Tout le monde y va de sa petite analyse politique, mais personne n’a mis les mains dans le cambouis comme le patron.
En réalité, seuls les gens qui ont pratiqué la politique, en intégrant les partis, voire les instances dirigeantes de ceux-ci, et qui ont la capacité d’analyse et de synthèse, ont la légitimité de parler sur le sujet. Bcp d’analyses tirent des plans sur la comète sans avoir fondamentalement de preuves que ce qui se passera se passera comme ce qu’en dit l’analyse.
Il faut se contenter d’observer dans la stricte vigilance, sans a priori, dans une veine dialectique, en ayant à l’esprit que la politique c’est aussi de la stratégie. Sinon, on dirait que Staline versait dans le nazisme suite au pacte germano soviétique parce qu’il a pactisé avec l’ennemi.
Parfois c’est le genre de raisonnement qu’on lit au sujet de Poutine quand certains l’accusent de façon hasardeuse d’être un agent du mondialisme.
Il faut maintenir le doute cartésien, face à ces jeux d’alliance, de dissolution, de politique politicienne. Il faut se contenter d’observer les marqueurs fondamentaux qui témoignent du caractère vertueux ou non des partis (et ils y en a fort peu, même au RN), mais il faut aussi remarquer que nous sommes à une période de l’histoire où le paradigme est en train de changer, avec une rupture fondamentale en cours du point de vue du vote du peuple.
Même si cette dissolution doit renforcer le pouvoir en place, il n’en demeure pas moins que le mécontentement du peuple n’en sera que renforcé également malgré un musellement et une dictature encore plus forts, et que cela pourra être l’occasion d’un saut qualitatif majeur dans le processus révolutionnaire en cours (et dont cette dissolution est un premier marqueur fondamental) : du passage des urnes à la burne.
En politique, les choses ne se font jamais par choix, mais par nécessité. Cet état de délabrement du paysage politique français est à l’image de l’état social, intellectuel, spirituel, scientifique, économique du pays. C’est l’anarchie, parce ce que ceux à la tête n’ont ni le niveau, ni le charisme nécessaires à leur fonction. C’est la même chose au sein du peuple, où les médiocres sont promus. Mais comme dit Marx, l’ère, où les gens objectivement bons sont logiquement propulsés à des postes importants, arrive. C’est le mouvement de l’histoire, dans les mots de Marx ; l’Esprit du temps, dans les mots de Hegel.
l’Esprit de la grande politique, comme dit le patron.
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