette caste. Fin de l’avance sur recettes et fin des subventions qui arrosent ces raclures.
En ce qui concerne l’occupant de l’Élysée, je pense (et j’espère, d’où conflit d’intérêt) qu’il va profiter de la seconde claque dans la gueule qu’il va se prendre (genre moins de 50 députés « groupuscule présidentiel ») pour dégager avec son travelo, d’autant que question Chibritte, cela devient ingérable. Il n’y a plus que les tarés indécrottables pour voir une femme dans le chimpanzé, c’est-à-dire les journalistes, les profs, les gauchistes et autres normopathes. Certains commentateurs prévoient que le collégien revienne en grâce suite à l’échec du RN qui devrait gérer la note des conneries du Mozart de la finance et ne s’en sortirait pas. C’est prendre le RN pour des cons. En cas de majorité, ce sont eux qui auraient le cordon des subventions aux médias, sans parler du ministère de l’intérieur et de la justice. J’ose espérer qu’ils se vengeraient alors de 40 années de haine et de mépris, et laisseront enfin crever tous les torchons de journalopes, et dégageraient les gauchistes du service public. Sans ces journalopes, la légende de « Brigitte plus belles jambes de Paris », ne peut plus tenir. Ruffin, qui a fréquenté le même lycée catho que Choupinet et qui sait, a déclaré que « On a un taré à la tête de l’État ». J’ai d’ailleurs parié sur lui comme prochain président depuis que je connais ses liens adolescents avec Chibritte grâce à Faits & Documents.
La question clé est la question du CRIF et du lobby israélien. Est-ce que le RN confirmera son inféodation ou pas ? Pendant une campagne si courte, les slogans seront réduits à la plus simple expression. Si le RN veut l’emporter et être populaire, il devrait annoncer qu’il veut revenir sur la réforme des retraites. Mais il ne serait pas le seul à l’annoncer… Apparemment pourtant personne n’en a encore dit un mot, ou du moins c’est très confus, alors que le vote des européennes est quand même la revanche du peuple sur les 49.3 à répétition. Je crains que de gauche à droite ils aient déjà signé la feuille de route des mondialistes. Nous n’arracherons que des lambeaux. Le programme du RN parle d’immigration, mais Asselineau et Philippot ont bien expliqué que c’est du blabla, car c’est l’UE qui décide. Je me suis amusé à photographier cette affiche gauchiste anti-JO à Paris XVIIIe en, juin 2024, « Le Petit Remplacement ». Ces gauchistes ont compris le principe du « Grand Remplacement », sans comprendre qu’ils l’avaient compris.

« Le Petit Remplacement ». Affichage gauchiste anti-JO, Paris XVIIIe, juin 2024. © Lionel Labosse

Asselineau a raison quand il prévoit que les électeurs du RN ne mettront pas longtemps à comprendre qu’ils se la sont fait mettre profond, mais là où il a tort, c’est de ne pas avoir anticipé en faisant d’un référendum sa revendication principale dès ces élections, puisqu’il a compris que la question névralgique est le débat interdit par les médias. La seule façon d’obtenir un débat est un référendum. À la fin de cette entrevue pour Omerta du 16 juin, Asselineau évoque (enfin !) l’éventualité que Bardella propose un référendum sur le Frexit. Il était temps ! Philippot l’évoque aussi dans son entrevue avec Aberkane, et ils parlent du cas personnel de Charles-Henri Gallois, frexiteur, qui a obtenu l’investiture RN pour une circonscription dans la Nièvre.
Je me réjouis d’avance, si le RN faisait campagne sur l’annulation de la réforme des retraites (fort improbable à l’heure où j’écris ces lignes, mais cela peut changer avec les sondages), s’il était en tête dans 80 % des circonscriptions. Le Merluchon nous referait-il son numéro « Pas une voix pour l’extrême drouâteuh » ? Il serait suivi par les bobos parisiens et les ex-bobos en retraite en province, et c’est tout. Suicide de la gôche, fin. Enfin je rêve ! La gôche n’hésite pas à investir d’authentiques fascistes, comme le nervi Raphaël Arnault contre lequel une pétition a été lancée. Et ces raclures veulent nous intimider avec la soi-disant « extrême drouâteuh ». Les fachos, c’est eux.
Les syndicats bien entendu, mettent de l’huile sur le feu. Je ne suis pas convaincu que cela aille dans le sens voulu, car il est bien connu que la peur du désordre est le meilleur ferment pour un vote de reprise en main. Il est vrai qu’une police qui serait enfin aux mains d’une personne qui voudrait assurer la sécurité des Français et non semer le chaos, remettrait de l’ordre en quelques semaines. Dois-je rappeler mon expérience à Londres en février, d’une manifestation pro-palestinienne paisible sans présence policière. La stratégie du chaos est au cœur du régime fasciste ultra-centriste de la macronie. Le fascisme, c’est la macronie et ses alliés. Mais tout cela n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. Ces manifestations boboïdes contre la « peste brune » n’ont lieu que dans les grandes villes et Paris, et ça en touchera une sans faire bouger l’autre aux gens qui veulent voter RN. Je crois et j’espère qu’on touche à la fin de l’efficacité de la diabolisation du RN. Laissons la peur du brun aux bêtes à cornes.
Conformément à mon habitude, j’ai répondu à deux reprises à des messages de syndicats reçus sur ma boîte personnelle appelant à défiler contre la « bête immonde ». J’ai envoyé à la quarantaine d’adresses de syndicats que j’ai collectées le message suivant :
« Chers syndicats
Encore une fois je reçois sur ma boîte professionnelle un appel d’un syndicat à manifester « contre l’extrême drouâteuh ». Il semble que ce vocable désuet désignerait non pas le gouvernement israélien qui massacre des arabes, femmes et bébés, et les qualifie d’« animaux humains », mais un parti français qui s’est opposé à la réforme des retraites.
Question à ces syndicats :
à supposer (ce qui est loin d’être sûr aujourd’hui) que nous ayons à voter au 2e tour entre un candidat RN qui s’engagerait à rétablir la retraite à 62 ans, et un candidat de l’ultra-centre fasciste macroniste qui s’engage à la repousser encore plus tard à 67 ans ; quel oukase est le vôtre ? Voter pour l’ultra centre qui nous a confinés, masqués, injectés sans qu’aucun syndicat ne proteste, ou voter pour le parti qui voudrait ramener l’âge de la retraite à 62 ans ?
J’aimerais fort recevoir un message moins délirant d’un syndicat. Peut-être le rejoindrais-je alors.
Pour ma part, je vote comme je veux, et je n’attends d’un syndicat aucune consigne de vote.
EN CE QUI CONCERNE LES SYNDICATS QUI NE SE SONT PAS OPPOSÉS À LA TYRANNIE COVIDISTE, VOIRE QUI L’ONT APPUYÉE, je les assure de mon profond mépris.
Cordialement ».
PS. Voici pour vos manifs un mantra très efficace contre l’extrême drouâteuh.

« Extrême drouâteuh, antivax, complotiste, antimythe, conspirationniste… » Le chant du Corbeau
par Lionel Labosse

Tout le monde y va de son analyse : Le RN se fait piéger par le collégien, bla bla bla. Je ne suis pas dans le secret des dieux. On dit, et cela est crédible, qu’il y a entente secrète entre l’occupant de l’Élysée et le RN. Cela dit, vu le délai faible, qui va favoriser les gros partis déjà en ordre de bataille, et l’effet psychologique de la pâtée phénoménale que le RN a fait subir à Choupinet (le bobo parisien ne s’en rend pas compte parce que Paris est le seul département en France qui a mis le RN en-dessous de 10 % et l’agent US Glucksmann en tête), il y a une probabilité non négligeable que le RN ait la majorité absolue. Sachant que tout le monde dit que c’est un piège et que Marine va se faire enculer par Macron, il faudrait qu’elle soit vraiment une grosse conne pour ne pas profiter, dans ce cas-là de majorité absolue, pour mettre à l’ordre du jour la destitution du collégien. Je dis bien au cas (improbable selon la majorité des commentateurs parisiens) où le RN obtiendrait la majorité absolue. Marine Le Pen me semble faire l’objet d’un dénigrement misogyne. On la prend pour une quiche, elle ne sait d’ailleurs pas lire et n’est pas au courant du piège dont 100 000 personnes l’ont avertie depuis 2 ans, y compris Ursula et Choupinet ? Choupinet est au contraire considéré même chez ses adversaires comme un être supérieurement intelligent alors que ce n’est qu’un führoncle qui aura disparu avec son parti de la vie politique dans 3 ans et dont on se souviendra comme d’une honte pour la France.
Si on arrêtait de prévoir le pire et regardait la réalité : qui a boosté les résultats de son parti depuis 10 ans, avec une avancée inexorable, et qui a anéanti son propre parti ? Le meilleur en politique, ce n’est pas le plus intelligent, celui qui fait le plus de mousse ; le meilleur c’est celui qui gagne. N’est-ce pas, M. Asselineau ? Enfin je dis ça… Je ne suis pas Madame Soleil, mais les milieux autorisés parisiens qui s’autorisent à penser non plus ! Marine le Pen est l’héritière d’un parti qui se prépare à l’exercice du pouvoir depuis 50 ans. En l’espace de 10 ans elle a franchi un terrain incroyable. Il se peut qu’elle se plante comme le prévoient les commentateurs parisiens autorisés. Il se peut aussi qu’enfin parvenue au pouvoir, elle fasse comme tous ses prédécesseurs, le contraire de ce qu’elle a promis. Et si pour une fois la surprise allait dans le bon sens ? Si pour une fois, parvenue au pouvoir après avoir avalé toutes les couleuvres qu’on l’a forcée à avaler, elle changeait son fusil d’épaule ? On peut tout imaginer, mais en dehors d’une procédure de destitution et de l’abrogation de la réforme des retraites, elle a encore des armes dont elle peut user pour renvoyer à l’envoyeur la « grenade dégoupillée » de l’occupant de l’Élysée. Si l’UE empêche le RN d’appliquer son programme, ce qui a 99 % de chances de se produire, elle n’aura pas d’alternative : soit décevoir son électorat et renoncer à devenir présidente, soit exiger de Choupinet un référendum sur le Frexit, et regagner l’opinion, y compris l’électorat de gauche, qu’elle pourrait retourner à cette occasion, pourvu qu’un vrai débat ait lieu. Et une autre grenade tentante est le brigittegate. Une commission d’enquête sur « Brigitte » serait radicale.

Je laisse la parole à Nicolas Stoquer et au beau Raphaël Besliu, sans doute meilleurs analystes politiques que votre serviteur, qui proposent une émission quotidienne sur ces législatives à partir du 18 juin. Voici la 1re émission, je pense que vous trouverez facilement les suivantes.

JORDAN BARDELLA : « ENFIN LA PRISE DE POUVOIR AUX LÉGISLATIVES 2024 » ? | GÉOPOLITIQUE PROFONDE
par GÉOPOLITIQUE PROFONDE

Lionel Labosse

P.-S. Le dessin de vignette est emprunté à Chaunu pour Ouest-France.

Source : Altersexualité

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À propos de l'auteur Profession Gendarme

L'Association Professionnelle Gendarmerie (APG) a pour objet l’expression, l’information et la défense des droits et intérêts matériels et moraux des personnels militaires de la gendarmerie et de toutes les Forces de l'ordre.Éditeur : Ronald Guillaumont

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