Les propos qui ont valu à Alain Soral d’être arrêté : réponse et mise au point

Les propos qui ont valu à Alain Soral d’être arrêté : réponse et mise au point

Le site d’information suisse Watson [1] a publié le 31 mai 2024 un article faisant état des propos tenus par Alain Soral, qui lui ont valu une perquisition à son domicile, une arrestation, un interrogatoire ayant duré quatre heures et une enquête pénale du canton de Vaud (Suisse) pour antisémitisme, et ce, manifestement, à la demande de la CICAD (Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation), une organisation « intercommunautaire juive » (selon Wikipédia) basée en Suisse.

Je me propose ici de répondre aux accusations portées à l’encontre d’Alain Soral. Nous vérifierons, en nous fondant sur des sources juives et d’autres qui font autorité, si les propos d’Alain Soral sont conformes ou non à la réalité historique et aux fondements du judaïsme et du sionisme.

« Le judaïsme est un racisme »

Watson :

Le 5 novembre 2023, Alain Soral publie sur son site Égalité et Réconciliation un article titré « Antisémitisme, antijudaïsme, antisionisme… Ce qui est interdit, ce qui est autorisé ». Alain Soral écrit que le « […] judaïsme est un racisme (par la notion de peuple élu dont l’élection s’acquiert et se transmet fondamentalement par le sang  ».

Il ajoute : « […] le sionisme et le judaïsme sont à la fois profondément liés et profondément éloignés des valeurs chrétiennes dont sont issus les droits de l’homme. »

Commentaire de la CICAD : « Affirmer que le judaïsme serait profondément éloigné des valeurs chrétiennes dont sont issus les droits de l’homme, revient à encourager la haine à l’encontre des juifs auxquels Alain Soral prête des comportements attentatoires aux droits de l’homme. Sous couvert d’une explication historico-étymologique bancale relevant d’un raisonnement sophistique de son cru, Alain Soral cherche à légitimer l’antisémitisme. »

Réponse :

Le judaïsme et le sionisme sont-ils une religion et une idéologie racistes ? Pour le vérifier nous allons consulter les sources qui font autorité dans le judaïsme et sur lesquels il y a consensus au sein du monde juif.

Commençons par la Bible hébraïque :

« Tu es un peuple consacré par Yahvé, ton Dieu : il t’a choisi, Yahvé, ton Dieu, pour lui être un peuple spécial entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre. Si Yahvé vous a préférés, vous a distingués, ce n’est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous ; c’est parce que Yahvé vous aime… » (Torah, Deutéronome 7:6-8)

« Oui, à Yahvé ton Dieu appartiennent les cieux et les cieux des cieux, la terre et tout ce qui s’y trouve. Or c’est à tes pères seulement que Yahvé s’est attaché pour les aimer ; et après eux, c’est leur descendance, c’est-à-dire vous, qu’il a choisis entre tous les peuples comme on le constate aujourd’hui. » (Torah, Deutéronome 10:14- 17)

« Tu anéantiras donc tous les peuples que te livre Yahvé, ton Dieu, sans laisser ton œil s’attendrir sur eux. » (Deutéronome 7:16)

Shlomo Sand, historien israélien de la gauche libérale et professeur à l’université de Tel-Aviv, décrit ainsi le sionisme :

« Le sionisme prit à la tradition religieuse juive son aspect le plus orgueilleux et le plus refermé sur soi-même. La proclamation divine : « C’est un peuple qui a sa demeure à part, et qui ne fait point partie des nations » (Nombres 23:9), destiné à édifier une communauté monothéiste élue et sanctifiée au sein du monde antique, fut traduite en une philosophie d’action laïque séparatiste. » [2]

Moïse Maïmonide (1135-1204) – une des plus importantes autorités religieuses de l’histoire juive et auteur du premier code de la loi talmudique, la Mishneh Torah, laquelle demeure une référence fondamentale – écrivait que, le jour venu, il faudrait exterminer tous les habitants de la Terre promise ; le commandement « Ne laisser survivre aucun Cananéen », dit-il, est « valable en tout temps » [3].

Toujours d’après Maïmonide, le juif qui tue délibérément un goy (non-juif) n’est coupable que « d’un péché contre les lois du Ciel, non punissable par un tribunal » [4]. Quant à causer indirectement la mort d’un goy, nous dit la loi juive, ce n’est pas « péché du tout » [5].

Ces deux dernières règles s’appliquent même si la victime est ger toshav, c’est-à-dire un « étranger résidant » qui s’est engagé, devant trois témoins juifs, à observer les « sept préceptes noachiques » (les commandements donnés à Noé qui, selon le Talmud, concernent les non-juifs) [6].

Ces lois ne sont pas restées lettre morte. Les chefs religieux israéliens et les dirigeants de l’État d’Israël les appliquent.

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a déclaré le 9 octobre 2023, alors que le génocide à Gaza commençait :

« Nous imposons un siège total contre la ville de Gaza. Il n’y a pas d’électricité, pas de nourriture, pas d’eau, pas de carburant. Tout est fermé. Nous combattons les animaux humains et nous agissons en conséquence. » [7]

Le 25 octobre 2023, le Premier ministre Benyamin Netanyahou, a tenu des propos dans la même veine, avec une référence biblique, ce qui confirme le fondement théologico-racial du judaïsme et du sionisme :

« Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres… Nous réaliserons la prophétie d’Isaïe. » [8]

La partition de la Palestine en 1947 et le lobby juif sioniste

Watson :

« À propos de la partition en 1947 de la Palestine en deux territoires, l’un israélien, l’autre arabe, Alain Soral affirme : « […] ils (les juifs) arrivent à faire voter la partition […] et d’ailleurs ce vote est un vote qui passe ric-rac parce que la puissance d’argent juive internationale achète des voix de petits potentats africains […] on trouve des petits pays d’Afrique et on sait que ça a arrosé sec en valises pour que ça bascule du bon côté […] Les juifs sionistes étaient persuadés que les Palestiniens n’étant pas une nation allaient devenir très vite leurs esclaves soumis et leur prolétariat. »

Commentaire de la CICAD :

« Alain Soral reprend des théories antisémites tristement connues incitant à la haine contre la communauté juive qui est dépeinte comme contrôlant les hautes sphères du pouvoir notamment aux fins de nuire, d’esclavagiser et de tuer. »

Réponse :

La substance des propos tenus par Alain Soral concernant le partage territoriale de la Palestine en 1947 est fondée sur des faits historiques, rapportés d’ailleurs par le célèbre et très respecté journal L’Orient-Le Jour, dans un article du 10 août 2015 :

« Ce samedi de novembre 1947, le ciel était couvert, le temps morose. Le monde regardait en direction de l’ancienne patinoire de Meadow transformée en siège des Nations unies dans l’attente frénétique du verdict des discussions entamées trois jours plus tôt sur le sort de la Palestine. L’horloge égrenait les heures fatidiques, au rythme du décompte des voix, avant l’annonce terrifiante pour la partie arabe de l’adoption du plan de partition de la Palestine. Pourtant, le 26 novembre, rien ne semblait encore joué. Certes, le soutien des États-Unis était attendu, annoncé depuis octobre par la voix de leur ambassadeur à l’ONU, Hershel V. Johnson. Aucune surprise non plus du côté soviétique, Moscou avait fait connaître sa position le 13 octobre, à travers la déclaration fracassante de Semione T. Tsarapkine, dans laquelle elle affirmait que la solution du plan de partage ne contrevenait pas au principe reconnu du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Mais avec tout le cynisme qu’elle renfermait, cette alliance objective américano- soviétique à elle seule n’était pas décisive. Si la majorité des deux tiers requise avait été obtenue de justesse, c’était grâce au changement de cap du Liberia qui avait quitté le giron des opposants à la partition pour rejoindre la file des promoteurs du plan, et au basculement inattendu de la France, qui, après s’être abstenue la première fois, avait finalement voté en faveur du oui. L’initiative surprenante des chefs de la diplomatie irakienne, égyptienne et libanaise, rendant visite au président Vincent Auriol pour rallier la France au camp du non, s’apparentait à de la naïveté romantique, face aux redoutables méthodes déployées par les services secrets de l’agence juive, notamment dans le domaine de l’espionnage. Dissimulant des micros dans la résidence du représentant de la délégation syrienne, ils sont informés de la décision d’une diplomate sud-américaine éprise d’un membre de la délégation palestinienne et dont le cœur penchait en faveur du non de se ranger du côté des contestataires, ce qui leur a permis aussitôt de faire pression pour la remplacer par un représentant plus malléable.

L’histoire retiendra également la trahison d’un agent arabe aux ordres du roi Abdallah de Jordanie qui fut généreusement rétribué pour exprimer à l’ONU le point de vue des Palestiniens favorables au partage, et servir secrètement les intérêts du souverain hachémite consentant au partage en contrepartie de la garantie de l’agence juive d’appuyer son projet d’annexion des territoires concédés aux Arabes.
L’intense lobbying de l’agence juive s’avérait payant et l’influence des thèses sionistes réelle dans un contexte où les mémoires traumatiques européennes étaient vives. » [9]

Ces affirmations s’appuient sur les sources suivantes :

• Alain Gresh, De quoi la Palestine est-elle le nom ?

• Alain Gresh et Dominique Vidal, Palestine 1947, un partage avorté

• Walid Khalidi, Before their Diaspora

• Jean-Paul Chagnollaud, Le Mandat britannique

• Documents : UNISPAL (The United Nations Information System on the Question of Palestine)

À propos des Palestiniens utilisés comme travailleurs par les Israéliens, là encore, les faits sont vérifiables.

« Le patronat israélien est « généralement favorable » au retour des travailleurs palestiniens dont les permis de travail ont été annulés après l’attaque sanglante du Hamas le 7 Octobre, estime l’un de ses responsables.

Le président des chambres de commerce binationales en Israël, Dan Catarivas, plaide pour « un vrai débat » sur cette question qui a des conséquences lourdes pour l’économie israélienne, où des secteurs entiers comme la construction reposaient sur la main-d’œuvre palestinienne.

Quelque 120 000 Palestiniens, en majorité de Cisjordanie occupée, disposaient avant la guerre dans la bande de Gaza de permis pour venir travailler en Israël. Après l’attaque du 7 Octobre qui a déclenché cette guerre, le gouvernement a annulé ces permis.

Plus de cinq mois après, seuls 8 000 à 10 000 Palestiniens ont été à nouveau autorisés à travailler en Israël. Cette situation a causé « une crise économique et sociale sans précédent dans les territoires palestiniens occupés », selon un rapport publié cette semaine par l’Organisation internationale du travail (OIT), qui prévoit une explosion du taux de chômage cette année à 45,5 % dans ces territoires, contre 30,7 % en 2023, si la guerre se prolonge. » [10]

Yossef Ovadia (1920-2013), Grand Rabbin d’Israël, qui fut le fondateur et le guide spirituel du Shass, troisième plus important parti en Israël, s’est exprimé à ce sujet :

« Les goyim (non-juifs en hébreu) sont nés seulement pour nous servir. Sans cela, ils n’ont pas leur place dans le monde. »

Le Grand Rabbin poursuit en expliquant pourquoi les non-juifs jouissent d’une significative longévité :

« Ils ont besoin de mourir, mais Dieu leur donne la longévité. Pourquoi ? Imaginez qu’un âne appartenant à un juif meurt, le juif perdrait son argent. Ils ont une longue durée de vie pour bien travailler pour nous. »

« Pourquoi les goyim sont-ils nécessaires ? Ils vont travailler, ils cultivent, ils récoltent. […]. C’est pourquoi les goyim ont été créés. » [11]

Il ne dit pas autre chose que ce qui est écrit dans la Bible hébraïque :

« Des gens du dehors seront là pour paître vos troupeaux ; des fils d’étrangers seront vos laboureurs et vos vignerons. Et vous, vous serez appelés prêtres de Yahvé, on vous nommera ministres de notre Dieu. Vous jouirez de la richesse des nations et vous tirerez gloire de leur splendeur. » (Ésaïe 61:5-6)

Yossef Ovadia, décédé en 2013, était considéré comme une sommité et son influence politique était incontestable. Le journaliste franco-israélien Marius Schattner écrivait à son sujet : « Il s’est imposé comme faiseur de rois de la quasi-totalité des gouvernements israéliens depuis trente ans. » [12]

À la mort de Yossef Ovadia, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, lui a rendu un vibrant hommage en le qualifiant de « géant de la Torah » et « guide pour une multitude ». Peu de temps avant sa mort, le Grand Rabbin reçut la visite du président israélien Shimon Peres. Il était aussi important pour les dirigeants que pour le peuple israélien. 700 000 personnes étaient présentes à son enterrement, ce qui représente un dixième de la population juive israélienne.

Judaïsme et nazisme

Watson :

Alain Soral ajoute : « On est dans ce contexte : avec la Shoah, donc avec la Shoah des gens qui sont en uniforme et qui martyrisent des Palestiniens, on a l’image d’un seul coup l’uniforme tu vois se transforme en pyjama rayé et le soldat martyriseur se transforme en victime et on fait le glissement qu’ils seraient presque victime des Palestiniens. Alors qu’ils ont peut-être été victimes des nazis, mais ils sont les nazis des Palestiniens. »

La CICAD relève qu’« Alain Soral va jusqu’à remettre en question l’existence de l’Holocauste en affirmant que la communauté juive a « peut-être » été victime des nazis ».

Réponse :

Précisons tout d’abord que l’immigration de juifs européens (de l’Est) en Palestine démarre dans les années 1870. Une immigration qui s’accentuera après la Première Guerre mondiale avec la création du foyer national juif au début des années 1920. Une partie des juifs victimes des nazis s’installeront en Palestine mandataire et dans l’État d’Israël créé en 1948. Plus tard, des juifs maghrébins y émigreront. La majorité des juifs israéliens ne sont ni des victimes ni des descendants de victimes des nazis. Par conséquent, l’on ne peut pas considérer les Israéliens dans leur totalité comme étant des victimes du nazisme.

Quant à la comparaison entre sionisme et nazisme, et entre judaïsme et nazisme, Alain Soral n’est pas le premier à l’établir. Des philosophes, des anthropologues et des biblistes de renoms l’ont fait.

Le grand philosophe juif (religieux) israélien, Yeshayahou Leibowitz (1903-1994), est le père du néologisme « judéo-nazi ». Il utilisa notamment cette expression en évoquant à l’époque les territoires palestiniens occupés où :

« Nous employons la torture. La torture ! Nous l’employons en vertu de l’autorisation qui nous a été donnée par la créature qui, il y a encore trois ans était président de la Cour suprême de l’État d’Israël [NDA : Moshe Landau, de 1980 à 1982]. Un personnage qui en pratique est plus important que le président de l’État ou le Premier ministre et qui a expressément légalisé l’usage de la torture pour faire parler les prisonniers arabes. Voilà ce que j’entends par judéo-nazi.

Il y a des judéo-nazis. Les judéo-nazis existent. Je constate un fait. Si j’élève la voix c’est que des gens l’ignorent encore. »

Le bibliste Jean Soler (1933-2019), qui a longtemps travaillé en Israël (il a été
conseiller culturel et scientifique à l’ambassade de France en Israël de 1968 à 1973, et de 1989 à 1993) défend la thèses d’une paternité idéologique juive du nazisme :

« Si le communisme selon le Manifeste est le modèle hébraïque auquel il ne manque que Dieu, j’ajouterai, au risque de passer pour un « antisémite notoire », que le nazisme selon Mein Kampf (1924) est le modèle hébraïque auquel il ne manque même pas Dieu…

Hitler n’a jamais nié que Dieu ait fait des Juifs, dans l’Antiquité, son « peuple élu ». Sa thèse est que les Juifs ont failli à leur mission en condamnant à mort Jésus […] Mais Dieu a choisi un autre peuple, celui des Allemands (des Germains, fine fleur des Aryens) pour être désormais son nouveau « peuple élu ». Avec Hitler pour « guide ». Comme l’avait été Moïse.

Le Führer emprunte à l’idéologie biblique la valeur suprême accordée à la « pureté », ce qui entraîne la prohibition des mélanges, des mélanges ethniques avant tout […] Deux ans après son arrivée au pouvoir, Hitler promulgue les « ois de Nuremberg » (1935), dont la première est ainsi libellée : « ‘1 – Les mariages entre Juifs et citoyens allemands ou de sang voisin sont interdits. »

Hitler reprend aussi au modèle hébraïque la conviction, étrangère aux Grecs, qu’une doctrine assurée de devenir la vérité doit refuser de se confronter à d’autres doctrines ou de cohabiter avec elles…

Il décrit « le Juif » et « l’Allemand » comme des frères ennemis engagés dans une rivalité qui ne pourra connaître qu’un vainqueur. »

En effet, Hitler a ainsi écrit :

« Le Juif est en toutes choses le contraire de l’Allemand et il lui est cependant apparenté au point qu’on pourrait les prendre pour deux frères… Quelle lutte s’engage entre eux et nous ! L’enjeu est tout simplement la destinée du monde…

Il ne peut y avoir deux peuples élus. Nous sommes, nous, le peuple de Dieu… Deux mondes s’affrontent, l’homme de Dieu et l’homme de Satan. » [13]

Et Jean Soler de commenter :

« Hitler opère un renversement des pôles opposés. Il retourne contre elle l’idéologie venue de Jérusalem. » [14]

D’origine juive, l’anthropologue et spécialiste des structures familiales, Emmanuel Todd, constate « que les systèmes familiaux allemand et juif sont semblables dans leurs traits essentiels. Ces deux peuples sont remarquables par leur particularisme idéologique, qu’il soit politique ou religieux » [15].

Et il précise ailleurs :

« Peuples juif, allemand, japonais, basque, irlandais, catalan, flamand, wallon, galicien, occitan, breton, norvégien, gitan, tchèque, suédois, canadien français, écossais, coréen : les principaux systèmes familiaux autoritaires sont là, au nombre d’une quinzaine. Liste étonnante par sa cohérence, qui semble énumérer non des systèmes familiaux mais des conflits ethniques. Plus des trois quarts des noms cités évoquent des revendications d’autonomie, des affirmations de supériorité, ou des déclarations de neutralité, c’est-à-dire d’indifférence aux autres. » [16]

Israël, pays dangereux pour les juifs

Watson :

Alain Soral dit encore : « Israël est objectivement le pays le plus dangereux pour les juifs alors que jamais personne n’oserait toucher le cheveu d’un juif en France, en Angleterre, en Italie, en Espagne, en Suisse, en Allemagne tellement ça coûte cher et d’ailleurs ça ne nous vient même pas à l’idée. »

La CICAD considère qu’Alain Soral « incite au crime contre la communauté juive en sous-entendant que, si personne ne passe à l’acte, c’est parce que cela « coûte cher » ».

Réponse :

Nous l’avons expliqué plus haut, ce ne sont pas les antisionistes qui amalgament judaïsme, racialisme et sionisme, mais les juifs sionistes eux-mêmes qui prétendent descendre des Hébreux. Et ceci est extrêmement dangereux, car tous les juifs se retrouvent associés, sans le vouloir, aux crimes et au génocide commis par l’État d’Israël. Raison pour laquelle Rony Brauman (médecin et fils d’un militant sioniste) a récemment déclaré :

« Moi je suis juif et je considère qu’Israël me met en danger… Israël, aujourd’hui, met en danger les juifs », et d’ajouter que non seulement Israël est « l’endroit où les juifs sont le plus en danger au monde, mais Israël met en danger les juifs du monde » [17].

« La haine du Christ »

Watson :

Le 23 novembre, Alain Soral publie sur X une vidéo de 2011, où il affirme : « Il [le Pape] est gentil au point que quand il se retrouve face aux élites talmudo-sionistes en Israël il va jusqu’à cacher sa croix pectorale sans doute pour ne pas gêner des gens qui sont, je le rappelle, des gens dont la fondation de leur religion qui je le rappelle est post-chrétienne, puisque talmudiste, est la haine du Christ, la mort du Christ et le refus du Christ comme messie. »

La CICAD note : « Dans son obsession pour la communauté juive qu’il accuse de tous les maux, Alain Soral cherche publiquement à diffuser la théorie selon laquelle la religion juive serait fondée sur la haine du Christ. »

Réponse :

Un passage important concernant Jésus se trouve dans le traité talmudique Sanhédrin 43a. Le texte non censuré [18] dit de Jésus qu’il était un sorcier et un séducteur qui a tenté d’égarer Israël :

« On rapporte : la veille de la Pâque on pendit Jésus. Quarante jours auparavant le héraut le précédait en annonçant : On emmène Jésus de Nazareth pour le lapider en châtiment des chefs suivants : sorcellerie, séduction et égarement d’Israël. Quiconque a connaissance de quelque chose qui soit à sa décharge, doit se présenter et plaider en sa faveur ! Mais on ne lui trouva rien qui soit à sa décharge et on le pendit la veille de la Pâque. Ulla dit : Croyez-vous que Jésus de Nazareth était de ceux dont on recherche ce qui peut leur être à décharge ? C’était un séducteur ! et la Torah dit : « tu ne l’épargneras pas et tu ne l’excuseras pas » (Deutéronome XIII-8)… »

Dans le traité Sanhédrin 106a, Marie, la mère du Christ, y est dépeinte comme une prostituée (dans ce texte, le nom de Jésus est remplacé par « Balaam » [19]) :

« Baalam (Jésus) fils de Beor, le devin (que les Fils d’Israël ont tué par l’épée) [20]. Un devin ? Mais il était aussi un prophète ! – R. Johanan a dit : Au début il était un prophète, mais par la suite un devin [21].

R. Papa a observé : c’est ce que les hommes disent (à propos de Marie), « Elle (Marie), qui était la descendante de princes et de gouverneurs, a joué la prostituée avec des charpentiers ». »

Aux calomnies talmudiques se sont surajoutées, dans la littérature juive, des légendes scandaleuses sur Jésus et Marie, qui aurait été répudiée et qui aurait eu Jésus avec un soldat romain appelé Pantherus. Des juifs rédigèrent un pamphlet (remontant au IIe ou IIIe siècle) injurieux envers Jésus, le Sefer Toledot Yeshou (Livre des engendrements de Jésus), dont le contenu circulait déjà (avant sa rédaction) oralement au cours du IIe siècle [22]. Ce pamphlet contenait l’histoire du soldat Pantherus et les légendes représentant Jésus comme un magicien [23].

« Peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur »

Watson :

Le 9 décembre, Alain Soral publie sur Telegram une vidéo apparemment datée de 2018. Il dit : « Alors j’ai mis des années à comprendre, puisque je viens effectivement de la France de l’autoflagellation shoatique. Je viens de la gauche. De la gauche sociale. J’ai mis longtemps à comprendre qu’effectivement ce qu’on appelle aujourd’hui un antisémite c’est quelqu’un qui refuse de se soumettre à la domination juive. »

Commentaire de la CICAD : « Ce passage est à la fois négationniste en ce qu’il minimise la souffrance des personnes juives s’agissant de la Shoah et hautement discriminatoire en ce qu’il accuse par monomanie la communauté juive de véhémence de domination en sus de chercher à encourager et justifier l’antisémitisme. »

Réponse :

Ici, Alain Soral n’a pas dit autre chose que ce qu’on déclaré les présidents de Gaulle et Mitterrand.

« Et certains mêmes redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tous temps, c’est-à-dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois qu’ils seraient rassemblés dans le site de son ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : « l’an prochain à Jérusalem ». » Le président Charles de Gaulle, conférence de presse du 27 novembre 1967.

« Vous constatez là, me dit-il, l’influence puissante et nocive du lobby juif en France. » Le président François Mitterrand à Jean d’Ormesson [24]

Nous espérons que Watson aura l’élégance de publier cet article en droit de réponse.

Youssef Hindi

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Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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