Du débarquement en Normandie au génocide de Gaza. — Djamel LABIDI

Du débarquement en Normandie au génocide de Gaza. — Djamel LABIDI

La plage du débarquement en Normandie nous fait, 80 ans après, irrésistiblement penser au sable de la bande de Gaza. Pourquoi ?

Jusqu’à présent nous regardions les images de la deuxième guerre mondiale distraitement, avec l’intérêt qu’on a pour des archives. Avec la guerre en Ukraine, en Europe, cette guerre redevient terriblement présente. On découvre, non seulement de nouveaux aspects de son histoire mais on s’aperçoit à quel point celle-ci a été tronquée. On voit bien mieux à présent, comment la boucherie de la Première Guerre mondiale a préparé celle de la Deuxième. Et combien la Deuxième Guerre mondiale n’a jamais été terminée et pourrait justifier à son tour une Troisième. N’est-ce pas finalement une seule guerre qui n’en finit pas de se poursuivre ?

On se pose alors, aujourd’hui, des questions qu’on ne s’est jamais posé tant l’Histoire nous paraissait définitivement écrite, des questions qui ont été éludées, passées sous silence, escamotées. Par exemple qu’a apporté cette Deuxième Guerre mondiale de bien à l’humanité ? N’a-t-elle pas été, elle aussi, une grande boucherie comme l’a été la Première ? Et comme le serait fatalement une Troisième, celle-là, véritablement, la  » der des ders ».

Faux problèmes, fausses questions ? Pas si sûr car elles pourraient nous servir dans la quête de la paix aujourd’hui.

Ce contexte du retour de la guerre en Europe amène forcément, de tous côtés, à une relecture de la Deuxième Guerre mondiale. Le sujet est évidemment vaste et dépasse le cadre de cet article. Quelques points cependant :

Les accords de Munich

La référence à la « paix honteuse  » des accords de Munich de septembre 1938, comme c’est matraqué sur les médias de l’Occident « bien-pensant », est l’un des thèmes centraux des va-t’en guerre et de la propagande occidentale anti-russe actuelle. On répète sur toutes les chaines accréditées que céder à Poutine en Ukraine serait pareil à « la capitulation honteuse des accords de Munich où l’Angleterre et la France avaient reculé devant Hitler » en lui cédant les Sudètes et en permettant quelques mois plus tard, en mars, la dislocation de la Tchécoslovaquie. La référence est claire à la Crimée et au Donbass annexées actuellement par la Russie.

On rappelle à cette occasion à qui veut l’entendre, les fameuses paroles de Churchill, qu’il n’a en réalité jamais prononcées. Il aurait alors commenté ainsi les accords de Munich : « Le gouvernement (du Royaume Uni) avait le choix entre la guerre et le déshonneur ; il a choisi le déshonneur et il aura la guerre. » On compare ensuite Vladimir Poutine à Hitler. C’est désormais la règle pour tout dirigeant perçu comme adversaire de l’Occident : Nasser, Saddam, Milosevitch, Kadhafi. Cela devient lassant, mais passons.

Cette comparaison avec « Munich » est totalement fausse. L’Histoire est désormais mieux connue, bien loin de la version officielle occidentale : à l’issue de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne est humiliée. Par le traité de Versailles, on lui ôte les Sudètes et les 3 millions d’Allemands qui y vivent. Le nazisme instrumentalise cette question, et un engrenage se met en marche qui aboutit à la guerre. Il y avait donc derrière un problème historique réel. Ceci illustre bien comment les solutions par la guerre créent de nouvelles guerres et font le lit de tous les systèmes d’oppression humaine. A cette époque, la proposition de l’ URSS de s’opposer à l’annexion des Sudètes par l’Allemagne se heurte au refus de la Pologne de laisser passer les troupes soviétiques sur son sol. La Pologne se sentait en effet (déjà !) plus de sympathie « pour un pays occidental comme l’Allemagne  » que pour l’URSS, « slaves arriérés et asiatiques ». En 1934, elle avait signé avec l’Allemagne un pacte de non-agression. Churchill, ultracolonialiste connu, antibolchevique acharné, a, lui aussi, plus d’atomes anglo-saxons crochus, culturellement et historiquement, avec l’Allemagne, qu’avec la Russie et il veut orienter les nazis vers l’URSS, ce qui arrivera en 1941.

En attendant, l’URSS, unique régime socialiste sur la terre, se trouve seule, non préparée, exsangue après une longue guerre civile. Elle veut gagner du temps : elle cherche à neutraliser toutes ces manœuvres en signant un pacte de non- agression avec l’Allemagne. Voilà la véritable histoire de ce pacte qu’on ressort maintenant sans cesse dans une remise en cause évidente des résultats de la Deuxième Guerre mondiale. Ce révisionnisme historique est spectaculaire dans ces cérémonies du débarquement, à travers l’absence de la Russie mais la présence, par contre, des pays qui ont combattu l’URSS, aux côté des nazis, ou ont collaboré avec eux : la Roumanie, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Suède, etc. Étrangement, ils sont tous entrés dans l’OTAN, et pour certains d’entre eux, précipitamment, ces deux dernières années. Ils sont tous, vaincus de la Deuxième Guerre mondiale, Allemagne en tête, dans l’alliance antirusse actuelle.

Plus étrangement encore, une sorte de passerelle historique se réalise avec la guerre contre Gaza où on retrouve une Allemagne qui fournit en armes Israël, comme elle en fournit en Ukraine. Nombre de ces pays européens ont participé activement à la persécution des Juifs, y compris les Bandéristes, qui ont fourni l’ossature des forces occidentalistes et russophobes ayant pris le pouvoir en Ukraine. Est-ce simple coïncidence ou bien la Deuxième Guerre mondiale n’est-elle pas terminée ? Revient-elle sous différentes formes, idéologique, militaire, politique ? Le président Poutine aurait-il raison lorsqu’il parle d’une lutte contre les héritiers des nazis dans tout l’Occident ?

Sur la plage de la célébration du débarquement, flotte tous les drapeaux occidentaux, sauf celui du principal vainqueur, la Russie. Celui-là semble désormais être allé vers un monde plus amical, le reste du monde. Ces cérémonies en hommage au débarquement ressemblent plus à une nouvelle alliance guerrière qu’à la célébration de la fin d’une guerre. De fait, lorsque Zelensky arrive, il est accueilli par une ovation de l’Establishment occidental réuni sur cette plage de Normandie.

L’Histoire se répète-t-elle ?

En effet, il y a comme un air de revanche dans l’hostilité de bien des pays qu’on vient de citer et la façon avec laquelle ils ont rejoint l’OTAN. Il y a d’étranges répétitions de l’Histoire : ainsi, la Roumanie, déclarait, en mars 1940, » qu’elle s’alliait avec l’Allemagne de peur d’être envahie par l’URSS ». Exactement les mêmes arguments que les pays d’Europe de l’Est et du Nord, qui ont rejoint l’OTAN dans l’alliance actuelle contre la Russie. On le voit, ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas la guerre en Ukraine qui a été le déclencheur. Il y a plutôt une continuité.

On ironise aujourd’hui sur ces accords de Munich mais qui peut dire que la paix n’aurait pas été une meilleure solution ? C’est un point sur lequel il serait intéressant de réfléchir historiquement à la lumière des nouvelles données que fait naitre l’évolution depuis. La Deuxième Guerre mondiale a-t-elle apporté une solution quelconque en dehors d’être la plus grande boucherie de l’histoire avec ses 60 millions de morts ?

Ne retrouve-t-on pas aujourd’hui, à propos de l’Ukraine, le même langage, les mêmes va-t’en guerre qu’à l’époque de Munich ? Ils répètent la même chose, exactement la même chose, parfois mot pour mot, que « Poutine ne connait que la force », que « la seule solution c’est la victoire sur la Russie ». Ils montrent du doigt de la même façon, avec mépris « les pacifistes », « les agents russes ». L’Histoire se répète mais la différence est que cette fois ci, ils veulent tous nous faire mourir. Quelle est cette étrange espèce qui n’a même pas l’instinct de survie ?

D’évidence, aujourd’hui, tous les efforts sont faits donc pour réviser l’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Ce révisionnisme est un élément important de la propagande anti-russe dans le conflit en Ukraine. Le but est de minimiser, de dévaloriser l’apport essentiel de l’URSS, de ses sacrifices avec ses 27 millions de morts. Démographiquement, elle ne s’en est jamais remise. Ceci est à rapprocher du nombre des pertes occidentales : États Unis 418 000, Royaume Uni 450 000, France 560 000. Quand on lit ces chiffres, on ressent à quel point il est indigne de vouloir réviser ainsi l’Histoire et à quelle déchéance en est arrivée une certaine propagande occidentale.

Mais comme souvent, le comique n’est pas loin du tragique. Les avatars de la propagande historique donnent parfois des effets amusants : autant les occidentaux tenaient à dire « les Russes », parlant de l’URSS, pendant la période du communisme et de la guerre froide, autant ils tiennent à aujourd’hui à distinguer entre l’URSS victorieuse de la guerre et la Russie actuelle. Le conflit en Ukraine est passé par là. Staline, le Georgien, tenait pourtant, lui-même, à rendre hommage au « rôle dirigeant joué par la nation russe » parmi les nations soviétiques ».

Le comique, et aussi une atmosphère de fin de règne. L’Occident a vieilli, beaucoup vieilli. Le Président Joe Biden cherche à s’asseoir sur une chaise qui n’existe pas, sous le regard inquiet de sa femme, et des anciens combattants étasuniens assis sur des chaises roulantes. Certains semblent retenir un fou rire. Cet épisode semble égayer l’atmosphère. Malgré les fastes, les flonflons, les avions de chasse qui déchirent le ciel, la cérémonie semble bizarrement bien triste. Les chorales d’enfants inaudibles, le chant des partisans répété pour la nième fois sans grande conviction par une chorale militaire, n’arrivent pas à animer l’atmosphère. Les présidente Biden et Macron semblent plonger dans leurs soucis, qu’on pressent, et ne se disent pas un mot. Ils retiennent même des bâillements.

Le débarquement n’est plus qu’un souvenir. Il aurait bien mieux valu ne pas y toucher.

Les mensonges du débarquement

Les tentatives idéologiques de réviser l’Histoire de la Deuxième Guerre mondiale sont manifestes dans les demi-vérités, les omissions, les mensonges du récit officiel occidentaliste sur le débarquement.

Le débarquement en Normandie, intervient le 6 juin 1944 moins d’un an avant la fin de la guerre, le 8 mai 1945. Ce n’est donc que cinq ans après le début de la guerre, que les EU et le Royaume-Uni ouvrent enfin le deuxième front demandé par les Russes. Jusqu’au débarquement, l’URSS avait porté seule le poids de la guerre. Elle avait fixé les deux tiers des troupes de la Wehrmacht. De plus c’étaient les troupes allemandes les plus jeunes, les mieux entrainées, les mieux équipées. 85% des troupes allemandes ont été détruites sur le front Est. Certes le débarquement va contribuer à la victoire, l’accélérer, mais l’Allemagne était quasiment vaincue par l’URSS. Les alliés de l’URSS iront, en fait, au secours de la victoire. Ils voudront surtout empêcher l’URSS, qui va alors de succès en succès, d’arriver avant eux jusqu’en Europe occidentale. Ils sont d’autant plus inquiets que la résistance y est dirigée un peu partout par les partis communistes : en France, en Grèce, en Yougoslavie, en Italie etc. La résistance a mené une lutte héroïque et terriblement difficile dans ces pays contre le nazisme et ses collaborateurs, et elle y bénéficie d’un prestige immense. Le premier acte des armées occidentales sera de la désarmer comme en France et en Italie, ou de la combattre, comme en Grèce.

On en apprend d’ailleurs, aujourd’hui, de bien belles au sujet de ce débarquement. Les États-Unis humilient le Général De Gaulle jusqu’à ne pas l’informer du débarquement dans son propre pays. Ils veulent même administrer directement la France. Le Royaume Uni et les États-Unis n’ont que mépris pour ce pays qui s’est rendu et où le gouvernement de Vichy a collaboré intensément avec Hitler, notamment économiquement, et a même participé aux persécutions contre les Juifs. C’est l’URSS de Staline qui exigera la présence du Général De Gaulle à la table des vainqueurs de la guerre. L’ingratitude humaine est insondable.

On apprend que la bataille d’Angleterre, cet épisode mythique de la Deuxième Guerre mondiale a fait 30 000 morts pendant toute la guerre. Il y en a eu probablement deux fois plus à Gaza en 7 mois.

Dans les troupes des EU régnaient un régime d’apartheid avec une séparation stricte, sur laquelle veillait scrupuleusement le commandement militaire, entre les Noirs et les Blancs. Les Noirs vivaient dans des baraquements spéciaux. Même dans les voitures et les camions militaires, les blindés, les chars il n’y avait jamais de promiscuité des Blancs avec les Noirs. Le général EU, commandant l’entrée des troupes alliées dans Paris, avait ordonné qu’aucun soldat noir n’y participe. Le président Roosevelt pouvait alors célébrer « la défense des valeurs occidentales, de la liberté, de la démocratie et de la civilisation ».

Comment s’étonner que les plus grands des massacres coloniaux du XXème siècle soient survenus juste après la fin de la Deuxième Guerre mondiale et se soient prolongés jusqu’aux années 90, et jusqu’à présent. C’est d’ailleurs à ce moment, la fin de la Deuxième Guerre mondiale, que l’Etat d’Israel est fondé, chez des Arabes trop faibles, pour qu’ils puissent s’y opposer efficacement. À ce sujet, l’historien Maxime Rodinson note, en 1967, que « la suprématie européenne avait implanté, jusque dans la conscience des plus défavorisés de ceux qui y participaient [à l’émigration en Palestine], l’idée que, en dehors de l’Europe, tout territoire était susceptible d’être occupé par un élément européen  » et il précise : « L’Etat d’Israel est un fait colonial » Le génocide de Gaza n’est-il pas finalement, la continuation logique de ces massacres coloniaux de l’après-guerre.

GAZA


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La plage de ce débarquement de Normandie ressemble étrangement au sable de Gaza. Elle avait été elle aussi baignée de torrents de sangs, à la différence, que, là, il y avait des soldats qui combattaient à armes égales, et là des hommes des femmes des enfants désarmés, livrés à des bourreaux que seule la fatigue de tuer pouvait arrêter.

Ce 8 juin 2024, 270 morts palestiniens dans l’opération israélienne à Gaza pour libérer 4 otages. D’après la chaine d’information « El Djazira », les attaquants sont venus de la jetée construite récemment par les États Unis sur la plage de Gaza pour acheminer une aide humanitaire. Un débarquement américain là aussi mais d’un autre genre.

270 civils palestiniens sont tués, tirés comme à la chasse. Les jours précédents, il en était de même, le même rite monstrueux : chaque jour l’ogre venait prélever son tribut de sang, de préférence celui des enfants.
Dans les rues d’Israël, on danse de joie à l’annonce de la nouvelle de la libération des 4 otages. Comme pour une victoire dans un match de football. Danses échevelées, païennes. Dans des médias occidentaux admiratifs, on parle d’une attaque menée avec le » talent habituel des forces spéciales israéliennes, », de quasi surhommes, d’une opération telle un film d’action hollywoodien. A la différence que les morts eux sont bien réels, et qu’ils ont été abattus, sans gloire et sans risques, comme « des animaux humains », pour reprendre les termes du ministre de la défense israélien.

Sont-ils fous ? Sont-ils inconscients ? Sont-ils malades de haine ? Sont-ils déments ? Quel avenir se réservent-ils ainsi dans l’Histoire du monde ? Dans quelle planète vivent-ils. Le réveil un jour, et il viendra nécessairement, risque d’être terrible.

4 otages israéliens libérés pour 40 000 morts palestiniens. Cela fait cher l’otage à la bourse d’Israel et des médias occidentaux qui exultent et font des émissions spéciales sur « cet évènement ». Et après, on dira qu’Israël ne pratique pas le racisme et l’apartheid.

Le 7 Octobre avait été mensonges et affabulations, cela le monde entier le sait désormais. De la même manière, Israël ment sans vergogne aujourd’hui sur les otages. De la même façon qu’il n’avait pas dit que la plus grande partie des victimes du 7 Octobre étaient des militaires, il ne dit pas que la moitié au moins des otages sont des soldats israéliens. Les grands médias occidentaux sont très discrets sur cela, preuve d’un point sensible Ce sont donc des prisonniers de guerre, si tant est qu’on puisse parler de guerre au sujet d’un massacre, et ils le sont au même titre que les 10 000 prisonniers palestiniens qui croupissent, certains depuis des décennies dans les prisons israéliennes ; des dixaines de Mandela.

Ces tueries de masse, on le comprend maintenant à la persévérance du premier ministre israélien, sont la stratégie même du sionisme. Tuer les Palestiniens jusqu’à ce qu’ils ne puissent même songer à se révolter, à vivre debout. C’était la logique des grands massacres coloniaux, qui vont se poursuivre au lendemain même du débarquement.

Sétif et Gaza

La France gaulliste a fêté la libération par une orgie de sang en Algérie : 45 000 morts algériens dans les villes de Sétif et Guelma, le 8 Mai 1945. Ils sont coupables d’avoir demandé aussi leur libération mais du colonialisme. Ils mourraient alors, sans que personne ne puisse les voir, ils étaient bien seuls, pendant qu’à Paris, Londres et New-York on dansait de joie dans les rues.
Le gouvernement gaulliste français, dès la libération de la France, va partir à la reconquête du Vietnam. Celui-ci croyait avoir gagné sa liberté en résistant au Japon et ses alliés de l’Axe. Dès Juin 1945, le général Leclerc, celui-là même qui était entré dans Paris avec l’armée des EU, est envoyée au Vietnam pour combattre Ho Chi Minh. Ce sont là les valeurs proclamées, « de liberté, d’égalité et de fraternité, de « la France éternelle », suivant l’expression, toute fraiche à ce moment, du Général de Gaulle.

80 ans après, Israël aussi va « libérer les palestiniens du Hamas » en les tuant en masse au nom de la défense des mêmes valeurs occidentales.

Face à l’un des plus grands massacres depuis 1945, le président Macron dira, le 6 juin, le jour même de l’anniversaire du débarquement, que « ce n’est pas raisonnable de reconnaitre maintenant l’Etat palestinien ».

Ironie de l’Histoire

La célébration de l’anniversaire débarquement a été le théâtre d’une grande opération en trompe l’œil historique et d’affabulations idéologiques. Mais ironie de l’Histoire, quelques jours après, le président Macron, maitre de cérémonie de cette célébration, se trouve en face de la plus grande crise, peut-être, que connait le pays depuis 1945. Il dissout en catastrophe l’Assemblée nationale française.

D’un coup toutes les dorures des cérémonies du débarquement sont vite oubliées et reléguées à ce qu’elles sont : une comédie historique avec de faux semblants, avec de faux acteurs, avec de faux héritiers. Du coup, les problèmes non réglés de la Deuxième Guerre mondiale réapparaissent : nationalismes occidentaux, relations avec le monde non occidental, déclin de l’hégémonie occidentale etc.

Tous ces faux héritiers du combat glorieux contre le nazisme sont rappelés à l’ordre : en terminer réellement avec la Deuxième Guerre mondiale, c’est empêcher de nouveaux bains de sang, c’est empêcher la guerre. C’est faire la paix en Ukraine. C’est faire la paix en Palestine.


(1) 17 mai 2024, Journal Orient XX1

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

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