Quitter son emploi bon gré mal gré au Royaume-Uni — Bernard GENSANE

Quitter son emploi bon gré mal gré au Royaume-Uni — Bernard GENSANE

Quand l’emploi n’est pas au beau fixe (depuis près de 50 ans, en fait), dans le privé, mais aussi dans le public ou para public, soit on vous montre la porte sans vous flanquer officiellement dehors, soit c’est vous qui vous préparez à faire doucement vos bagages. En particulier si vous êtes proche de l’âge légal de la retraite.

Vous pouvez prendre une retraite anticipée ou quitter de vous-même l’emploi que vous occupez.

Dans le premier cas, on parlera de “ early retirement ”, dans le second cas de “ voluntary severance ” (départ volontaire). Ainsi en 2012, le secteur public a procédé à un réajustement des effectifs (“ right sizing exercise ” – ah, le mot “right” !), dans le cadre d’une grande réforme du service public. Le nombre de fonctionnaires a été fortement réduit, par le biais d’un programme de départs volontaires (“ voluntary severance scheme ”).

Le verbe “ to sever ”, qui vient de l’ancien français “ severer ”, signifie rompre, couper. “ Severance ” implique l’idée de rupture, de séparation. C’est un terme fort, qu’on utilise par exemple pour évoquer la rupture diplomatique entre deux États.

L’important est que, dans les deux cas de figure, les vrais responsables n’apparaissent pas. Leur tranquillité est d’autant plus assurée que neuf fonctionnaires sur 10 ont désormais un statut de droit privé et peuvent tous être licenciés.

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À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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