Source : Youtube
64e Pèlerinage Militaire International (PMI) à Lourdes – Journal imprévu
Par Jeanne B. une Amie de PG
Jeudi 23 mai 2024. Temps gris, humide et froid.
9h. Bagages posés dans le couvent qui m’accueille.
Je suis armée d’un chapelet, de la prière à mon ange gardien de Padre Pio (https://hozana.org/publication/8805-mon-saint-ange-gardien—padre-pio), et de deux sortes de tracts recto-verso, tous deux mentionnant le site Profession Gendarme :
Le n°1 avec deux prières (à St Michel, et à notre Dame de tous les Peuples) – 1600 exemplaires
Le n°2, avec des infos sur l’OMS et deux QRcodes (standards éducation sexuelle et traité sur les pandémies en discussion à l’Europe) – 900 exemplaires.
10h. Messe.
10h30. Je demande l’autorisation de distribuer le N°1 sur le sanctuaire. S’en suivent deux balades.
15h. Autorisation refusée, sans connaissance de cause.
Je m’y attendais, mais j’aurai essayé.
Qu’à cela ne tienne !
Je m’inscris (50€) au pèlerinage. Sans cette inscription, je n’aurais pas, parait-il, accès à tous les évènements du MPI. Hop : bracelet, livret, broche.
16h. Confession.
16h30. N°1 étant bien accueilli, je tente N°2. Patatras ! Je tombe illico sur un jeune qui refuse de le prendre, arguant son devoir de réserve.
Je téléphone à Ronald. Ce jeune a peur de la réalité. Il est comme un agneau qui ne veut pas savoir que le loup existe.
Je donne le N°2 à une poignée de prêtres, réceptifs.
19h. Retour au couvent. Je croise beaucoup de limaces noires et marron.
Vendredi 24 mai 2024. Nuageux.
Je devais être rejointe par un lecteur de PG, mais il a eu un accident domestique, et ne peut plus conduire jusqu’à Lourdes (moi-même j’ai eu un petit accident le 21). Ces accidents constituent une preuve que le combat est avant tout spirituel.
J’accroche la broche à ma casquette.
Je vais distribuer le N°1, en disant « Pour vous protéger ».
9h30. Basilique Pie X pleine de militaires.
Mignon, un jeune me rend le N°1, me disant qu’il n’a pas la foi.
« Ce n’est pas grave », je réponds, « l’important c’est Profession-gendarme »
« Ah, ça, je l’ai retenu ! »
15h30. Je voulais assister à la réunion annoncée « conférence des autorités ». Il s’avère que c’est la conférence « pour les autorités ». Et je n’ai pas de carton d’invitation.
17h. Je n’ai déjà plus de tracts N°1. Je les ai donnés par liasses, et les groupes se les distribuaient.
Effet broche sur la casquette ?
18h30. Rassemblement des gendarmes pour la photo (tous ne sont pas dessus).
19h. Retour au couvent, plein les pattes. J’envoie des mails avec notamment des infos sur le climat aux personnes rencontrées.
Peu de N°2 distribués.
Mais cinq belles rencontres, laïques, prêtre, religieux : résistants.
Et ambiance très bon enfant. Pourvu que tous ceux qui ont reçu le tract aient la bonne idée de regarder « Profession Gendarme » !
Samedi 25 mai 2024. Beau temps chaud. Dès 7h, traces d’avions dans le ciel bleu.
9h30. Basilique Pie X pleine. 180 baptêmes de militaires français, confirmés et communiant dans la foulée.
La messe devait être terminée à 11h. Ce fut plutôt 11h30. Je n’ai pas tout suivi.
Je trouve étrange cette organisation à la fois ecclésiale et militaire qui ne respecte pas ce qui est annoncé (horaire, conférence des autorités de la veille, et aucune mesure de sécurité, alors que le livret interdit même sac à dos et briquet dans le sanctuaire…).
Les groupes de militaires français sont plus épars et petits. Les familles, avec des enfants en bas âge, apparaissent.
Je me fais un plaisir d’arrêter des gendarmes !
Deux hauts gradés fanfaronnent et posent avec leurs gueules d’ivrognes et de coureurs. On dirait qu’ils ne doivent leurs grades qu’à leur bêtise. Je leur remets le N°2, avec des explications orales. Ils n’ont pas l’air étonné, mais sont plutôt embarrassés.
Je m’enhardis avec le N°2, et j’ai toutes sortes de réactions : du plus dubitatif (souvent), soupçonneux (deux gendarmes gradés me demandent pour quelle association je travaille), en passant par l’intéressé (encore plus souvent), à l’encouragement informé (trois ou quatre fois). A chaque fois, après avoir plongé dans mon regard, c’est « Merci » et « Bonne journée » (même quand il est 16h, et que la journée est bien avancée).
17h30. J’ai le rejet d’un « Padré ». Très apprécié de « ses » militaires, et il en est très entouré. Il m’accueille, et au sujet du N°2, me demande mes sources, immédiatement très remonté, pas paisible du tout, sans croiser mon regard.
« Je vous l’ai dit : OMS »
Il insiste. Je lui redis : « OMS ». Mais j’ajoute que les directives de l’OMS expliquent les dérives de l’éducation nationale. Il s’appuie alors sur deux femmes militaires proches de lui, qui ont suivi un enseignement sur l’éducation sexuelle aux enfants.
« Madame dit que l’éducation nationale apprend aux enfants à se masturber à partir de 0 ans »
Ce n’est pas ce que j’ai dit
« Je représente le Christ, c’est la vérité, j’ai autorité, vous devez m’obéir, il est interdit de distribuer des tracts dans le sanctuaire. Ce que vous faites c’est du racolage ! »
C’est vous qui êtes un racoleur !
J’ai eu le dernier mot (merci mon ange gardien !). D’abord, je me suis très vite aperçu qu’il projetait sur moi (au sens psy). Ensuite (je suis un peu formée à les reconnaître) qu’il s’agit peut-être d’un pervers narcissique (A fuir !!!)… Ou d’un très très con. Et il n’a pas voulu me donner son nom.
Que Jésus a du travail avec nous !
En milieu de journée, j’ai tout de même rencontré un jeune prêtre de la communauté St Pierre, qui m’a pris une liasse de N°2 !
« Nous péchons par naïveté », m’a-t-il dit.
Mais nous avons à faire à l’impensable.
Ce n’est pas pécher que d’être dans l’ignorance, sauf à le vouloir.
Les femmes, les africains, les noirs sont les plus réceptifs.
Chez les jeunes, j’ai de l’espoir !
Pour les prêtres, les tradis sont bien plus au fait.
Journée décousue, comme les groupes et l’organisation.
Manquent les russes.
19h. Retour au couvent, plein les pattes. Des limaces sont crevées, et j’ai croisé des lézards.
J’envoie des mails aux personnes rencontrées. J’écoute la prise de parole de Sébastien Béraud, agriculteur, ce 25 mai à Paris. Depuis un certain temps il en appelle aux militaires !
Car, oui, il y a urgence. Et ce n’est ni par la politique (trop lente et desservie par les médias) ni par le recroquevillement dans l’autarcie que les peuples s’en sortiront.
Mais les militaires me semblent tout aussi peu informés que les français, et mal encadrés.
23h. Fin du journal entrepris ce jour.
Dimanche 26 mai 2024. Temps chaud et ensoleillé le matin, puis gris, et pluie le soir.
10h. Messe à la grotte. Ce matin, je ne marcherai pas plus loin, et je demande à mon ange gardien de me faire rencontrer de bonnes personnes.
11h15. Prière exaucée. Ces personnes prennent mon adresse mail.
15h. Cérémonie de l’au revoir. Enfin mon bracelet me sert… pour le spectacle !
Basilique Pie X aux trois quarts pleine. Je me retrouve dans une tribune presque vide, à droite de la tribune des prélats. Je filme les entrées musicales de différentes nations. Trois musiciens représentent la Russie. Quand ils ont fini, quelques sifflements se font entendre, vite réprimés. Puis viennent les témoignages, à commencer par celui d’un Padre ukrainien. Quand il a fini, un bon tiers de l’assistance se met à clamer « Ukraine ! Ukraine ! Ukraine !… »
Et quand cette rumeur se calme, je me surprends à crier « La paix ! La paix ! La paix ! ».
J’espère bien avoir été entendue.
Dommage si j’ai été seule à ce pèlerinage.
19h. Les limaces sont par grappes. J’en remarque une mouchetée.
A part le prêtre narcissique, tous m’ont remercié des tracts offerts.
A la louche : il me reste 500 tracts N°1, et 200 N°2 ; près de 2000 tracts distribués en tout.
J’avais aussi 50 tracts A5 sur les effets secondaires de certaine « piquouzes ». Je n’en ai utilisé aucun.
Le 65e PMI est prévu du 16 au 18 mai 2025.
Source : Jeanne B. (Une Amie de PG, vous l’aurez deviné)
Quelques photos de nos camarades gendarmes lors du pèlerinage :
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