Au Rassemblement National, c’est l’euphorie. Des gens issus de la fonction publique font la file, leur CV sous le bras, pour obtenir une investiture et devenir député. Jusque-là, tout va bien.
Gouverner n’est pas une mince affaire
Mais si le Rassemblement National gagne ces élections législatives et obtient une majorité relative qui conduit Jordan Bardella à devenir Premier ministre, il faudra dans l’extrême urgence désigner d’autres ministres, composer des cabinets ministériels, recruter une armada de gens compétents dans de nombreux secteurs, le tout dans un climat qui va vite devenir plus que houleux.
Là débuteront les vrais difficultés. On peut installer sa belle-sœur sur un fauteuil parlementaire. On ne peut pas gouverner avec simplement les cousins et les copains des copains, ni même avec les opportunistes qui ne manqueront pas de frapper à la porte. Faire le tri dans la précipitation sera plus que compliqué.
Les forces occultes se préparent à placer leurs pions
C’est à ce stade que, dans les coulisses, certaines forces occultes placeront les leurs, puisqu’il est évident que l’arrivée de Bardella à Matignon est un scénario pleinement anticipé par Emmanuel Macron (et par des cercles initiés).
Le RN ne s’opposera pas aux offres de service des frères trois-points. Bardella lui-même n’a-t-il pas déjà pris langue avec certains d’entre eux ?
Un indice de l’opération qui se prépare nous est livré par Daniel Keller qui, sur le site du journal L’Opinion, en date du mardi 11 juin, répond à quelques questions.
Le journal rappelle que Daniel Keller a été membre du Conseil économique, social et environnemental mais il omet curieusement de rappeler qu’il fut le « Grand Maître » du Grand Orient de France. L’entretien se fait entre initiés. Évoquant la dissolution de l’Assemblée nationale et de la convocation de nouvelles élections législatives, le directeur du journal demande : « Est-ce un séisme politique ou un passage somme toute salutaire pour remettre les choses d’équerre dans notre pays ? »
Les réponses de Daniel Keller sont très intéressantes et significatives, loin du discours strictement officiel du GODF sur le sujet.
L’ancien Grand Maître feint de s’en remettre entièrement au suffrage. « Dans une démocratie, il n’y a qu’un souverain, c’est le peuple. Le peuple a toujours raison parce qu’il est l’expression de la volonté générale », déclare désormais Daniel Keller qu’on a connu moins enthousiaste par le passé à se satisfaire de la volonté populaire lorsqu’elle est aux antipodes du projet maçonnique.
« Au regard des grandes valeurs de la République comme les droits de l’Homme, la laïcité ou les fondements mêmes de notre pays, faut-il en avoir peur ? », demande le journaliste.
Surprise ! Daniel Keller répond en rassurant :
« Je pense que le discours sur la peste brune ou la menace fasciste que représenterait le RN n’a plus lieu d’être. Je comprends effectivement l’étonnement, la crainte même que peut susciter l’histoire du Rassemblement National, ses origines que je n’oublie pas évidemment. Mais je ne crois pas que les libertés fondamentales ni les grandes valeurs républicaines seront menacées demain. »
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