« Ben, j’vais pas citer d’émission en particulier, mais c’est vrai que quand chuis en Italie et que j’allume ma télé et j’vois certains débats à la télé, j’pense que c’est fait pour que cette montée, la montée du RN, arrive. »
Au moment où l’épreuve commence, l’Euro 2024, pas la campagne des législatives, le footballeur français Marcus Thuram, fils de Lilian, l’ancien propagandiste de SOS Racisme chez les Bleus, vient de briser le lien entre les supporters et l’équipe. Nous sommes dans sa conférence de presse, surréaliste, du 15 juin 2024.
Journaliste : « Quel regard vous portez sur la situation politique actuelle en France, avec la possible arrivée du Rassemblement national, un parti raciste, au pouvoir ? »
Marcus Thuram : « Je pense qu’elle est triste, elle est très grave. J’ai appris ça après le match contre le Canada, et on était un peu tous choqués dans le vestiaire. Je pense que c’est la triste réalité de notre société aujourd’hui. Il y a des messages qui sont véhiculés tous les jours à la télé pour aider ce parti à passer, et je pense que comme l’a dit Ousmane [Dembélé], il faut aller voter, faut dire à tout le monde d’aller voter. Et surtout, en tant que citoyen, que ce soit vous, que ce soit moi, il faut se battre au quotidien pour que ça se reproduise pas et pour que le RN ne passe pas. »
Un journaliste de L’Équipe remet le RN sur le tapis en lui demandant si Marcus fait de la retape anti-RN auprès de ses coéquipiers.
Marcus : « En équipe de France, tout le monde, enfin, j’espère tout le monde, partage le même avis que moi. Et après je comprends que certains joueurs puissent venir devant vous et juste dire qu’il faut aller voter, mais je pense que c’est pas assez de dire qu’il faut aller voter, il faut aussi expliquer comment on en est arrivés là, et la gravité de la situation. »
Arrive un journaliste des DNA (Dernières Nouvelles d’Alsace), qui relance encore Marcus sur le politique, entre deux questions sur le foot : « Est-ce que vous vous sentez aussi, ben, investis aussi d’un rôle d’exemple, […] avoir un rôle envers la jeunesse ? » Mais on a encore mieux avec le journaliste du Parisien :
« La montée du racisme elle est aussi en Italie, où y a un gouvernement d’extrême droite qui est au pouvoir, est-ce que vous ça vous préoccupe aussi dans ce pays-là et est-ce que c’est compliqué pour vous au quotidien en Italie ? »
La vie est toujours très compliqué pour un millionnaire… Le journaliste du Monde lui demande si son père l’incite à prendre la parole sur le racisme. Même le journaliste de Libé parle foot, et pas politique. Mais c’est le journaliste du JDD qui va inciter Marcus à faire une Knysna…
Journaliste : « Est-ce que vous avez envie, avant le premier tour de l’élection législative, de prendre une position commune, de faire passer un message commun, ne serait-ce que pour pousser les gens à aller voter, tout simplement ? »
Marcus : « Tout d’abord en équipe de France j’ai aucun doute que tout le monde partage ma vision sur les choses. Ensuite je pense que nous sommes dans un pays libre et je pense que chacun doit faire ce qu’il sent, qui est juste. […] Il y a des gens qui sont plus pudiques sur cette chose, le penser et pas le dire.
Moi je suis là parce que, grâce à mon père, je maîtrise assez cette situation pour pouvoir en parler. »
Le clou de la conférence, c’est Emmanuel Barranguet de l’AFP qui à 12’09, lui lance « bonjour Kylian ». Ou la conférence de presse anti-RN et antiraciste qui bascule dans le racisme antinoir… Bravo, l’AFP et son racisme inconscient !
Les questions étaient bien vicieuses, et n’avaient rien à faire dans une conférence de presse d’avant-tournoi. Macron a réussi son coup, la France se fracture à nouveau.
On rappelle qu’après la victoire en Coupe du monde 1998, dans les vestiaires, Lilian Thuram a demandé une photo avec seulement les Noirs de l’équipe…
Dans notre pays, tout est fait pour briser l’unité nationale, car elle est synonyme, pour le pouvoir occulte aux commandes, de fin de règne. Marcus Thuram, qui va donc se faire siffler abondamment sur le terrain et sur les RS, perdra probablement sa place suite à une campagne légitime des supporters patriotes.
Depuis que la gauche s’est requinquée en rêvant d’un grand soir le 7 juillet à 20 heures, quelques stars prennent position pour le Front populaire. Qu’elles n’oublient pas ceux qui ont risqué leur carrière en critiquant les Gilets jaunes. C’est le cas de Squeezie, numéro 2 des Français les plus populaires auprès des jeunes sur les RS (avec 19 millions d’abonnés), qui lui aussi nous sort le couplet du RN et de la haine, sur Instagram :
« Je n’ai jamais voulu vous parler de politique et rentrer dans le jeu des partis, car chacun est maître de ses convictions et je ne veux pas que les miennes influencent les vôtres. Mais je pense que s’opposer fermement à une idéologie extrême qui prône la haine et la discrimination va au-delà d’une quelconque prise de position politique. »
Le plus drôle, dans cette prise de position, c’est que Squeezie reproche à Bardella « la mise en avant d’un candidat auquel la jeunesse peut s’identifier et surtout via une communication ultra-maîtrisée sur les réseaux sociaux, particulièrement sur TikTok » ! Lui qui est un pro de la com’ en direction des têtes creuses…
La réponse de Bardella tient sur huit pages, on ne va pas tout publier ici, juste que « des multimillionnaires répondant à la très noble profession d’influenceur s’engagent “apolitiquement” contre des millions de Français, en copiant/collant les argumentaires aussi grossiers que mensongers de La France insoumise ».
Effectivement, sans défendre Bardella, les millionnaires qui donnent des consignes de vote aux pauvres, ça interroge. On le voit, le divertissement se mobilise contre une possible victoire du RN qui, si elle survient, plongera le pays dans le chaos, c’est prévu en haut lieu. À moins que les FDO ne tabassent les jeunes, les antifas et les syndicalistes comme ils ont tabassé les Gilets jaunes…
Tibo InShape, qui a récemment ravi la place de numéro un des RS à Squeezie, a envoyé un message plus tolérant, et beaucoup moins antifrançais, ce qui lui a valu d’être immédiatement taxé de raciste par les intoxiqués :
Le drapeau français appartient à aucun parti politique. Il n’est pas non plus synonyme de racisme.
On est en France et on a le droit d’avoir le drapeau français chez soit juste parce qu’on est fier de son pays.— Tibo InShape (@TiboInShape) June 11, 2024
Squeezie ou la dépolitisation des esprits
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation