Une avalanche de « Me Too » au sein d’organisations antichinoises financées par Washington — Albert ETTINGER

Une avalanche de « Me Too » au sein d’organisations antichinoises financées par Washington — Albert ETTINGER

« Le monde des droits de l’homme a un problème de harcèlement sexuel » est le titre d’un article (1) publié le 12 mai par NOTUS (2), un nouveau site journalistique américain en ligne. L’article se réfère aux témoignages de dix-neuf femmes qui ont travaillé au sein de la nébuleuse d’ONG antichinoises.

Ces 19 femmes engagées dans des ONG qui se consacrent officiellement à la « défense des droits humains » ont révélé « une culture dans laquelle les hommes puissants peuvent s’en tirer sans conséquences quand ils adoptent un comportement non professionnel et parfois même prédateur », écrit Haley Byrd Wilt, l’autrice de l’article. Une culture qui, de plus, pratique l’omerta et le chantage : « Les personnes qui travaillent dans ce secteur sont fortement incitées à garder le silence sur les fautes commises : La défense des droits de l’homme est un petit monde, et presque toutes les personnes interrogées par NOTUS dans le cadre de ce rapport ont dit craindre de nuire à leur carrière – et aux causes auxquelles elles croient – en parlant ouvertement de ce sujet. »

Lors des entretiens avec NOTUS, des femmes ont raconté avoir été « agressées, tripotées et invitées à avoir des relations sexuelles alors qu’elles essayaient de faire leur travail. Certaines ont déclaré que des collègues et des superviseurs masculins avaient agi de manière agressive alors qu’ils étaient ivres, avaient fait des commentaires dégradants, avaient parlé de leur vie sexuelle, avaient essayé de s’inviter dans des chambres d’hôtel et avaient demandé des photos de nu. Presque toutes ces femmes ont déclaré qu’elles ne savaient pas où s’adresser pour dénoncer des comportements répréhensibles au sein de leur organisation, tandis que d’autres ont dit qu’elles ne les avaient pas signalés parce qu’elles ne croyaient pas que les dirigeants d’organisations à but non lucratif s’en occuperaient réellement si elles les dénonçaient. »

Dolkun Isa, un harceleur sexuel à répétition

L’un des cas concerne Dolkun Isa, le président du « Congrès mondial ouïghour », une ONG financée ouvertement par le gouvernement étasunien par le biais du NED.

Esma Gün, une étudiante turco-belge qui avait 22 ans lors des faits, témoigne qu’en février 2021, Isa, qui est plus de deux fois son ainé, lui a demandé avec insistance de l’embrasser. Bien qu’elle eût refusé, il ne s’est pas arrêté là. Il a persisté au contraire, lui écrivant en turc, selon des captures d’écran examinées par NOTUS : « Mais je t’embrasserais effectivement et ne te laisserai pas partir ». Dolkun Isa (à gauche) s’entretenant à Munich avec la consule générale étasunienne Meghan Gregonis

L’article de NOTUS relate que, « déconcertée, Gün a limité leurs interactions. Mais le mois suivant, Isa tente à nouveau de la convaincre de le rencontrer. ‘Tu es toujours dans mon esprit’, a-t-il écrit dans un message qu’il semble avoir supprimé par la suite, selon des captures d’écran réalisées par Gün. Dans une autre conversation, il l’a exhortée à lui rendre visite. ‘Ce serait une bonne chose pour toi si nous pouvions nous rencontrer’, a-t-il écrit. ‘Tu pourrais venir pour quelques jours. Nous parlerions de choses agréables, je te ferais rire, et tu pourrais ainsi te défouler.’

Gün lui a dit qu’elle se sentait mal à l’aise à l’idée de se rencontrer seule parce que ses amis activistes pourraient vouloir se joindre à eux. Selon les captures d’écran traduites par l’interprète indépendante, Isa a répondu qu’il valait mieux qu’elle ‘garde ça pour elle’.

‘Pourquoi en parlerions-nous à d’autres ?’, a-t-il demandé. ‘Est-ce que tu partages avec tes amis le fait que nous parlons souvent comme ça ?’ »
Selon NOTUS, « Gün a maintenant l’impression qu’elle n’a pas été appréciée pour son travail, mais pour tout autre chose. Elle s’est sentie désillusionnée et a voulu éviter Isa, dit-elle. » Plutôt que de signaler les incidents au Congrès mondial ouïghour ou d’en parler à d’autres activistes, elle a préféré abandonner ses activités politiques. « Je ne voulais pas que les gens sachent que leur chef est quelqu’un comme ça », explique-t-elle.

L’article en question rapporte que « deux autres femmes, qui ne sont pas affiliées à Gün », ont « affirmé dans des entretiens séparés avec NOTUS qu’Isa leur avait également fait des avances sexuelles non professionnelles ». Elles ont demandé à parler sous le couvert de l’anonymat parce qu’elles craignaient des représailles.

Un porte-parole du Congrès mondial ouïghour n’a pas répondu aux allégations lorsque NOTUS lui a fourni un résumé détaillé des accusations, mais a déclaré qu’il s’agissait peut-être d’une tentative de diffamation, laissant entendre que l’organisation pourrait intenter une action en justice. Mais Dolkun Isa a finalement dû admettre les faits. Sur X, anciennement Twitter, il écrit « J’ai le devoir d’admettre de graves erreurs de jugement, pour lesquelles je m’excuse », et il affirme regretter « profondément d’avoir envoyé des messages qui ont causé de l’inconfort et de la détresse. »

Nury Turkel et les droits de la femme

Un deuxième chef de file antichinois a été mis en cause par des collaboratrices. Il s’agit de Nury Turkel, qui a présidé la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale et qui est l’un des plus célèbres représentant de la mouvance séparatiste ouïghoure basée à Washington.

Selon NOTUS, « au moins une femme a fait part à la Fondation des droits de l’homme de ses préoccupations concernant le comportement de Turkel lors d’une réunion du Forum d’Oslo pour la liberté en 2019, et au moins une autre femme s’est plainte en 2022, selon des personnes au courant des conversations. »

Julie Millsap, une contractuelle du Uyghur Human Rights Project, a eu connaissance des plaintes concernant Turkel qui dirige le conseil d’administration de cette ONG, lors d’une réunion en août 2022. L’un des participants a fait part de « préoccupations » au sein de la Fondation des droits de l’homme concernant la « façon de traiter les femmes » de M. Turkel. « Près d’un an plus tard, à l’été 2023, Mme Millsap a entendu de nouvelles allégations sur la conduite de M. Turkel de la part de personnes en qui elle avait confiance. » D’ailleurs Millsap a « sa propre histoire avec Turkel : Elle a raconté à NOTUS qu’elle avait eu une relation sexuelle consensuelle avec lui à partir de mai 2021, avant qu’elle ne travaille au UHRP. Cette relation s’est détériorée après qu’elle a commencé à y travailler et s’est finalement terminée en septembre 2022, a-t-elle déclaré. »

En août 2023, la jeune femme a pu évoquer ses préoccupations – uniquement sur ce qu’elle avait entendu de la part d’autres personnes, et non sur ses expériences personnelles avec Turkel – dans une conversation de trois heures avec Louisa Greve, une responsable du NED et l’actuelle directrice du plaidoyer mondial pour le UHRP. Greve lui a simplement suggéré de « ne plus travailler à l’UHRP ».

En septembre 2023, lors d’un voyage à Taïwan (!) avec Turkel et le personnel de l’UHRP, Millsap a été exclue de la planification des conversations relatives aux réunions avec les fonctionnaires de l’administration séparatiste. Elle s’est offusquée de cette mise à l’écart dans une conversation privée avec Turkel et d’autres responsables à ce sujet.

« Après cette confrontation, Greve a rencontré à nouveau Millsap et a rédigé un document décrivant les attentes de l’organisation à son égard, selon une copie obtenue par NOTUS. Ce document, que Mme Millsap a qualifié de ‘bâillon’ et qu’elle a refusé de signer, lui interdisait de parler à des personnes extérieures à l’organisation de problèmes éthiques liés au personnel et aux membres du conseil d’administration de l’UHRP. De telles allégations, selon le document, devaient être considérées comme des ‘informations organisationnelles confidentielles’ dans le cadre du contrat de consultance de Millsap. »

« Lors d’une réunion en octobre 2023 avec Mme Greve et le directeur exécutif de l’UHRP, Omer Kanat, Mme Millsap a déclaré qu’elle ne signerait pas le document parce qu’elle voulait savoir comment l’UHRP répondrait aux allégations contre M. Turkel. Kanat a mis en doute ces allégations. Il s’agit `d’informations peu fiables’, a-t-il déclaré, selon un enregistrement de la réunion. »

« Depuis lors, elle a dû faire face à des réactions négatives et parfois hostiles » de la part de ceux qui, en principe, devraient veiller à ce que les coupables de harcèlements sexuels rendent des comptes. « Et lorsque NOTUS a rapporté cette histoire, deux défenseurs des droits de l’homme ont laissé entendre que Mme Millsap faisait partie d’une campagne de désinformation chinoise ; sinon, pourquoi saperait-elle leur travail de la sorte ? »Sur X (ex-twitter), Julie Millsap répand les calomnies de Washington à l’encontre de la Chine tout en admettant, à propos de sa retenue concernant le génocide à Gaza : « En fait, on m’a demandé de ne pas trop critiquer l’État d’Israël. » (Captures d’écran).

Wang Dan, le « héros » de Tienanmen qui aime toujours les étudiants

On a pu observer la même réaction de déni et d’accusations contre la Chine de la part des collègues du « dissident » chinois Wang Dan qui vit aux États-Unis. Seule différence : dans son cas, les victimes sont de sexe masculin. En effet, quand Wang Dan, un ancien meneur estudiantin des émeutes de 1989, « a été accusé par des hommes de harcèlement et d’agression sexuels l’année dernière », ses collègues « ont suggéré, sans aucune connaissance directe de la situation, que les allégations provenaient du gouvernement chinois. »

Ce que l’article de NOTUS omet de dire, c’est que Wang Dan est accusé d’avoir violé un jeune Taïwanais. Le média d’État allemand Deutsche Welle a diffusé un article (3) qui fait écho aux nombreuses accusations contre Wang Dan. Il relate qu’après dix années de mutisme le jeune Taïwanais Lee Yuan-chun a finalement décidé de rompre le silence, en révélant sur son compte Facebook que, « dans la soirée du 6 juin 2014, Wang a tenté de le violer ».

Cela s’est passé « dans une chambre d’hôtel à Flushing (New York), alors qu’il n’avait que 19 ans. Submergé par la peur et ne sachant comment réagir, Lee a réussi à repousser les avances de Wang en inventant une histoire à propos de son état de santé. Wang n’ayant pas répondu à sa demande d’excuses publiques, Lee porte aujourd’hui plainte contre l’homme de 54 ans. »

Ce n’est pas toute l’histoire. « DW a mis au jour de nouveaux témoignages et des accusateurs jusqu’alors inconnus, ce qui laisse penser que l’expérience de Lee Yuan-chun n’est peut-être pas un incident isolé. Au moins l’un des nouveaux accusateurs a signalé son cas à la commission de l’égalité des sexes de la NTHU [National Tsing Hua University, Taïwan] : ‘K’, aujourd’hui âgé de 34 ans, a déclaré à DW, lors d’une interview exclusive, qu’il avait décidé de s’exprimer pour protéger les autres. ‘Je ne veux pas qu’il y ait d’autres victimes’, a-t-il déclaré. »

« K avait 23 ans lorsque Wang Dan l’a contacté pour la première fois via Facebook. À l’époque, Wang Dan était un invité fréquent des talk-shows politiques taïwanais, une figure publique » bien connue par les étudiants.

« K explique qu’il a été surpris que Wang le contacte, mais qu’il a accepté avec plaisir sa demande d’amitié. Cependant, Wang lui a rapidement fait comprendre qu’il n’était pas intéressé par une discussion politique, préférant orienter la conversation vers des sujets plus intimes. »

Voici comment DW relate une rencontre décisive dans l’appartement de Wang : « ‘Je ne me souviens pas de grand-chose après mon arrivée, juste qu’il n’arrêtait pas de me servir à boire, de la bière et du vin rouge’[, raconte K]. Il se souvient d’avoir perdu connaissance après s’être enivré et, à son réveil, d’avoir vu Wang Dan nettoyer furieusement l’appartement. ‘Il m’a reproché de m’être enivré et d’avoir vomi sur son lit… il était très en colère’, se souvient K. Après cela, Wang l’a agressé sexuellement, affirme-t-il. K maintient qu’il était fortement intoxiqué lors de l’incident et qu’il ne se souvient pas très bien des détails. Il ne se souvient pas de la façon dont il est rentré chez lui le lendemain, mais il se rappelle avoir eu « peur » de Wang Dan, qui était en colère, et ‘l’avoir vu sur moi, en train de mettre un préservatif’. »

« DW s’est entretenu avec Rath, une connaissance de longue date de Wang et son assistant personnel, qui a vu Wang harceler deux de ses amis lors de plusieurs voyages au Japon et qui a expliqué les difficultés qu’il y a à porter des accusations publiques contre Wang : ‘Ils respectent Wang, d’où leur réticence à résister. Mais si vous leur demandez, ils ne sont pas à l’aise avec ses avances. Mes deux amis ont également exprimé leur malaise. S’ils avaient le choix, ils préféreraient ne pas être soumis à un tel comportement », a expliqué M. Rath. »

En 2014, Wang et un autre de ses assistants, prénommé Hsieh, « se sont rendus à Osaka où Rath vivait à l’époque. Hsieh s’est arrangé pour que ‘Z’, un jeune diplômé de l’université, partage une chambre d’hôtel avec Wang. Rath se souvient que Z, qui ne connaissait pas Wang, avait été surpris par cet arrangement et lui avait révélé plus tard que Wang avait tenté de le harceler sexuellement. »

« Plusieurs sources indépendantes ont déclaré à DW que Wang Dan est exceptionnellement généreux avec ses étudiants, payant volontiers la facture pour des sorties, des repas, des boissons et des nuitées. Toutefois, certaines de ses actions ont fait sourciller ses élèves au fil des ans. »

« Fang Hao (son nom a été modifié), un ancien élève de Wang, a déclaré : ‘Nous nous asseyions tous ensemble et Wang réservait un “siège spécial” à son élève masculin préféré. Je n’ai pas pu déterminer si cela était dû à l’affection qu’il portait à un élève, à l’attention particulière qu’il lui portait, ou peut-être à un intérêt romantique. Je n’ai pas tiré de telles conclusions à l’époque, mais de telles choses se sont produites ».

Aujourd’hui, des comportements passés de Wang apparaissent sous un jour nouveau, commente DW. On interprète différemment, par exemple, le fait que celui-ci « invitait souvent des jeunes hommes à l’accompagner lors de ses voyages à l’étranger, et son assistant se chargeait de trouver un logement commun. » Et on n’a plus peur d’évoquer son « goût pour se faire accompagner de jeunes hommes lors de soirées mondaines » ainsi que « les avances physiques inappropriées qui s’ensuivaient ».

« Fang a même suggéré que le ‘salon chinois’ de Wang, un projet à long terme de ce dernier, aurait pu servir de terrain de recrutement pour les jeunes hommes. »

Même le média d’État allemand DW a relaté le cas Wang Dan. (Captures d’écran).

Nathan Law et Teng Biao

Un quatrième cas évoqué par l’article concerne Nathan Law, un repris de justice hongkongais (4) en fuite que l’autrice appelle un « militant pro-démocratie ». Au « cours de l’été 2023, une femme a confié à des amis qu’« elle avait été agressée sexuellement » par ce délinquant réfugié à Londres. Bien qu’elle ne se soit pas adressée à la presse, son histoire a fait le tour de la diaspora hongkongaise et des cercles antichinois occidentaux.

Law a nié les faits, décrivant ce qu’il s’était passé comme une rencontre romantique. N’empêche que nombre de ses anciens compagnons d’armes « reconsidèrent l’invitation de Law à des événements, choisissent de ne pas poster de photos avec lui et réécrivent les communiqués de presse sur Hong Kong pour minimiser son empreinte sur eux. » Law fait toujours partie du conseil consultatif du Hong Kong Democracy Council, un « groupe de pression basé aux États-Unis. » Mais depuis l’été dernier, le conseil d’administration du HKDC l’a suspendu de toute participation à ses réunions et événements, selon ce que son président du conseil d’administration a déclaré à NOTUS.

Le cinquième personnage cité par NOTUS est un « avocat chinois des droits de l’homme » qui s’appelle Teng Biao. En juin 2023, une journaliste taïwanaise l’a accusé de « s’être jeté sur elle à plusieurs reprises dans une chambre d’hôtel alors qu’elle résistait », et qu’il a voulu la forcer « d’avoir des relations sexuelles avec elle ». Dans des commentaires adressés à la BBC, Teng Biao s’est excusé tout en déclarant que son comportement « n’était pas une attaque mais une tentative maladroite de ‘séduction’ ».

Il a démissionné de son poste au sein du conseil consultatif du HKDC. De son côté, le HKDC trouve ces allégations « préoccupantes et inquiétantes » et a décidé que « M. Teng ne serait plus invité aux futurs événements du HKDC. »
Nathan Law reçu par Mike Pompeo, l’ancien directeur de la CIA et secrétaire d’État sous Donald Trump

Freedom, le mal nommé qui n’aime pas la liberté de parole

Un sixième cas concerne un ancien joueur de basket qui s’est fait remarquer aux EU par ses tentatives récurrentes de dénigrer la Chine.

En juillet 2022, une jeune « militante pro-démocratie de Hong Kong » nommée Chung Ching Kwong « s’est sentie frustrée après avoir entendu des femmes parler du harcèlement dont elles avaient été victimes dans l’exercice de leurs fonctions. Elle a publié un message en ligne pour se plaindre, sans le nommer, d’un ‘activiste très en vue (ancien athlète)’ qui, selon elle, ‘s’en prenait aux jeunes femmes’ lors de conférences sur les droits de l’homme. Elle affirma que ‘cet homme envoyait des SMS aux participantes de l’événement pour leur demander de se câliner et d’avoir des relations sexuelles.’ »

Il s’est avéré que l’athlète dont parlait le tweet n’est autre que l’ancien joueur turco-américain de la NBA Enes Kanter « Freedom », le même qui, lors d’une interview avec Tucker Carlsson, déclara que les Américains qui ne sont pas d’accord avec la politique des USA « n‘ont qu’à la fermer et à arrêter de critiquer la plus grande nation du monde ». (5)

Comme il fallait s’y attendre, il « a nié toute association avec le tweet et a affirmé qu’il n’avait rien fait de mal », tout en profitant de l’occasion pour pointer un doigt accusateur vers la Chine : « ‘Lorsque vous luttez contre des dictatures, elles font tout ce qu’elles peuvent pour ruiner votre réputation’, a-t-il déclaré à NOTUS. » Pourtant, la femme qui a publié le tweet initial vient du même bord que Mr. « Freedom », puisqu’elle travaille pour l’Alliance interparlementaire sur la Chine, une organisation antichinoise qui comprend dans ses rangs des politiciens comme le sénateur républicain Marco Rubio, le conservateur britannique Sir Iain Duncan Smith ainsi que les Belges Samuel Cogolati et Guy Verhofstadt. Elle est officiellement conseillée, entre autres, par un certain Adrian Zenz.

Les méfaits révélés par NOTUS et DW n’ont pas retenu l’attention des grands médias occidentaux. Il est vrai que certains sont moins graves que d’autres, puisqu’ils vont de ce qu’on peut considérer comme un mauvais comportement jusqu’aux crimes comme le viol et la tentative de viol. Tous auraient pourtant dû faire scandale, au moins aux États-Unis, un pays où la tradition puritaine veut qu’une mauvaise conduite sexuelle suscite habituellement une indignation plus grande que fusillades et massacres. Le silence de leurs médias serait-il dû au fait que ni les « démocrates » ni les « républicains » ne veulent que les agitateurs antichinois recrutés et payés par l’oncle Sam soient discrédités ?

Albert ETTINGER

Notes :

1) https://www.notus.org/policy/human-rights-groups-sexual-harassment

2) Il s’agit d’un nouveau média qui est domicilié à Washington et édité par le Allbritton Journalism Institute, un organisme de formation au journalisme fondé par Robert Allbritton, l’ancien éditeur de POLITICO. Il se définit comme « à but non lucratif » et «  »non partisan ».

3) https://www.dw.com/en/metoo-accusations-against-one-of-chinas-leading-…

4) Le 17 août 2017, Nathan Law fut condamné à 8 mois de prison ferme pour son rôle dans l’occupation du Parvis de l’aile Est du Siège de l’administration centrale (Central Government Office). Il est actuellement recherché par la justice de Hong Kong pour d’autres agissements illégaux.

5) https://www.nytimes.com/2022/03/24/sports/basketball/enes-kanter-freed…

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Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir

À propos de l'auteur Le Grand Soir

« Journal Militant d'Information Alternative » « Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »C'est quoi, Le Grand Soir ? Bonne question. Un journal qui ne croit plus aux "médias de masse"... Un journal radicalement opposé au "Clash des civilisations", c'est certain. Anti-impérialiste, c'est sûr. Anticapitaliste, ça va de soi. Un journal qui ne court pas après l'actualité immédiate (ça fatigue de courir et pour quel résultat à la fin ?) Un journal qui croit au sens des mots "solidarité" et "internationalisme". Un journal qui accorde la priorité et le bénéfice du doute à ceux qui sont en "situation de résistance". Un journal qui se méfie du gauchisme (cet art de tirer contre son camp). Donc un journal qui se méfie des critiques faciles à distance. Un journal radical, mais pas extrémiste. Un journal qui essaie de donner à lire et à réfléchir (à vous de juger). Un journal animé par des militants qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui prennent leur combat très au sérieux.

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