Jean-Pierre Ferland, toujours vivant

Jean-Pierre Ferland, toujours vivant

Un personnage plus grand que nature

La chasse aux sorcières

Dans la foulée d’une kyrielle de téléspectateurs, j’ai suivi avec intérêt les funérailles nationales de Jean-Pierre Ferland sur mon petit écran. Une cérémonie digne des grands personnages de la scène qui aura marqué l’imaginaire des Québécois pendant des décennies.

Les témoignages de sa conjointe, de sa fille et de son fils étaient animés d’une complicité touchante avec le disparu à tel point que nous entrions bien malgré nous en relation intime avec Jean-Pierre. Le sourire légendaire du «faiseux de chansons», comme il se plaisait lui-même à se définir, rayonnait dans toute l’enceinte de la basilique-cathédrale Marie-Reine-du-Monde de Montréal, convertie pour l’occasion en un hommage grandiose à monsieur Jean-Pierre Ferland.

Parmi les prestations entendues lors de la cérémonie, je retiens une de ses chansons fétiche Avant de m’assagir dans laquelle Jean-Pierre Ferland dépeint avec vigueur toute sa soif de vivre en ces mots: «Je veux mourir ma vie/Et non vivre ma mort», un amalgame de mots avec lesquels lui seul avait cette capacité magistrale de nous surprendre et de nous émerveiller.

Le 1er juin 2024, à l’aube de ses 90 ans qu’il aurait fêté le 24 juin, nous avons pu revivre un immense pan de la richesse des textes de ce géant des mots qui avait ce don extraordinaire de nous faire voyager dans son univers. Jean-Pierre Ferland sera toujours vivant dans l’inconscient collectif des Québécois qui fredonneront encore longtemps les paroles de ses chansons.

Merci à toi, Jean-Pierre, de nous avoir transportés si généreusement pendant des décennies dans ton monde imaginaire. Repose en paix maintenant, tu le mérites amplement!

La chasse aux sorcières

Depuis son arrivée fracassante sur la scène politique américaine, Donald J. Trump n’a cessé de jouer le personnage de la victime contre les attaques incisives de ses adversaires en les qualifiant de chasses aux sorcières. Selon Google, «la victimisation désigne l’attitude par laquelle une personne se pose en victime dans le but conscient ou inconscient de susciter chez autrui le sentiment de pitié ou de culpabilité».

Or, là où le bât blesse avec le plus d’acuité, c’est le fait que cette comédie digne des grands classiques percole avec conviction auprès de ses supporteurs qui persistent à lui octroyer leur appui sans condition. À preuve, la décision unanime des douze jurés dans un procès au criminel faisant de Donald Trump un condamné ne semble aucunement faire baisser son avance en tête de la course à la présidence des États-Unis.

Au contraire, cette condamnation attise davantage la sympathie de ses troupes qui y voient une chasse aux sorcières de la part de ses détracteurs. L’image de la victime reprend instantanément le devant de la scène sans coup férir.

Or, comment expliquer ce phénomène surréaliste? À mon avis, une forte partie de l’électorat américain, notamment les républicains, sont embrigadés dans un scénario western où Trump joue le rôle du «bon» contre les «méchants» démocrates. À n’en pas douter, cette stratégie porte ses fruits. À cet effet, quelle que soit la sentence à laquelle Trump sera condamné, ses fans persisteront à l’appuyer jusqu’au 5 novembre 2024.

Henri Marineau, Québec

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