Malaise TV Libertés : Bruno Attal au milieu d’Alain Juillet et Régis Le Sommier…

Malaise TV Libertés : Bruno Attal au milieu d’Alain Juillet et Régis Le Sommier…

Prologue

Tout débat dépend de la qualité de ses intervenants. Comme tout équipe de foot a le niveau de son plus mauvais joueur. Vous pouvez avoir Messi, Mbappé et Neymar dans une équipe, si un des milieux est foireux, la maison ne sera pas au niveau.

***

Fin mai 2024, Alain Juillet est invité sur le plateau de TVL. L’ancien directeur du renseignement à la DGSE, entre autres fonctions sensibles au service du pays, sait forcément beaucoup de choses. Va-t-il les dire ? Cela dépendra du niveau du débat.

Las, il est flanqué de Bruno Attal, qui insulte tout ce qui n’est pas likoudiste sur Twitter. Le zemmouriste gay bodybuildé se dit honoré d’être l’ennemi de Darmanin, des homophobes, des islamo-gauchistes et autres vilains (il a oublié les antisémites). Mais on n’a rien sans rien.


Troisième invité présenté par Morillot, c’est le grand reporter Régis Le Sommier, qui couvre le conflit en Ukraine depuis février 2022, et qui est passé de Paris Match à Omerta (avec Dénecé), un site alternatif. « C’est pas du tout du contenu LCI », précise-t-il.

Pour Juillet, qui voit Trump gagner en novembre et mettre un terme à la guerre, la seule question, c’est Odessa, pas les villages ukrainiens en ruine, pris par les Kiéviens en 2023 et repris par les Russes depuis l’offensive du printemps 2024.

Odessa, c’est le Schwerpunkt du conflit : l’invité qui a hérité d’Attal comme voisin direct, l’ancien sénateur de Paris Yves Pozzo Di Borgo, a le mérite de rappeler que l’Ukraine est une création, non une nation. Que ce pays, qui était majoritairement agricole, a été créé artificiellement il y a exactement un siècle en lui adjoignant les deux pôles industriels de Donetsk et de Louhansk, alors 100 % russes, donc russophones. Ce plan faisait partie de la russification des républiques soviétiques décidée par Staline. Aujourd’hui, la réalité ethnique, en tout cas nationale, redéchire ce pays autour de sa pièce rapportée. Comme disait le Christ, on ne coud pas une pièce neuve sur un vieil habit…

Morillot passe en revue l’actualité, et en arrive immanquablement au conflit israélo-palestinien. Selon Juillet, Israël n’arrivera pas à neutraliser le Hamas, mais a en revanche « abîmé considérablement son image dans les pays étrangers par les méthodes qu’il a utilisées ». Pour lui, « incontestablement », l’opinion s’est retournée en faveur de la Palestine. Israël a donc perdu – ou pas gagné – sur les deux tableaux, militaire et diplomatique. Juillet passe très vite sur la Shoah pour dire qu’en dehors de l’Europe, c’est-à-dire dans le Sud global, l’image de l’État juif est déplorable.


Malheureusement, quand Attal (Bruno, pas Gabriel, mais ça revient au même) ouvre le bec, c’est l’effondrement général, du niveau et des mines. Qui a fait ce plan de table ? Au moins, quand Ardisson associait un poids lourd de la politique et une hardeuse, la hardeuse ne se risquait pas sur terrain inconnu, donc casse-gueule, et on ne lui demandait pas son avis sur le 11 Septembre. Les interventions d’Attal sur Israël ressemblent à du Meyer Habib sans les larmes et l’hystérie. Juillet le regarde de traviole quand Attal sort le joker Rafowicz :

« Une guerre propre ça existe pas, surtout quand vous avez des terroristes qui se servent de boucliers humains, et pour l’image effectivement, d’avoir des photos de pauvres gosses, de pauvres victimes bombardées, euh, en boucliers humains, ben ils ont la force de cette propagande. »

Les enfants morts, c’est bon pour la propagande : 40 000 civils morts (dont environ 6 000 combattants du Hamas), c’est la victoire du soft power palestinien ! Et Attal de dérouler l’argument aussi fantaisiste qu’éculé d’un « Israël qui joue sa survie »…

Mais l’ex-flic, dans le genre pro-Israël, sera battu à plate couture par Jeremy Marquie, l’influenceur-journaliste de Radio Courtoisie, qui intervient à 27’28 après que Juillet ait affirm » que « Netanyahou fait partie du problème ».

« On peut aussi se poser la question des influences qu’il peut y avoir au sein de ces organisations internationales. Moi, quand j’ai vu maintenant, il y a une dizaine de jours, suite à la mort du président iranien, y a eu une minute de silence à l’assemblée de l’ONU pour, pour un homme qui, excusez-moi, mais qui est un boucher islamiste qui est responsable de la mort de centaines de personnes, enfin la prochaine étape c’est quoi ? On fait une minute de silence pour Adolf Hitler ? »


On a arrêté là. On pensait que plus jamais ça, les points Godwin… Il faut dire à ce gourgandin frais émoulu de West Point qu’avec des centaines de morts contre des dizaines de milliers de morts, Raïssi, en tant que « boucher », ne combattait pas dans la même catégorie que Netanyahou. Le premier était un poids plume, le second est un superlourd.

On reviendra quand le programmateur aura changé, ou compris les enjeux. Et l’on n’accepte pas les excuses du type « pour inviter Juillet, Le Sommier et Di Borgo, on n’a pas le choix, faut forcément mettre du contrepoids pro-israélien, même débile ».

Adblock test (Why?)

Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You